Fives (entreprise)
Fives est un groupe d'ingénierie industrielle international implanté dans près de 30 pays et actif dans un grand nombre de secteurs parmi lesquels l'aéronautique, l'automobile, le ciment, l'acier, le verre, l'aluminium et la logistique[1]. L’offre de Fives s’étend de l’équipement isolé à la ligne complète de production, l’atelier ou l’usine clés en main. Le Groupe a réalisé un chiffre d'affaires d'environ 2 milliards d'euros et employait près de 8 500 personnes fin 2019.
Pour les articles homonymes, voir Fives (homonymie).
Fives | |
Logo de Fives | |
Création | 1812 |
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Fondateurs | Jean-François Cail |
Forme juridique | Société par Actions Simplifiée |
Slogan | Industry can do it |
Siège social | Paris France |
Direction | Frédéric Sanchez, Président |
Actionnaires | Management, Ardian, CDPQ, PSP |
Activité | Ingénierie industrielle |
Filiales | Addup |
Effectif | près de 8 500 dans le groupe |
SIREN | 542 023 841 |
Site web | https://www.fivesgroup.com/ |
Chiffre d'affaires | 1,999 milliard € à fin 2019 |
Parmi ses réalisations les plus célèbres, on peut noter parmi les premières locomotives à vapeur produites en France, des moteurs d'avions français pendant la Première Guerre mondiale, les ascenseurs de la tour Eiffel, la gare d'Orsay et le pont Alexandre III[2].
Internationalisée, l’entreprise réalise plus de la moitié de ses enregistrements de commande hors d’Europe[3][source insuffisante][Quand ?].
La Caisse de dépôt et placement du Québec et l'Office d'Investissement des Régimes de Pensions du Secteur Public sont actionnaires minoritaires du Groupe, aux côtés d’Ardian et du management de Fives.
Histoire
Fives fait son apparition au XIXe siècle et doit son nom à un quartier de la ville française de Lille : Fives où était établie la principale usine de l'entreprise. Elle symbolisait la première révolution industrielle[2]. Cet établissement de construction d'ouvrages métalliques fermé dans les années 1990 fait actuellement l'objet d'une reconversion urbaine.
Le groupe s'est constitué par croissance organique des sociétés Cail et Fives-Lille et par une suite de fusions d'entreprises.
- Les origines de la Société des Anciens Établissements Cail remontent à la Société Ch.Derosne et Cail fondée en 1838 à Paris succédant à un atelier de construction de matériel pour les sucreries créé en 1818 par Charles Derosne dans le quartier de Chaillot. La Société J.F Cail & Cie succède en 1850 à la Société Ch.Derosne et Cail. Cette société disparaît en 1870 remplacée par la Nouvelle Société J.F Cail puis en 1883 par la Société Anonyme des Anciens Établissements Cail qui devient en 1898 la Société française de constructions mécaniques avec des usines fondées dans les années 1840 par la société Ch. Derosne et Cail à Douai, Denain et Albert. L'entreprise Cail était dans les années 1850 le plus important producteur mondial de locomotives fabriquant les célèbres Crampton[4].
- Les ateliers de construction mécanique de Fives sont fondés en 1861 par Basile Parent et Pierre Schaken, spécialisés dans la construction de voies de chemin de fer et locomotives. Les ateliers se trouvent à Fives (Lille) et à Givors dans le Rhône. En 1854, Basile Parent et Pierre Schaken obtiennent un premier contrat de durée six ans de la part de la Compagnie du chemin de fer du Grand Central et louent les ateliers d'Oullins[5].
Dès 1861, les deux sociétés Cail et Fives-Lille forment une coentreprise : la « participation Cail, Parent, Schaken, Houel, Caillet, à Paris et Fives-Lille »[6]. Cette coopération conduit à de nombreuses réalisations[7] : locomotives, ponts, viaducs, charpentes métalliques.
