Nages

Nages [na.ʒə] (en occitan Najas ['na.d͡ʒs]) est une commune française située dans le département du Tarn, en région Occitanie.

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Nages

Château et église Saint-Victor.

Blason
Administration
Pays France
Région Occitanie
Département Tarn
Arrondissement Castres
Intercommunalité Communauté de communes des Monts de Lacaune et de la Montagne du Haut Languedoc
Maire
Mandat
Alain Cabrol
2020-2026
Code postal 81320
Code commune 81193
Démographie
Gentilé Nageols
Population
municipale
339 hab. (2018 )
Densité 7,2 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 40′ 37″ nord, 2° 46′ 49″ est
Altitude Min. 700 m
Max. 1 181 m
Superficie 47,11 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Lacaune
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton des Hautes Terres d'Oc
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : région Occitanie
Nages
Géolocalisation sur la carte : Tarn
Nages
Géolocalisation sur la carte : France
Nages
Géolocalisation sur la carte : France
Nages
Liens
Site web Mairie

    Ses habitants sont appelés les Nageols (en occitan, los Najòls).

    Géographie

    Localisation

    La commune est située dans l'est du département du Tarn. Elle est limitrophe de l'Hérault.

    Communes limitrophes

    Carte.

    Géologie et relief

    La commune située dans le Massif central en montagne Noire.

    Hydrographie

    Le Viau arrose la commune.

    Climat

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000

    • Moyenne annuelle de température : 9,1 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 4,5 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 1,9 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 14,7 °C
    • Cumuls annuels de précipitation : 1 574 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 12,9 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 5,5 j

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat de montagne », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, la température décroît rapidement en fonction de l'altitude. On observe une nébulosité minimale en hiver et maximale en été. Les vents et les précipitations varient notablement selon le lieu[3].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[4]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-contre[2].

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Lacaune », sur la commune de Lacaune, mise en service en 1949[7]et qui se trouve à km à vol d'oiseau[8],[Note 2], où la température moyenne annuelle est de 9,9 °C et la hauteur de précipitations de 1 408,9 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Millau », sur la commune de Millau, dans le département de l'Aveyron, mise en service en 1964 et à 53 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 10,7 °C pour la période 1971-2000[11], à 10,9 °C pour 1981-2010[12], puis à 11,3 °C pour 1991-2020[13].

    Urbanisme

    Typologie

    Nages est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 3],[14],[15],[16].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lacaune, dont elle est une commune de la couronne[Note 4]. Cette aire, qui regroupe 11 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[17],[18].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (65,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (65,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (56,9 %), prairies (19,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (8,4 %), eaux continentales[Note 5] (5,7 %), zones agricoles hétérogènes (5,3 %), terres arables (3,2 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (1,2 %)[19].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Histoire

    Lors de la guerre de Cent Ans, la région a vu les chevauchées du Prince Noir.

    Le château de Nages appartenait aux comtes de Thézan, qui y résidaient rarement.

    En 1586, pendant les guerres de religion, le château a été investi par les troupes protestantes commandées par le duc de Montgomery. Après quelques coups de canon, la garnison se rendait et fut exécutée au lieu-dit Martinoles. L’église paroissiale Saint-Martin a été détruite lors de ces événements. À la suite de quoi, l’église castrale Saint-Victor a été agrandie et a fait fonction d’église paroissiale. Une des tours du château a été transformée en clocher.

    Pendant la Révolution, le comte de Thézan n’a pas émigré. Ses biens n’ont pas été saisis. Le château, les fermes de Roucan et Trédos sont devenus propriétés de sa fille, la princesse de Mérode. La fille de cette dernière, duchesse de Lévis Mirepoix, lui a succédé. Les Lévis Mirepoix ont vendu leurs propriétés de Nages après la Première Guerre mondiale.

    Depuis quelques années, une restauration des vestiges du château est en cours, réalisée par des propriétaires privés et le Centre de recherche du patrimoine de Rieumontagné qui a acquis deux tours.

    Paroisses de Nages :

    • Saint-Victor ;
    • Notre-Dame-de-Villelongue (paroisse créée en 1734) ;
    • Saint-Pierre-de-Tastavy (paroisse créée le 30/1/1839) ;
    • Notre-Dame-de-Condomines (paroisse créée le 20/2/1846).

    Héraldique

    Blason
    De gueules à trois fusées d'or rangées en fasce, au chef d'argent chargé de l'inscription « NAGES » en lettres capitales de sable[20].
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.
    Alias
    Alias du blason de Nages
    De sable aux trois fusées d'argent rangées en fasce[21].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1955 1974 Gustave Theron    
    1974 mars 1989 Joseph Pistre    
    mars 1989 mars 2008 Robert Pistre DVD Conseiller général
    mars 2008 mars 2014 François Joucla    
    mars 2014 En cours Alain Cabrol    

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[23]. En 2018, la commune comptait 339 habitants[Note 6], en augmentation de 3,99 % par rapport à 2013 (Tarn : +1,75 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 1621 4531 3201 4261 7841 8991 9321 9002 016
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 8271 8451 8431 7151 6321 5741 5851 5271 524
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 3431 2241 1851 014903859784678558
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
    589494387330321330339340341
    2013 2018 - - - - - - -
    326339-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[24] puis Insee à partir de 2006[25].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    Centre de loisir de Rieumontagné et le lac du Laouzas.
    Croix de 1612.

