Faits économiques et sociaux au IIe siècle
Événements
- Vers 100 :
- Teotihuacan au centre du Mexique atteint la population de 50 000 habitants.
- sous Trajan, les agents du commerçant macédonien ou syrien Maès Titianos reconnaissent la Route de la soie, vers la Chine[1].
- la population de Rome dépasse le million d'habitants[2].
- 98-117 : règne de Trajan, empereur romain.
- Pour maintenir l’essor du port d’Alexandrie, Trajan fait rouvrir le canal Nil-mer Rouge[3].
- Trajan commence la réforme systématique de l’administration de l’empire romain, continuée sous Hadrien, qui se traduit par une augmentation considérable du nombre des fonctionnaires[4].
- Trajan mène une politique destinée à restaurer l’ancienne suprématie économique de l’Italie. Dans l’Empire, il s’efforce de développer l’urbanisation et de surveiller les finances des municipalités[5].
- L’armée romaine, à son apogée, compte 30 légions (environ 180 000 légionnaires), 14 cohortes prétoriennes et urbaines (10 000 hommes), 7 cohortes de vigiles, environ 470 unités de supplétifs (symmachiarii, 300 000 hommes), soit au total 500 000 hommes, ce qui en fait la plus importante armée permanente de l'Histoire jusqu'à Napoléon Ier[6].
- L'Empire romain s'étend sur 3 300 000 km² et comprend plus de 75 000 km de routes[7].
- Vers 105 : invention du papier par l'eunuque chinois Cai Lun, qui le présente à l'empereur Hedi de la dynastie Han[8].
- 106 : l’annexion de la Dacie apporte beaucoup d’or à Rome, ce qui permet de rétablir les finances[9].
- Vers 110-200 : essor économique de la Gaule.
- 117-138 : règne d'Hadrien, empereur romain.
- La perception d'impôts remplace l'affermage à Rome[10].
- Sous Hadrien, l’enrôlement des unités, légions et troupes auxiliaires de l’armée impériale romaine se fait désormais strictement au niveau local, non seulement dans les provinces où ils tiennent garnison, mais au sein des agglomérations civiles annexées aux camps des frontières. Cette transformation entraîne la fixation des armées provinciales et la disparition de leur mobilité primitive[11].
- À Rome, un sénatus-consulte rendu sous Hadrien proscrit que les esclaves soit vendus contre leur gré pour les combats du cirque ou pour la prostitution. Un autre subordonne l'exécution des condamnations prononcées par les maîtres contre leurs esclaves à l'agrément du préfet des Vigiles[12].
- Vers 120 : commerce intense de l'Inde avec la Chine et l’Empire romain.
- Vers 130 : le philosophe Carpocrate et son fils Épiphane rejettent la propriété privée comme anti-chrétienne[13].
- 137 : révision de la loi fiscale de Palmyre[14]. La ville caravanière s’enrichit par l’importation des produits rares venus du golfe Persique et par l’exportation vers l’Orient d’objets manufacturés produits par le monde méditerranéen (Syrie)[15].
- 138-161 : règne d'Antonin le Pieux, empereur romain.
- L’armée romaine compte 400 000 hommes. Dix légions (55 000 hommes) et 140 unités auxiliaires (80 000 hommes dont la moitié en cavaliers) sont basés dans les Balkans et les régions danubiennes, 50 000 légionnaires et auxiliaires en Bretagne, 45 000 en Germanie inférieure et Germanie supérieure, 20 000 hommes en Égypte, 10 000 en Afrique et Numidie.
- Antonin le Pieux embellit Nîmes, sa ville d’origine, reconstruit Narbonne et agrandit le réseau routier de la Narbonnaise.
- Vers 140 : Luoyang, la capitale chinoise des Han, atteint un demi-million d'habitants, ce qui en fait la ville la plus peuplée d'Asie. L'économie de la Chine décline à partir de la seconde partie du siècle. Les inégalités se creusent, comme l'atteste la présence d'un petit nombre de tombes de prestige de grandes dimensions et le déclin et la taille réduite des tombes les plus modestes[16].
