Fêtes de Bayonne

Les Fêtes de Bayonne (Baionako Festak en basque, Las Hèstas de Baiona en gascon, graphie de l'IEO occitan) sont la période des fête dans la ville de Bayonne (Pyrénées-Atlantiques) qui commence le mercredi qui précède le premier week-end du mois d'août (normalement le premier mercredi du mois d'août mais le début a été avancé depuis quelques années en raison d'une affluence devenue trop importante) et se termine le dimanche suivant (en cas de week-end à cheval sur les deux mois, elles s'achèveront toujours le premier dimanche d'août).

Pour les articles homonymes, voir Bayonne.

Fêtes de Bayonne
Baionako Bestak (eu)
Las Hèstas de Baiona (oc)

Logo officiel des fêtes

Observé par Bayonne
Type Feria
Commence Dernier mercredi de juillet
Finit Le dimanche suivant
Date 28 juillet au 1er août (en 2021)
Célébrations Corridas, fête foraine, feu d'artifice
Lié à Roi Léon

Baionako Bestak / Les fêtes de Bayonne / Las hèstas de Baiona *

Bayonne, rassemblement de festayres pour les fêtes de Bayonne 2015.
Domaine Pratiques festives
Lieu d'inventaire Nouvelle-Aquitaine
Pyrénées-Atlantiques
Pays Basque
Bayonne
* Descriptif officiel Ministère de la Culture (France)

En 2004, ces fêtes réunissaient entre 1,3 et 1,5 million de visiteurs, faisant de ces fêtes les plus importantes de France. La tenue de rigueur est blanche, accompagnée d'un foulard et d'une ceinture rouges (cinta, zinta ou faja). Cette tenue, non traditionnelle de la région, provient en fait de la province basque de Navarre en Espagne. La pratique festive des fêtes de Bayonne est inscrite à l'Inventaire du patrimoine culturel immatériel français[1].

La ville est membre de l'Union des villes taurines françaises. Durant les fêtes, deux corridas ont lieu.

Histoire des fêtes

Corso lumineux 2004 - Char du musée basque

Les fêtes de Bayonne (qui s'appelaient à l'époque « grandes fêtes d'été ») ont eu lieu pour la première fois en 1932 inspirées des fêtes de Pampelune (sanfermines, fêtes de San Fermin): Les premières fêtes de Bayonne ont été officiellement déclarées ouvertes le mercredi 13 juillet 1932 et ne se sont interrompues que pendant les années de guerre de 1940 à 1944. Une bande de copains de la section rugby de l'Aviron bayonnais fréquente les fêtes de Pampelune et propose de créer celles de Bayonne dans le même esprit. L'idée est concrétisée par le Comité des fêtes de l'époque et son président Benjamin Gomez qui proposent à la municipalité un programme de qualité accompagnant la célébration du 14 juillet : grande journée basque proposant aubades, passes-rues, concerts, partie de pelote basque; grande journée du commerce local avec courses de vaches dans les rues du Petit Bayonne; journées des fleurs avec le corso, un concours de chars décorés par des associations pour le samedi des fetes, les chars circulant dans Bayonne; première sortie des géants bayonnais, créés également par Benjamin Gomez[réf. nécessaire].

En 2005, un record (nouveau record du monde) a été battu avec un paquito chocolatero long de 1 400 mètres et 4 000 personnes. En 2006, ce record a été battu avec 5 100 personnes pour une longueur de 1 700 mètres. En 2007, ce record a de nouveau été battu avec 6 000 personnes pour une longueur de 2 000 mètres. En 2008, ce record a de nouveau battu avec 7 764 personnes pour la longueur de 2 588 mètres.

Depuis quelques années, une affluence record dépassant le million de personnes cumulées sur 5 jours est enregistrée.[réf. nécessaire]. Cela place cet événement parmi les fêtes françaises les plus importantes en termes d'affluence. Les critères de comparaison sont cependant insuffisants (affluence cumulée, renouvellement du public, etc). Ces fêtes sont parfois présentées comme parmi les plus fréquentées au monde. Cette affirmation est fausse.

Dès 2018, l'accès aux fêtes de Bayonne devient payant pour les non-résidant et non-invités, avec un droit de 8 euros à acquitter contre la remise d'un sésame bracelet[2].

En avril 2020, année de l'épidémie de Covid-19, le Maire de Bayonne annonce que les fêtes ne se tiendront pas au cours de l'été[3]. Jean-René Etchegaray ne ferme pas encore la porte à un report à l'automne mais se montre pessimiste quant à la tenue des fêtes en 2020[4]. S'il devait y avoir des fêtes organisées en 2020, elles le seraient sous un autre format que les traditionnelles qui se tiennent au cours de l'été. Aucune décision ne sera prise avant le mois de juillet[5].

Couleurs

Pendant la période des fêtes, deux couleurs sont prédominantes : le blanc et le rouge. La tenue officielle est le blanc avec le foulard rouge et la ceinture rouge.
Mais les couleurs de la tenue ont évolué depuis l'origine. Lors des premières fêtes, en 1932, les couleurs étaient le bleu et le blanc (le bleu venait du bleu de travail des ouvriers). Ce bleu fut ensuite remplacé par le rouge, à l'instar des fêtes de Pampelune, les Sanfermines, où le rouge et le blanc sont les couleurs officielles. Une polémique continue de nos jours, une minorité préférant les bleu et blanc originels (qui peuvent se rapporter aussi aux couleurs du club omnisports le plus important de la ville, l'Aviron bayonnais). On peut aussi trouver du vert, une autre des couleurs du drapeau basque.

