Empreinte carbone

L'empreinte carbone d’une activité humaine est une mesure des émissions de gaz à effet de serre d’origine anthropique, c'est-à-dire qui peuvent lui être imputées. Elle dépend des facteurs d’émission des intrants liés à cette activité et en particulier des facteurs d’émission associés aux sources d’énergie utilisées.

Charbon (anthracite). Aujourd'hui la Chine est le premier consommateur de charbon, combustible dont la teneur en CO2 est la plus élevée de tous. Elle devrait encore augmenter sa consommation : prévision de +3,7 % par an pour 2012 pour atteindre 3 133 Mtce (millions de tonnes équivalent carbone) en 2016, malgré un projet de taxe carbone pour 2015[1][réf. non conforme]. La consommation indienne augmente plus vite encore (5,9 %/an prévue pour la même période), mais part de plus bas (434 Mtce en 2010).

Les facteurs d’émission associés aux sources d’énergie correspondent pour l'essentiel à des émissions de CO2. Ils s’expriment en général en grammes d’équivalent CO2 par kilowatt-heure (gCO2eq/kWh) ; ils peuvent également s’exprimer en grammes d’équivalent carbone par kWh.

La mesure réelle ou l'évaluation modélisée des facteurs d'émissions des différentes sources d'énergie permettent d’établir des bilans d’émissions et par suite d'investir dans des équipement ou dans des procédés consommant moins de ressources énergétiques fossiles de manière à moins affecter le climat.

Les contenus en CO2 par activité peuvent être regroupés par ensembles d’activités présentant des caractéristiques et des finalités similaires. On parle alors de contenus en CO2 par usage (chauffage, éclairage, transports, etc.).

Les termes « facteurs d’émission » et « contenus » sont souvent utilisés pour désigner la même notion. Dans cet article, conformément aux usages de la Base Carbone administrée par l’ADEME[2], le terme « facteur d’émission » est employé lorsqu’il s’agit d’un kilowatt-heure, produit, livré ou consommé, et « contenu » lorsqu’il s’agit d’une activité ou d’un usage.

Les facteurs d’émission et les contenus en CO2 peuvent être évalués selon deux conventions :

Définition

Selon le Global Footprint Network, le terme « empreinte carbone » est utilisé comme diminutif pour la quantité de carbone (généralement en tonnes) émise par une activité, une personne, un groupe ou une organisation, par sa consommation en énergie et en matières premières. La composante carbone de l’empreinte écologique va au-delà de cette définition en traduisant cette quantité en surface de forêt nécessaire pour séquestrer ces émissions de dioxyde de carbone. Cela permet de représenter la demande que les combustions de ressources fossiles exercent sur la planète. L’empreinte carbone représentant la moitié de l’empreinte écologique de l’ensemble de l’humanité, il paraît essentiel de la réduire afin de lutter contre cette surconsommation[3].

Le Dictionnaire de l'environnement définit l'empreinte carbone comme la mesure du volume de dioxyde de carbone (CO2) émis par combustion d’énergies fossiles, par les entreprises ou les êtres vivants. On estime qu’un ménage français émet en moyenne 16,4 tonnes de dioxyde de carbone (CO2) par an. Il est, dans ses usages privés de l’énergie, directement responsable d’une partie des émissions de dioxyde de carbone (CO2) dans l’atmosphère[4].

Le terme « empreinte carbone » a été choisi car le dioxyde de carbone est le principal gaz à effet de serre contribuant au réchauffement climatique[5]. Le calcul se fait en comparant le potentiel de réchauffement global de différents gaz par rapport à celui du CO2.

Utilisation

Depuis le protocole de Kyoto de 1995, les pays mesurent leurs émissions de gaz à effet de serre, ce qui permet de calculer leurs empreintes carbone[5].

Le calcul de l'empreinte carbone aide à définir les stratégies et les solutions les mieux adaptées à chaque secteur d’activité et de participer ainsi plus efficacement à la diminution des émissions de gaz à effet de serre. Il permet aussi de compenser ses émissions de CO2. Il existe actuellement plus d’une trentaine de structures qui proposent des mécanismes de compensation carbone[4].

En France, en application de la loi de transition énergétique adoptée en juillet 2015 par le Parlement, les investisseurs institutionnels (mutuelles, gestionnaires de fonds, caisses de retraites, compagnies d’assurance, mais aussi associations et fondations) devront, à partir de 2016, déclarer leur empreinte carbone et donner des informations sur leur stratégie d’investissement et leur impact sur le réchauffement climatique ; ils devront tenir compte de la stratégie nationale bas carbone décidée par le gouvernement et informer leurs clients de tous leurs choix. La France est en 2015 le seul pays au monde à s’être doté d’une telle réglementation[6].

Données, évolution

Europe

En 2019, selon un rapport de l'organisation à but non lucratif Carbon Disclosure Project (CDP), 882 entreprises européennes produisant 75 % des émissions de CO2 ont consacré 124 milliards  à de nouvelles actions de réduction de leurs émissions, dont 65 milliards  en recherche et développement et 59 milliards  en investissements. Or, il faudrait passer de 59 à 122 milliards  par an pour être sur la trajectoire permettant d'atteindre les objectifs européens de réduire de 50 % à 55 % les émissions en 2030 comparées à 1990, puis d'atteindre la neutralité carbone en 2050. Les dépenses de R&D sont surtout le fait du secteur des transports et les investissements du secteur de l'électricité ; par contre, le secteur des matériaux (acier, ciment, mines et chimie) n'a représenté que 5 % des investissements bas carbone alors qu'il est responsable de 38 % des émissions. Un quart des entreprises européennes classées A pour leurs investissements bas carbone sont françaises[7].

