Galerie Véro-Dodat

La galerie Véro-Dodat est un passage couvert parisien situé dans le 1er arrondissement.

1er arrt
Galerie Véro-Dodat
Situation
Arrondissement 1er
Quartier Les Halles
Début 19, rue Jean-Jacques-Rousseau
Fin 2, rue du Bouloi
Morphologie
Longueur 80 m
Largeur m
Historique
Création 1826
Géocodification
Ville de Paris 9722
DGI 9697
Géolocalisation sur la carte : 1er arrondissement de Paris
Géolocalisation sur la carte : Paris

Situation et accès

Il est situé entre la rue Jean-Jacques-Rousseau à l'est et la rue du Bouloi à l'ouest. Il fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le [1].

Ce site est desservi par la station de métro Palais Royal - Musée du Louvre.

Description

Le passage est aménagé de façon à donner une illusion de profondeur par la trame diagonale du carrelage noir et blanc, par la faible hauteur du plafond orné de peintures de paysages là où il n'est pas vitré et par l'alignement des boutiques sur un strict plan horizontal.

Les entrées de la galerie sont des arcades ioniques fermées par des grilles. Les entrées sont couronnées d'un balcon.

La façade de la galerie sur la rue du Bouloi est décorée de deux statues dans des niches, qui représentent Hermès avec son casque ailé et un caducée à la main, dieu des commerçants, et le Satyre au repos d'après Praxitèle.

Origine du nom

La galerie porte le nom des promoteurs Benoît Véro et le financier Dodat, qui l'ont ouverte en 1826.

Historique

Entrée de la galerie sur la rue du Bouloi.

La réalisation de ce passage est caractéristique des opérations immobilières spéculatives de la Restauration. En 1826, deux investisseurs, le charcutier Benoît Véro et le financier Dodat, firent édifier ce passage entre les rues du Bouloi et Jean-Jacques-Rousseau, entre le Palais-Royal et les Halles. Il offrait un raccourci plaisant entre ces deux lieux alors très fréquentés et fut rapidement adopté par le public (la rue du Colonel-Driant ne fut percée qu'en 1915).

De style néoclassique, la galerie Véro-Dodat doit son animation et sa réputation à la présence des Messageries Laffitte et Gaillard, situées à l’entrée du passage sur la rue Jean-Jacques-Rousseau. Les voyageurs qui attendaient leurs diligences allaient flâner parmi les magasins à la mode et contribuèrent pour une large part au succès de ce passage. Le marchand d'estampes Aubert, éditeur du Charivari et de La Caricature, s'y installa également et y exposa les plus célèbres caricaturistes de l'époque. Puis c'est la tragédienne Rachel qui occupa un appartement du passage de 1838 à 1842. Elle semble avoir vécu également dans le passage des Panoramas aux mêmes dates (1838 à 1842)[2].

Le Second Empire et la disparition des Messageries amorcèrent le déclin de la galerie. Relativement boudée aujourd'hui, la galerie Véro-Dodat est pourtant une des plus charmantes de Paris et possède plusieurs attraits outre son architecture élégante, dont des galeries d'art contemporain ou des boutiques anciennes de décoration ou d'ameublement.

La galerie Véro-Dodat fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis le . Elle a ensuite été proposée au classement, et malgré l'accord de la commission supérieure des monuments historiques le , la copropriété a refusé son classement. Elle fut entièrement restaurée en 1997.

De 1966 à 2004, le brocanteur Robert Capia a tenu au no 26 une boutique qui attirait le Tout-Paris.

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

  • Au no 31: le marchand d'estampes Aubert qui vend La Caricature à partir de 1830.

Notes et références

  1. « Passage Véro-Dodat », notice no PA00085995, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  2. Archives de Paris (75), série DQ9, registre 28, Agence matrimoniale parisienne femmes, annonce no 254, p. 17, recto.

Lien externe

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