Famille de Peyrusse

La famille de Peyrusse est une famille noble française, originaire du Languedoc.

Famille de Peyrusse

Armoiries

Blasonnement D'azur, au lion d'argent, au chef cousu de gueules, chargé de trois besants d'or
Fiefs tenus Peyrusse-le-Roc
Demeures Château de la Caze et Château de Boissezon

Lignée

Branche principale

  • Jacques de Peyrusse, seigneur de Peyrusse-le-Roc, a eu trois enfants :
    • Jacques, qui suit,
    • Jeanne de Peyrusse mariée en 1399 avec François Peytavin,
    • Adhémar (ou Azémar) de Peyrusse dit Paternac, mariée en 1404 avec Jeanne de l'Estendart, héritière du château de Boissezon, à Murat-sur-Vèbre auteur de la branche de Boissezon de Matviel;


  • Jacques de Peyrusse, seigneur de Peyrusse-le-Roc, s'est marié vers 1410 avec Galienne d'Albin, fille de Bégon, seigneur du lieu, et de Gauzide de Monestiès. On leur connaît deux filles et un fils :
    • Antoine de Peyrusse, qui suit ;
    • Catherine de Peyrusse, mariée avec Flotard, seigneur de Bar.
    • Laure de Peyruse, mariée le 10 février 1426 au château de Carlat avec Jean de Sales, capitaine de Carlat, fils d'Aymar, seigneur de Cordès et de Catherine de Cajarc ;


  • Antoine de Peyrusse, fut capitaine gouverneur de Carlat à la suite de son beau-frère ;
  • Bégon de Peyrusse, seigneur du « repaire de Las Caze », succède à Antoine comme gouverneur de Carlat. On lui connaît deux enfants :
    • Antoine de Peyrusse, qui suit ;
    • Claire de Peyrusse, mariée avec Raymon Azemar, seigneur de La Garinie, fils de Guillaume Adhémar et de Souveraine de Selgue, dame de La Garinie.


  • Antoine de Peyrusse, fut échanson du roi Louis XII par brevet du 15 juillet 1498. Marié à Marie de Nogaret, fille d'Amans, il meurt après avoir testé le 11 juin 1534 en laissant deux enfants :
    • Jacques de Peyrusse, seigneur de La Caze,
    • Guion de Peyrusse, auteur de la branche des seigneurs de Bonnegarde établie près de Bordeaux ;

(…)

  • En 1698, Jean de Peyrusse était seigneur de La Caze3. De son mariage vers 1665 avec Gabrielle de Lavayssière, il laisse deux enfants :
    • Jean de Peyrusse, qui suit ;
    • Isabeau de Peyrusse, mariée par contrat le 13 février 1700 à Rignac avec Michel d'Arnal, fils de Guyon d'Arnal et de Marguerite de Ricard.
  • Jean de Peyrusse, seigneur de Lacaze, épouse en 1669 Madeleine Dintilhac, dont une fille :

Marguerite de Peyrusse, qui épouse en 1720 Barthélémy de Turenne. Selon Hippolyte de Barrau, cette famille s'est fondue au milieu du XVIIIe siècle avec la propriété de La Caze dans celle de Turenne d'Aubepeyre dont un rameau s'est établi à Najac et à Villefranche. Une demoiselle de Turenne, dernière du nom, a donné tous ses biens à M. Ricard, de Villefranche-de-Rouergue[1].

Les Peyrusse de Boissezon de Masviel

Azémar (ou Adhémar) de Peyrusse, seigneur de Boissezon de Masviel († ~1440)

Un document daté de 1397 par les archivistes et repris dans un procès en 1556 enregistre les "usages" de la terre de Boissezon de Masviel (aujourd'hui Murat-sur-Vèbre) pour Azémar de Peyrusse dit ¨"Paternac", seigneur pour les deux parts[2]. Il a épousé en 1404 Jeanne de L'Estandart et c'est probablement par cette union qu'il est devenu seigneur de cette seigneurie. Il aurait aussi racheté les droits d'une autre de L'Estendart, Margueritte.