France

En 2010, l’empreinte carbone moyenne d'un Français (émissions de gaz à effet de serre induites, en France et à l’étranger, par la consommation de la population résidant en France) était identique à celle de 1990, alors que le niveau moyen par personne des émissions sur le territoire a diminué de 19 %. En tenant compte des échanges extérieurs, elle s’élevait en 2010 à environ 11,6 tonnes équivalent CO2 (dont 8,5 tonnes pour le CO2), soit 51 % de plus que la quantité émise sur le territoire national. De 1990 à 2010, les émissions associées aux importations se sont accrues de 62 % pour atteindre la moitié de l’empreinte carbone de la consommation de la France en 2010. Le calcul de cette empreinte carbone prend en compte trois gaz à effet de serre (GES) : le dioxyde de carbone (CO2), le méthane (CH4) et le protoxyde d'azote (N2O), qui représentent 97 % des six GES pris en compte par le protocole de Kyoto[8].

Sur la base d’une estimation provisoire, l’empreinte carbone est estimée à 10,7 tonnes équivalent CO2 en 2016, en baisse de 5,5 % par rapport à 2010[9]. L’empreinte carbone moyenne des Français a augmenté de 1,2 % sur la période 1990-2016. Au cours de la même période, le niveau moyen des émissions par habitant sur le territoire a diminué de 16,4 %[10].

Selon le Commissariat général au développement durable, en 2017, 70 % des émissions de gaz à effet de serre des ménages proviennent de trois postes principaux : logement, transports et alimentation ; la part de l'empreinte carbone liée à la consommation des ménages (y compris les émissions engendrées par la fabrication et le transport de produits qu’ils consomment) était d'environ 689 millions de tonnes équivalent CO2 en 2016, soit 13 % de plus qu’en 1995, mais rapportée au nombre d'habitants, elle reste relativement stable : 10,7 teq. CO2/habitant/an. Dans le logement, le chauffage est responsable de 68 % de l'empreinte, devant les usages « spécifiques » de l’électricité qui ont doublé depuis 1985[11].

La Stratégie nationale bas carbone (version projet de décembre 2018) indique que l'empreinte carbone de la France « a augmenté de 16,4 % entre 1995 et 2010 », avant de baisser légèrement de -2,7 % jusqu'en 2016[12]. Selon le rapport du Haut Conseil pour le Climat de 2019, tandis que le bilan carbone français a diminué depuis 1995, passant de 9 tonnes équivalent carbone par habitant et par an en 1995, à moins de 7 teq CO2 en 2017, l'empreinte carbone des Français a augmenté de 20 % entre 1995 et 2015 : « les émissions nettes importées représentent 60 % des émissions nationales en 2015 (271 MtCO2e) et s'ajoutent à elles pour former l'empreinte carbone (731 MtCO2eq) ». Ceci s'explique par la désindustrialisation du pays et l'augmentation des importations d’objets manufacturés. Le journaliste Sylvestre Huet estime que « relocaliser en France le maximum possible de production d’objets manufacturés » permettrait de provoquer « une diminution nette des émissions et non seulement leur rapatriement », compte tenu du fait que l’électricité française utilisée par les usines « est décarbonée à plus de 90 % »[13],[14].

Un calcul détaillé[15], présenté dans le journal Les Échos, évalue l'empreinte carbone moyenne des Français en 2015 à 11,6 tCO2e (tonnes équivalent-carbone), dont 2,92 tCO2e (24,1 %) dans les transports (en particulier l'automobile : 16,3 %), 2,7 tCO2e (22,4 %) dans le logement (en particulier le chauffage : gaz 5,4 %, fioul 4,1 %), 2,35 tCO2e (19,5 %) dans l'alimentation (en particulier viande et poisson : 9,5 %), 2,63 tCO2e (21,7 %) dans les biens de consommation (en particulier informatique et électronique : 8,5 %) et 1,5 tCO2e (12,3 %) dans les services[16].

Un rapport publié en janvier 2020 par l'OFCE et l'ADEME évalue l'empreinte carbone totale de la France à 10,5 tCO2e par habitant, dont 47 % provenant des émissions importées. En moyenne, l'empreinte carbone d'un ménage est de 24,5 tCO2e, dont 5 proviennent des biens de consommation, 4,6 de l'alimentation, et 2,3 de la consommation de services. Les 10 % de ménages les plus riches ont une empreinte carbone 2,11 fois plus forte que les 10 % les plus modestes. En tenant compte du fait que les ménages les plus aisés comptent moins de personnes, le rapport est de 3,9 entre les deux catégories de population, alors que le rapport entre les revenus est de 11. Le revenu ne saurait donc expliquer à lui seul le niveau d'empreinte carbone des ménages[17].

Le 11 décembre 2020, le Ministère de la Transition écologique publie une étude qui estime l'empreinte carbone de la France en 2019 à 663 mégatonnes équivalent CO2, en hausse de 7 % par rapport à 1995[18]. Mais par tête d'habitant, elle a diminué de 5 % en vingt-cinq ans, de 10,4 tonnes à 9,9 tonnes. 54 % des émissions qui constituent cette empreinte carbone proviennent des produits, services et matières premières importés, qui ont progressé de 72 % depuis 1995 alors que les émissions intérieures ont baissé de 25 %. En 2019, l’empreinte carbone serait composée pour 74 % de CO2, 20 % de CH4 et 6 % de NO2-. L'OCDE calcule une empreinte carbone limitée au CO2 d’origine énergétique en 2015, celle de la France, estimée à 6,9 tonnes de CO2/habitant, était inférieure à la moyenne européenne (7,8 tonnes) et à celle de l'Allemagne (10,4 tonnes), mais largement supérieure à la moyenne mondiale (4,4 tonnes) ; celle des États-Unis culminait à (18 tonnes)[19].

Émissions directes en CO2 des combustibles

Les hydrocarbures contiennent des taux variables d’atomes de carbones (en noir) - exemple des isomères du butane.

