Faux-la-Montagne

Faux-la-Montagne (Faus en occitan) est une commune française située dans le département de la Creuse en région Nouvelle-Aquitaine. Elle fait partie du périmètre du parc naturel régional de Millevaches en Limousin.

Pour les articles homonymes, voir Faux.

Faux-la-Montagne

Le centre du bourg.
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Creuse
Arrondissement Aubusson
Intercommunalité Communauté de communes Creuse Grand Sud
Maire
Mandat
Catherine Moulin
2020-2026
Code postal 23340
Code commune 23077
Démographie
Gentilé Fallois, Falloises
Population
municipale
429 hab. (2018 )
Densité hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 45′ 06″ nord, 1° 56′ 08″ est
Altitude Min. 525 m
Max. 826 m
Superficie 47,89 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Felletin
Législatives Circonscription unique
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Faux-la-Montagne
Géolocalisation sur la carte : Creuse
Faux-la-Montagne
Géolocalisation sur la carte : France
Faux-la-Montagne
Géolocalisation sur la carte : France
Faux-la-Montagne
Liens
Site web fauxlamontagne.fr

    Géographie

    Localisation

    La commune se situe dans le parc naturel régional de Millevaches en Limousin sur les contreforts du plateau de Millevaches et se prolonge sur sa partie Nord jusqu'à la presqu'île de Broussas qui borde le lac de Vassivière. Elle est limitrophe des départements de la Corrèze et de la Haute-Vienne.

    Communes limitrophes

    Hydrographie

    Le territoire est bordé au Sud-Ouest par la Vienne, sur 2,2 kilomètres, marquant la limite avec le département de la Haute-Vienne. Il s'agit d'ailleurs de la seule fois que la rivière arrose le territoire creusois. La commune est baignée par un de ses affluents, la Feuillade (ou le Dorat), qui y prend sa source et qui forme au barrage du Dorat une retenue de 45 hectares appelée « lac de Faux ».

    Urbanisme

    Typologie

    Faux-la-Montagne est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4]. La commune est en outre hors attraction des villes[5],[6].

    La commune, bordée par un plan d’eau intérieur d’une superficie supérieure à 1 000 hectares, le lac de Vassivière, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[7]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[8],[9].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (69,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (70,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (54,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (14,7 %), zones agricoles hétérogènes (12,7 %), prairies (11,4 %), terres arables (4,6 %), eaux continentales[Note 2] (1,6 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,3 %)[10].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Écoquartier

    Un projet d'écoquartier est en cours sur deux hectares. Il comprendra des maisons en auto-construction, deux logements sociaux, un verger, un potager, un compostage, un stationnement collectif, un four à pain, une halle. Le projet est lauréat de l'appel à projet écoquartier (palmarès projets ruraux) du ministère chargé du développement durable[11]. Le projet de quartier apparaît en 2014 dans le documentaire de Dominique Marchais consacré au bassin versant de la Loire, La Ligne de partage des eaux.

    Climat

    La Creuse est soumise à un climat océanique plus ou moins dégradé à l'image de son relief qui varie de 200 à 900 mètres du Nord au Sud.

    Pour le plateau de Millevaches où est située Faux-la-Montagne, c'est un climat humide dégradé par des reliefs de moyenne montagne qui sont le premier obstacle aux perturbations venant de l'Atlantique. Les précipitations sont très abondantes, avec une moyenne pluviométrique à Royère-de-Vassivière de 1 550 mm/an[12]. Les chutes de neige sont significatives et tiennent au sol. Les températures basses sont régies par le relief. La moyenne annuelle journalière est de 8° centigrade. Le plateau connaît néanmoins de belles journées tièdes (grâce à une inversion de température), alors qu'elles sont médiocres ailleurs dans les vallées[13].

    Histoire

    Au hameau de Chatain en 1994, la pose d'un drain a mis au jour les vestiges des thermes d'une villa romaine fouillée entre 2016 et 2020[14],[15].

    Politique et administration

    Région

    La Nouvelle-Aquitaine est depuis 2016 la plus vaste des 18 régions françaises. Son conseil est présidé par le socialiste Alain Rousset depuis 2016.

    Département

    Le département de la Creuse a été créé à la Révolution française, le 4 mars 1790 en application de la loi du 22 décembre 1789, essentiellement à partir de l'ancienne province de la Marche. Ses habitants sont appelés les Creusois. Le conseil départemental de la Creuse est présidé depuis 2015 par la Valérie Simonet, membre du parti de droite Les Républicains.

    Les conseillers départementaux, 2 par canton (binôme : une femme, un homme), sont élus dans le cadre des cantons pour une durée 6 ans. Dans la Creuse, il y a 15 cantons et donc 30 conseillers départementaux.

    Circonscription

    Avant la redécoupage des circonscriptions législatives françaises de 2010, Faux-la Montagne appartenait à la Deuxième circonscription de la Creuse, qui regroupait l'Est du département. Depuis les élections de 2012, la Creuse est une circonscription monodépartementale. Son député est depuis 2017 l'éleveur Jean-Baptiste Moreau, membre de La République en marche.

