Quartier des Halles
Le quartier des Halles est le 2e quartier administratif de Paris situé dans le 1er arrondissement. Il tire son nom des Halles de Paris, marché de vente en gros de produits alimentaires frais, qui était autrefois établi en son centre. Ces halles furent démolies dans les années 1970 pour laisser la place au Forum des Halles, à environnement principalement piétonnier, qui abrite la plus grande gare urbaine d'Europe, la gare de Châtelet - Les Halles.
Quartier des Halles | ||||
La place Joachim-du-Bellay et la fontaine des Innocents au centre du quartier des Halles. | ||||
Administration | ||||
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Pays | France | |||
Région | Île-de-France | |||
Ville | Paris | |||
Arrondissement municipal | 1er | |||
Démographie | ||||
Population | 8 869 hab. (2016 [1]) | |||
Densité | 21 527 hab./km2 | |||
Géographie | ||||
Coordonnées | 48° 51′ 45″ nord, 2° 20′ 41″ est | |||
Superficie | 41,2 ha = 0,412 km2 | |||
Transport | ||||
Gare | Châtelet - Les Halles | |||
Métro | ||||
Localisation | ||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Paris
Géolocalisation sur la carte : 1er arrondissement de Paris
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Limites
Les limites du quartier ont été fixées en 1859 au moment de l'extension de Paris[2]. Les limites sont :
- la rue de Rivoli au sud ;
- les rues de Marengo et Croix-des-Petits-Champs à l'ouest ;
- la rue Étienne-Marcel au nord ;
- le boulevard de Sébastopol à l'est.
Histoire
Le secteur est à l'origine constitué de marécages traversés par la route de Paris à Saint-Denis. À l'époque mérovingienne, un cimetière, appelé plus tard cimetière des Innocents, est établi au bord de cette route. Une chapelle, transformée ensuite en église par Louis VI le Gros vers 1130, y est fondée.
En 1137, Louis VI ordonne le transfert des deux marchés (le marché Palu de l’île de la Cité et le marché central de la place de Grève) devenus insuffisants face à l'accroissement de la ville vers le lieu-dit Les Champeaux (« Petits Champs »), alors situés en dehors des murs de la ville. Le quartier s'urbanise alors. Il est incorporé à la ville après la construction de l'enceinte de Philippe Auguste à la fin du XIIe siècle. Le marché s'étend progressivement et les halles sont plusieurs fois agrandies.
En 1780, le cimetière des Innocents est fermé pour des raisons d'hygiène et les ossements exhumés et transportés aux catacombes. Le marché aux fleurs, fruits et légumes, « marché des Innocents », ouvre en 1788 sur cet espace assaini.
Entre 1852 et 1870, les halles sont entièrement reconstruites, ce qui entraine une profonde métamorphose du quartier. À la même époque, dans le cadre des transformations de Paris sous le Second Empire, de larges rues rectilignes sont également tracées au travers du lacis de rues médiévales qui caractérisent le quartier : rue des Halles, rue de Turbigo, boulevard de Sébastopol, rue du Louvre.
Les halles ferment en 1969. Les bâtiments sont détruits dans les années 1970 et le Forum des Halles ouvre en 1979. Au nord du quartier, des îlots insalubres sont rasés et le quartier de l'Horloge est aménagé.
En 2011, des travaux de rénovation ciblent toute la zone commerciale qui se situe sous le parc fleuri. Le coût de ces travaux s'élève à 800 000 000 euros. Ces travaux entraînent la destruction des portes Lescot et Rambuteau, et permettront de désamianter les lieux[3]. Les travaux visent à la construction du « nouveau cœur de Paris », comprenant la réorganisation des espaces publics en surface, le nouveau jardin Nelson-Mandela, la réorganisation des voiries souterraines et le réaménagement de la gare de Châtelet - Les Halles avec le forum et leurs accès. Ils comprennent aussi le désamiantage et le dépoussiérage du plomb de l'ancien Forum des Halles et la construction du nouvel édifice appelé la Canopée des Halles qui accueillera notamment un conservatoire de musique et un centre culturel au- dessus du centre commercial préexistant[4].
Sites et monuments
Démographie
Au recensement de 1999, on y dénombrait 8 980 habitants pour 41,2 hectares, soit une densité de 21 796 hab./km2. Le quartier concentre la plupart des habitants de l'arrondissement ; des quatre, il est le seul dont la vocation soit essentiellement résidentielle.
Population du quartier (superficie : 41,2 hectares)[5] :
Année (recensement national) |
Population | Densité (hab. par km²) |
Croissance depuis le dernier recensement |
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1860 | 41 341 | ||
1954 | 20 298 | 49 267 | |
1962 | 19 385 | 47 051 | |
1968 | 17 685 | 42 925 | |
1975 | 11 230 | 27 257 | |
1982 | 9 668 | 23 466 | |
1990 | 10 110 | 24 539 | 4,6 % |
1999 | 8 984 | 21 806 | − 11,1 % |
Notes et références
- Population en 2016 Recensement de la population - Base infracommunale (IRIS).
- Décret du 3 novembre 1859 qui fixe les dénominations des vingt arrondissements municipaux de la ville de Paris, dans le Bulletin des lois [lire en ligne].
- Philippe Baverel, « Pas de vacances pour le chantier des Halles », Le Parisien, 25 juillet 2011, www.leparisien.fr.
- « Le projet, en bref », sur www.parisleshalles.fr.
- « 1er arrondissement », www.apur.org [PDF].
Articles connexes
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