Génissieux

Génissieux est une commune française située dans le département de la Drôme, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Génissieux

La mairie.
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Drôme
Arrondissement Valence
Intercommunalité Valence Romans Agglo
Maire
Mandat
Christian Bordaz
2020-2026
Code postal 26750
Code commune 26139
Démographie
Population
municipale
2 393 hab. (2018 )
Densité 268 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 05′ 04″ nord, 5° 05′ 07″ est
Altitude Min. 177 m
Max. 303 m
Superficie 8,93 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Romans-sur-Isère
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Romans-sur-Isère
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Génissieux
Géolocalisation sur la carte : Drôme
Génissieux
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Génissieux
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Génissieux
Liens
Site web https://www.genissieux.fr/

    Ses habitants sont dénommés les Génissois(es).

    Géographie

    Localisation

    La commune de Génissieux se situe à cinq kilomètres de la ville de Romans-sur-Isère et dix-huit kilomètres de Valence. Elle se trouve également à 109 km de Lyon et à 75 km de Grenoble.

    Urbanisme

    Typologie

    Génissieux est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. Elle appartient à l'unité urbaine de Romans-sur-Isère, une agglomération intra-départementale regroupant 6 communes[4] et 57 067 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[5],[6].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Romans-sur-Isère dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 30 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[7],[8].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (79 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (85,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (60,8 %), zones agricoles hétérogènes (18,2 %), zones urbanisées (16 %), forêts (5 %)[9].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].

    Toponymie

    Attestations

    Dictionnaire topographique du département de la Drôme[11] :

    • 699 : Villa de Geniciaco (Spicileg., III, 318).
    • 887 : Giniciacum (Spicileg., III, 362).
    • 908 : Gineciacum villa (cartulaire de Romans, 10 bis).
    • 995 : Giniciacum (cartulaire de Romans, 101).
    • 995 : mention de l'ager : Giniacensis ager (cartulaire de Romans, 101).
    • 1000 : mention de l'ager : Ager Giniacensis (cartulaire de Romans, 60).
    • 1064 : mention de l'ager : Ager Giniciensis (cartulaire de Romans, 56).
    • 1068 : mention de l'ager : Ager Giniciacensis (cartulaire de Romans, 14 bis).
    • XIe siècle : Janaiseium (cartulaire de Romans, 183).
    • XIe siècle : Janiciacum (cartulaire de Romans, 223).
    • 1100 : mention de la paroisse Saint-Pierre : Parrochia Sancti Petri de Geneciaco (cartulaire de Romans, 172).
    • 1100 : mention de la paroisse : Ecclesia de Giniceo (cartulaire de Romans, 164 ter).
    • 1150 : mention de la paroisse : Decima de Genetiaco (cartulaire de Romans, 328).
    • 1170 : mention de la paroisse : Decimis de Jeniceu (cartulaire de Romans, 332).
    • 1444 : mention de la paroisse : Geneciacum (maladr. de Voley).
    • XVe siècle : mention de la paroisse : Genicenum (archives de la Drôme, fonds de Saint-Paul-lès-Romans).
    • XVe siècle : mention de la paroisse : Capella de Geniciaco (pouillé de Vienne).
    • XVe siècle : mention de la paroisse : Parrochia de Geniceno (archives de la Drôme, fonds de Saint-Paul-lès-Romans).
    • 1521 : mention de la paroisse : Ecclesia Geniciaci (archives de la Drôme, fonds de Saint-Paul-lès-Romans).
    • 1550 : Genicieu (archives de la Drôme, E 3664).
    • 1891 : Génissieux, commune du canton de Romans.

    Étymologie

    L'origine du nom Génissieux est incertaine, trois hypothèses ont été avancées.

    • La première serait que Génissieux soit une dérivation du nom de personne Genis (Géniès ou encore Genix). En Savoie, une commune s'appelait au XIe siècle Sanctus Genesius (Saint Genis).
    • La deuxième serait que Génissieux vienne d'un radical celtique, gwen", qui signifie « blanc » en breton (gaulois vindo).
    • La dernière serait que le nom soit lié à la végétation. En effet genistaceus est un terme latin pour désigner un lieu « couvert de genêts ».
    • La première explication est de loin la plus vraisemblable, c'est celle de Jean-Claude Bouvier, spécialiste de toponymie nord-provençale[12].