Les émissions directes de CO2 des combustibles sont liées à la présence de carbone dans la formulation chimique des combustibles.

Par exemple, les formules comparées du charbon et du gaz naturel permettent d’établir que le gaz naturel émet moins de CO2 que le charbon, pour la même quantité d'énergie libérée :

  • pour le charbon : C + O2CO2 (9,2 kWh PCI par kilogramme de combustible à 25 °C) ;
  • pour le gaz naturel : CH4 + 2O2CO2 + 2H2O (13,9 kWh PCI par kilogramme de combustible à 25 °C).

Il est ainsi possible d’évaluer le rapport entre les émissions de CO2 et l’énergie dégagée par la combustion. Le contenu pendant l'ensemble du cycle de vie est ensuite calculé en additionnant les émissions de gaz à effet de serre de la chaîne d’approvisionnement.

Des valeurs en émissions directes sont fournies par le GIEC pour un ensemble de combustibles[20]. Ces valeurs sont adaptées par les organismes nationaux pour prendre en compte les particularités locales comme la composition des combustibles commerciaux. Ainsi, en France, les valeurs sont publiées par le Citepa dans son inventaire des émissions de polluants atmosphériques[21].

En analyse de cycle de vie (ACV), les valeurs dépendent des chaînes d'approvisionnement locales. Elles sont donc fortement dépendantes des pays où les valeurs sont calculées, sans compter les périmètres d'analyse qui peuvent être différents. Pour la France, des facteurs d'émissions sont donnés par la Base Carbone qui est une base de données publiques de facteurs d'émissions administrée par l’ADEME[2] ou par l’arrêté du Diagnostic de performance énergétique[22]. Au Canada, des contenus sont publiées par exemple par le ministère du Transport pour le calculateur d'émissions liées au transport urbain[23].

Facteurs d’émission CO2 des combustibles courants
(gCO2eq/kWh Pouvoir calorifique inférieur) selon la Base Carbone de l’ADEME (Données France - janvier 2015[24])
Combustibles Émissions
directes
Émissions
ACV
Charbon 345 377
Fioul lourd 283 324
Fioul domestique 272 324
Gazole 256 323
Essence (SP95, SP98) 253 314
GPL 233 260
Gaz naturel 204 243
Bois énergie 18,8 29,5

Les facteurs d'émissions peuvent varier en fonction de la composition des combustibles et des méthodes employées. L'ADEME, dans la Base Carbone, estime l’incertitude à ±5 % pour les produits pétroliers et à ±20 % pour le charbon et ses dérivés.

Pour le bois-énergie, le contenu CO2 émis à la combustion est considéré conventionnellement comme nul. En effet, le cycle entre la combustion dégageant du CO2 et le captage de ce CO2 par la croissance de la biomasse est court, de l’ordre de l’année. Cela suppose une politique cohérente de gestion des forêts. Les émissions de CO2 de la biomasse sont donc uniquement dues à la consommation de combustible pour l’exploitation et le transport du combustible, ainsi qu'aux fuites d’autres gaz comme le méthane dont le potentiel de réchauffement global (PRG) est élevé. La combustion du bois elle-même produit du méthane mais aussi du protoxyde d'azote dont le PRG est très élevé.

Les biocarburants font l’objet d’une discussion sur les émissions au cours de leur cycle de vie décrite dans l’article correspondant.

Pour le gaz de schiste, selon une étude parue le 21 décembre 2012 dans le Journal of Geophysical Research[25][réf. incomplète], les émissions sont largement supérieures à celles du gaz conventionnel car la technique de fragmentation hydraulique utilisée pour son extraction entraîne des fuites de méthane de l'ordre de 4 % de la production du gisement ; de ce fait, le gaz de schiste est aussi émissif que le charbon.

Empreintes carbone par usage

Électricité

Comme pour les réseaux de chaleur, l’utilisation de l’électricité par le consommateur n’entraîne pas d’émission directe de gaz à effet de serre (GES) sur le lieu d’utilisation. En revanche, l’utilisation de combustibles pour produire l’électricité ainsi que la construction et l'entretien des réseaux de transport et de distribution de l'électricité sont à l'origine de l'émission de différents GES. Comme il existe une relation directe entre la consommation d’électricité et les émissions de CO2, il est couramment admis de parler d'empreinte carbone de l'électricité.

L'empreinte carbone de l'électricité comprend en particulier l'empreinte carbone du numérique, qui était, selon l'association française The Shift Project, de 2,5 % des émissions mondiales en 2013 et de 3,7 % des émissions mondiales en 2018, donc en forte croissance[26].

Le sujet des émissions de CO2 liées à l’électricité fait cependant débat pour plusieurs raisons :

  • le système de production électrique est complexe, mobilisant divers moyens de production pour répondre à la variabilité de la demande, au travers des mécanismes d’équilibre techniques et économiques de plus en plus sophistiqués ;
  • le réseau électrique induit une mutualisation des moyens de production pour satisfaire la demande et ceci interdit de rattacher un moyen de production particulier à un usage donné ;
  • la production de chaleur est souvent associée à la production d’électricité, ce qui pose le problème de l’imputation des émissions de CO2 à l’une ou à l’autre ;
  • les moyens de production électrique sont divers ; de l'hydraulique de lac n’émettant pas d'émission directe de CO2, jusqu’aux centrales thermiques à charbon émettant plus de 900 gCO2eq par kWh produit ;
  • le mix de production est plus ou moins carboné selon les régions et pays (peu carboné en France, Suisse ou encore en Suède pour l'Europe) ;
  • les échanges transfrontaliers entre les pays rendent délicat l’établissement de valeurs « nationales » de contenu CO2, valeurs souhaitées pour des raisons politiques alors qu'elles ne font que rarement sens d'un point de vue physique ;
  • enfin, les politiques commerciales des fournisseurs d’énergie perturbent également les débats scientifiques.