    Hameaux

    Hameaux dépendants de la paroisse de Saint-Victor de Nages :

    • Besset (le)
    • Bouissounet (le)
    • Barraquette (la)
    • Cabot
    • Canal (la)
    • Carlebou (moulin de)
    • Combe (la)
    • Fangouses (les)
    • Ferriere
    • Garrigue (la)
    • Griffoulou (le)
    • Mounarc
    • Nages
    • Peyroux
    • Pontis
    • Provincous
    • Rec des Rivals (le)
    • Roucan
    • Rieumontagné
    • Rouvières
    • Sagne du Besset (la)
    • Sagnes de Vergnes (les)
    • Saut des Cabanals
    • Serre del Bes (la)
    • Terral (moulin de)
    • Vergne (la)
    • Vieules (les)

    Hameaux dépendants de la paroisse de ND de Villelongue :

    • Barraques (les)
    • Barthes de Naujac
    • Bonnabou
    • Borie-Neuve
    • Cabanelles (les)
    • Cabriol
    • Cambou
    • Capte (la)
    • Devèse (la)
    • Font Petière
    • Gabutal (le)
    • Gabutal Haut (le)
    • Goutimpère
    • Landes (les)
    • Mezerac
    • Moulin de Vèbre
    • Naujac
    • Pierre sur autre
    • Pradas (le)
    • Prade Haute (la)
    • Prat Tanquet
    • Ramières
    • Rec del Bosc
    • Rieu Martel
    • Rouyregros
    • Sagne Plane
    • Sauyères
    • Trabes
    • Tribi
    • Vaute (la)
    • Vergnes (les)
    • Villelongue

    Hameaux dépendants de la paroisse de Notre-Dame de Condomines :

    • Bétirac
    • Capélanié (la)
    • Condomines
    • Coste (la)
    • Dreille (la)
    • Griffoulou (le)
    • Mas Pinenc
    • Mathe (le)
    • Mense
    • Costos (les)
    • Tredos
    • Vergnes (les)

    Hameaux dépendants de la paroisse de Saint-Pierre de Tastavy :

    • Arrasses (les)
    • Blaquière (la)
    • Brugassou (le)
    • Cante Aussel
    • Clapus haut
    • Crozes (les)
    • Esclop de Montgrand (l')
    • Gourtufel le Bas
    • Gourtufel le Haut
    • Podes (les)
    • Rec de la Courbe (le)
    • Rec de Lauzier (le)
    • Robert
    • Sagne d'Antougnot (la)
    • Salamou
    • Salvaget
    • Tarigousto
    • Tastavy

    Personnalités liées à la commune

    Fêtes, traditions

    Repas des os.
    • En mars, avril, l'Association de Rieumontagné propose le traditionnel repas des os, qui reprend une ancienne recette des éleveurs de cochons : le repas des os consiste à faire bouillir les os du cochon après qu’on ait enlevé les morceaux de viande les plus nobles. C’est ainsi que se retrouvent dans votre assiette un tas d’os que vous devez manger avec les doigts à la recherche de goûteux restes de viandes accrochés aux os.
    • En été, les soirs et après-midis du dernier week-end de juillet (vendredi, samedi, dimanche), le village est animé par des orchestres de musette, des groupes de rock, de musique moderne ou des années 1980. Les forains y étendent quelques stands de snack, churros, boissons et même des jeux pour les plus jeunes (pêche aux canards, fléchettes, tirs à la carabine, etc.). Le village, calme et presque désert dans la journée, retrouve alors une ambiance de fête typique du Sud-Ouest, avec des musiques entraînantes, et pour tous les goûts. Un grand marché de nuit est organisé, fin juillet, début août, on l'on peut écouter de la musique, acheter toutes sortes de produits de la région et du monde entier, et même manger sur place.
    • En automne, fin septembre, les villageois participent à la fête du Chou où l'on peut voir des danseurs, en costumes traditionnels du début du XXe siècle, tournoyer aux rythmes d'un ou deux accordéons. Des bals sont organisés pour honorer « les choux ».

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    3. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    4. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    5. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    6. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes

    Références

    1. Carte IGN sous Géoportail
    2. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    3. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    4. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    5. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    6. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Occitanie », sur occitanie.chambre-agriculture.fr, (consulté le )
    7. « Station météofrance Lacaune - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    8. « Orthodromie entre Nages et Lacaune », sur fr.distance.to (consulté le ).
    9. « Station météofrance Lacaune - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    10. « Orthodromie entre Nages et Millau », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station météorologique de Millau - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    12. « Station météorologique de Millau - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Millau - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    15. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    16. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Lacaune », sur insee.fr (consulté le ).
    18. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    19. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    20. « Mairie de Nages », sur mairie de Nages Tarn (consulté le ).
    21. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    22. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    23. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    24. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
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