Enghien

Enghien (/ɑ̃ɡ.jɛ̃/[1] ; en néerlandais : Edingen ; en wallon : Inguî et en flamand : Enge) est une ville francophone à facilités de Belgique (elle se trouve à la frontière linguistique) située en Région wallonne dans la province de Hainaut. Enghien est une ville de la banlieue bruxelloise (Zone 02).

Pour les articles homonymes, voir Enghien (homonymie).

Enghien
(nl) Edingen

L'église Saint-Nicolas (XVe – XIXe siècle)

Héraldique
Administration
Pays Belgique
Région  Région wallonne
Communauté  Communauté française
Province  Province de Hainaut
Arrondissement Ath
Bourgmestre Olivier Saint-Amand (ECOLO)
Majorité Ecolo - En Mouvement - PS
Sièges
MR
Liste du Bourgmestre-ECOLO
PS
En Mouvement
Ensemble Enghien
23
3

9
2
4
5
Section Code postal
Enghien
Marcq
Petit-Enghien
7850
7850
7850
Code INS 51067
Zone téléphonique 02
Démographie
Gentilé Enghiennois(e)
Population
– Hommes
– Femmes
Densité
13 734 ()
48,54 %
51,46 %
338 hab./km2
Pyramide des âges
– 0–17 ans
– 18–64 ans
– 65 ans et +
()
22,07 %
62,41 %
15,52 %
Étrangers 4,95 % ()
Taux de chômage 11,42 % (octobre 2013)
Revenu annuel moyen 15 305 €/hab. (2011)
Géographie
Coordonnées 50° 41′ 57″ nord, 4° 02′ 44″ est
Superficie
– Surface agricole
– Bois
– Terrains bâtis
– Divers
40,59 km2 (2005)
68,80 %
8,63 %
20,42 %
2,15 %
Localisation

Situation de la commune dans l'arrondissement d'Ath et la province de Hainaut
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Enghien
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Enghien
Liens
Site officiel www.enghien-edingen.be/fr

    Elle accorde des facilités linguistiques pour les néerlandophones[2]. Sa population croît à un rythme supérieur à 15 % entre 1981 et 2003[3] et de 27,78 % au cours du XXIe siècle.

    Toponymie

    La localité de Belgique est citée pour la première fois dans les textes du XIe siècle sous les formes Edinghen ou Edinghem. On trouve Adinghien en 1092, puis Anghien en 1147, Aienghien en 1227 et pour la première fois, Enghien, en 1264[4]. Il fut parfois écrit sous les formes Anguien ou Enguien[5].

    Il s'agit d'un nom de lieu composé avec le double suffixe -ing-hem, caractéristique de la toponymie flamande. Le suffixe -ing(en) se rapporte à la propriété « chez » et le suffixe -hem à sa nature « foyer » ou « village », même origine germanique que l'ancien français ham qui a donné « hameau ».

    Il est précédé d'un nom de personne germanique comme tous les noms en -ing-hem. Il s'agit sans doute d'Edo, anthroponyme francique que l'on retrouve peut-être dans Etting en Lorraine. Ce type de formation toponymique est très fréquent dans les départements du Nord et du Pas-de-Calais cf. Eringhem (nord), Maninghem (Pas-de-Calais), etc[6]. La forme -hien est une francisation cf. Mazinghien, Frelinghien (Nord)[7].

    Enghien-les-Bains, commune française, doit son nom à la ville belge d'Enghien. Le déterminant les Bains est postérieur à la découverte de la source sulfureuse[8].

    Le nom wallon est Inguî[9],[10].

    Villages de la commune

    Enghien, Marcq (Mark), Petit-Enghien (Lettelingen), Labliau (Abele).

    Communes limitrophes de Enghien
    Hérinnes Pepingen
    Silly Rebecq
    Silly Rebecq

    Démographie

    Elle comptait, au , 14 054 habitants (6 829 hommes et 7 225 femmes), soit une densité de 346,24 habitants/km²[11] pour une superficie de 40,59 km².

