Maison de La Châtre

La Maison de La Châtre est une ancienne famille de la noblesse française désormais éteinte.

Pour les articles homonymes, voir La Châtre.

Maison de La Châtre

Armes de la famille :

Blasonnement De gueules, à la croix ancrée de vair.[1]
Devise "Semper nobilis"
cri de guerre : "A l'attrait des bons chevaliers"
Branches Nancay, Paray, du Plais, Leyraud
Allégeance Parti catholique (guerres de religion)
Fiefs tenus Nancay Paray
Vassaux Seigneurs d'Ars
Preuves de noblesse
Admis aux honneurs de la Cour 1738 à 1787

Généralités

« La maison de La Châtre, l'une des plus distinguées du royaume, par les grands hommes qu'elle a produit, n'est pas moins illustre par la grandeur et l'antiquité de son origine. »

 Courcelles, Dictionnaire universel de la noblesse de France

Selon La Thaumassière, historien du Berry, et plusieurs auteurs anciens et modernes[réf. nécessaire], elle était issue des princes souverains de Déols, ou du Bas-Berry, dont le premier connu dans l'histoire est Laune, le père d'Ebbes Ier de Déols[2] qui possédait, l'an 898, la terre déoloise en principauté et fonda l'abbaye de Déols en 917, bien avant le règne de Hugues Capet. Ebbes (II) de Déols, issu de Laune au quatrième degré et sixième fils de Raoul II, dit "le Chauve" et "le Grand", prince de Déols et baron de Châteauroux, eut en apanage la terre de La Châtre, dont il transmit le nom à ses descendants. Cette origine et filiation ne sont toutefois pas confirmées par Gustave Chaix d'Est-Ange dans Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle[3].

On a, de la Maison de La Châtre, nombre de monuments, qui constatent sa munificence envers les établissements religieux de la province de Berry. Des dotations fréquentes, des fondations considérables et réitérées, sont les témoignages de sa splendeur des Xe au XIIe siècles. La terre de La Châtre a été vendue au cours des Croisades en paiement d'une rançon. Elle a offert deux Grands Fauconniers de France (Philippe de La Châtre puis son fils Jacques de La Châtre), deux Grands-maîtres des Cérémonies de France (Gabriel de La Châtre puis son fils Joachim de La Châtre), deux maréchaux de France (Claude III de La Châtre (1536-1614) puis son fils Louis de La Châtre (~1570-1630)), deux cardinaux, (Emery de La Châtre et Louis-Silvestre de La Châtre), deux prévôts de l'ordre de Saint-Michel, deux gouverneurs de la province du Berry, jusqu'à l'époque de la Révolution française ; des capitaines de places fortes, des capitaines de gens d'armes, un gouverneur des enfants de France, des conseillers, chambellans et gentilshommes des rois de France : des chevaliers de l'ordre du Roi, des lieutenants-généraux, etc. La Maison de La Châtre a joui des honneurs de la cour de 1738 à 1787, en vertu de preuves faites au cabinet des ordres du roi.

Personnalités

Les ecclésiastiques

Les militaires

Autres

Portraits

Généalogie

Outre la branche ducale, il existe encore d'autres branches de la maison de La Châtre. À la branche ducale de La Châtre-Nançay s'ajoutent les branches de Maisonfort, de Paray, de Plais, de Leyraud. (cf. Geneanet http://gw.geneanet.org/bernardimhaus_w).

Alliances notables

Françoise de La Châtre, épouse de Henri Albert de La Grange, marquis d'Arquien, fut la mère de Casimire de la Grange d'Arquien, épouse, en 1665, de Jean Sobieski (élu roi de Pologne en 1674). Cette alliance donne à la maison de La Châtre des affinités avec plusieurs têtes couronnées et principalement avec la maison d'Autriche.

Alliances avec les familles d'Amboise, de Barbançois, de Bâtarnay, Barton de Montbas, de Beaumanoir-Lavardin, de Bourdeilles, de Chamborant, de Châtillon, de Cluys, de Crevant d'Humières, de Cugnac-Dampierre, de Crussol d'Uzès, de Dreux-Brézé, d'Étampes, de Graçay, de Fougières, de l'Hôpital, d'Issoudun, de Jouvenel d'Harville des Ursins, de Lauzon, de Linières, de La Grange d'Arquien, Magon, de Menou, de Miolans, de Montmorency, de Nicolay, d'Orléans, Pot de Rhodes, Reggio d'Yaci, Robertet d'Alluye, de Saint-Amadour, de Saint-Nectaire, de Savary-Lancosme, Sobieski, de Sorbiers, de Susini d'Arescia, de Thianges, de Thou, Trousseau, de Valois, de Voysins d'Ambre.

