Famille de Génibrousse

La famille de Génibrousse (ou famille de Genibrouse) est une famille noble française originaire du Languedoc.

Famille de Génibrousse

Le blason de la famille de Génibrousse au XVIIe siècle

Blasonnement Originellement, "A trois fasces ondées d’or sur fond de gueules"
Période Haut Moyen Âge - XVIIIe siècle
Pays ou province d’origine Languedoc
Allégeance Royaume de France
Fiefs tenus Boissezon-de-Masviel (aujourd'hui Murat-sur-Vèbre)
Demeures Château de Saint-Amans-Valtoret, château de Boissezon, château de Canac, ...

Historique

La famille de Génibrousse prend ses racines au Haut Moyen Âge dans le Languedoc (principalement dans les départements actuels du Tarn et de l'Aude).

Dans les années 1450, François de Génibrousse, seigneur du Travet, occupa le château de Rasisse, sans qu'une raison particulière soit connue[1],[2]. Vers 1492, le château de Saint-Amans-Valtoret (propriété du Roi de France) entre en possession des Génibrousse qui s'étaient ralliés à la cause protestante. Cependant ce choix religieux leur coûta cher durant les guerres de religions lorsque le leader catholique Jean Flotte de Cébazan s'empare de ce château et le détruit. Guillaume de Génibrousse dut d'ailleurs fuir de nuit pour réchapper au désastre[3]. Il faudra alors attendre 1715 pour que la famille de Génibrousse puisse s'y réinstaller et le reconstruire[4].

Le château de Roquecourbe-Minervois passe en 1558 entre les mains de cette famille grâce à une alliance. Dès 1677, Jacques de Génibrousse prend le nom de "Jacques de Génibrousse de Montbrun" car la seigneurie de Roquecourbe appartenait auparavant à la famille de Montbrun[5],[6].

Les membres de la famille de Génibrousse de Saint-Amans furent longtemps seigneurs de Boissezon-de-Masviel (aujourd'hui Murat-sur-Vèbre) à partir de Guillaume de Génibrouse (~1545 - 1593) qui a épousé l'héritière de cette seigneurie.

Alliances

La famille de Génibrousse s'est entre autres alliée avec les familles suivantes : famille de Peyrusse, famille d'Aragon, famille de Montbrun, famille de Roquefeuil, famille de Cabrol, ...

Les Génibrouse[7] de Boissezon de Masviel

Guillaume de Génibrouse (~1545 - 1593) écuyer seigneur de Saint Amans Valtoret, fils de Sébastien de Génibrouse et de Françoise de Lescure, épouse le 25 novembre 1575 Aldonce de Peyrusse dans le château de Boissezon de Masviel (aujourd'hui commune de Murat-sur-Vèbre)[8]. Au décès de son frère en 1586, Aldonce de Peyrusse hérite de la seigneurie de Boissezon de Masviel.

C'est cette lignée qui détiendra pour les deux parts la seigneurie de Boissezon de Masviel jusqu'à la Révolution, hors une courte période à la fin du XVIIe siècle où la seigneurie appartiendra à Thomas de Thézan, vicomte du Poujol, seigneur de Nages lorsque sa fille épouse Charles de Génibrouse.

Ils ont eu 3 enfants : Nicolas, Jeanne (~1586 - ?), Jean de Génibrouse (~1588 - †1673) Seigneur de Nages, Canac et Tiberet

Nicolas de Génibrouse (~1583 - †1647) seigneur de Saint Amans et Boissezon épouse en 1607 Sara de Chalon Dame de Lédergues. Ils ont eu Jacques qui lui succédera, Angélique, Madeleine, Anne, Marquese, Victoire, Marion, Rose et Olympe.

Nicolas avait pris le parti du frère du roi Gaston d'Orléans et participé à la rébellion en Languedoc derrière le duc de Montmorency. Louis XIII fera raser son château de Saint Amans et donnera la seigneurie de Boissezon à un Claude de Gadaigne. L'accord entre Louis XIII et son frère lui permettra de retrouver sa seigneurie de Boissezon[9].

Jacques de Génibrouse (1620 - †1701) Seigneur Vicomte de Boissezon et Murat, Baron de Ledergues, seigneur de Saint Amans épouse en 1645 Isabeau de la Tour Gouvernet. Ils ont eu 3 enfants : Charles, Bernard et Jean (1671 - †1702)

Le catalogue des gentilhommes de la province du Languedoc du 8 juillet 1669 confirme la noblesse et précise les armoiries[10]. Au fil des mariages, le blason évolue et les archives municipales de Toulouse détiennent les "armoiries peintes" de l'arbre généalogique des Génibrouse de Saint Amans de 1450 à 1645[11].