En 1865, la société devient la « Compagnie de Fives - Lille ». Son capital est de 6 millions de francs et son siège social se trouve à Paris[réf. nécessaire]. Une partie de la production des roues et essieus de wagon a lieu à Givors dans le Rhône[8]. En 1868, cela devient la société anonyme « Compagnie de Fives-Lille pour constructions mécaniques et entreprises »[9].
Quand la participation prend fin en 1870, la société Fives-Lille ajoute à ses activités la construction de matériel de sucrerie, secteur qui avait été réservé à Jean-François Cail et Charles Derosne.
Dès la fin du XIXe siècle, Fives-Lille promeut le développement de l'expertise en machines à vapeur et en ingénierie à Lille ; elle soutient l'école des ouvriers chauffeurs mécaniciens et contribue à la formation des élèves-ingénieurs de l'Institut industriel du Nord, devenu aujourd'hui École centrale de Lille.
En 1958, « Cail » et « Fives-Lille » se regroupent pour donner naissance à la société « Fives Lille-Cail »[10],[11]. Cette fusion a été possible grâce à une entente entre la Banque de Paris et des Pays-Bas à laquelle est liée Fives Lille, le Crédit lyonnais et la Banque de l'Union parisienne auxquels est liée Cail[12].
La nouvelle société absorbe Applevage en 1963[13], Breguet (sucrerie) et Breguet-Sautter-Harlé (construction mécaniques et électriques) en 1966. Elle fusionne enfin avec le chaudiériste Babcock-Atlantique en 1973, formant ainsi la Fives-Cail Babcock (FCB), la propulsant au premier rang de la mécanique lourde française[14].
En 1980, la société holding du groupe créée en 1963 devient Fives-Lille. Elle possède les sociétés Nordon (tuyauterie) et Pillard (Combustion) et obtient en 1987 le sous-groupe Stein Heurtey. Entre 1987 et 1996, le Groupe abandonne peu à peu ses activités de fabrication et se concentre sur l'ingénierie[2].
En 1997, le Groupe acquiert le groupe Cinetic (système intégré de manutention) et se développe dans le secteur de l'automobile. Entre 2001 et 2007, le Groupe met en œuvre une stratégie de recentrage. Après de multiples acquisitions (Landis, Metrap…), Fives décide l'ouverture de bureaux à l'international et de représentations de filiales dans les zones stratégiques du globe, tout en promouvant des actions d'intérêt communs.
En 2007, le Groupe opère un changement d'identité de marque afin d'instaurer une identité commune sur toutes les marques du Groupe. Fives-Lille devient Fives, dénominateur commun des marques du groupe à travers un logo symbolisant la « planète industrielle innovante ». En s'appuyant sur la notoriété de ses filiales, la marque valorise alors sa dimension internationale et sa position de leader technologique[non neutre].
Acquisitions et joint-venture importantes
Fives s'est développé à travers l'acquisition de nombreuses sociétés à l'international et par la création de joint-ventures.
2017 : acquisition de Syleps[15], une entreprise française spécialisée dans les systèmes de gestion automatisée d'installations industrielles.
2016 : création d'AddUp[16], joint-venture entre Fives et Michelin. L'entreprise propose à ses clients des solutions industrielles d'impression 3D métallique.
2015 : acquisition de la société américaine Lund Engineering[17], spécialisée dans la conception et la fourniture d'équipements pour l'automatisation de la fabrication de pièces en composites dans le secteur aéronautique.
2015 : acquisition de la société française ECL, spécialisée dans la conception et l'installation d'équipements pour la production d'aluminium primaire.
2014 : acquisition de la société italienne Itas, spécialisée dans la conception et la fourniture de systèmes de combustion pour les secteurs du gaz et du pétrole.
2013 : acquisition de la société italienne OTO Mills, spécialisée dans la conception et la production de tubes d'acier et de systèmes d'automatisation pour l'industrie sidérurgique.