Châteaux, seigneuries, terres

Châteaux

Terres

  • Égreville, où sont inhumés, dans la crypte de l'église paroissiale Saint-Martin, les membres de la famille du maréchal Louis de La Châtre qui l'a fait construire. Les maréchaux de La Châtre embelliront le château du lieu au XVIIe siècle et créeront des jardins, la cour d'honneur, feront recreuser les fossés et entourer la propriété de hauts murs.

Armoiries

Image Armoiries de la maison de La Châtre
Armes de la maison de La Châtre

De gueules, à la croix ancrée de vair.[1]


Armes du baron de La Maisonfort

Écartelé : aux 1 et 4, de gueules, à la croix ancrée de vair (de La Châtre) ; aux 2 et 3, de gueules, à trois têtes de loup d'argent (Saint-Amadour).[1].

Armes du baron Delachastre et de l'Empire

De gueules coupé d'un trait de sable, au premier chargé d'un lion contourné d'or, au quatrième chargé d'une croix de vair : franc-quartier des barons tirés de l'armée à la filière d'argent au neuvième de l'écu, au deuxième de gueules, à la croix ancrée de vair.[6]

Ou,

Coupé : au I parti de gueules au lion contourné d'or et du quartier des barons tirés de l'armée ; au II, de gueules, à la croix ancrée de vair.[7]

Livrées : rouge, blanc, bleu, jaune[6].

Armes du duc de La Châtre

De gueules, à la croix ancrée de vair.[1],[8],[9]

Supports
deux lions.
Couronne de prince sur l'écu, et couronne ducale sur le manteau.
Cimier
le lion royal d'Angleterre, qui est d'or, ayant le poitrail ceint d'une couronne de laurier de sinople, et portant l'étendard du régiment Loyal-Émigrant, où sont écrits ces mots : « L.E. Fac et spera. »
Devise
« Atavis Et Armis ».

Notes et références

  1. Michel Popoff et préface d'Hervé Pinoteau, Armorial de l'Ordre du Saint-Esprit : d'après l'œuvre du père Anselme et ses continuateurs, Paris, Le Léopard d'or, , 204 p. (ISBN 978-2-86377-140-2)
  2. Archives départementales de l’Indre, Berry médiéval : à la découverte de l’Indre au Moyen Âge, catalogue d’exposition, Châteauroux, Archives départementales de l’Indre, 2009, p. 19
  3. Gustave Chaix d'Est-Ange dans Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, tome 10, pages 143 à 149 La Châtre (de).
  4. « Claude de La Châtre », sur roglo.eu (consulté le )
  5. « Gabriel de La Châtre », sur roglo.eu (consulté le )
  6. PLEADE (C.H.A.N. : Centre historique des Archives nationales (France)).
  7. Xavier Gaignault et Hervé Coutau-Bégarie, Le colonel Pierre-Denis de La Châtre, baron de l'Empire (1763-1820), Paris, Éditions Guénégaud, , 156 p. (ISBN 978-2-85023-132-2, lire en ligne)
  8. François Velde, « Armory of the French Hereditary Peerage (1814-30) », Lay Peers, sur www.heraldica.org, (consulté le )
  9. Jean-Baptiste-Pierre Jullien de Courcelles, Histoire généalogique et héraldique des pairs de France : des grands dignitaires de la couronne, des principales familles nobles du royaume et des maisons princières de l'Europe, précédée de la généalogie de la maison de France, vol. 6, [détail de l’édition] (lire en ligne)

Bibliographie

 : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Pour approfondir
  • Jean-Baptiste-Pierre Jullien de Courcelles, Histoire généalogique et héraldique des pairs de France : des grands dignitaires de la couronne, des principales familles nobles du royaume et des maisons princières de l'Europe, précédée de la généalogie de la maison de France, vol. 6, [détail de l’édition] (lire en ligne) ;

Liens externes

  • Portail de la généalogie
  • Portail du Berry
  • Portail de l'Indre
  • Portail du royaume de France
  • Portail du haut Moyen Âge
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.