    Genesius est un nom porté par six saints dont trois nés en Auvergne[réf. nécessaire].

    Histoire

    Protohistoire : les Celtes

    M. Pénelon, lors d'une partie de chasse, remarque une légère butte de terre. Avec l'aide d'un de ses amis, M. Boisse, il découvre une petite construction datant de l'époque gauloise, peut-être un tombeau[réf. nécessaire].

    Antiquité : les Gallo-romains

    Traces de l'époque romaine allant du IIe au IVe siècle[réf. nécessaire].

    Du Moyen Âge à la Révolution

    La première trace historique de Génissieux date de 696 lorsque fut découvert le testament d'un abbé Ephibius. Ce dernier léguait Génissieux et l'ensemble de ses terres à l'église de Vienne : « Je lègue à Dieu et à ses saints, pour qu'elles servent dans l'église de Vienne, par notre seigneur l'évêque Cacold, la terre tout entière de Geniciacum avec tout ce qui lui appartient »[13].

    • « [Je lègue] la terre toute entière de Génissieux, avec tout ce qui lui appartient, les serfs de l'un et de l'autre sexe, les terres, les bois, eaux, ports et districts et tout ce qui relève de ladite terre »[réf. nécessaire].

    La seigneurie[11] :

    • La terre est possédée par un certain abbé Ephibius.
    • 697 : donnée à l'église archiépiscopale de Vienne.
    • 856 : appartient à l'abbaye de Romans.
    • 1339 : les Clermont-Chatte sont seigneurs de Génissieux.
    • Génissieux devient terre domaniale.
    • De 1528 à 1574, elle est engagée aux La Colombière.
    • 1658 : elle est engagée aux Lionne qui acquirent en même temps certains droits appartenant aux Guigou de Chapolay, et dont les biens furent vendus en 1609 aux Chabod de la Serre.
    • 1757 : les Lionne sont remplacés par les Bally de Bourchenu, derniers seigneurs.

    L'ager de Génissieux comprenait, avec la commune de ce nom, celles de Geyssans, de Triors et parties des communes de Romans et de Saint-Paul-lès-Romans[11].

    • En plus de son territoire actuel, Génissieux comprenait autrefois Triors, Le Chalon, une partie de Saint-Paul-lès-Romans et s'étendait jusqu'aux berges de l'Isère (Port d'Ouvey)[réf. nécessaire].

    Avant 1790, Génissieux était une paroisse de la communauté de Peyrins et du diocèse de Vienne, dont l'église était sous le vocable de Saint-Pierre et dont les dîmes appartenaient au chapitre de Romans, qui présentait à la cure[11].

    De la Révolution à nos jours

    Compris en 1790 dans la municipalité de Peyrins, Génissieux a fait partie de la commune de ce nom jusqu'au 26 juin-2 juillet 1873 ; il en a été distrait pour former une commune distincte du canton de Romans[11].

    • Le , les Génissois présentèrent une première pétition en vue d'acquérir leur indépendance. Peyrins repoussa l'idée de la séparation. Les tractations durèrent 35 ans. Par la loi du , Génissieux devint une commune distincte de Peyrins. Le eurent lieu les premières élections municipales de Génissieux. Le , le conseil municipal était installé. Victor Brichet, dont le portrait orne actuellement la salle du conseil municipal, est proclamé premier maire de la Commune[réf. nécessaire].

