Genay (métropole de Lyon)

Genay est une commune française, située dans la métropole de Lyon en région Auvergne-Rhône-Alpes. Ses habitants sont appelés les Ganathains[1].

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Genay

Hôtel de Ville de Genay.

Héraldique
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Circonscription départementale du Rhône
Métropole Métropole de Lyon
Arrondissement Lyon
Maire
Mandat
Valérie Giraud
2020-2026
Code postal 69730
Code commune 69278
Démographie
Gentilé Ganathain
Population
municipale
5 490 hab. (2018 )
Densité 647 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 53′ 51″ nord, 4° 50′ 30″ est
Altitude Min. 167 m
Max. 301 m
Superficie 8,49 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Lyon
(banlieue)
Aire d'attraction Lyon
(commune de la couronne)
Localisation
Géolocalisation sur la carte : métropole de Lyon
Genay
Géolocalisation sur la carte : métropole de Lyon
Genay
Géolocalisation sur la carte : France
Genay
Géolocalisation sur la carte : France
Genay
Liens
Site web villedegenay.com

    Géographie

    Situation

    Genay est située à 20 km au nord de Lyon sur la rive gauche de la Saône qui détermine sa bordure ouest. Bordée au nord et à l'est par le département de l'Ain, Genay aborde la côtière de la Dombes et présente un relief pentu dans sa partie historique. Son territoire s'étend sur 849 hectares, le point le plus bas se trouvant à 167 mètres dans la plaine alluviale de la Saône, le plus haut à 298 mètres au sommet du talus bordant le plateau de la Dombes (côtière).

    Urbanisme

    Typologie

    Genay est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4]. Elle appartient à l'unité urbaine de Lyon, une agglomération inter-départementale regroupant 124 communes[5] et 1 653 951 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue. L'agglomération de Lyon est la deuxième plus importante de la France en termes de population, derrière celle de Paris[6],[7].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lyon dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 398 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[8],[9].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (58,2 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (60,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (45,2 %), zones urbanisées (23,6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (16 %), prairies (8,7 %), zones agricoles hétérogènes (4,3 %), eaux continentales[Note 3] (2 %), forêts (0,2 %)[10].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].

    Histoire

    Anciennement appelée Joannacum puis Jaennac, la paroisse de Genay appartint au Franc-Lyonnais dont elle fut un temps la capitale.

    La ville souffre de la guerre de Cent Ans, en étant notamment rasée et les habitants passés par le fil de l'épée en 1443 par les bandes de routiers désœuvrées qui écument le pays[12].

    Devenue une commune du département de l'Ain en 1790, elle fait alors partie du canton de Trévoux. Le , elle est rattachée au département du Rhône et au canton de Neuville-sur-Saône[13].

    En 1969, elle entre dans la communauté urbaine de Lyon, aujourd'hui le Grand Lyon.

    Le Grand Lyon disparait le , et laisse place à la collectivité territoriale de la métropole de Lyon.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs depuis 1944
    Période Identité Étiquette Qualité
    1944 1953 Francisque Penet   Cultivateur
    1953 1977 Claude Henri Vicard   Cultivateur
    1978 1995 Noël Legros DVD Carreleur
    Jean-Philippe Bourgeois   Commercial
    Noël Legros DVD Carreleur retraité
    [14]
    (décès)
    Arthur Roche DVG Commissaire divisionnaire retraité
    [15] En cours Valérie Giraud DVC Cadre dans le médico-social

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[17].

    En 2018, la commune comptait 5 490 habitants[Note 4], en augmentation de 4,55 % par rapport à 2013 (Rhône : +4,48 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 1001 0951 1681 2101 2711 2601 2441 2971 286
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 2251 2641 2261 1401 1211 1351 1371 1431 141
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 1251 1141 0661 0251 0301 1141 1131 2101 355
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
    1 4581 8252 3593 5444 0294 6574 7124 9435 322
    2018 - - - - - - - -
    5 490--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[18] puis Insee à partir de 2006[19].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    À la suite de l'agrandissement de la zone d'influence de Lyon et de sa banlieue, la commune de Genay devint partie intégrante de sa zone périurbaine dès son entrée dans la communauté urbaine du Grand Lyon. Sa population a triplé en 50 ans, passant de 1 210 habitants en 1946 à 4 657 lors du recensement de 1999, se classant ainsi au 51e rang départemental.