    Canton

    Faux-la-Montagne a appartenu au canton de Gentioux-Pigerolles jusqu'à la suppression de celui-ci lors du redécoupage de 2014. La commune appartient depuis 2015 au canton de Felletin, dont les deux élus sont les socialistes Agnès Guillemot et Jean-Luc Léger.

    Commune

    Lors des élections municipales de mars 2008 sur 315 inscrits il y a eu lors du deuxième tour 266 votants soit 84,44 % (87,94 % au premier tour)[16].

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
             
    1977 mars 2008 François Chatoux PS Agriculteur
    mars 2008 En cours Catherine Moulin[17] DVG
    (sensibilité écologiste)[18]
    Ouvrière
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[20].

    En 2018, la commune comptait 429 habitants[Note 3], en augmentation de 23,99 % par rapport à 2013 (Creuse : −2,79 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 2789541 0721 0821 3661 6371 7711 8691 888
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 9171 8381 8721 9451 9201 9971 9241 8471 835
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 9511 8561 8011 2531 1621 038996896829
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    695565417396391394364359413
    2018 - - - - - - - -
    429--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[22].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    La commune a subi un siècle de déprise démographique ; elle comptait près de 2 000 habitants au début du XXe siècle[11] pour 366 aujourd'hui.

    Population estimée vers 1700 (règne de Louis XIV) d'après les registres paroissiaux : entre 950 et 1 050 hab.

    Entre le maximum et aujourd'hui, la population a été divisée par 5,5, soit un facteur supérieur à la moyenne de l'ensemble du Plateau (3), mais comparable aux communes environnantes[23]

    Économie

    Le « lavoir civique » de Faux.
    • Ambiance Bois[24], une scierie autogérée, est installée à Faux-la-Montagne depuis 1988.
    • La Navette est une agence de rédaction spécialisée dans l'économie sociale et solidaire basée à Faux-La-Montagne. L'agence emploie 8 salariés[25].

    Culture

    Médias

    • Télé Millevaches est basée à Faux-La-Montagne.
    • IPNS, journal associatif d'informations et de débats du plateau de Millevaches, a son siège à Faux-la-Montagne.

    Festivals

    • Folie! les mots…, festival culturel la troisième semaine de juillet.
    • La commune accueille régulièrement le festival des Rencontres musicales de Nedde.

    Distinction culturelle

    Faux-la-Montagne fait partie des communes ayant reçu l’étoile verte espérantiste, distinction remise aux maires de communes recensant des locuteurs de la langue construite espéranto.

    Lieux et monuments

    Église Saint-Étienne de Faux-la-Montagne

    L'église Saint-Étienne est d'une nef avec deux chapelles sur les côtés qui ont été ajoutées ultérieurement. Elle a été construite dès le XIIIe siècle[26].

    Personnalités liées à la commune

    • Laetitia Carton (née en 1974), réalisatrice, réside à Faux[27].
    • François Dedenis (né le 13 avril 1866 au village de Chatain, hameau de Faux-la-Montagne), fondateur de la première manufacture industrielle française d'accordéons à Brive, Corrèze, en 1887.
    • Gaston Fanton : le 7 mai 1956, un camion de l'armée rempli de réservistes rappelés pour la guerre d'Algérie, se rend à la Courtine, centre de regroupement avant le départ pour l'Algérie. Il est alors bloqué à La Villedieu par les habitants qui soutiennent les soldats réfractaires. Trois personnes seront condamnées pour l'exemple : René Romanet, maire de La Villedieu, Gaston Fanton, instituteur de Faux-la-Montagne, Antoine Meunier, vétéran invalide de la Seconde Guerre mondiale.

    Voir aussi

    Article connexe

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    Notes de type "Carte"
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Carte IGN sous Géoportail.
    2. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune rurale-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « Les communes soumises à la loi littoral. », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
    8. « La loi littoral », sur collectivites-locales.gouv.fr (consulté le ).
    9. « Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral. », sur cohesion-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    10. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    11. « Le four à pain, palmarès projets ruraux », ministère de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement durable et de la Mer.
    12. Météo Creuse.
    13. La Creuse sur Météo France.
    14. Gentiane Davigo, « Les thermes antiques de la villa de Chatain, Faux-la-Montagne (Creuse). Résultats de la campagne de fouilles 2017 », Aquitania, t. 34, , p. 375-387 (ISSN 0758-9670).
    15. Florian Baret, « Chatain 2020 : dernière campagne de fouilles », sur ArcheoTek, (consulté le ).
    16. Résultats complets des élections municipales 2008 sur le site du ministère de l'Intérieur.
    17. Source : préfecture de la Creuse
    18. Rémi Noyon, « Tarnac : "Pourquoi donc ont-ils tous des capuches ?" », Rue89, 19 mars 2014.
    19. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    20. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    21. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    22. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    23. IPNS n° 46, mars 2014.
    24. Ambiance Bois
    25. Association mode d'emploi.
    26. « Église Saint-Étienne », notice no PA00100062, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    27. « Rencontre avec une réalisatrice, Laetitia Carton », sur lepopulaire.fr, (consulté le ).
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