Djo-Bourgeois

Georges Bourgeois dit Djo-Bourgeois, né le à Bezons, et mort le à Paris, est un architecte-décorateur, illustrateur et ébéniste français, appartenant au style Art déco.

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Djo-Bourgeois
Présentation
Naissance
Bezons
Décès
Paris
Nationalité France
Mouvement Art déco
Formation École spéciale d'architecture
Œuvre
Réalisations Villa Noailles : chambres et salle à manger
Djo-Bourgeois, affiche du film L'Inhumaine de Marcel L'Herbier (1924).

Biographie

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De 1914 à 1922, Georges Bourgeois étudie à l'École spéciale d'architecture de Paris. Il expose pour la première fois au Salon d’Automne de 1922 et commence à réaliser des boutiques et des maquettes d’architecture. En 1923, il entre dans l'atelier du Studium des Grands Magasins du Louvre aux côtés d'Étienne Kohlmann et Maurice Matet et participe à l'aménagement de leur pavillon à l'exposition internationale des Arts décoratifs et industriels modernes de 1925 avec le mobilier en palissandre très dépouillé du fumoir et du bureau-bibliothèque, agrémenté de sculptures de Léon Leyritz et de panneaux en laque de Pierre Demaria. La même année, il quitte le Studium pour créer son propre atelier rue Vaneau à Paris. Il travaille principalement avec son épouse, Elise George, qui réalisera de nombreux tissus, rideaux et tapis que l'on retrouvera dans de nombreux aménagements de Djo-Bourgeois. Elise Djo-Bourgeois aura une carrière importante de créatrice textile qui, peu à peu, revient au devant de la scène et permet d'attribuer à cette dernière une place essentielle dans les créations de son mari mais aussi dans l'histoire des arts décoratifs français[1].

Au salon des artistes décorateurs de 1924, Robert Mallet-Stevens remarque certains créateurs, invités par Pierre Chareau à exposer en commun, qui se distinguent en prônant l’assujettissement de la structure à la fonction et l'usage de meubles à fonctions combinées ou dialoguant, voire s'intégrant, avec les volumes intérieurs, comme Francis Jourdain, Eileen Gray et Pierre Legrain et les appelle pour décorer la villa Noailles qu'il construit à Hyères pour Charles et Marie-Laure de Noailles[2]. Djo-Bourgeois, qui appartient également à cette tendance, est l'un des premiers sollicité et y aménage la salle à manger dès 1925, quatre chambres au mobilier intégré en 1926 et un bar coloré dans les salles voûtées. Pour la chambre de Madame, il livre un lit, tandis qu'Eileen Gray présente un tapis et une desserte, Francis Jourdain une chaise et Dominique[3] un fauteuil.

En 1926, il construit la villa[4] du professeur Lahy à Saint-Clair (Var) et aménage l'appartement parisien de celui-ci. Certains de ses modèles, qui prennent alors des formes simples et géométriques d'une grande pureté de ligne, en privilégiant l'usage de l'acier et du verre, sont édités par la firme hollandaise Metz & Co. La pièce la plus emblématique, une table à plateau de verre circulaire reposant sur un cylindre en miroir à base de métal nickelé, est choisie par le Maharadjah d'Indore pour meubler son Palais en Inde.

Il soutient la fronde du groupe des artistes modernes lors du Salon des artistes décorateurs de 1928, menée par Le Corbusier et Charlotte Perriand, mais ne va pas jusqu'à s'associer à ceux-ci ainsi qu'à Mallet-Stevens, René Herbst, Pierre Chareau et Eileen Gray, dans leur fondation de l'Union des artistes modernes (U.A.M.) en 1929, en raison d'un différend avec certains des membres. En 1929, il réalise un ensemble de salle à manger en aluminium verni au Duco dans des tons blanc, gris et jaune citron.

Il meurt en 1937 avant d'avoir pu achever son « Appartement d'un yachtman sur la côte d’Azur » destiné au pavillon de la Société des artistes décorateurs à l'exposition internationale des arts et des techniques de 1937, qui sera achevé par ses amis.

Notes et références

  1. Stéphane Boudin-Lestienne et Alexandre Mare, Elise Djo-Bourgeois, Paris, AAM,
  2. Alexandre Mare et Stéphane Boudin-Lestienne, Charles et Marie-Laure de Noailles, une vie de mécènes, éditions Bernard Chauveau, 2018. Les Noailles « Une vie de mécènes », blog www.grapheine.com.
  3. Léon Marie André Domin (1883-1962), ensemblier, nommé chevalier de la Légion d'honneur par décret du 22 mai 1926 en récompense de sa participation à l'exposition de Paris de 1925 « Notice LH 19800035/427/57089 », base Léonore, ministère français de la Culture. Associé à Marcel Genevrière (1885-1967), il est co-fondateur de la maison Dominique, sise 8, rue de Castellane à Paris.
  4. Notice no IA00130637, base Mérimée, ministère français de la Culture.

Voir aussi

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