Réseaux de chaleur

Répartition des consommations énergétiques par source des réseaux de chaleur en France en 2006[27].

La chaleur consommée par les sous-stations raccordées aux réseaux de chaleur n'émet pas de gaz à effet de serre sur le lieu de l’utilisation. En revanche, l’utilisation des combustibles pour produire initialement la chaleur est, elle, émettrice. Il est donc couramment admis de parler de contenus CO2 des réseaux de chaleur.

En raison de la grande variété des sources énergétiques utilisées par les réseaux (du charbon à la géothermie), le contenu CO2 est fortement dépendant du type de combustible utilisé (hors géothermie).

En France, les réseaux font désormais l’objet d'une enquête annuelle[28] dont les premiers résultats ont été publiés dans un arrêté[29]. La méthodologie retenue dans l’enquête se base sur les émissions directes des combustibles ; les valeurs ACV pour les réseaux ne sont donc pas disponibles.

Exemples de contenus CO2 des réseaux de chaleur (gCO2eq/kWh)
Réseau de chaleur Émissions
directes
Émissions
ACV
France - Chauffage urbain de la Duchère et Lyon 9e 368 ***
France - Compagnie parisienne de chaleur urbain 195 ***
France - Chauffage urbain de Brest 32 ***

Un arrêté ministériel du 4 mai 2009 établit le contenu en CO2 à retenir pour l’énergie distribuée par les réseaux de chaleur. Il liste 354 réseaux et le contenu CO2 (en kilogramme de CO2 émis pour chaque kilowattheure vendu en sous-station) qui doit être appliqué par les diagnostiqueurs dans le cadre des diagnostics de performance énergétique (DPE) ainsi que plus généralement par les organismes certificateurs et les éditeurs de logiciels spécialisés. D'autres arrêtés annuels mettront ces éléments à jour.

En 2009, des discussions MEEDM-SNCU ont porté sur la méthode de calcul et sur la possibilité d'ajouter au contenu CO2, pour chaque réseau, un facteur de conversion entre énergie livrée en sous-station et énergie primaire (pour informer les usagers du rendement de production/distribution, en quelque sorte)[30].

Des valeurs pour les réseaux de froid peuvent également être calculées. En France, en 2008, il y avait 427 réseaux dont 13 réseaux de froid, et le bouquet énergétique utilisé par l'ensemble des réseaux de chaleur se répartissait en énergies fossiles 67 % (dont gaz naturel 49 %) ; énergies renouvelables et de récupération 29 % (dont chaleur de récupération UIOM 21 %). 32 % de ces réseaux disposaient d'au moins une source d’énergie renouvelable et de récupération et 23 % étaient alimentés à au moins 50 % par des EnR&R. Le contenu CO2 moyen des réseaux de chaleur était de 0,193 kg de CO2/kWh (électricité : 0,180 ; gaz naturel : 0,234 ; charbon : 0,384), pour une puissance totale installée de 17 739 MW[31]). Les SRCAE devraient dès 2011-2012 encourager le développement de ces réseaux avec une meilleure efficience énergétique et un moindre contenu carbone.

Transport

Selon l'Agence internationale de l'énergie, le secteur du transport représentait en 2016 le quart des émissions mondiales de CO2[32].

Automobile

Dans une étude de 2016, la fondation Nicolas-Hulot pour la nature et l'homme estimait l'empreinte carbone d'une berline à moteur thermique à 46 tonnes équivalent CO2, celle d'une voiture citadine, à 33 tonnes ; contre, respectivement, 26 et 12 tonnes pour des modèles électriques[32]. Selon Greenpeace, les voitures vendues en 2018 laisseront une empreinte carbone de 4,8 gigatonnes de CO2 sur tout leur cycle de vie[33].

Aviation

Le secteur de l'aviation émet 2 à 3 % des émissions mondiales de dioxyde de carbone. Selon l'ADEME, un vol aller-retour Paris – New-York correspond à environ une tonne de dioxyde de carbone émise[34].

Ferroviaire

Le train est en France l'un des moyens de transport les moins polluants[35]. Selon les données de la SNCF pour 2017, un voyage en TGV émet 2,4 g de CO2 par kilomètre ; en Intercités, 8,1 g ; en TER, 29,4 g ; et pour un transilien ou un RER (en Île-de-France), les émissions sont de 5,4 g/km[36]. Cependant, selon un rapport de la Cour des comptes publié en 2014, il requiert un taux de remplissage élevé pour avoir une empreinte carbone par passager compétitive : si le taux d'occupation du TGV est inférieur à 50 %, le bilan CO2 par passager n'est pas meilleur que celui de l'autocar. Par ailleurs, la construction des lignes ferroviaires est fortement émettrice de gaz à effet de serre : ainsi, un bilan carbone complet de la ligne à grande vitesse Rhin-Rhône (branche Est) a fait apparaître que si on met en balance l'ensemble des émissions entraînées par la construction de cette ligne avec les émissions économisées grâce au report modal en faveur du TGV, ce n'est que douze ans après sa mise en service que la ligne devient neutre en carbone[37].

Alimentation

Dans les années 1990, Tim Lang, professeur en politique alimentaire à l’Université de Londres, élabore le concept anglo-saxon de kilomètre-aliment (en) (food miles), qui fait depuis l'objet de nombreuses analyses.

Selon une étude parue en 2016 portant sur l'empreinte carbone d'un kilogramme de divers aliments, la consommation de bœuf libère 26,6 kg de dioxyde de carbone, le beurre 9,25 kg, le fromage 8,55 kg, le porc 5,5 kg, le poulet 3,7 kg, le poisson 3,5 kg, les légumes 370 g, les pommes de terre 180 g[38].

