Famille Gilart de Keranflec'h

La famille Gilart (de Keranflec'h et de Larchantel) est une famille subsistante de la noblesse française, originaire de Bretagne, noblesse d'extraction sur preuves de 1503[1].

Famille Gilart de Keranflec'h

Armes

Blasonnement «De gueules à 2 clefs d'argent en sautoir, les anneaux en bas» (1669)
Devise « Et pour et contre », « De Gilart servant »
Période 1495 - XXIe siècle
Pays ou province d’origine Bretagne, Maine
Allégeance Évêques de Léon
Fiefs tenus Kerebert, Larchantel, Keranflec'h, Keranroux, Loc'hant, Languilforc'h, Mezlean, Bois Gouesnou.
Vassaux Coattan
Demeures Manoir de Keranflec'h
Charges Maire de Milizac, Quimper, député du Finistère
Fonctions militaires Lieutenant des Garde-côtes de Lorient, capitaine de vaisseaux, officiers de marine.
Fonctions ecclésiastiques Chanoines, vicaire-général du diocèse de Quimper, curé de Bothoa.
Récompenses militaires Officier de la Légion d'honneur (1813)
Preuves de noblesse
Montres de 1503 à 1534

Elle a donné des ecclésiastiques, plusieurs officiers de marine et un député du Finistère en 1848.

Histoire

La famille Gilart est originaire de la seigneurie de Larchantel (ou L'Arc'hantel) en Saint-Pierre-Quilbignon, ancienne commune annexée à la ville de Brest depuis 1945, ainsi que de la seigneurie de Keranflec'h, en Milizac, (actuelle commune de Milizac-Guipronvel), dans le département du Finistère, où se situe le manoir historique de Kéranflec'h, datant de 1712 [2],[3],[4]. Selon certains auteurs elle serait antérieurement originaire du Maine[5] et se serait fixée en Bretagne au milieu du XVe siècle[6].

Sa filiation suivie remonte à Bertrand Gilart, écuyer, fils d'Yvon, qui laissa de son mariage en 1495 avec Hélène de Cornouaille , Guillaume Gilart[7], et sa noblesse prouvée remonte au début de XVIe siècle, puisque ses membres figurent dans des montres de la noblesse de l'évêché de Léon dès 1503 et jusqu'à 1534[5]. Dans la noblesse bretonne devant la reformation du comte de Rosmorduc, le mariage en 1495 de Bertrand avec Hélène de Cornouaille, sœur du seigneur de Kerinou, y figure. À la suite de ce mariage, la famille eut la seigneurie de Larchantel (dont la vassalité relevait du roi : voir hommages de la seigneurie aux archives), et montre que celle ci avait aussi des vassaux, cela a permis l'enracinement de la famille dans le Léon. Elle fut maintenue noble d'extraction le , lors de la Grande enquête sur la noblesse, en la personne de Guillaume Gilart, écuyer, sieur de Keranflec'h (marié en 1671 à Renée Suzanne de Parcevaux) et son frère François Gilart, sieur de Larchantel, ingénieur, demeurant en la paroisse de Milizac, diocèse de Léon et ressort de Saint-Renan[8], qui prouva sept générations nobles[9]. Deux membres de la famille Gilart signèrent la Déclaration de la Noblesse de Bretagne rédigée le par le comte de Boisgelin, président de ladite noblesse, à l'adresse de l'Assemblée nationale[10].

À la veille de la Révolution française, François Gilart de Keranflec'h était « seigneur dudit lieu, paroisse de Milizac et autres lieux ; mais pas de Rosneven et de la Garenne, paroisse de Pestivien  ; de Launay, paroisse de Plusquellec ; de Trezevern, paroisse de Plougonver ; de Rosquelven, paroisse du Glomel » qui figurent dans un certain livre[11]. La famille Gilart de Keranflec'h a adhéré à l'ANF en 1938[12],[13].