Jean de Peyrusse, seigneur de Boissezon de Masviel († ~1485)

Des copies en français de reconnaissances à Jean de Peyrusse donnent la liste des 73 tenanciers de la seigneurie de Boissezon. Elles se trouvent dans les archives[3] de Thésan qui ont possédé une seigneurie proche de Boissezon, Nages, et la troisième part de celle de Boissezon.

Béranger (Bringuier) de Peyrusse († ~1515)

Un recensement du ban et de l'arrière ban du comté de Castres en 1504, les possesseurs de biens nobles, cite Bringuier de Peyrusse comme coseigneur pour les deux parts de Boissezon de Masviel. Selon l'étude[4] de Stéphane Clerc, il recevrait le plus fort revenu du Comté devant Jean de la Palu, seigneur de Brassac.

Pierre-Raymond de Peyrusse († ~1539)

Epouse Gabriele de La Palu, fille de Jean de la Palu seigneur de Brassac. A son décès, son épouse et son fils "dénombre"[5] leurs biens auprès du notaire de Lombers où ils résident. Ils "arrentent" la justice haute de la seigneurie de Boissezon et se réservent le château pour y résider. L'essentiel de leurs revenus provient des juridictions de Nages et surtout de Boissezon et Murat. Dans la baronnie de Lombers, ils détiennent une vigne, une métairie, une "garenne", un moulin à Mondragon et une petite seigneurie à "Mosieys".

C'est probablement, le premier Peyrusse de Boissezon de Masviel qui adhère à la religion protestante et dont les successeurs participeront activement aux guerres de religion.

Antoine de Peyrusse († ~1572)

La prise de Castres par les protestants en 1562 est l'un des premiers épisodes des guerres de religion en Languedoc. Parmi les militaires, Antoine de Peyrusse seigneur de Boissezon se distingue[6]. Il est cité par Théodore de Béze (1519 - 1605), une des grandes figures des premiers temps du protestantisme : " c'était un homme craignant dieu, ennemi d'avarice et de tout pillage, voire jusqu'à ne vouloir pas permettre qu'on luy defrayast seulement sa despence".

C'est Antoine de Peyrusse qui "lève" en 1570 l'église[7] réformée de "Boissezon, murat, Canac, Arnac et de la moline basse (Mouline d'Arnac en Aveyron)" et la dote d'un legs de Boffilh de Peyrusse frère d'Antoine décédé le 27 mai 1570.

Il a deux enfants avec son épouse Seguine de Caraman et de Foix, Pierre et Aldonce

Pierre de Peyrusse († 1586)

Pierre de Peyrusse participe à son tour aux épisodes guerriers et sera tué[8] lors de l'attaque d'un fort proche de Belmont (en Aveyron aujourd'hui). Il est inhumé dans sa seigneurie de Boissezon.

Aldonce de Peyrusse († ~1640)

Aldonce de Peyruse épouse[9] le 25 novembre 1575 Guillaume de Génibrouse futur seigneur de Saint Amans de Valtoret. Au décès de Pierre, elle hérite de la seigneurie et à celui de son mari, de celle de Saint Amans. Elle épousera en seconde noces Pierre de Caylus, seigneur de Colombières et Rouairoux dont elle héritera aussi. Elle traversera d'abord avec son père puis son mari et enfin son fils ainé Nicolas de Génibrouse toutes les guerres de religion. Elle établira ses quatre enfants, conduira des procès contre ses puissants voisins de la seigneurie de Nages, les Thésan et sera probablement "enterre devant la porte du chasteau de Boissezon ou ses predecesseurs ont ete ensevelis dans la religion réformée" comme elle le demande dans son testament.

Dans les dernières années des guerres de religion, son château de Saint-Amans ayant été pris par les catholiques, elle s'était retiré avec son époux Gullaume de Génibrouse dans leur seigneurie de Boissezon de Masviel au château de Canac (Murat-sur-Vèbre, Tarn) où il décède en 1593.