D'après une étude de l'ADEME portant sur la France et parue en février 2019, l'alimentation était responsable du quart de l'empreinte carbone nationale. Les deux tiers des émissions, principalement de méthane et de protoxyde d'azote, sont imputables à la phase de production agricole, le reste se répartissant entre 19 % de transport de la nourriture et 15 % d'autres activités, dont la transformation et la restauration[39].

La consommation quotidienne de 200 ml de lait de vache représente une empreinte carbone plus élevée que celle du trajet quotidien de km en voiture[40].

Biens et équipement

Selon une étude de l'Ademe, l'équipement d'une maison française moyenne a nécessité l'émission de six tonnes de CO2[34].

Selon les données de l'Ademe de 2018, des équipements électroniques ou électroménagers comme une télévision, un écran, un PC portable, une imprimante, un réfrigérateur, un lave-linge, un lave-vaisselle ou une gazinière émettent autour de 40 à 50 kilogrammes de dioxyde de carbone au cours de leur cycle de vie[41]. Pour un smartphone, une console de jeux, une tablette ou un four électrique, c'est une vingtaine de kilos. Un pantalon en jeans coûte environ 20 kg de dioxyde de carbone à fabriquer, et l'ensemble des vêtements d'un Français moyen est estimé à 1,37 tonne[42].

Exemples d'utilisation

Les différentes empreintes carbones permettent d'établir des bilans d'émission de gaz à effet de serre pour les consommateurs. Un tel bilan peut être dressé pour la consommation d'énergie, par exemple, la quantité d'énergie consommée étant connue à travers les comptages et facturations ou estimée à travers des diagnostics énergétiques, le cas échéant. Ainsi, la Base Carbone administrée par l'Ademe[2] ou le diagnostic de performance énergétique[43], en France, proposent des méthodes d'évaluations d'émission de gaz à effet de serre, respectivement pour les entreprises et collectivités locales, et pour les logements et bâtiments tertiaires.

En 2019, une carte de crédit calculant l'empreinte carbone d'un achat et le mettant en relation avec un quota individuel de CO2 est proposée par une startup suédoise (Doconomy) en partenariat avec un opérateur (MasterCard), avec une version « Black Card » qui bloque l'achat si le plafond carbone que l'acheteur s'est fixé est dépassé[44].

L'empreinte carbone est un outil utilisable dans tous les domaines énergétiques : bâtiments, transports, industries...

Choix d’un système de chauffage

L'exemple suivant montre les possibilités de comparaison entre les systèmes de chauffage. Les consommations sont des ordres de grandeur pour un logement demandant 10 MWh thermique utile pour le chauffage, les rendements sont issus de la méthode réglementaire française du diagnostic de performance énergétique[43].

Exemple de comparaison des émissions de gaz à effet de serre des chauffages en maison
Solution énergétique Besoin énergétique (kWh/an) Consommation (kWhPCI/an) Contenu CO2 (gCO2eq/kWh) Émissions de CO2 annuelles (tCO2eq/an)
Chauffage électrique à effet joule (convecteur) 10 000 +10 000, 180[45] 1,8
Chaudière fioul 10 000 +11 000, 300 3,3
Chaudière gaz 10 000 +10 500, 234 2,4
Pompe à chaleur électrique 10 000 +04 000, (aérothermique)

2 900 (géothermique)

180 0,72 (aérothermique)

0,52 (géothermique)

Chaudière bois 10 000 +14 000, 13 0,2

Note : La méthode utilisée pour le chauffage électrique est celle de la Base Carbone du contenu par usage sur la base de l’historique. Utiliser le contenu marginal en CO2 de l'électricité n'aurait pas de sens, car elle revient à considérer que l'intégralité de l'électricité utilisée pour le chauffage serait de l'électricité de pointe issue de centrales thermiques, alors que seulement une part mineure de l'électricité consommée dans le chauffage provient des centrales de pointes.

L'exemple ci-dessus, donné à titre purement illustratif, indiquerait que la chaudière bois est la solution la moins émettrice de CO2, suivi par la solution « pompe à chaleur géothermique » puis « pompe à chaleur aérothermique ».

Choix d'un véhicule léger

L'exemple suivant montre les possibilités de comparaison entre plusieurs voitures utilisant différents carburants, connaissant leur consommation telle que donnée par le constructeur. Il est également possible d'établir son bilan personnel d'émission de gaz à effet de serre par rapport à sa consommation de carburant.

Exemple de comparaison des émissions de gaz à effet de serre des voitures
Type de carburant Consommation typique Contenu CO2 (gCO2eq/kWh) Émissions deCO2 (gCO2eq/km)
Essence 6 l/100 km - 0,578 kWh/km 264 153
Gazole 5 l/100 km - 0,537 kWh/km 270 145
GPL 6,45 l/100 km - 0,578 kWh/km 230 133
GNV 5,83 m3/100 km - 0,578 kWh/km 205 118

Les exemples ci-dessus sont donnés à titre purement illustratif. En particulier, les rendements des moteurs GPL et GNV sont supposés optimisés pour atteindre le même rendement qu'un moteur essence.

Il est ainsi possible d'orienter son choix sur le véhicule le moins polluant du point de vue des émissions de CO2. La mise en place du système de bonus/malus pour l’achat d'un véhicule neuf repose sur un calcul d'émission de CO2 sur la base de contenu CO2 en émissions directes pour le passage des consommations conventionnelles aux émissions par 100 km.

