Fanjeaux
Fanjeaux [fɑ̃ʒo] (occitan : Fanjaus) est une commune française située dans le département de l'Aude, en région Occitanie. Cité médiévale, site pôle du Pays cathare.
Fanjeaux | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Occitanie | ||||
Département | Aude | ||||
Arrondissement | Carcassonne | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Piège-Lauragais-Malepère | ||||
Maire Mandat |
Aurélien Passemar 2020-2026 |
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Code postal | 11270 | ||||
Code commune | 11136 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Fanjuvéen, Fanjuvéenne | ||||
Population municipale |
835 hab. (2018 ) | ||||
Densité | 33 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 43° 11′ 16″ nord, 2° 02′ 04″ est | ||||
Altitude | Min. 155 m Max. 395 m |
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Superficie | 25,49 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de la Piège au Razès | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : région Occitanie
Géolocalisation sur la carte : Aude
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Liens | |||||
Site web | http://www.fanjeaux.com | ||||
Ses habitants sont appelés les Fanjuvéens.
Attention de ne pas confondre le village de Fanjeaux avec le château de Fanjeaux à Largentière (Ardèche), dont on retrouve aussi des traces dans l'histoire albigeoise.
Géographie
Localisation
Fanjeaux est un village situé sur un promontoire rocheux à 360 m d’altitude, à 25 km de Carcassonne sur l'ancienne route nationale 119 entre Montréal et Mirepoix. La ville marque la limite sud-est du Lauragais. Elle constitue également la limite orientale de la Piège, et se trouve aussi à l'ouest du Razès.
Communes limitrophes
Géologie et relief
Fanjeaux se situe en zone de sismicité 1 (sismicité très faible)[2].
Climat
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Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat du Bassin du Sud-Ouest », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[4].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[5]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-contre[3].
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Bram », sur la commune de Bram, mise en service en 1970[8]et qui se trouve à 9 km à vol d'oiseau[9],[Note 2], où la température moyenne annuelle est de 13,7 °C et la hauteur de précipitations de 679 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Carcassonne », sur la commune de Carcassonne, mise en service en 1948 et à 26 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 13,7 °C pour la période 1971-2000[12], à 14,1 °C pour 1981-2010[13], puis à 14,5 °C pour 1991-2020[14].
Urbanisme
Typologie
Fanjeaux est une commune rurale[Note 3],[15]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[16],[17]. La commune est en outre hors attraction des villes[18],[19].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (94,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (95,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (61,2 %), zones agricoles hétérogènes (26,8 %), cultures permanentes (6,9 %), forêts (3,7 %), zones urbanisées (1,4 %)[20].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
Le nom de Fanjeaux est attesté sous la forme Fano Jovis en 1154, du latin Fanum Jovis, « le temple de Jupiter ».
Histoire
Au IIe siècle, un oppidum fortifiait la colline où se trouve Fanjeaux. Un culte païen se célébrait à l'endroit d'une résurgence dédiée à Jupiter, d'où le nom latin de la localité : Fanum Jovis.
En 1193, l'évêque cathare Guilhabert de Castres s'établit à Fanjeaux. Quelques années plus tard, Diègue d'Osma, assisté de son chanoine Dominique de Guzmán, mène l'affrontement à partir d'arguments d'Écritures que l'Église catholique romaine a lancé contre les Cathares. En 1207, Fanjeaux (ou la ville voisine de Montréal) abrite un débat, dit « de la légende dorée », entre cisterciens et Cathares. Ne parvenant pas à se départager, les adversaires, Catholiques romains d'un côté, Cathares de l'autre, décident d'avoir recours à l'arbitrage de Dieu et allument un grand feu où sont jetés toutes les thèses et les écrits des deux parties en présence. L'histoire de la scène, d'origine catholique et écrite quelques années plus tard, rapporte la destruction de tous les écrits Cathares, tandis que le mémoire de Dominique de Guzman fuse par trois fois du feu, brûlant une poutre que l'on peut voir aujourd'hui dans la chapelle de Fanjeaux. Ce texte, dont les historiens doutent de la véracité en raison de son parti pris historique, sera utilisé par la suite pour étayer la canonisation de Dominique de Guzman.
Le même Dominique s'installe à Fanjeaux en 1207 au décès de son évêque, Diègue d'Osma, et fonde à proximité une maison de religieuses, plus tard affiliées à l'ordre des prêcheurs ou dominicains qu'il fondera plus tard à Toulouse en 1215.
