Gare de Lyon-Brotteaux

La gare de Lyon-Brotteaux est une ancienne gare ferroviaire française à voyageurs du quartier des Brotteaux, dans le 6e arrondissement de Lyon, aujourd'hui désaffectée. Elle fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le [1]. Cette protection concerne l’ensemble des façades et toitures, ainsi que la salle décorée des pas perdus.

Pour les articles homonymes, voir Gare de Lyon.

Lyon-Brotteaux

La Gare des Brotteaux, au début du XXe siècle
Localisation
Pays France
Ville Lyon
Quartier Les Brotteaux
Adresse Place Jules Ferry
69006 Lyon
Coordonnées géographiques 45° 46′ 02″ nord, 4° 51′ 35″ est
Gestion et exploitation
Propriétaire SNCF (voies), privé (bâtiment)
Code UIC 87723007
Services fermée
Caractéristiques
Ligne(s) Ligne de Lyon-Perrache à Genève (frontière)
Collonges-Fontaines à Lyon-Guillotière
Voies 10
Quais 3 démolis
Altitude 173 m
Historique
Mise en service (origine)
(actuelle)
Fermeture
Architecte Paul d'Arbaut (arch.)
Victor-Louis Rascol (ing.)
Protection  Classé MH (1982)
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Géolocalisation sur la carte : Lyon

Situation ferroviaire

Établie à 173 mètres d'altitude, la gare fermée de Lyon-Brotteaux est située au point kilométrique (PK) 5,770 de la Ligne de Lyon-Perrache à Genève (frontière), entre la gare de Lyon-Part-Dieu et la gare de Lyon-Saint-Clair[2]. Elle est également située au PK 507,192 de la ligne de Collonges - Fontaines à Lyon-Guillotière.

Historique

La première gare des Brotteaux (1859 – 1908)
La seconde gare des Brotteaux, à l'époque des tramways de l'OTL

En 1858, la Compagnie Paris-Lyon-Méditerranée (PLM) construit la gare-terminus de sa ligne Lyon - Genève. Ouverte le , elle est raccordée à la gare de Lyon-Perrache dès le 24 novembre de la même année.

Située dans le glacis intérieur du fort des Brotteaux (à l'emplacement de l'actuelle rue Waldeck-Rousseau entre la rue de Sèze et la rue Cuvier[3]), cette gare est d'abord construite en bois afin de pouvoir être démontée rapidement en cas de conflit[4].

La loi du 21 août 1884[5] déclasse le fort des Brotteaux. De longs pourparlers commencent alors entre la ville et la compagnie PLM en vue de construire une nouvelle gare légèrement plus au sud-est à l'emplacement du fort. La ligne est rectifiée et surélevée afin de ne plus gêner la circulation. Commencés en 1904, les travaux sont terminés en 1908 et en avril de cette année l'ancienne gare est détruite[6].

Dans le cadre de la mise en service du TGV Sud-Est, la gare a été remplacée par la gare de Lyon-Part-Dieu située 700 mètres plus au sud, à l'emplacement d'une ancienne gare aux marchandises homonyme.

C'est dans cette gare, dans la salle d'attente de 1re classe que Hervé Fischer a réalisé en avril 1979 sa performance "L'avant-garde en gare terminus des Brotteaux", une critique de l'exacerbation avant-gardiste de l'art dans les années 1970[7].

Ayant perdu sa fonction, la gare des Brotteaux est fermée au public le .

La marquise, grande halle métallique, a été démontée en 1985 à la suite du déclassement de l'édifice par la SNCF.

La gare aujourd'hui

De 2002 à 2006, sept entreprises ont travaillé sur ce monument témoin du passé pour lui redonner sa beauté d'antan. Aujourd'hui, ses locaux hébergent en son centre les bureaux de représentation de la maison de ventes aux enchères Aguttes ainsi qu'une brasserie, un commerce d'objets religieux, des cabinets d'avocats et d'architectes et une société de conseil en ingénierie. Ce site est desservi par la station de métro Brotteaux.

Notes et références

  1. Notice no PA00117809, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. Reinhard Douté, Les 400 profils de lignes voyageurs du réseau français, vol. 2 : Ligne 601 à 990, Paris, Les Éditions La Vie du rail, , 239 p. (ISBN 978-2-918758-44-0), chap. 890/1 (« Lyon Perrache - Culoz »), p. 169.
  3. Archives municipales de Lyon
  4. François Dallemagne (photogr. Georges Fessy), Les défenses de Lyon : enceintes et fortifications, Lyon, Éditions Lyonnaises d'Art et d'Histoire, , 255 p. (ISBN 2-84147-177-2), p. 127
  5. Bibliothèque municipale de Lyon, « Journal « Le Rhône » du mercredi 1er décembre 1886 », sur collections.bm-lyon.fr (consulté le )
  6. Inventaire général des monuments historiques en Rhône-Alpes
  7. Racontée dans L"Histoire de l'art est terminée, Balland, Paris 1981, p. 82, sqq.

Voir aussi

Articles connexes

Lien externe

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