Efficacité des mesures de réduction de l'empreinte carbone

Une revue d'études de 2017 par Wynes et Nicholas fondée sur l'analyse de 148 scénarios présentés par 39 articles évalués par des pairs, des rapports gouvernementaux et des programmes sur le Web, a listé les choix de vie ayant le plus d'impact en matière de réduction d'émission carbone pour les pays développés[46],[47] :

  1. avoir moins d'enfants : un enfant en moins par famille réduirait l'empreinte carbone annuelle de 58,6 tonnes équivalent CO2 en moyenne, soit autant que l'économie qui serait faite par 684 adolescents recyclant autant que possible durant toute leur vie. Dans un pays à niveau de vie occidental, c'est de très loin la mesure la plus efficace, 25 fois plus que la suivante ;
  2. abandonner la voiture : l'économie annuelle est d'environ 2 400 kgCO2eq[48] ;
  3. renoncer au voyage aérien : un vol transatlantique aller-retour émet 1 600 kgCO2eq ; à celles-ci il faut ajouter l'énergie de fabrication de l'avion et le forçage radiatif dû aux traînées des long-courriers, qui peuvent à elles seules doubler l'effet du CO2[49] ;
  4. acheter de l'électricité « verte » (produite à partir de sources non fossiles), dans les pays où l'électricité est produite surtout à partir d'énergies fossiles (États-Unis, Canada, Australie, mais pas au Royaume-Uni) ;
  5. devenir végétarien : permet de diminuer ses émissions de 820 kgCO2eq par an en moyenne, soit quatre fois plus qu'en recyclant autant que possible.

Deux actions ayant potentiellement un grand impact ont été écartées dans les conclusions de cette revue, en raison de problèmes méthodologiques ou de résultats contradictoires dans les études considérées :

  • acheter de l'électricité verte est d'une efficace prouvée en Amérique du Nord, mais moins certaine en Europe ;
  • ne pas avoir d'animal de compagnie (un chien, en particulier).

Parmi les 216 recommandations recensées dans le rapport, la plupart ont une efficacité relativement faible. En particulier, les moyens les plus souvent cités (tels que recycler, utiliser les transports en commun, laver les vêtements à l'eau froide, ou utiliser des lampes basse-consommation), pris individuellement, n'ont qu'un effet modéré s'ils ne sont pas adoptés simultanément.

Impact et efficacité

La plupart des mesures mises en avant dans les manuels scolaires et les documents officiels des gouvernements ont un impact modéré (200–800 kgCO2eq/hab/an) à faible (moins de 200 kgCO2eq/hab/an) ; il s'agit en premier lieu de mesures concernant le recyclage et la conservation de l'énergie. Les mesures à impact élevé n'ont été mentionnées qu'à hauteur de 4 % dans les documents analysés, et généralement sous une forme édulcorée. Par exemple « manger moins de viande » est moins efficace que se passer complètement de produits carnés, terrestres aussi bien que marins, qui réduit l'efficacité de la préconisation d'un rapport 2 à 5 ; ou encore, il est bien plus fréquemment proposé de moins utiliser la voiture plutôt que de s'en passer complètement)[46].

Bien que 195 nations se soient engagées via l'Accord de Paris à agir pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre afin que le seuil de 2 °C en 2100 ne soit pas dépassé (2 °C d'augmentation de la température moyenne planétaire) et malgré l'efficacité documentée des quatre solutions présentées ci-dessus (qui peuvent en outre être cumulées), en 2017 ces solutions ne figurent que très marginalement ou pas du tout dans l'ensemble des manuels scolaires canadiens, des rapports gouvernementaux, ou sur les sites Web officiels de l'Union européenne, des États-Unis, du Canada ou de l'Australie[46]. Ceci pourrait être dû, selon les auteurs ou commentateurs de cette revue d'études, au fait que les quatre actions les plus efficaces impliquent des changements comportementaux politiquement incorrects (tout au moins politiquement impopulaires), ou économiquement tabous, ou supposés « trop extrêmes » pour être acceptables par les populations[47]. Les deux actions les plus taboues semblent être « avoir un enfant de moins » et « devenir végétarien », qui ne sont préconisées dans aucun document officiel. Seul un document australien recommandait d'abandonner la voiture individuelle, alors qu'acheter une nouvelle voiture plus efficiente est recommandé (et même financièrement soutenu) par les gouvernements en Australie, au Canada, en Europe et aux États-Unis.

En France, la Convention citoyenne pour le climat a élaboré[Quand ?] un dispositif de quotas carbone individuels rétrécissants[évasif]. Il amènerait une réduction automatique des gaz à effet de serre par l'action conjointe de tous les émetteurs, de l'entreprise à l'administration d'État, de l'association locale au paysan, du particulier aux géants du Web.[réf. nécessaire]

Petits gestes

Globalement, ces préconisations sont influencées par la culture du pays concerné : par exemple, pour les pays dans lesquels la consommation de produits carnés est associée à un statut socio-économique élevé et où la consommation de viande est traditionnellement importante, les documents officiels ont tendance à minimiser cet aspect en tant que moyen de réduire significativement les émissions de CO2. Ces exemples donnent aux populations l'impression que la lutte contre le changement climatique est une affaire triviale, ne passant que par des « petits gestes » au niveau individuel et par le progrès technique au niveau collectif. Le risque est alors pour les individus de manquer l'opportunité de mettre en œuvre les changements drastiques sans lesquels l'objectif ne pourra pas être atteint — des études[réf. nécessaire] ont notamment montré qu'il ne serait pas possible de rester sous les 2 °C d'augmentation de température globale sans une modification significative des habitudes alimentaires dans les pays industrialisés, en particulier une diminution de la consommation de produits carnés. On pourrait penser qu'encourager à de « petits gestes », relativement aisés à accomplir, avec un résultat concret, pourrait peu à peu encourager les citoyens à adopter une attitude plus responsable et à pouvoir par la suite envisager de leur plein gré des modifications plus substantielles de leur mode de vie ; mais en pratique, on observe que ce n'est pas le cas : les « petits gestes » encouragent à adopter d'autres « petits gestes », à l'impact pareillement modéré, et n'ont guère d'effet sur la propension à accepter des changements plus contraignants[46].