- 140-160 : apogée des exportations des huiles de Bétique (Espagne) vers Rome[17].
- 161-180 : règne de Marc Aurèle, empereur romain.
- dans l’empire romain, le poids de la pièce d’or, l’aureus, tombe de 7,81 g sous Auguste à 7,12 g sous Marc Aurèle[18].
- Vers 170 : ambassade supposée de Marc Aurèle auprès de l’empereur de Chine (il s’agirait de marchands qui se seraient fait passer pour des ambassadeurs pour obtenir introduction et protection)[1].
- Vers 190 : une voie romaine franchit les Alpes par le col du Simplon[9].
Articles connexes
Notes et références
- Michel Udiany, L'histoire des mondes imaginaires : De la Tour de Babel à l'Atlantide, Primento, , 409 p. (ISBN 978-2-39009-087-8, présentation en ligne)
- Aurélien Delpirou, Eleonora Canepari, Sylvain Parent et Emmanuelle Rosso, Atlas historique de Rome. IXe siècle avant J.-C. : XXIe siècle, Autrement, , 100 p. (ISBN 978-2-7467-3792-1, présentation en ligne)
- Jean Jolly, Histoire du continent africain : de la Préhistoire à 1600, vol. 1, Éditions L'Harmattan, , 236 p. (ISBN 978-2-7384-4688-6, présentation en ligne)
- Léon Pol Homo, Le siècle d'or de l'Empire romain : les Antonins (96-192 ap. J.-C.), Fayard, (présentation en ligne)
- Paul Petit, La Paix romaine, Presses universitaires de France, (présentation en ligne)
- André Varenne, Toi, Trajan : treize entretiens avec un empereur païen au paradis, Éditions L'Harmattan, , 341 p. (ISBN 978-2-7384-8958-6, présentation en ligne)
- Lucien Jerphagnon, Connais-toi toi-même : ... et fais ce que tu aimes, Albin Michel, (ISBN 9782226269942, présentation en ligne)
- Denis Guthleben, La fabuleuse histoire des inventions : De la maîtrise du feu à l'immortalité, Dunod, (ISBN 978-2-10-078977-1, présentation en ligne)
- Yves Denis Papin, Chronologie de l'histoire ancienne, Éditions Jean-paul Gisserot, , 126 p. (ISBN 978-2-87747-346-0, présentation en ligne)
- Paul Graindor, Athènes sous Hadrien, Ayer Publishing, , 316 p. (ISBN 978-0-405-04788-6, présentation en ligne)
- Léon Pol Homo, Nouvelle histoire romaine, A. Fayard, (présentation en ligne)
- Jacques Thibau, Le temps de Saint-Domingue : l'esclavage et la Révolution française, J.C. Lattès, (présentation en ligne)
- Eric Francis Osborn, La morale dans la pensée chrétienne primitive : description des archétypes de la morale patristique=, Éditions Beauchesne, (ISBN 978-2-7010-1067-0, présentation en ligne)
- Sigfried J. de Laet, Portorium : étude sur l'organisation douanière chez les Romains, surtout à l'époque du Haut-Empire, Ayer Publishing, , 509 p. (ISBN 978-0-405-07194-2, présentation en ligne)
- Jean Gagé, La montée des Sassanides et l'heure de Palmyre : vue d'ensemble, Michel, (présentation en ligne)
- Jean-Paul Demoule, Dominique Garcia, Alain Schnapp, Une histoire des civilisations : comment l'archéologie bouleverse nos connaissances, Paris, Éditions La Découverte, , 601 p. (ISBN 978-2-7071-8878-6, présentation en ligne), p. 453
- Patrick Le Roux, Le Haut-Empire romain en Occident, d'Auguste aux Sévères, Paris, Éditions du Seuil, , 499 p. (ISBN 978-2-02-025932-3, LCCN 2001348753, présentation en ligne)
- Léon Pol Homo et Charles Piétri, Le siècle d'or de l'Empire romain : les Antonins (96-192 ap. J.-C.), Fayard, (présentation en ligne)
- Portail du temps
- Portail de l’histoire
- Portail du monde antique
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.