Déroulement

Tout d'abord, les fêtes de Bayonne s'étalent depuis quelques années sur cinq jours (elles commencent le mercredi précédant le premier week-end d’août). La tradition basco-gasconne y est représentée : pelote, musiques et danses régionales, corridas, courses de vachettes (dont une fictive pour les enfants, l’encierro ttiki), tandis que défilés de chars, bandas, concerts, bals, toros de fuego, feux d'artifice et fête foraine animent les fêtes pendant lesquelles la marionnette du roi Léon veille attentivement sur ses ouailles.

Héros d'une bande dessinée de Jean Duverdier, ce personnage est inspiré d'une figure de la vie bayonnaise, Léon Dachary (Raphaël Dachary à l'état-civil), réputé à l'époque pour ses frasques.

C'est lui qui lance les fêtes en jetant, du balcon de la mairie, les fameuses clés de la ville, avec une personnalité invitée : Luis Mariano, Johnny Hallyday en 1960, Zazie, Jean-Jacques Goldman (2002), Francis Cabrel, Guy Forget, Tony Estanguet en (2005), Anne-Sophie Lapix, Jules-Édouard Moustic et Éric Bayle en 2006, Hélène Ségara, Bernard Lavilliers, certains membres de l'équipe des Girondins de Bordeaux comme Lilian Laslandes, Élie Baup et François Grenet ou encore des membres de l'Aviron bayonnais rugby pro. En 2007, Yannick Noah a eu l'honneur de jeter des clés du balcon de la mairie accompagné de Mathieu Crépel et de Richard Dourthe. En 2008, ce sont Christophe Hondelatte et Jean-Michel Aphatie, originaires de la région, accompagnés d'Amélie Mauresmo. En 2009, l'ouverture a été réalisée par Laurent Gerra, Craig Gower, Rémy Martin et Julien Puricelli. En 2010, c'est Frédéric Beigbeder, dont des membres de sa famille sont installés à Guéthary, qui ouvre les fêtes. En 2011, c'est Philippe Guillard (commentateur sportif sur Canal+ et néo-réalisateur) qui est l'invité d'honneur. En 2012, Vincent Cassel fait partie des invités vedettes.

Le dimanche est le jour des messes : deux sont célébrées simultanément, celle des bandas en l’église Saint-André, l'autre en la cathédrale de même qu’en la collégiale Saint-Esprit. Le soir, un corso fleuri défile dans les rues et présente les différents chars décorés par des associations de la ville. La cérémonie de clôture sur la place de la mairie marque la fin des fêtes, c'est alors que chaque festayre retire son foulard rouge.

Incidents

L'ensemble de ces fêtes se déroule en général dans une bonne ambiance et sans problèmes particuliers ; toutefois, l'affluence extrêmement importante et la vente massive d'alcool y causent les incidents habituels dans ce genre de manifestations, malgré notamment une forte campagne publicitaire pour le civisme, la sécurité et la prévention diffusée à grande échelle en 2008 et qui appelait également à adopter l'esprit des fêtes, qui impose de respecter la ville ainsi que les traditions locales.

Lors de l'édition 2012, aucun incident grave n'a été évoqué à l'exception d'une personne encadrant les courses de vaches, grièvement blessée à la suite d'un coup de corne d'une vachette dont la protection n'avait pas tenu.

Lors de l'édition 2013, un viol a été commis en marge des festivités[6].

À la suite des attentats de Nice du 14 juillet 2016, l'édition 2016 a été maintenue malgré le contexte. L'ouverture des Fêtes a été avancée à 19h (lancer des clés et mascleta annulés), la journée des enfants a été annulée, le feu d'artifice de fermeture a été maintenu.

Déplacements

De nombreux moyens de déplacements sont mis en place durant ces 5 jours de fêtes afin d'éviter aux festayres de prendre leurs voitures. Des trains de nuits sont mis en place, tout comme des centaines de bus desservant toute l'agglomération Côte Basque - Adour pour la partie urbaine et des lignes interurbaines pour les Landes et les Pyrénées Atlantiques.

Sécurité

Chaque année, des centaines de personnes sont mobilisées afin d'assurer la sécurité des festayres et plusieurs compagnies de CRS sont déployées sur Bayonne ou dans les principales gares et haltes routières limitrophes. De plus, des agents de la SUGE-SNCF de plusieurs régions sont présents dans chaque gare et train des fêtes. Les gendarmes et policiers nationaux assurent les contrôles d'alcoolémie. Le SAMU local coordonne un dispositif sanitaire extra-hospitalier de grande ampleur, auquel participent plusieurs dizaines de secouristes bénévoles de la Croix Rouge et de la Protection Civile, ainsi que des dizaines de pompiers venant de centres voisins à Bayonne (Landes, Gironde et Lot et Garonne).

Galerie

Notes et références

  1. Fiche d'inventaire des "Fêtes de Bayonne" au patrimoine culturel immatériel français, sur culturecommunication.gouv.fr (consultée le 13 octobre 2015)
  2. « Vidéo. Fêtes de Bayonne 2018 : premier jour payant, ambiance aux caisses », SudOuest.fr, (lire en ligne, consulté le ).
  3. « Les Fêtes de Bayonne n’auront pas lieu cette année », sur La-R%C3%A9publique-des-Pyr%C3%A9n%C3%A9es (consulté le )
  4. Le Figaro avec AFP, « Bayonne privée de ses traditionnelles fêtes cet été », sur Le Figaro.fr, (consulté le )
  5. « Fêtes de Bayonne : vers un lot de consolation », sur SudOuest.fr (consulté le )
  6. Sud-Ouest.fr : un viol a été commis lors des Fêtes de Bayonne

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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