Espirat

Espirat est une commune française située dans le département du Puy-de-Dôme, en région Auvergne-Rhône-Alpes. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Clermont-Ferrand[1].

Espirat

L'entrée du vieux village d'Espirat.
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Puy-de-Dôme
Arrondissement Clermont-Ferrand
Intercommunalité Communauté de communes Billom Communauté
Maire
Mandat
Bruno Duarte
2020-2026
Code postal 63160
Code commune 63154
Démographie
Gentilé Piradaires
Population
municipale
424 hab. (2018 )
Densité 98 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 45′ 04″ nord, 3° 20′ 12″ est
Altitude Min. 327 m
Max. 363 m
Superficie 4,32 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Clermont-Ferrand
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Billom
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Espirat
Liens
Site web espirat.fr

    Ses habitants sont appelés les Piradaires[2].

    Géographie

    Localisation

    Espirat se trouve au cœur de la Limagne, dans une région parfois surnommée la Toscane auvergnate en raison des champs (principalement d'ail) ponctués de buttes et de coteaux (autrefois couverts de vignes et de vergers).

    Six communes sont limitrophes[3] :

    Communes limitrophes d’Espirat
    Vassel, Bouzel Moissat
    Chas Reignat
    Billom

    Voies de communication et transports

    La commune est traversée par la route départementale 81, reliant Chas à l'ouest et Reignat à l'est. À l'ouest de la commune, la D 997 permet de rejoindre Vertaizon ou Billom[3].

    Espirat est desservie par la ligne 23 du réseau interurbain Transdôme, géré par le conseil régional d'Auvergne-Rhône-Alpes : cette ligne relie Billom à Vertaizon (Chignat) et à Clermont-Ferrand[4].

    Urbanisme

    Typologie

    Espirat est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[5],[6],[7].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Clermont-Ferrand, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 209 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[8],[9].

    Espirat fait également partie de la zone d'emploi de Clermont-Ferrand ainsi que du bassin de vie de Billom[1].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (100 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (87,9 %), zones agricoles hétérogènes (10,8 %), prairies (1,3 %)[10].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].

    Histoire

    Espirat (autrefois Spiracum), comme de nombreux villages de la Limagne (Reignat, Chas…), possède un fort villageois (quartier fortifié).

    Aux XIVe et XVe siècles, face à l'insécurité de l'époque (guerre de Cent Ans et rivalités seigneuriales avec Reignat), les communautés villageoises organisèrent leur propre défense. Le déclin du pouvoir féodal ne leur garantissait plus la protection autrefois assurée par le seigneur.

    Cette enceinte, construite au centre du village (autour de l'église), est composée d'un noyau aux maisons serrées. La paix revenue, le fort perdit sa vocation défensive, et les maisons (on parle également de loges) sont encore aujourd'hui utilisées comme greniers, pour y stocker grain, vin ou ail rose Avec l’ail d’Espirat, longtemps tu vivras ! »).

    L'église d'Espirat fut donnée, en 978, par Amblard, archevêque de Lyon, à l'abbaye de Cluny. Le château appartenait en 1419[12] à Jean Saume (seigneur de Châteauneuf et d'Espirat), qui le transmet à sa fille Marie qui fut mariée avec Jean Gouges (†1402), et en 1421, Espirat devient propriété de la puissante famille des Montmorin-Saint-Herem, dot de l'union de Jacques avec jeanne Gouges[13]. Puis par mariage à Jean d'Estaing (marquis de Saillans) en 1642, et un autre en 1672 avec Jean de Beaufort-Canillac-Montboissier.

    Politique et administration

    Découpage territorial

    La commune d'Espirat est membre de la communauté de communes Billom Communauté[1], un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Billom. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[14].

    Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Clermont-Ferrand, à la circonscription administrative de l'État du Puy-de-Dôme et à la région Auvergne-Rhône-Alpes[1].

    Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Billom pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[1], et de la quatrième circonscription du Puy-de-Dôme pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[15].