    Le graphique suivant reprend sa population résidente au 1er janvier de chaque année[12].


    Les chiffres des années 1846, 1900 et 1947 tiennent compte des chiffres des anciennes communes fusionnées.

    • Source : DGS - Remarque: 1806 jusqu'à 1970=recensement; depuis 1971=nombre d'habitants chaque 1er janvier[13]

    Histoire

    Le parc d'Enghien en 1685.

    Fondée par Englebert d'Enghien, au XIe siècle, la cité est riche d'un passé prestigieux.

    Enghien fut la première baronnie du comté de Hainaut. Place militaire des seigneurs d'Enghien au début du XIIIe siècle, elle devint ensuite une résidence d'agrément des Luxembourg.

    Au plus tard dès 1486, Enghien aura une chambre de rhétorique, qui participera au landjuweel à Gand en 1539.

    En 1487, Marie de Luxembourg (1462-1546), unique héritière de Pierre II de Luxembourg, comte de Saint-Pol et membre de l'une des branches de la maison de Luxembourg, épousa François de Bourbon-Vendôme, l'arrière-grand-père d'Henri IV. Marie de Luxembourg lui apporta en dot entre autres les seigneuries de Condé (en Brie) et d'Enghien. Ces fiefs passèrent à son petit-fils Louis Ier de Bourbon, prince de Condé, oncle d'Henri IV, et auteur du lignage illustre des princes de Condé, premiers princes du sang. Louis Ier fit transporter le nom d'Enghien sur la seigneurie de Nogent-le-Rotrou, dans le Perche, qu’il fit nommer Enghien-le-Français. En 1566, il prend le titre de duc d'Enghien. Ce titre n'est pas enregistré et disparaît avec lui en 1569. La seigneurie d'Enghien demeura aux mains de la branche aînée de la maison de Bourbon (notamment en la personne du roi Henri IV), mais en 1689 les Condés obtiennent de Louis XIV de commuer le duché de Montmorency, qu'ils détiennent depuis 1633, en duché d’Enghien. Officiellement, la ville de Montmorency, sa vallée et son étang doivent s’appeler « Enghien ». L’usage conserve à Montmorency son nom d’origine mais son étang s'appelle « étang (ou lac) d’Enghien », d'où le nom de la commune actuelle d'Enghien-les-Bains.

    La seigneurie d'Enghien échut donc au roi Henri IV, qui négligea cette propriété et la vendit à Charles d'Arenberg en 1607. C'est la famille d'Arenberg qui crée le parc que l'on connaît aujourd'hui.

    Armoiries

    Armes d'Enghien. Elles lui ont été octroyées le 15 avril 1818, à nouveau le 17 novembre 1838 et encore le 5 septembre 1978.
    Blasonnement : Gironné d'argent et de sable de dix pièces, chaque giron de sable chargé de trois croix recroisettées au pied fiché d’or le pied dirigé vers le centre de l'écu. L'écu sommé d'une couronne d'or à cinq fleurons et supporté par deux lions du même.
    Source du blasonnement : Lieve Viaene-Awouters et Ernest Warlop, Armoiries communales en Belgique, Communes wallonnes, bruxelloises et germanophones, vol. Tome I : Communes wallonnes A-L, Bruxelles, Dexia, 2002, p. 299.

    Patrimoine

    Enghien en Belgique est connue pour sa dentelle, sa tapisserie, dont les célèbres verdures. Cinq pièces datant du XVe siècle sont exposées dans le musée de la tapisserie, sis en la maison Jonathas, le donjon roman le plus important de Wallonie. Enghien c'est aussi sa bière (depuis 1975 elle est fabriquée à Silly), la Double d'Enghien et aujourd'hui son fromage à la Double, ses chocolats, etc.

    Le parc d'Enghien est inscrit sur la liste des Parcs et jardins remarquables de Wallonie.