Mode de vie

On observe en revanche que les actions fondées sur une implication à long terme et ayant une dimension de participation sociale, même si elles sont a priori contraignantes, ont davantage de chances d'être adoptées que celles qui sont strictement individuelles, au point de pouvoir devenir de nouvelles normes à relativement brève échéance ; ainsi par exemple du covoiturage. Par ailleurs, il est plus facile d'adopter des attitudes positives à l'adolescence, même si elles impliquent un renoncement radical (par exemple, se passer de voiture individuelle), que de changer marginalement un mode de vie bien établi pour des adultes, alors même que les adultes sont globalement mieux informés et plus conscients des enjeux de long terme. En outre, il est reconnu que les adolescents exercent une forte influence au sein de leur environnement familial en matière de choix de consommation, raison pour laquelle ils devraient constituer une cible privilégiée pour promouvoir les changements les moins populaires mais les plus efficaces[46]. Certains biais cognitifs peuvent également être un moteur ludique[50] de la prise de conscience individuelle : la comparaison sociale, par exemple, constitue un levier d'action intéressant pour modifier nos habitudes de consommation, au titre de vouloir "faire mieux que son voisin"[51].

Le discours des médias

  • La publicité encourage majoritairement les individus à faire des choix de consommation allant à l'opposé des orientations qui seraient souhaitables du point de vue de la réduction des émissions de gaz à effet de serre (tout comme des objectifs en matière de santé publique),
  • les instances politiques ou économiques, parallèlement aux discours sur la réalité des périls énergétique et climatique, ne cessent de promouvoir un modèle de société productiviste, centré sur la compétitivité et la croissance du PIB comme seul indicateur de prospérité, pareillement néfaste.

Chaque citoyen est alors sans cesse tiraillé entre ces injonctions contradictoires, qui tour à tour attisent ses désirs (encouragement à la consommation et à la satisfaction immédiate) ou flattent son sens de la responsabilité (encouragement à la modération et prise de conscience concrète de la soutenabilité de son mode de vie à long terme), ce qui entrave considérablement l'efficacité des campagnes de sensibilisation[52].

Empreinte carbone des importations et taxe carbone aux frontières

Au-delà des émissions directes de GES, les émissions liées à l'énergie grise, en particulier celles produites par la fabrication des biens consommés, sont en grande partie localisées à l'étranger. Une étude publiée le par l'ADEME et l'OFCE[53] détaille l’empreinte carbone des ménages français : les émissions « importées » compteraient pour près de la moitié de l’empreinte carbone annuelle de la France et l'étude conclut qu'une taxe carbone aux frontières serait plus efficace que la fiscalité carbone portant sur les produits énergétiques au niveau national. Elle détaille l’empreinte carbone des ménages français par poste et par niveau de vie afin d'évaluer « les impacts économiques qu'aurait l'introduction d'une fiscalité climatique aux frontières sur les ménages selon leur profil économique »[54].

Pertinence et limites

L'empreinte carbone est un des indicateurs les plus fiables et les mieux connus, bien qu'il ne concerne que l'impact climatique. Pour prendre en compte d'autres conséquences, comme l'épuisement des ressources ou la pollution de l'environnement, on utilise l'empreinte écologique[5].

Voir aussi

  • Cet article est partiellement ou en totalité issu de l'article intitulé « Empreinte carbone » (voir la liste des auteurs sur la page de discussion de l'article).

Bibliographie

 : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Articles connexes

Liens externes

  • (en) European Commission, ExternE - Extenalities of Energy, 1996-2007, [lire en ligne]
  • (en) Tomorrow, « Electricity map » (consulté le ) : carte interactive des production, consommation et flux d'électricité ainsi que du contenu CO2 par pays.