2013 : acquisition de la société MAG Americas, filiale du groupe allemand à capitaux américains MAG, fabricant de machines-outil pour l'industrie automobile et aéronautique[18], de Forest-Liné Industrie, et de ses deux sites de la Somme et de l'Aveyron[19].
1987 : acquisition de la société française Stein Heurtey (France), spécialisée dans la thermique industrielle pour la production de verre et d'acier, qui devient Fives Stein en 2007.
Métiers
Fives conçoit et réalise des machines, des équipements de procédé et des lignes de production dans les secteurs industriels de l'acier, de l'aéronautique et de l'usinage de précision, de l'aluminium, de l'automobile, de l'industrie manufacturière, du ciment et des minéraux, de l'énergie, de la logistique et du verre. Les principaux domaines d'intervention demeurent le ciment, le sucre, l'acier, l'aluminium[2].
Ses métiers vont du bureau d'études, à la conduite de projets, en passant par les métiers sur chantier, les fonctions commerciales et avant-projets.
L'entreprise ECL (ECL entreprise) de Ronchin compte parmi ses structures[2].
En 2019, le groupe accélère sa diversification avec des machines-outils, de l'assemblage d'équipements, des lignes d'assemblage, des systèmes de manutention, de l'impression 3D, une activité logistique en essor, pour différents secteurs d'activité (aéronautique, automobile, commerce électronique, etc.)[2]. Une tendance nouvelle mais de plus en plus affermie concerne le domaine de l'économie circulaire et de la mise au point de solutions respectant l'environnement (économies d'énergie, gain d'efficacité énergétique, nouvelles technologie, recyclage des matériaux, etc.)[2].
Implantation géographique
Fives assure une couverture au niveau mondial. Le groupe se développe sur le marché mondial des équipements industriels, le chiffres d'affaires multiplié par six entre 2000 et 2019 est presque entièrement réalisé à l'international[2].
Le siège social du groupe est situé à Paris[2].
En 2019, le groupe emploie 8 500 salariés dans une trentaine de pays dont 4000 en France, dont un gros tiers dans le Nord.dans le département se trouvent ECL de Ronchin déjà citée, le centre de recherches de l'entité ciment à Noyelles-lès-Seclin, le bureau d'études à Villeneuve-d'Ascq[2].
Réalisations historiques
Réalisations remarquables
L'histoire des deux entreprises « Cail » et « Fives-Lille » est jalonnée de réalisations remarquables, souvent liées aux grands événements économiques ou industriels français :
- locomotives à vapeur parmi les premières fabriquées en France,
- premières locomotives sans foyer selon le procédé Francq pour tramways,
- ascenseurs du troisième étage de la Tour Eiffel,
- participation à la construction du pont Alexandre-III,
- charpentes métalliques de la Gare d'Orsay à Paris,
- viaduc des Fades.
Leur réputation s'étend au monde entier[réf. souhaitée] (locomotives pour la Russie, le Brésil, la Côte d'Ivoire, la Chine…, ponts en Égypte, Russie, Roumanie, Portugal…, sucreries pour le Brésil, l'Argentine, l'Indonésie, Cuba, la Russie, l'Afrique…).
Production de locomotives
- Locomotive du Bousquet 6.122 de la Compagnie des chemins de fer du Nord
- Locomotive de tramway Francq, place de l'Étoile à Paris
- 130T Cail N°2296 à voie métrique pour chemin de fer secondaire, datant de 1889
En tant que constructeur de matériel ferroviaire, Fives a livré pour[réf. souhaitée] :
- la Compagnie des chemins de fer du Nord
- la Compagnie des chemins de fer de l'Est :
- Des 040 Est pour la tranche 0642 à 0666 en 1886
- Une partie des 150 Est 150001 à 150195 (futures 1-150 E 1 à 195 de la SNCF)
- la Compagnie du chemin de fer Paris-Lyon-Méditerranée (PLM) :
- la Compagnie des chemins de fer de l'État :
- les 2D2 5400,
- la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans :
- les 2D2 5500,
- la SNCF :
En tant que constructeur de ligne de production de verre plat, équipements thermiques industriels, Fives Stein (ex Stein-Heurtey) fournit des équipements tels que four de fusion de verre, bain d'étain et étenderie aux grands verriers mondiaux (Saint Gobain, Pilkington, Guardian, Euroglas, Fuayo, Yaohua, etc).