    Lieux et monuments

    • Parc d'Enghien
    • Église Saint-Nicolas. Sur la grand place, cette vaste église gothique abrite un carillon de 51 cloches. À l'intérieur on découvre notamment les beaux vitraux modernes (1964) de Max Ingrand, dont la grande verrière évoque l'Apostolat. La chapelle Notre-Dame-de-Messines (jadis Saint-Éloi), partie la plus ancienne de l'édifice, renferme le Retable de la Vierge du XVIe siècle de l'école anversoise (Moreau-Coecke) illustrant des scènes de la vie de la Vierge.
    • Église des Capucins, ou chapelle Saint-François. Cet édifice de 1616 contient, dans une chapelle, un beau mausolée Renaissance exécuté par le sculpteur de Charles Quint, Jean Mone, pour Guillaume de Croÿ (cardinal-évêque de Tolède).
    • Le petit musée de la Tapisserie rappelle que Enghien posséda d'importants ateliers de lissiers du XVe au XVIIIe siècle.
    • Le patrimoine immobilier classé

    Bourgmestres

    • 2012 – : Olivier Saint-Amand
    • 2001 – 2012 : Florine Pary-Mille
    • 1977 – 2000 : Clément Crohain
    • 1971 – 1976 : Robert Plaisant
    • 1955 – 1971 : chevalier José Le Clément de Saint-Marcq
    • 1905 – 1955 : Pierre Delannoy
    • 1897 – 1905 : Aimé Pacco
    • 1891 – 1896 : Hyppolyte Deblander
    • 1876 – 1890 : Léon Vanderkelen
    • 1872 – 1875 : Félix Choppinet, chevalier de l'ordre de Saint-Sylvestre
    • 1857 – 1871 : baron Émile Daminet, commandeur de l'ordre de Saint-Grégoire-Le-Grand
    • 1836 – 1856 : baron Alexandre Daminet
    • 1831 – 1836 : Louis-Joseph Bruneau
    • 1830 – 1831 : Charles-Joseph Destrycker
    • 1800 – 1830 : Joseph-Julien Parmentier, chevalier de l'ordre du Faucon blanc

    Économie

    Sociétés présentes à Enghien :

    • Delcampe International, ventes aux enchères d'objets de collection ;
    • Labo4.be, bureau d'étude en électronique ;
    • Happy Paper, spécialiste de la décoration de table ;
    • SMPI, sablage et peinture industrielle.

    Personnalités liées à la commune

    Manifestations et culture

    Le pavillon heptagonal du parc baroque des « Sept Etoiles »
    L’église Saint-Nicolas (XVe - XIXe siècle)

    Notes et références

    1. Jean-Marie Pierret, Phonétique historique du français et notions de phonétique générale, Louvain-la-Neuve, Peeters, (lire en ligne), p. 105.
    2. « Communes à facilités », sur www.axl.cefan.ulaval.ca (consulté le )
    3. La STIB en 2020, chapitre 5.
    4. J-P. Neu, Enghien-les-Bains nouvelle histoire, p. 21.
    5. Dictionnaire universel françois et latin, 6e édition
    6. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France (lire en ligne
    7. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France (lire en ligne)
    8. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Droz, , p. 1741.
    9. Jean-Jacques Jespers, Dictionnaire des noms de lieux en Wallonie et à Bruxelles, Lannoo Uitgeverij, (ISBN 978-2-87386-409-5, lire en ligne)
    10. Union Culturelle Wallonne, « Code postal wallon »
    11. http://www.ibz.rrn.fgov.be/fileadmin/user_upload/fr/pop/statistiques/stat-1-1_f.pdf
    12. http://www.ibz.rrn.fgov.be/fileadmin/user_upload/fr/pop/statistiques/population-bevolking-20180101.pdf
    13. http://www.ibz.rrn.fgov.be/fileadmin/user_upload/fr/pop/statistiques/population-bevolking-20190101.pdf

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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