    Au niveau de la qualité de vie, la commune est régulièrement classée dans le top 10 au niveau régional[réf. nécessaire].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Porte du fortin de Rancé.
    • Le fortin, élevé par les chanoines comtes de Lyon en 1364, est visible par sa porte en forme d'ogive, « la voûte »[20], de la place centrale du village. Imbriqué entre des maisons de village, cet ensemble dissimule une petite poype fortifié au XIIIe siècle[21] et refortifiée en 1426, puis remaniée en 1486, protégeant une église dont la présence est attestée depuis le Xe siècle[22]. Ce château a soutenu de nombreux sièges au cours des siècles et a été reconstruit à plusieurs reprises notamment en 1780 ou d'importants travaux ont été réalisés par l'architecte lyonnais du chapitre Jean-Antoine Morand. Mis à part la « voûte », il ne reste de ces fortifications que des murs d'enceinte et une tour d'angle du XVe siècle entourant toujours l'église actuelle. Il fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis 1947[23].
    • La « halle du franc-lyonnais », inaugurée en , fait office d'abri pour le marché du samedi matin.
    • L'église Sainte-Madeleine.

    Espaces verts et fleurissement

    En 2014, grâce à l'engagement de Valérie Giraud et d'Arthur Roche, la commune obtient le niveau « une fleur » au concours des villes et villages fleuris[24].

    Personnalités liées à la commune

    Vitrail de l'église Sainte-Madeleine de Genay œuvre d'Augustin Burlet
    • Augustin Burlet (1892-1953), peintre-verrier né le à Chalon-sur-Saône d'un père négociant dans cette ville et d'une mère institutrice, Thérèse Monnier. Augustin Burlet avait sa maison de vacances, la Maison Bleue, à Genay, et un de ses vitraux est toujours visible en l'église de Genay. Le musée de la Basilique Notre-Dame de Fourvière à Lyon lui a consacré une grande exposition en 1985.
    • Jacques Chauviré (1915-2005), écrivain français.

    Économie

    Genay abrite avec la commune voisine, Neuville-sur-Saône, la zone industrielle Lyon-Nord présentant une activité à dominante chimie et chimie fine. En 2003, elle couvrait 180 ha et offrait 3645 emplois dans 76 établissements[25].

    Échanges et transports

    Située à 20 min de Lyon, la commune est traversée par la route départementale D433 reliant Lyon à Villefranche-sur-Saône et longée au nord par la section nord de l'A46, qui, grâce à un échangeur avec la D433, permet un accès rapide aux autoroutes A6 vers Paris, A42 vers Genève, A43 vers Grenoble et A7 vers Marseille. Disposant d'une connexion ferroviaire mixte, la zone industrielle est en voie de désenclavement après 20 ans d'existence, et recevra en 2010-2011 le futur pôle de secours des sapeurs-pompiers du Val de Saône sur 5 000 m2[26], ainsi qu'une pépinière d'entreprises.

    Enfin Genay est desservie par plusieurs lignes de bus des Transports en commun lyonnais ligne 43 et la S14. Un projet, soutenu avec force par la municipalité, est en cours pour restaurer et remettre en service la ligne ferroviaire de Trévoux à Sathonay par un tramway-train.

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Gentilé sur le site habitants.fr Consulté le 29/09/2008.
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Unité urbaine 2020 de Lyon », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    6. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    7. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    8. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Lyon », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
    9. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    10. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    11. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    12. Loi du 29 décembre 1967 publiée au J.O. du 30.
    13. « Décès brutal du maire de Genay Arthur Roche », sur lyonmag.com, .
    14. « Décès brutal du maire de Genay Arthur Roche », sur lyoncapitale.fr, .
    15. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    16. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    17. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    18. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    19. « La voûte » appelé également « fortin » est inscrite depuis le 29 août 1947 sur la liste des édifices protégés au titre des monuments historiques par la France.
    20. En 1294 par acte capitulaire, création d'un impôt pour fortifier le village et construire un château fort (acte des chanoines du chapitre de Lyon).
    21. En 984 est mentionné dans le Cartulaire lyonnais l'existence d'une église à Genay. Détruite totalement par le feu au XIVe siècle, elle a été reconstruite depuis à deux reprises.
    22. « Fortin de Rancé », notice no PA00117765, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    23. « Les villes et villages fleuris », sur le site officiel du « Concours des villes et villages fleuris » (consulté le ).
    24. Chiffres Insee et agence d'urbanisme diffusés sur les sites institutionnels www.entreprendre.grandlyon.com et www.lyon-business.org.
    25. F. Martini-Barthel, La caserne du val de Saône est actée, Le Progrès, 17/06/2007, p. 19.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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