Dieffenbach-lès-Wœrth
Dieffenbach-lès-Wœrth est un petit village commune française située dans la circonscription administrative du Bas-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.
Pour les articles homonymes, voir Dieffenbach.
Dieffenbach-lès-Wœrth | |
L'église de la commune. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Collectivité territoriale | Collectivité européenne d'Alsace |
Circonscription départementale | Bas-Rhin |
Arrondissement | Haguenau-Wissembourg |
Intercommunalité | Communauté de communes Sauer-Pechelbronn |
Maire Mandat |
Patrick Jean-Louis Wacker 2020-2026 |
Code postal | 67360 |
Code commune | 67093 |
Démographie | |
Gentilé | Dieffenbachois [1] |
Population municipale |
348 hab. (2018 ) |
Densité | 96 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 56′ 00″ nord, 7° 46′ 46″ est |
Altitude | Min. 162 m Max. 242 m |
Superficie | 3,61 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Haguenau (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Reichshoffen |
Législatives | Huitième circonscription |
Localisation | |
Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.
Géographie
Urbanisme
Typologie
Dieffenbach-lès-Woerth est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Haguenau, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 34 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[5],[6].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (67,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (67,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (37,7 %), forêts (25,1 %), prairies (21,8 %), zones urbanisées (7,7 %), cultures permanentes (7,7 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
Toponymie
Diefengruaba est vraisemblablement évoqué pour la première fois en 884 par Charles le Gros.[réf. nécessaire]
Histoire
Héraldique
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Les armes de Dieffenbach-lès-Wœrth se blasonnent ainsi : |
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Moyen Âge et Renaissance
Le village fut propriété des Puller de Hohenbourg au XIVe siècle. En 1332, le village était en possession des Langraves de Werd, qui le vendirent au Lichtenberg. Après l'extinction de cette maison, le village passe aux mains des Hanau-Lichtenberg en 1570.
L'église et la paroisse
Source : ADBR[Quoi ?] Les archives de la paroisse débutent en 1764 (premiers registres). Avant elle est d'abord liée aux seigneurs successifs qui ont possédé le village. Puis vers 1560, Dieffenbach et Preuschdorf dont l'histoire paroissiale est depuis cette époque toujours étroitement liée, font partie de Gœrsdorf jusqu'en 1632. Date à laquelle tous les villages de la région sont dévastés par les Impériaux (guerre de Trente Ans) puis par la peste. Dieffenbach est déserte jusque vers 1680/1684. D'environ 1700 à 1764, Dieffenbach est une des annexes de Preuschdorf qui est elle-même une filiale de Gœrsdorf. Dieffenbach fait une demande pour devenir paroisse avec construction de presbytère, etc. (voir Doc. Images). Preuschdorf devient une annexe de Dieffenbach en 1775. On ne sait rien de la première église.
En 1832, un projet d'une nouvelle église fut confié à Louis Martin Zégowitz, architecte de l'arrondissement de Wissembourg qui l'oriente un peu différemment (est-ouest) mais sur l'emplacement de l'ancienne. La construction est achevée en 1833. Son patron est saint Joseph fêté le 19 mars. Elle est de style néo-roman. Elle est composée d'une nef de 17 m de long sur 10 m de large plafonnée à 9 m de haut, percée de quatre fenêtres en plein cintre de chaque côté, dont une murée actuellement.
Le chœur est en trois parties, également percé d'une fenêtre de chaque côté, fait 6 m sur 6 m sur 9 m de haut. De chaque côté existe une annexe dont celle de gauche sert de sacristie. Les vitraux dont ceux du chœur sont des donations qui proviennent de OTT frères à Strasbourg. Les peintures sont de FEURER et BARTLING de Haguenau, datées de 1920 et 1921. Retable côté gauche : saint Grégoire, saint Jérôme et apparition du Sacré-Cœur à Marguerite Marie Alocoque. Retable de droite : St Ambroise, St Augustin et Longin plantant sa lance dans le flanc de Jésus. Sainte Élisabeth de Hongrie et sainte Odile, protectrice des yeux, sont aussi représentées. Au plafond, on peut voir la transfiguration dessinée par Michel Feurer en 1920. La remise du rosaire à saint Dominique et Catherine de Sienne est de 1921 ainsi que le jardin des Oliviers.
Il y a un maître-autel, deux autels secondaires et une chaire à prêcher en chêne qui forment un bel ensemble fait par BENDICKG ou BENDCKG. Un confessionnal, un baptistère taillé en grès rose avec un couvercle en bois. Une chaire sur colonnes de bois datée de 1834 qui reçoit un orgue neuf en 1847 fabriqué par STIEHR Joseph, facteur d'orgues à Seltz. Source : Service de l'inventaire du patrimoine culturel En 1813, Rinckenbach Joseph, facteur d'orgues d'Ammerschwihr, le remplace par un à 18 Registres. Il est réparé en 1883 et 1893 par Mockers Louis de Seltz. La façade qui est réquisitionnée en 1917 est remplacée par du zinc. Les stations du chemin de Croix sont peintes sur du fer blanc.