Ses enfants : Nicolas de Génibrouse (~1583 - †1647) - Jeanne de Génibrouse (~1586 - +1601 Jean de Lordat - †?) - Jean de Génibrouse Seigneur de Canac (~1588 - †1673) - François de Caylus (~1596 - †1665)

Branche Ricard de Lacaze

  • Jean-Baptiste Ricard, juge de paix du canton de Montbazens, propriétaire de La Caze, a été anobli sous le nom de « Ricard de Lacaze » par lettres patentes de Charles X datées du 22 février 1817. On lui connaît une fille:
  • Zélia Ricard de Lacaze mariée à Charles Delpech-Delperié (1792-1864), ancien garde du corps du Comte d'Artois, qui devint chef d'escadron de gendarmerie. Certains de leurs enfants léguèrent en 1873 la moitié du château de Lacaze à leur cousine germaine :
  • Delphine Delpech-Delperié (Toulouse 1843-Peyrusse-le-Roc 1919), dernière fille d'Edouard Delpech, doyen de la faculté de droit de Toulouse, et d'Henriette Darrassus (d'Arrassus).

Branche d'Armagnac de Castanet

  • Delphine Delpech-Delperié était mariée depuis 1866 à Jean d'Armagnac de Castanet (1842-1904), fils de Casimir d'Armagnac de Castanet, secrétaire de préfecture de Scipion de Chazelles-Lunac, démissionnaire en 1830, puis gentilhomme de la Chambre de Charles de Bourbon (1788 – 1855), président du comité royaliste du Lot, et de Françoise Hélyot. La famille s'installa à La Caze où Delphine perdit en 1873 son dernier enfant nouveau-né, Jacques d'Armagnac de Castanet, et où elle séjourna jusqu'à la fin de ses jours, après que s'y soient mariés ses enfants et nés ses petits-enfants.
  • Pierre d'Armagnac de Castanet (Barry-d'Islemade - Tarn-et-Garonne, 1876-Peyrusse-le-Roc 1934), se maria en 1894 à Drulhe (Aveyron) avec Marie-Thérèse Joulia de La Salle, fille de Georges et de Félicie de Calmès qui lui donna sept enfants, presque tous nés à La Caze :
    • Jeanne d'Armagnac de Castanet (1896-1973)
    • Marie-Emma d'Armagnac de Castanet (1899-1986)
    • Georges d'Armagnac de Castanet (1903-1979), vicomte de Castanet;
    • Marie-Madeleine d'Armagnac de Castanet (1906-1988)
    • Jean d'Armagnac de Castanet (1912-1945), mort pour la France
    • Christian d'Armagnac de Castanet (1915-2000), père jésuite

Héraldique

Le blason de la famille de Peyrusse est : "d'azur, au lion d'argent, au chef cousu de gueules, chargé de trois besants d'or."

Articles connexes

Références

  1. H. de Barrau, Documents historiques et généalogiques sur les hommes remarquables.., tome II, p. 569.
  2. Archives municipales Toulouse, Fonds Genibrouse, Série II, Série DD
  3. Archives Ariège, Fonds Thesan (436 AP 707)
  4. Stéphane Clerc, Estimation financière des seigneuries et seigneurs du comté de Castres au début du XVIe siècle, Cahier de la société culturelle du pays castrais, 1990
  5. Archives Tarn, Notaires (3 E 1 9072)
  6. Faurin, Journal de Faurin sur les guerres de Castres, Lacour, 4éme trimestre 2002 (ISBN 2-7504-0031-7), p 44, p 48, p50
  7. Archives nationales, TT 235, dossier 16 : Délibérations du consistoire et actes de l'église de Boissezon (de Matviel) (Tarn, com. et cant. Murat-sur-Vèbre)
  8. Jacques Gaches, Mémoire sur les guerres de religion à Castres et dans le Languedoc, Charles Pradel, Stlatkine Reprints, Genéve, 1970
  9. Archives départementales Tarn et Garonne, Série II (ii 281)
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