Références

  1. Enerpress, Coal's not dead... pour au moins 5 ans, 15 décembre 2011.
  2. ADEME, Bilan GES, Centre de ressources sur les gaz à effet de serre.
  3. Empreinte Carbone, Global Footprint Network.
  4. Empreinte carbone, Dictionnaire de l'environnement.
  5. Aurélie Delmas, Clara Dealberto, Maxime Fabas, Julien Guillot et Savinien de Rivet, « Sur les traces de l'empreinte carbone », sur Libération, (consulté le ).
  6. L’empreinte carbone devient une information obligatoire, Les Échos, 21 décembre 2015.
  7. Les entreprises européennes doivent faire plus pour réduire leur empreinte carbone, Les Échos, 25 février 2020.
  8. Les indicateurs de la stratégie nationale de développement durable 2010-2013, Commissariat général au développement durable, INSEE, , 120 p. (ISSN 2262-7332, présentation en ligne, lire en ligne [PDF]), p. 46-47 « Empreinte carbone ».
  9. CGDD 2017, p. 11.
  10. L’empreinte carbone - Note préalable à l’élaboration du troisième rapport gouvernemental annuel au titre de la loi dite «SAS» du 13 avril 2015 : «Les nouveaux indicateurs de richesse –2017», Ministère de la Transition écologique et solidaire, avril 2018.
  11. CGDD 2017, p. 21.
  12. Projet de Stratégie nationale bas carbone, décembre 2018.
  13. Sylvestre Huet, « Le Haut Conseil pour le Climat frise la Révolution », sur lemonde.fr, (consulté le ).
  14. Matthieu Jublin, « Empreinte carbone : l'avertissement de la présidente du Haut conseil pour le climat sur le véritable impact de notre consommation », sur La Chaîne Info, (consulté le ).
  15. L’empreinte carbone des français, un sujet tabou ?, ravijen.fr, 7 novembre 2018.
  16. Et si on réduisait d'abord notre pollution individuelle, Les Échos, 11 décembre 2019.
  17. Climat : l'empreinte carbone des ménages ne dépend pas seulement de leurs revenus, Les Échos, 9 janvier 2020.
  18. Estimation de l’empreinte carbone de 1995 à 2019, Ministère de la Transition écologique, 11 décembre 2020.
  19. L'empreinte carbone de chaque Français diminue légèrement, Les Échos, 18 décembre 2020.
  20. GIEC, 2006 IPCC Guidelines for National Greenhouse Gas Inventories, 2006 [lire en ligne]
  21. Citepa.
  22. « Arrêté du 15 septembre 2006 relatif au diagnostic de performance énergétique pour les bâtiments existants proposés à la vente en France métropolitaine » [PDF], sur Ministère du Logement, .
  23. « Calculateur d'émissions liées au transport urbain »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?), sur Transports Canada, .
  24. gbogaert, « Combustibles : énergie et émissions de CO2 », sur Quelle énergie durable pour demain ? (consulté le ).
  25. Nature, 9 février 2012, p. 139.
  26. Lean ICT - Pour une sobriété numérique : Rapport du groupe de travail dirigé par Hugues Ferrebœuf, The Shift Project, , 88 p. (lire en ligne [PDF]), p. 59.
  27. Conseil général des mines, H. Prevot, Les Réseaux de chaleur, 2006 [lire en ligne][PDF]
  28. Enquête annuelle de branche chauffage urbain et climatisation urbaine.
  29. Ministère du Logement, Arrêté du 18 décembre 2007 modifiant l’arrêté du 15 septembre 2006 relatif au diagnostic de performance énergétique pour les bâtiments existants proposés à la vente en France métropolitaine, 2007 [lire en ligne].
  30. « Contenu CO2 des Réseaux de Chaleur », sur Amorce (consulté en octobre 2009).
  31. Enquête de branche 2008, présentée par le CETE de l'Ouest
  32. Julie Guesdon, « Les voitures et les bus électriques peuvent-il sauver la planète ? », sur France Inter, (consulté le ).
  33. Stéphane Mandard. Les voitures vendues en 2018 laisseront une empreinte carbone de 4,8 gigatonnes de CO2, Le Monde, 10 septembre 2019.
  34. « #Consoresponsable : L’Ademe a étudié « la face cachée des objets » », sur Ademe, (consulté le ).
  35. « les 14 modes de transport les moins polluants », sur consoglobe, (consulté le )
  36. « Calcul des émissions de CO2 sur votre trajet en train », sur oui.sncf, (consulté le ).
  37. Lionel Steinmann, « Un mode de transport pas si vert, selon la Cour », sur Les Échos, (consulté le ).
  38. Gregory Rozieres, « Combien de CO2 dans vos assiettes ? Juste avant la COP22, des chercheurs ont calculé le bilan carbone des aliments les plus courants », sur HuffPost, (consulté le ).
  39. latribune.fr, « 25 % de l'empreinte carbone des Français est due à leur alimentation », sur latribune.fr, (consulté le ).
  40. (en-GB) Nassos Stylianou, Clara Guibourg et Helen Briggs, « Climate change food calculator: What's your diet's carbon footprint? », BBC News, (consulté le ).
  41. Gary Dagorn, « Quel est le bilan carbone des objets du quotidien ? », Le Monde, (consulté le ).
  42. Joël Coassardeaux, « Alerte sur le bilan carbone des biens de consommation », sur Les Échos, (consulté le ).
  43. DGUHC, « Diagnostic de performance énergétique ».
  44. Marina Fabre, « Bonne nouvelle : La première carte de crédit qui calcule votre empreinte carbone selon vos achats », Novethic, 9 juin 2019.
  45. L'ADEME, Contenu par usage sur la base de l’historique http://observ.nucleaire.free.fr/CO2-Chauffage-electrique-RTE-Ademe.pdf
  46. (en) S. Wynes et K. A. Nicholas, « The climate mitigation gap: education and government recommendations miss the most effective individual actions », Environmental Research Letters, (lire en ligne).
  47. (en) Sid Perkins, « The best way to reduce your carbon footprint is one the government isn’t telling you about » La meilleure façon de réduire votre empreinte carbone est celle dont le gouvernement ne vous parle pas »], Science, (lire en ligne, consulté le ).
  48. Les évaluations plus détaillées sont d'environ 1 400 au Royaume-Uni, 2 000 en Europe et 3 000 kgCO2eq aux États-Unis ou en Australie (voir la publication).
  49. « Aérien », sur Documentation Base Carbone, Ademe (consulté le )
  50. « Décarboner notre société », sur Carbo, (consulté le ).
  51. (en) « Love Thy Neighbor’s Energy Bill: Using Behavioral Science to Save Money - Blog », sur onlinebusiness.american.edu, (consulté le ).
  52. Jean-Marc Jancovici, « Énergie et choix de société », Intervention au Palais de Découverte de mai 2001, sur Jancovici.com, Palais de la Découverte, (consulté le ).
    « Je vais alors me permettre cette question très impertinente : quand cesse-t-on d’être pauvre ? Quand on a de quoi manger ? Quand on possède un téléviseur ? Quand on possède un téléviseur et un téléphone ? Quand on possède aussi une voiture ? Quand on peut scolariser ses enfants à l’université payante ? Quand on dépasse 70 ans d’espérance de vie ? Ou, tout simplement, quand on est heureux de son sort ?
    Si c’est la dernière réponse qui est la bonne, il me semble plus urgent de supprimer la publicité, qui n’a d’autre fonction que de créer en nous une frustration permanente, que de motoriser 3 milliards d’habitants ! [...] L’accès généralisé à l’image et le sentiment d’urgence qui en découle est très certainement un déterminant du premier ordre sur la demande en énergie. »
  53. Fiscalité carbone aux frontières : ses impacts redistributifs sur le revenu des ménages français [PDF], ADEME, OFCE, janvier 2020.
  54. La fiscalité carbone aux frontières et ses effets redistributifs, connaissancedesenergies.org, Fondation d’entreprise Alcen, 9 janvier 2020.
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