Entre 1209 et 1214, Fanjeaux est le quartier général de Simon de Montfort. Le concile de Latran en 1215 fait de Simon de Montfort le comte de Toulouse.
La ville est détruite lors de la chevauchée du Prince noir en 1355. Elle sera reconstruite puis prospéra grâce au pastel.
Politique et administration
Liste des maires
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[22].
En 2018, la commune comptait 835 habitants[Note 4], en augmentation de 5,7 % par rapport à 2013 (Aude : +2,17 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Fut une cité médiévale de 3 000 habitants[25].
Enseignement
La commune comprend une école maternelle et primaire publique et une école primaire privée.
Rendez-vous de la recherche historique
À Fanjeaux se tiennent tous les mois de juillet depuis 1965 des colloques sur l'histoire religieuse du Midi médiéval. Ces colloques sont publiés aux éditions Privat dans la collection des Cahiers de Fanjeaux. Consacré au thème Culture religieuse méridionale : les manuscrits et leur contexte artistique, le 51e volume des Cahiers de Fanjeaux doit paraître en .
Voir aussi le Centre Henri-et-André-Charlier
Économie
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Le cloître des dominicains, avec vestiges des XIVe et XVe siècles. Cet édifice, fondé au XIVe, n'a aucun lien direct avec saint Dominique.
- Le couvent Saint-Dominique du Cammazou : le , près de cinquante sœurs, menées par Mère Anne-Marie Simoulin ( - ), quittèrent l'Ordre dominicain et s'installèrent à Fanjeaux afin de créer la congrégation traditionaliste des Dominicaines enseignantes du Saint Nom de Jésus.
- L'église Notre-Dame-de-l'Assomption[26] est érigée sur l'ancien temple de Jupiter en 1278. Son clocher abrite un carillon manuel de 10 cloches. Le clocher a été classé au titre des monuments historiques en 1908[27]. L'église a été classé au titre des monuments historiques en 1921[27].
- Chapelle de l'hôpital de Fanjeaux.
- Chapelle du couvent des Frères Prêcheurs de Fanjeaux.
- Église Notre-Dame-du-Rosaire du monastère des Dominicaines de Prouilhe.
- Les halles.
- La maison Saint-Dominique (Ostau de Sant Domenge en occitan).
- Le monastère de Prouilhe, à 1 km, bâti sur l'emplacement du premier monastère de religieuses fondé par Dominique, en 1206.
- Le Seignadou (Lo Senhador en occitan) propose un magnifique panorama sur la plaine de Lauragais.
- La croix de Fanjeaux.
- Église Notre-Dame-du-Rosaire du monastère des Dominicaines de Prouilhe.
- L'église Notre-Dame.
- L'intérieur.
- Charpente des Halles.
Personnalités liées à la commune
- Dominique de Guzmán (saint Dominique)
- Guilhabert de Castres
- Hugues Destrem
- Pierre Aulard (1763-1815), général des armées de la République et de l'Empire, né à Fanjeaux, mort au combat à Waterloo le .
- Jean-Louis Borel
- Pierre Roger de Cabaret
- Jean-Pierre Lieussou (1815-1858) : ingénieur hydrographe français.
Héraldique
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Son blasonnement est : De gueules à la croix cléchée, vidée et pommetée de douze pièces d'or (croix occitane), au chef cousu d'azur chargé de trois fleurs de lys aussi d'or. |
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Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Ressource relative à la géographie :
- Ressource relative aux organisations :
- le site de la commune de Fanjeaux
- Fanjeaux sur le site de l'Institut géographique national
- Ressource relative à la géographie :
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le )
Références
- Carte IGN sous Géoportail
- Plan séisme
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Occitanie », sur occitanie.chambre-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Bram - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Fanjeaux et Bram », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Bram - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Fanjeaux et Carcassonne », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Carcassonne - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Carcassonne - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Carcassonne - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- http://www.fanjeaux.fr/histoire.htm
- Pierre-Marie Auzas - L'Église Notre-Dame-de-l'Assomption de Fanjeaux et son trésor - p. 416-425, dans Congrès archéologique de France. 131e session. Pays de l'Aude. 1973 - Société française d'archéologie - Paris - 1973
- « Eglise Notre-Dame de l'Assomption », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
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