    Élections de 2020

    Le conseil municipal d'Espirat, commune de moins de 1 000 habitants, est élu au scrutin majoritaire plurinominal à deux tours[16] avec candidatures isolées ou groupées et possibilité de panachage[17]. Compte tenu de la population communale, le nombre de sièges à pourvoir lors des élections municipales de 2020 est de 11. La totalité des candidats en lice[18] est élue dès le premier tour, le , avec un taux de participation de 51,84 %[18].

    Chronologie des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1800 1803 Roche    
    1803 1822 François Miramont    
    1822 1831 Chambige    
    1831 1849 Antoine Tixier    
    1849 1866 Léon Huguet    
    1866 1872 Varenne    
    1872 1875 Jean Costes    
    1875 1876 Julien Guérin    
    1876 1892 Antoine Chauffrut    
    1892 1900 Robert Roche-Chauffrut    
    ... ... ... ... ...
    avant 1988  ? Marcel Fournier    
    mars 2001 mars 2008 Daniel Rousselot   Agriculteur
    mars 2008 2017 (démission) Jean-François Veyrières[19]   Retraité
    décembre 2017 mai 2020 Nicole Cucuel[20]   Retraitée de la fonction publique territoriale[20]
    mai 2020 En cours
    (au 15 août 2020)
    Bruno Duarte[21]   Commercial[22]

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[24].

    En 2018, la commune comptait 424 habitants[Note 3], en augmentation de 28,1 % par rapport à 2013 (Puy-de-Dôme : +2,82 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    3431 1471 0871 1721 1821 1441 1001 1231 105
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 0511 0261 0371 010463450441449423
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    403400368306286268268233240
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    245282300293238242315324394
    2018 - - - - - - - -
    424--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[25] puis Insee à partir de 2006[26].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Donjon de l'ancien village.
    • Église paroissiale dédiée à saint Julien d'Antioche : chœur roman, nef du XVe siècle. cette chapelle dépendait du château. Les colonnes sont couronnées de chapiteaux très-bien sculptés le portail est remarquable. Le clocher, qui était très-beau a été démoli en 1793 il n'en reste que la base.
    • Le donjon « à cinq côtés » et son escalier en hélice du XVe siècle.
    • L'église et une partie du village sont en pierre d’arkose.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Lien externe

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en , en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Commune d'Espirat (63154) », sur insee.fr (consulté le ).
    2. « Espirat (63160) », sur habitants.fr, SARL Patagos (consulté le ).
    3. Carte d'Espirat sur le site Géoportail de l'IGN (consulté le 29 octobre 2016).
    4. Fiche horaire ligne 23 : Billom – Vertaizon – Clermont-Ferrand, horaires valables du au [PDF], sur auvergnerhonealpes.fr, Conseil régional d'Auvergne-Rhône-Alpes, (consulté le ).
    5. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    7. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    8. « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Clermont-Ferrand », sur insee.fr (consulté le ).
    9. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    10. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole) », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique (consulté le ).
    11. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    12. Jean-Baptiste Bouillet, Tablettes historiques de l'Auvergne, vol. 6, (lire en ligne), p. 508, note 1.
    13. Pierre Cubizolles, Auzon : ville royale fortifiée : une des treize « bonnes villes » d'Auvergne (lire en ligne), p. 225.
    14. « CC Billom Communauté (No SIREN : 200067627) », sur la base nationale sur l'intercommunalité (consulté le ).
    15. « Découpage électoral du Puy-de-Dôme », sur Politiquemania (consulté le ).
    16. Article L. 252 du Code électoral.
    17. « Municipales : le mode de scrutin dans les communes de moins de 1 000 habitants », sur vie-publique.fr, .
    18. « Résultats des élections municipales et communautaires 2020 », sur interieur.gouv.fr, Ministère de l'Intérieur (consulté le ).
    19. « Liste des Maires du Puy-de-Dôme » [PDF], Préfecture du Puy-de-Dôme, (consulté le ).
    20. « Nicole Cucuelle élue maire », sur La Montagne, (consulté le ).
    21. « Liste des Maires du Puy-de-Dôme », sur amr63.asso.fr, Association des maires ruraux du Puy-de-Dôme (consulté le ).
    22. Supplément « Annuaire des maires Puy-de-Dôme », La Montagne, , p. 27 (édition du Puy-de-Dôme).
    23. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    24. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    25. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    26. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
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