Germanie supérieure

La Germanie supérieure, Germanie première ou Haute-Germanie selon les auteurs et en latin Germania superior ou Germania prima est une province romaine établie en 84 par Domitien après les deux campagnes victorieuses autour de la haute vallée du Rhin, de la Nahe au lac de Constance, une grande partie de la Suisse, le Jura, la Franche-Comté et une partie de la Bourgogne). À l'est du Rhin se trouvaient les champs Décumates, qui ne seront conquis que sous Domitien. Auparavant, la frontière entre res publica et barbaricum se situait sur le Rhin et le Danube.

Province de Germanie supérieure
(latin) Germania superior

83475

La Germanie supérieure dans l'Empire romain, vers l'an 120.
Informations générales
Statut province de l'Empire romain
Capitale Mogontiacum (Mayence)
Langue(s) gaulois, latin, langues germaniques occidentales
Histoire et événements
83 Fondation
260-274 Annexion par l'empire des Gaules
475 Royaumes francs

Entités précédentes :

La création de ces deux provinces résulte d'un constat d'échec : les Romains peinent à atteindre l'Elbe. Nommer ces provinces « Germanie » est une consolation car la plus large partie du territoire des Germains n'est pas conquise. Le limes de Germanie marque la limite avec les territoires non conquis au nord.

La capitale de la Germanie supérieure était Mogontiacum — aujourd'hui Mayence.

La Germanie supérieure autour de l'an 150.

Topographie

Ruines du fort romain de Sablonetum sur le limes, aux confins de la Germanie supérieure et de la Rhétie (auj. aux environs d’Ellingen, en Moyenne-Franconie).

Les limites nord (Germanie inférieure)

À la limite nord de la Germanie supérieure coule le Vinxtbach, une toute petite rivière qui se jette dans le Rhin entre Rigomagus — aujourd'hui Remagen — et Confluentes — maintenant Coblence — et fait office de frontière.

Juste au sud de la petite ville de Bad Breisig, dans un petit vicus appelé Ad fines, on a retrouvé une pierre votive d'une divinité dédiée aux frontières. Elle est aujourd'hui au musée national de Bonn. L'ancien nom de cette petite rivière semble avoir été Obrincas[1].

On ne sait pourquoi cette petite rivière quasi insignifiante et à la vallée fort accidentée fait office de frontière. Un peu plus haut, la vallée de l'Ahr — défendue par le castellum de Rigomagus, très longue et perpendiculaire au Rhin aurait pu être plus précise. Il est possible que les Trévires aient montré aux Romains que c'était là leur frontière nord. Cette rivière est toujours la limite des archevêchés de Coblence et de Cologne. Aujourd'hui encore c'est la limite sud du « kölsch », — le dialecte parlé dans la région située entre Cologne et Venlo — avec le dialecte de Coblence que l'on retrouve tout le long de la Moselle jusqu'à Trèves[2].

Références

  1. Ptolémée, Géographie, 2-8.
  2. Franz von Scholtz, Der Vinxtbach als Sprachgrenze.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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