Charles de Génibrouse (†1689) Seigneur de Saint Amans, Boissezon épouse en 1687 Marianne de Thésan, fille de Thomas de Thésan et Jeanne de Blansac. Le contrat de mariage prévoit qu'une grande partie des revenus de la seigneurie de Boissezon revienne à Thomas de Thésan en contre partie d'une rente. Il décède bientôt sans enfants.

Bernard de Génibrouse (1667 - †~1726) Vicomte de Saint Amans, Baron de Lédergues Seigneur de Boissezon épouse en 1689 Marguerite de Percin de Montgaillard. Ils ont eu 4 enfants : Jacques, Jean Antoine, Gabrielle, Pierre Jean François

La seigneurie de Boissezon de Masviel lui revient en 1699 à la suite d'une décision judiciaire. Il vend en 1715 le domaine de Saint Amans. Leur fils Pierre Jean François (1695 - †1773) est à l'origine de la lignée des Génibrouse Castelpers. Cette branche détiendra quelques terres dans la communauté de Boissezon de Masviel à la Révolution.

Jacques de Génibrouse (~1691 - ~1770) Marquis de Boissezon, baron de Lédergues épouse en 1721 Marianne-Françoise de Capriol. Ils ont eu 4 enfants : Gabriel-Maurice, Maurice (†1800), Jeanne Françoise Antoinette (†1819), Jean Louis Marie (1769 , †1853)

Gabriel-Maurice (~1730 , †1797) Seigneur comte de Boissezon épouse en 1764 Marie-Thérèse de Roquefeuil. Ils ont eu 3 enfants : Joseph-Irénée Marie (1767, †1799), Marie Gabrielle, Gabrielle Angélique. A son décès, ses biens dont la part de son fils Joseph-Irénée Marie "émigré" est "séquestrée" seront partagés entre la République et ses héritiers, Marie Gabrielle qui a épousé Jacques-Germain de Roquefeuil et Gabriélle Angélique mariée en 1789 à François-Florent Boursinhac. A son retour en France, Joseph-Irénée Marie, sera condamné par un tribunal militaire et fusillé le 26 brumaire de l'an VIII (17 novembre 1799).

En 1825, la "loi du milliard aux émigrés" décide d'indemniser les émigrés dont la République avait vendu les biens. Les héritiers des Génibrouse-Boissezon et des Génibrouse-Castelpers qui ont eu chacune un émigré obtiendront réparation.

Les Génibrouse Castelpers

Pierre Jean-François de Génibrouse (1695 - †1773) Comte de Castelpers, seigneur de Dévéze épouse en 1760 Anne Alexandrine de Mun et Pardailhan de Sarlabous et s'installe au château de Devéze (Département des Hautes-Pyrénées). Ils ont eu 3 enfants dont un seul Jean-Louis Marie aura une postérité.

Jean-Louis Marie de Génibrouse (1769 - †1853) Comte de Castelpers. Emigre en 1791 et revient en France en 1802. Il épouse en 1802 Marie-Anne de Segla et s'installe au château de Monbardon (Gers). Ils ont eu 5 garçons dont l'ainé Edouard (†1891) et 7 filles. Le fils ainé, Edouard, le dernier Génibrouse-Castelpers mâle décéde en 1891[12].

Héraldique

Le blason des Génibrousse est : "trois fasces ondées d’or sur fond de gueules". Vers le milieu du XVIIe siècle, le blason de la famille s'est enrichi tout en conservant les armes originelles.

Notes et références

  1. « Agret, Jacques (notaire) », sur archives.tarn.fr (consulté le )
  2. « Patrimoine culturel », sur www.montroc.ccmav.fr (consulté le )
  3. « Château de Saint-Amans », sur www.jctruffet.com (consulté le )
  4. « Neuf siècles d'histoire pour le château du village », sur Le Journal d'Ici (consulté le )
  5. « Château Roquecourbe », sur jctruffet.com (consulté le )
  6. « Montbrun-des-Corbieres », sur montbrundescorbieres.free.fr (consulté le )
  7. Maurice Vuiller, Histoire de la famille de Genibrouse, janvier 1998, Bibliothèque AD 31
  8. Archives Tarn et Garonne, Série II (ii 281)
  9. Archives Municipales de Toulouse, Série II (ii 41/26)
  10. BnF, Gallica, Diocèse de Castres (p 33, 34)
  11. Archives municipales Toulouse, Série II (ii 20/9, ii 30/15)
  12. Joseph de Léotard, Murat, Canac, les derniers Génibrouse,Cahier de Rieumontagné N° 69, CRPR, juillet 2012.
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