Personnalités

Yves Gilart de Keranflec'h
  • Alain-François Gilart de Larchantel, chanoine , et député de l'église de Troyes
  • Mathieu-Joseph Gilart de Keranflec'h (1691-1736), lieutenant colonel de la capitainerie des milices gardes-côtes[14] de Lorient[15]. Receveur général des devoirs.
  • Pierre Marie Gilart de Keranflec'h (1709-1783), officier à la compagnie des Indes[16].
  • Jean-Gabriel Gilart de Keranflec'h (1711-1745), enseigne de vaisseau sur l'Élisabeth, vaisseau de 64 canons, est tué le , lors du combat naval d'Ouessant contre les Anglais [17].
  • Jean-François Gilart de Larchantel (mort en 1781), lieutenant, puis capitaine de vaisseau (1777)[18].
  • Louis-Jean Gilart de Larchantel (1721-1806), chanoine de Quimper, vicaire général du diocèse.Il refuse de prêter serment à la Constitution civile du clergé et doit se réfugier en 1792 à Jersey. Rentré en Bretagne en 1795, il est arrêté et incarcéré à Rochefort. Libéré en 1798, il revient à Quimper [19],[15].
  • René-Vincent Gilart de Larchantel (1746-1795), chanoine du Chapitre cathédrale de Quimper.vicaire capitulaire À l'instar de son oncle Louis-Jean, il refuse de prêter le serment constitutionnel et doit émigrer en 1792. Il est alors affecté comme aumônier au régiment de Rohan, puis débarque avec son unité en 1795, lors de la bataille de Quiberon, son rôle ayant consisté à assister religieusement les combattants de son régiment. Fait prisonnier par le général Hoche, sur la promesse de la vie sauve, en dépit de l'engagement passé par ce dernier avec le comte de Sombreuil, il est jugé et condamné à mort par le Tribunal révolutionnaire d'Auray, et exécuté le mardi à Vannes en même temps que monseigneur Urbain-René de Hercé, évêque de Dol et de 15 prêtres[20],[21].
  • François Gilart de Keranflec'h (1758-1842), lieutenant des canonniers gardes-côtes[22] de la division de Lesneven (Compagnie de Plouescat) de 1781 à 1783. Il participe aux États généraux de la noblesse à Rennes en 1786 et il est signataire du mémoire adressé au roi Louis XVI, le par la noblesse de Bretagne. Il est maire de la commune de Milizac de 1821 à 1829[17].
  • André-Louis Gilart de Larchantel (1767-1838), aspirant dans la Marine en 1793, puis chef d'escadron au 8e régiment de hussards. Il sert dans l'armée du Rhin de 1794 à 1802. Il est ensuite officier de la Grande Armée, en Autriche, en Prusse, en Pologne, puis à l'armée d'Espagne de 1808 à 1811. Il est à nouveau affecté à la Grande Armée lors de la campagne de Russie. Il fait partie de l'escadron sacré affecté à la garde d'honneur de l'Empereur, en tant que chef d'escadron du 1er régiment de chevau-légers lanciers[23][réf. incomplète]. Il a participé aux batailles d'Austerlitz, Iéna, Eylau et Friedland. Il s'est trouvé au Siège de Saragosse, puis à la campagne de Moscou. Il a été blessé à deux reprises. Il est officier de la Légion d'honneur le [24].
  • François-Louis Gilart de Larchantel, capitaine d'infanterie au régiment du Lyonnais[25].
  • François-Esprit-Athanase Gilart de Larchantel (1788- 1825), ancien élève de l'école polytechnique, X 1809[26], capitaine d'artillerie, blessé de guerre, amputé du bras droit, maire de Quimper de 1821 à 1825[27].
  • Gratien-Yves Gilart de Larchantel (1757-1842), capitaine de vaisseau[28].
  • Yves Gilart de Keranflech (1791-1861), procureur du roi à Brest, magistrat démissionnaire en 1830, député du Finistère en 1848, emprisonné lors du coup d'état du 2 décembre 1851. Il fait l'objet d'une étude biographique d' Hippolyte Violeau, Un homme de bien (Yves-Michel-Gabriel Gilart de Keranflec'h), publié à Paris en 1861[7].
  • Olivier Gilart de Keranflec'h (1980), journaliste présentateur télé. Il a travaillé, entre autres pour France Télévision et KTO. Actuellement il présente des JT et des émissions sur RT France.
    Manoir de Keranflec'h

Seigneuries

Cette famille a possédé les seigneuries de Kerebert, de Larchantel (possedant fief du nom de Coattan) , de Keranflec'h, de Keranroux, de Loc'hant, de Languilforc'h, Kerijean , Mezlean , Bois-Gouesnou , L Isle Roux ( Enez Ruz ) , etc[7],[8],[10].

Principales alliances

Ses alliances anciennes sont avec les familles de Cornouaille, Corpel, Meastrius, Garric, Becdelièvre, de Bergevin, Caonce de l'Isle, Cillart de Suville, de Guernissac de Kerham, de L'Espine de Grainville, Louvart de Pontigny, de Parcevaux, de Poulpiquet (de Brescanvel et du Halgouet) 4 alliances, Urvoy de Portzamparc, de Witte.