En 1893, on construit un clocher-porche, ce qui change la façade. La flèche à 8 pans culmine à 32 m, elle abrite au départ une cloche en Do# au moins jusqu'en 1925, deux autres seront rajoutées vers 1930, 1 en Fa# et l'autre en La#. On construit aussi un presbytère en 1835 qui est la propriété de la commune. La cure a également un jardin qui fait près de 12 ares.
En 1924, année de visite canonique, on note la présence d'une armoire forte, qui renferme un calice et une patène de 1838 poinçonnées par Martin et Dejean, orfèvres à Paris ainsi qu'un ciboire fait par Weihinger Johann fils de Zweibrücken (Deux-Ponts) Sarre, Allemagne.
À l'époque, la commune accorde une subvention annuelle à la paroisse de 375 Frs. Le curé touchait 500 Frs et 12 stères de bois, en dehors de son traitement de l'évêché, 80 Frs à la fête patronale et 80 Frs à l'Adoration perpétuelle du Conseil de fabrique, ainsi que 250 Frs pour l'Administration de l'annexe de Preuschdorf. Des Archives sont tenues depuis : Baptêmes 1763, Mariages 1764, Décès 1795, 1res Communions 1846, Confirmations 1847, Annonces 1890, Délibération du Conseil de Fabrique 1827, Budget Compte et Trésorerie 1827. Les Sœurs de Malades de Wœrth fournissent les hosties et Lorentz de Bergheim (68) le vin de messe. Sources : Archives paroissiales, visites canoniques de l'évêché de Strasbourg en 1924 et 1930 à Dieffenbach.
Le surnom des habitants
Les habitants de Dieffenbach-lès-Wœrth sont surnommés les Leimwade, mollets d'argile ou personnes aimant marcher dans la terre glaise jusqu'aux mollets ou Schellewecker. Mais dans les villages environnants, on les appelle les Leimtreppler, qui se traduit par piétineurs d'argile.
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[13].
En 2018, la commune comptait 348 habitants[Note 3], en diminution de 1,14 % par rapport à 2013 (Bas-Rhin : +2,17 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Lieux et monuments
- Tour de forage (monument commémoratif 2005).
- Croix de calvaire (1766).
- Croix de chemin (1811).
- Croix de cimetière (1792).
- Fonts baptismaux (vers 1800).
Personnalités liées à la commune
- Colonel Charles Logel, né le 24 avril 1914 à Dieffenbach, décédé le 21 mars 1996 à Dijon.
Évadé de France par l'Espagne en 1942, fait prisonnier par les franquistes au camp de Miranda de Ebro (Espagne). Sous un faux nom et une fausse identité, celle de René Lavaud, prétendu citoyen canadien, il parvient à rejoindre les forces françaises au Maroc via Gibraltar au printemps 1943. Nommé lieutenant par décret du général de Gaulle, participe avec la 4e DMM (division marocaine de montagne) à la libération de la Corse, débarque en Italie avec le Corps expéditionnaire français CEF. Est blessé à la bataille du mont Cassin. Rétabli, il rejoint la 1re armée française sous les ordres du général de Lattre de Tassigny et participe à la campagne de France, à la libération de l'Alsace et en particulier à celle de Dieffenbach-lès-Wœrth. Devant se replier lors de la contre attaque allemande des Ardennes, laisse sa famille en grand péril à Dieffenbach. Il entre avec la 1re armée en Allemagne et participe à la libération et à l'occupation de l'Autriche. Participera ensuite aux événements de Madagascar, à la guerre d'Indochine, et à la guerre d'Algérie. Commandeur de la Légion d'honneur, croix de guerre 1939-1945, médaille de la Résistance, croix de la Valeur militaire et Bronze Star medal de l'US Army.
- Louis Walter né le 29 décembre 1866 à Dieffenbach et décédé le 18 novembre 1941 à Saverne.
Fondateur de la Roseraie de Saverne et créateur en 1898 de la Société alsacienne et lorraine des Amis des Roses.
- Georges Weiss, né à Dieffenbach le 10 décembre 1872. Avocat à Haguenau et maire de Haguenau de 1919 à 1935 ; conseiller général UPR de Wœrth de 1931 à 1940.
- Joseph Haag né en 12 février 1923 au poste de police (la Wacht) de Soultz-sous-Forêts. Il est décédé le 31 mars 2008 au long séjour de l'hôpital de Wissembourg.
Appelé « de Defebacher », Sepp ou « Zigiener Sepp », il est un personnage très connu dans la région qui a vécu une quarantaine d'années à Dieffenbach. On se rappellera ce personnage assis sur le trottoir en face de l'école en train de tisser ses paniers en osier avec les enfants le regardant faire en sortant de l'école.
Voir aussi
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références
- https://www.habitants.fr/bas-rhin-67
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Haguenau », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Jean-Paul de Gassowski, « Blasonnement des communes du Bas-Rhin », sur http://www.labanquedublason2.com (consulté le ).
- [PDF] Liste des maires au 1er mai 2014 sur le site de la préfecture du Bas-Rhin.
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
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