Famille de Verninac

La Famille de Verninac compte de nombreux personnages politiques célèbres.

L'ancêtre cadurcien

Raymond de Verninac-Saint-Maur, né à Cahors en 1762 et mort en 1822, est un écrivain, diplomate français.

Arrivé très tôt à Paris, il se fait connaître en publiant des vers. Il est partisan de la Révolution. Mais discret. Le , il est envoyé par le Roi pour apaiser les troubles dans le Comtat Venaisin.

Beau-frère d'Eugène Delacroix par son mariage avec la sœur ainée de ce peintre, Verninac-Saint-Maur a, selon Michelet, inséré dans divers journaux et almanachs des poésies légères qui n’ont pas été recueillies en volume.

Après avoir représenté la France à Stockholm en 1792 et à Constantinople en 1795 où il publie la première gazette en langue française, il fut préfet du Rhône en 1800 et chargé d’importantes négociations avec le Valais, puis disgracié sous Napoléon en raison de ses opinions républicaines.

Il a épousé Henriette, sœur du peintre Eugène Delacroix, fille de Charles Delacroix, ministre des Relations extérieures, ministre plénipotentiaire aux Pays-Bas, puis préfet des Bouches-du-Rhône et de Gironde, et de Victoire, née Œben, fille de l'ébéniste de Louis XV.

Il a publié une "Oraison funèbre de Louis-Philippe, Duc d'Orléans", des Recherches sur le droit criminel en Grande-Bretagne, une description du département du Rhône[1].

Son neveu Raymond de Verninac Saint-Maur commanda l’expédition chargée de ramener en France l’obélisque du temple de Louxor offerte à Louis-Philippe par Méhémet Ali[2].

Le ministre de la Marine

Raymond-Jean-Baptiste de Verninac Saint-Maur, né à Souillac le (23 prairial an II de la République) et mort à Souillac le , est un ministre de la Marine français.

Fils de François de Verninac-Saint-Maur, président de la ville et du canton de Souillac (1753-1837), et neveu de Raymond de Verninac-Saint-Maur, entre dans la marine en 1812 comme novice. En 1831 (il est lieutenant de vaisseau), il commande l’expédition chargée de ramener en France un obélisque du temple de Louxor offerte à Louis-Philippe par Méhémet Ali. Cette mission lui vaudra une certaine notoriété : son nom est aujourd’hui gravé sur le socle de l’obélisque, érigé place de la Concorde à Paris.

Du au , Verninac Saint-Maur fut sous-secrétaire d’État à la marine, puis, quoiqu’il ne soit que capitaine de vaisseau, le général Cavaignac, alors chef du gouvernement de la Deuxième République, le nomma ministre de la marine. Il occupa ce poste jusqu’au . Juste après sa victoire à l’élection présidentielle, Louis-Napoléon Bonaparte le fait nommer contre-amiral (16 décembre), mais Verninac ne commandera jamais de force navale. Élu représentant du Lot le , il votera avec le Tiers-Parti. Il sera éloigné après le coup d'État du 2 décembre 1851 : nommé gouverneur des établissements français de l'Inde en mars 1852, il occupera ce poste jusqu’à sa retraite en juin 1856.

L'élu de Martel et député de la Corrèze

François de Verninac Saint-Maur de Croze est élu conseiller général du canton de Martel de 1846 à 1848. Durant cette même période, il est également député de la Corréze et président du tribunal civil de Tulle[3].

Le sénateur

Henri de Verninac-Saint-Maur (dit Charles), sénateur du Lot, est né le à Rochechouart (Haute-Vienne) et mort le à Baladou (Lot)[4].

Réélu sénateur en 1888, Charles de Verninac est inscrit au groupe de la gauche démocratique (gauche radicale). En 1891, il fonde, avec Bernard, sénateur du Doubs, le groupe le plus avancé de la gauche démocratique, dont il est le président.

Il devient président du Conseil général du Lot. Dans une activité parlementaire considérable, ses rapports relatifs aux voies ferrées, d'intérêt national ou local, à voie normale ou étroite; au régime des sucres... sont remarqués. Il est rapporteur, l'année suivante, du projet de loi concernant le régime des sucres, de la loi sur les associations.

Le , il est élu membre suppléant de la commission de la Haute cour de justice. Le , il est élu vice-président du Sénat. Il sera réélu à ce poste les , et . Il meurt le . Il est le père de Louise de Verninac et donc le beau-père de Louis Malvy plusieurs fois ministre de la Troisième République.

Notes et références

  1. « Voisines mais différentes », La Dépêche du midi, (lire en ligne)
  2. « François, Honoré de Verninac de Croze », sur Assemblée nationale (consulté le )
  3. « de Verninac-Saint-Maur Henri », sur senat.fr (consulté le )
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