François Craenhals

François Craenhals est un scénariste, dessinateur et coloriste de bande dessinée et illustrateur belge, né le à Ixelles (Belgique) et mort le à Montpellier (France).

Membre de l'école belge de bande dessinée et adepte de la ligne claire à la suite d'Hergé, il est connu du grand public particulièrement pour sa longue collaboration au journal Tintin, pour lequel il créa notamment Pom et Teddy et Chevalier Ardent et pour avoir été le dessinateur des 4 As.

Biographie

François Craenhals naît en 1926 à Ixelles[1]. Après avoir travaillé brièvement dans l'électromécanique, pris des cours de dessins dispensés par l'Académie royale des beaux-arts de Bruxelles, puis réalisé quelques caricatures dans le magazine Vrai ainsi que quelques panneaux publicitaires pour le compte d'une agence gantoise, François Craenhals débute véritablement dans le dessin en illustrant pour la presse (« Le Domaine de Druka » dans Le Soir illustré, par exemple), alors qu'il n'a qu'une vingtaine d'années. En 1951, continuant ainsi sur sa lancée et poussé par Ferdinand Chevenal, il publie les aventures de Karan, une sorte de Tarzan à la franco-belge, dans le périodique belge Héroïc-Albums. Ensuite, il donne vie, la même année, à Rémy et Ghislaine pour Tintin, en s’inspirant de romans populaires de la fin du XIXe siècle (comme ceux de Charles Dickens)[2]. Bien qu'il ne réalise que deux épisodes de cette série d'aventure mélodramatique, celle-ci lui permet de réaliser pour la première fois des histoires à suivre longue, tandis que son utilisation du lavis l'impose comme un des meilleurs dessinateurs réalistes de Tintin[2].

En 1953, il se fait un nom en lançant la carrière de Pom et Teddy, aux éditions Le Lombard, série qui comptera bientôt sept albums et dont le dernier tome sortira en 1968, Craenhals n'ajoutera ensuite que quelques histoires courtes dérivées de la série pour les « Tintin Sélection ». En parallèle, il rejoint, en 1955 l'équipe de l'hebdomadaire belge catholique Petits Belges (Zonneland en flamand), journal qui se muera d'ailleurs en Tremplin en décembre 1960, où il travaille parfois sous le pseudonyme de F. Hal et dans lequel il restera jusqu'en 1964. Pour ce journal, il créera d'ailleurs en 1958 la série : Sainte Bernadette Soubirous retraçant la vie de la célèbre sainte de Lourdes. En 1958 également, il participe discrètement à la série Alphonse, toujours pour Tintin, en dessinant une histoire de deux pages, Alphonse extra, sur un scénario de René Goscinny.

Il publie également les aventures de Primus et Musette dans La Libre Belgique, de cette même année 1958 jusqu'en 1973, série qui sera reprise par la série d’albums mensuels Samedi-Jeunesse à partir de 1970.

En 1960, alors qu'il commence à se lasser de Pom et Teddy, il publie dans Tintin Aventure à Sarajevo. Cette histoire reste sans suite, l'éditeur lui ayant manifesté son peu d'enthousiasme [3].

Quelques albums de Chevalier Ardent.

1964 voit la naissance, chez Casterman, des aventures en bandes dessinées des 4 As, dont le dernier album sortira en 2004, et qui parurent, au préalable, sous forme de romans pour la jeunesse, écrits par Georges Chaulet et illustrés par Craenhals lui-même dans la période de sa vie où il illustra. C'est aussi durant cette période qu'il participa notamment aux séries pour la jeunesse, Nouveaux Vents et Hopi et Cati, illustrant ainsi des textes de Endry, ainsi qu'à la revue L'Aventure de la Science.

1966 est l'année de création de Chevalier Ardent, série qui paraît en albums chez Casterman à partir de 1970 et qui fut créée pour Tintin. Passionné par le Moyen Âge, cadre temporel de cette série, Craenhals décidera, à partir de cette époque, de consacrer l'essentiel de son temps à cette saga qu'il poursuivra pendant plus de trente ans, et que l'on peut donc considérer comme son œuvre la plus achevée.

En 1982 et 1983, tout en continuant Chevalier Ardent et Les 4 As, Craenhals adapte en bandes dessinées les aventures de Fantômette, héroïne romanesque créée par Georges Chaulet qui lui écrivit les scénarios et dont les romans parurent d'abord dans la Bibliothèque rose. Quatre albums de cette série seront publiés aux éditions Hachette, le dernier tome sortira en 1985 bien que dessiné par Endry.

En 1997, il colorise la quatrième édition de l'album érotique Epoxy sur des dessins de Paul Cuvelier et un scénario de Jean Van Hamme, l'album sortit aux éditions Claude Lefrancq.

François Craenhals meurt des suites d'une opération chirurgicale, à l'âge de 77 ans, le à Montpellier[4]. Inhumé à Rivières, dans le Gard, une épée de chevalerie est plantée sur sa tombe.

Prix

  • 1973 : Prix Saint-Michel du meilleur dessinateur réaliste pour La Dame des sables (Chevalier Ardent)
  • 1976 : Prix Saint-Michel du meilleur dessin épique pour Chevalier Ardent

Bibliographie

Voici la liste de la grande majorité des œuvres de François Craenhals[5] :

En tant que scénariste

En tant que dessinateur

En tant que coloriste

Notes et références

  1. Francis Matthys, « Les 4 As pleurent François Craenhals », sur La Libre Belgique, (consulté le ).
  2. Patrick Gaumer, « Rémy et Ghislaine », dans Dictionnaire mondial de la BD, Paris, Larousse, (ISBN 9782035843319), p. 718.
  3. Hugues Dayez, «Le duel Tintin-Spirou», page 66.
  4. Édouard Masurel, « François Craenhals, le "père" de Chevalier Ardent », sur Le Monde, (consulté le ).
  5. Bibliographie basée sur les éditions françaises. Elle peut donc être faussée par des éditions anniversaires, certains collectifs où autres, et elle ne tient pas compte de certains pseudonymes éventuels utilisés par François Craenhals.

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

  • Portail de la bande dessinée francophone
  • Portail de la Belgique
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.