Francis Wurtz

Francis Wurtz (né le à Strasbourg) est un homme politique français, membre du Parti communiste français (PCF). Il est député européen de 1979 à 2009 et président du groupe parlementaire Gauche unitaire européenne/Gauche verte nordique (GUE/NGL) de 1999 à 2009.

Pour les articles homonymes, voir Wurtz.

Francis Wurtz

Francis Wurtz en 2009.
Fonctions
Député européen

(29 ans, 11 mois et 26 jours)
Élection 10 juin 1979
Réélection 17 juin 1984
15 juin 1989
12 juin 1994
13 juin 1999
13 juin 2004
Législature 1re, 2e, 3e, 4e, 5e et 6e
Groupe politique COM (1979-1989)
CC (1989-1994)
GUE (1994-1995)
GUE/NGL (1995-2009)
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Strasbourg (France)
Nationalité française
Parti politique PCF
Site web Site officiel

Parcours

Francis Wurtz est diplômé en littérature en 1968. Il obtient un poste d'enseignant en 1969, date à laquelle il adhère au Parti communiste français[1] à la suite d'un meeting sur la Sécurité européenne. En 1973, il devient membre du secrétariat fédéral de la fédération du Bas-Rhin du PCF et permanent du parti. Il exerce cette fonction pendant trois ans, avant d'être intégré au secrétariat national en tant que collaborateur politique de Georges Marchais.

En 1979, lors des premières élections européennes, il est élu député européen. C'est la première fois depuis 1956 que l'Alsace retrouve un député communiste. La même année, il entre au Comité central du PCF. Lorsqu'il quitte le secrétariat de Georges Marchais en 1982, il est nommé secrétaire du Comité de défense des libertés et des droits de l’homme en France et dans le monde, organe présidé par Georges Marchais.

En 1989, il mène une liste de rassemblement et « d'union de la gauche » à l'occasion des élections municipales à Strasbourg, comprenant outre le PCF, le Parti radical de gauche (PRG) et des militants associatifs et syndicalistes. Malgré une campagne dynamique, la liste ne rassemble que 2,24 % des suffrages exprimés.

En 1990, il entre au bureau politique du PCF, avant d'être chargé, en 1992, du département international de ce parti. Il le restera jusqu'en 1999, lorsqu'il est élu président du groupe de la Gauche unitaire européenne/Gauche verte nordique. Il a été tête de liste du PCF pour les élections européennes de 1994 et tête de liste en Île-de-France aux élections de 2004.

En 2010, lors des élections régionales, il préside le comité de soutien de la liste du Front de gauche en Alsace, sa région d'origine.

Lors du 36e congrès du Parti communiste français, il quitte le conseil national en février 2013. Bien que n'ayant plus de responsabilités au sein du PCF, il reste une figure respectée au sein de son parti et plus largement au sein de la gauche radicale, alternative et populaire.

Rôle et fonctions

Président de la GUE/NGL de 1999 à 2009, Francis Wurtz a fait l'objet d'une importante médiatisation à l'occasion de la campagne contre le traité établissant une constitution pour l'Europe. Il s'est notamment illustré en publiant dès 2003 un supplément de L'Humanité intitulé « La face cachée du projet Giscard »[2],[3], au moment du Conseil européen de Thessalonique. Il s'est également engagé fortement contre la directive Services dite Bolkestein, au Parlement et par la parution de nombreuses tribunes.

Durant cette législature européenne 2004-2009, Francis Wurtz a été présent à près de 91,30 % des sessions du Parlement européen (273 jours sur 299) [4]. Plus de 96 % des votes enregistrés (en) (4 769 sur 4 962) concordent avec le vote majoritaire de son groupe parlementaire, la Gauche unitaire européenne/Gauche verte nordique[4]. Par rapport aux autres eurodéputés français, il a voté en accord avec la majorité d'entre eux plus de 65 % des fois[4].

Il a été un des acteurs à l'origine de la création du Parti de la gauche européenne et un de ses avocats au sein du PCF, notamment lors du vote interne sur l'adhésion du parti au PGE. Les nombreuses tribunes qu'il publie dans L'Humanité à ces occasions lui ont donné un rôle de premier plan au sein du PCF. Il tient une chronique dans l'hebdomadaire L'Humanité Dimanche.

Il est le seul député européen pour la délégation française à avoir été élu en 1979 et siégé constamment jusqu'en 2009 (Paul Vergès, autre député communiste, a également été élu en 1979 mais n'a pas siégé entre 1984 et 2004). Il est aussi membre du conseil d'administration de l'Institut de relations internationales et stratégiques[5], où il est également chargé de cours.

Ouvrages

  • Le Révélateur africain, Messidor, 1990
  • Un monde à changer : enjeux internationaux, entretien avec Aline Pailler, Éditions sociales, 1993

Notes et références

Voir aussi

Bibliographie

Liens externes

  • Portail de l’Alsace
  • Portail de la politique française
  • Portail du communisme
  • Portail de l’Union européenne
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.