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1873 1888 Victor Brichet    
    1888 1892 Valérian Blain    
    1892 1912 Francois Xavier Perret    
    1912 1919 Louis Joud    
    1919 1938 Frédérique Penelon    
    1938 1943 Mearis Joseph    
    1943 1944 Pierre Charignon    
    1944 1953 Simon Choppin    
    1953 1971 Alphonse Cornillac    
    1971 1977 Henri Barboyon    
    1977 1988 Jean-Georges Cherpin    
    1988 1989 Jean-Paul Mouton    
    mars 1989 mars 2008 Louis-Paul Bossan[14] UDF  
    mars 2008[15] en cours Christian Bordaz[16] DVD Electrotechnicien retraité[17]

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1876. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[19].

    En 2018, la commune comptait 2 393 habitants[Note 3], en augmentation de 21,53 % par rapport à 2013 (Drôme : +4,05 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906 1911 1921
    714653672663663645635609564
    1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975 1982
    5725545665666305896557651 125
    1990 1999 2006 2007 2012 2017 2018 - -
    1 5841 8262 0022 0281 9712 2822 393--
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[20] puis Insee à partir de 2006[21].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Manifestations culturelles et festivités

    • Fête patronale (en 1992) : 2 août[22].
    • Fête communale (en 1992) : premier dimanche d'août[22].
    • Le comité des fêtes de Génissieux organise un grand événement : la Saint-Vincent : chaque année, fin février-début mars (en 2008, les 1, 2 et )[réf. nécessaire].

    Économie

    En 1992 : céréales, vignes, vergers, caprins, bovins[22].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Château Messance construit au XVIIIe siècle au centre du village. Débuté par M. Jomaron de Montchorel et achevé par Jean-Baptiste Maisonneuve et son fils François Benoît. Ce château fut acheté en 1828 par Hippolyte Charles qui fut l'amant de Joséphine de Beauharnais[réf. nécessaire].
    • Château Giller du XVIe siècle avec quatre tours rondes, remanié au XVIIIe siècle[réf. nécessaire].
    • Maison forte dit le Colombier, dans le quartier des Marais : une tour carrée massive[réf. nécessaire].
    • Église XIXe siècle[22].
    • Calvaires[22].

    Patrimoine naturel

    • Vue étendue sur la plaine[22].

    Personnalités liées à la commune

    • Isabelle de Brive, épouse de Gaste, dame de Génissieux au XVe siècle[réf. nécessaire].
    • Le groupe Pep's compte plusieurs membres qui ont appris la musique dans l'école de Génissieux[réf. nécessaire].
    • La troupe de théâtre La Génissoise, assez connue dans la région, dont la plupart des membres habitent le village[réf. nécessaire].
    • Monique Rey, professeur et poète, chevalier de l'Ordre national du Mérite[réf. nécessaire].
    • Béatrice, la chanteuse du groupe Tara King TH est originaire de Génissieux[réf. nécessaire].

    Héraldique, logotype et devise

    Génissieux possède des armoiries dont l'origine et le blasonnement exact ne sont pas disponibles.

    Annexes

    Bibliographie

    • Michèle Bois et Chrystèle Burgard, Fortifications et châteaux dans la Drôme, éditions Créaphis, 192 pages, 2004.

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Unité urbaine 2020 de Romans-sur-Isère », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    5. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    6. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    7. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    8. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    9. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    10. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    11. J. Brun-Durand, Dictionnaire topographique du département de la Drôme, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), page 158.
    12. J.-C. Bouvier : Les noms de lieux du Dauphiné (Bonneton, 2002), p. 50.
    13. Henri Pouzin, Il était une fois ... Génissieux, Valence, E&R., , 11 p., Un testament d'une grande importance.
    14. Génissieux / Louis Paul Bossan, sur memoire-drome.com
    15. [PDF] La Lucarne de Génissieux n° 31, printemps 2018, p. 3
      « Lors des élections municipales de mars 2008, vous nous avez confié la gestion de notre commune, et renouvelé cette confiance en mars 2014. ».
    16. Génissieux sur le site de l'association des maires et présidents de communautés de la Drôme (consulté le 9 mars 2015).
    17. Les élus - Le maire, sur genissieux.fr
    18. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    19. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    20. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    21. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    22. Michel de la Torre, Drôme, le guide complet de ses 371 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, (ISBN 2-7399-5026-8), Génissieux.
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