Notes et références
Notes
Références
- Site officiel
- Yannick Boucher, «Le groupe Fives pousse les feux de sa différence industrielle », dans La Voix du Nord, 12 juillet 2019, p. 41.
- « Groupe d’ingénierie industrielle, Fives conçoit et réalise des machines, des équipements de procédé et des lignes de production pour les plus grands industriels mondiaux. », sur Fivesgroup.com,
- Anne Calitte, « Cail, constructeur de locomotives », Revue du Nord, (lire en ligne)
- Histoire de l'entreprise et des chefs d'entreprise en France, Par Jean Lambert-Dansette;Publié par L'Harmattan; (ISBN 2738498825 et 9782738498823)
- Parent, Schaken, Caillet et Cie
- Eugène Dejonc, ancien chef d'atelier de l'École des arts et des mines, contre-maître des Maisons Cail, Bréguet, M. C. Codron, ingénieur, professeur à l'Institut industriel du Nord, lauréat de l'Académie des sciences et René Champly, ingénieur-mécanicien, La Mécanique pratique. Guide du mécanicien. Procédés de travail. Explication méthodique de tout ce qui se voit et se fait en mécanique (réimpr. 6e édition augmentée, par René Champly, ingénieur-mécanicien)
- photographie de l'usine de Givors
- Fond FIVES-CAIL-BABCOCK des Archives Nationales du Monde du Travail, Roubaix
- http://www.archivesnationales.culture.gouv.fr/camt/fr/egf/donnees_efg/1991_005+1994_001+1994_016+2001_010+2002_036/1994_001_INV.pdf
- https:
-
- Bernard Desjardins. Le Crédit lyonnais, 1863-1986: études historique, Droz, Paris, 2003
- http://www.histoire-entreprises.fr/he-le-magazine/fives-fleuron-de-l-industrie-siderurgique-du-nord-fives-lille-cail-babcok/
- http://www.tourisme93.com/document.php?pagendx=84&engine_zoom=PcuIDFC930001351
- « Automatisation de process industriels - Fives Syleps, supply chain management », sur Fives Syleps (consulté le )
- (en-US) Aurélien Mouliets, « Global Metal Additive Manufacturing Solutions », sur AddUp (consulté le )
- (en) « Engineering | Fives Lund LLC | Seattle, WA », sur Fives Lund LLC (consulté le )
Bibliographie
- Bernard Desjardins . Le Crédit lyonnais, 1863-1986: études historique, Droz, Paris, 2003 Lire en ligne
- Joseph DUBOIS, Les locomotives du nord , histoire de fives-lille-cail et des constructeurs ferroviaires du nord, édition Publi-Nord, (ISBN 9782902970025), 1983;
- Catalogue de références Fives-Lille
- Compagnie de Fives-Lille, Ateliers de construction à Fives-Lille (Nord) et à Givors (Rhône) ; Ponts, charpentes et constructions diverses, vol. 1 vol. (95 f. de pl.) : ill., Paris, Imp. Lemercier & Cie (présentation en ligne, lire en ligne)
- Compagnie de Fives-Lille, Ateliers de construction à Fives-Lille (Nord) et à Givors (Rhône) ; Appareils mécaniques divers et locomotives, vol. 1 vol. (65 f. de pl.) : ill., Paris, Imp. Lemercier & Cie (présentation en ligne, lire en ligne).
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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