Ses alliances récentes sont avec les familles du Boishamon, de Cossé-Brissac, Douville de Fransu, Duclaux de L'Estoile, Lamour de Caslou, Le Rouge de Guerdavid, Mabille du Chesne, Martin du Nord, de Maupeou d'Ableiges, de Méhérenc de Saint-Pierre, de la Berruriére de Saint-Laon, de Saint-Pol, du Plessis d'Argentré, Poulain de Saint-Père, de Roquefeuil, de Saint Leger, Hovine, Brissault, Izarn, Mathieu, de Gouzillon de Belizal, Durier, Merle de La Brugiere de Laveaucoupet , de Miniac, Drieu La Rochelle.

Armes, blasons, devises

  • Guillaume Gilart, sieur de Kéranflech, et François Gilart, sieur de Larchantel, ingénieur, portent : «De gueules à 2 clefs d'argent en sautoir, les anneaux en bas.» (1669)
  • Devises : « Et pour et contre »[7], « De Gilart servant »[8]

Notes et références

  1. Régis Valette, Catalogue de la noblesse française, Robert Laffont, 2007, p. 93
  2. Henri de La Messelière, Filiations bretonnes, Prudhomme, Saint-Brieuc, 1913, tome deuxième, p. 497-500
  3. Guy Le Borgne, Armorial de Bretagne, Rennes, 1681, p. 94
  4. Henri Bruno de Bastard d'Estang, Généalogie de la Maison de Bastard, originaire du comté nantais (lire en ligne)
  5. P. Potier de Courcy, Nobiliaire et armorial de Bretagne (lire en ligne)
  6. Comte Regis de L'Estourbeillon, Les Familles françaises à Jersey pendant la révolution (lire en ligne), p. 534
  7. Patrice du Puy de Clinchamps, Dictionnaire et armorial de la noblesse
  8. Henri Jougla de Morenas, Grand Armorial de France, tome 4 (lire en ligne)
  9. Histoire généalogique de la maison de Kersauson (lire en ligne)
  10. Le Triboulet, volume 4. p. 12 (lire en ligne)
  11. J. Baudry, "Étude historique & biographique sur la Bretagne à la veille de la Révolution, à propos d'une correspondance inédite (1782-1790)", 1905, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5829130r/f366.image.r=Milizac?rk=1609450;0
  12. Annuaire de l'ANF, Albedia, Aurillac, 2017, p. 42
  13. « ANF, table des familles »
  14. Selon Barthélémy Pocquet du Haut-Jussé, le service des garde-côtes créé au XVe siècle est définitivement organisé par l'ordonnance royale d'août 1681, puis par les règlements du 12 mai 1696 et 4 février 1716 qui divisent le littoral breton en trente capitaineries. Tous les hommes de 18 à 60 ans, sont astreints, chacun doit avoir un fusil et des munitions, chaque capitainerie est aux ordres d'un capitaine, un major et un lieutenant, qui, commissionnés par le roi, prennent l'attache de l'amiral de France. Ils ont rang de capitaines d'infanterie. En temps de paix, il y a une revue par an, des exercices tous les mois, en plus de la surveillance des côtes et le service du guet. En temps de guerre, la compagnie est mobilisée, elle doit monter des gardes le long de la côte, assurer le service de signaux et de correspondance pour informer le commandant de la province.
  15. Répertoire général de bio-bibliographie bretonne (lire en ligne)
  16. Revue historique de l'Ouest, Volume 12 (lire en ligne), p. 737
  17. La Messelière, ibidem
  18. Inventaire des Archives de la marine. Série B. Service général : Tables des noms de lieux, de personnes, de matières et de navires, sous-série B1, B2 et B3 (lire en ligne)
  19. D. Bernard, Le Clergé de Quimper
  20. Abbé Aimé Guillon, Les Martyrs de la foi pendant la Révolution française, Paris, 1821
  21. Revue de Bretagne, de Vendée & d'Anjou, Volumes 3 à 4 ;Volume 17 (lire en ligne)
  22. Par le règlement du 13 décembre 1778, les miliciens gardes côtes prirent la dénomination de canonniers gardes-côtes.
  23. Léon Hennet, Carnet de la Sabretache, 1909
  24. Mémorial: Société des membres de la Légion d'honneur-Finistère-Nord
  25. Bulletin de la Société archéologique du Finistère, Volumes 69 à 71, p. 16
  26. M. Hachette, Correspondance sur l'École impériale polytechnique, 1809-1813, tome second, Paris 1813
  27. Jacques Chérel, Révolution et Bretagne : apprendre à construire son histoire (lire en ligne)
  28. Annales maritimes et coloniales, Volume 27 (lire en ligne)

Bibliographie

Voir aussi

Articles connexes

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