Deviat

Deviat est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine).

Deviat

La façade de l'église et la RD 74.
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Charente
Arrondissement Angoulême
Intercommunalité Communauté de communes Lavalette Tude Dronne
Maire
Mandat
Jean-François Servant
2020-2026
Code postal 16190
Code commune 16118
Démographie
Population
municipale
140 hab. (2018 )
Densité 17 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 25′ 07″ nord, 0° 00′ 35″ est
Altitude Min. 74 m
Max. 167 m
Superficie 8,42 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Tude-et-Lavalette
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Deviat
Géolocalisation sur la carte : Charente
Deviat
Géolocalisation sur la carte : France
Deviat
Géolocalisation sur la carte : France
Deviat

    Géographie

    Localisation et accès

    Deviat est une commune du Sud-Charente située à km au sud de Blanzac.

    Deviat est aussi situé à 10 km de Montmoreau, 11 km de Brossac, 14 km de Barbezieux, 16 km de Chalais, 21 km d'Aubeterre-sur-Dronne et 28 km d'Angoulême[1].

    La route départementale 7 traverse le bourg, qui va de Brossac à Roullet-Saint-Estèphe et Hiersac par Blanzac et va en direction d'Angoulême. La D 24, route de Montmoreau à Barbezieux, limite la commune au sud. La D 21 va en direction d'Aubeterre. La D 74 et la D 128, routes de moindre importance, traversent aussi le bourg d'est en ouest[2].

    La gare la plus proche est celle de Montmoreau, desservie par des TER à destination d'Angoulême et de Bordeaux.

    Hameaux et lieux-dits

    La commune comporte quelques fermes et hameaux, comme les Morlières au nord, le Champ de Foire au sud du bourg, chez Papillaud à l'ouest, ou Villeneuve au sud le long de la D 21. Le château de la Faye est situé à l'est du bourg[2].

    Communes limitrophes

    Communes limitrophes de Deviat
    Coteaux-du-Blanzacais
    Bessac Nonac
    Poullignac Saint-Martial

    Géologie et relief

    Géologiquement, la commune est située dans les coteaux calcaires du Bassin aquitain datant du Crétacé supérieur, comme toute la moitié sud du département de la Charente.

    On trouve le Campanien, calcaire crayeux, sur toute la moitié nord de la commune. La moitié sud est recouverte de dépôts du Tertiaire (Lutétien) composés de galets, sables et argiles, propices aux bois de châtaigniers, altérés lors des glaciations du Quaternaire[3],[4],[5].

    Le relief de la commune est assez vallonné. Il consiste en un plateau et des collines assez hautes, surtout localisées dans le sud, entourées par des vallées qui confluent au nord. Le point le plus bas (74 m) est situé au nord-est, près de l'Arce. Le point le plus haut (167 m) est situé au sud de la commune, à Villeneuve, sur la D 21, en limite avec la commune de Saint-Martial.

    La commune de Deviat est assez boisée, avec le bois de la Faye entourant le château de la Faye[2].

    Hydrographie

    L'Arce, aussi orthographiée Herse au début du XXe siècle[6], affluent du et sous-affluent de la Charente passe à l'extrémité nord-est de la commune. Le Margerac, affluent de l'Arce, arrose l'ouest de la commune. Le sud-est de la commune comprend de nombreux étangs disséminés dans le bois de la Faye, dont l'étang de Jallevert et l'étang de la Faye duquel s'écoule un ruisseau qui passe au nord-est du bourg et se jette dans le Margerac. Au sud-ouest, un autre affluent s'écoule de l'étang Jeannot.

    La commune compte aussi quelques sources dont la Grande Fontaine (source captée)[2].

    Climat

    Comme dans les trois quarts sud et ouest du département, le climat est océanique aquitain.

    Urbanisme

    Typologie

    Deviat est une commune rurale[Note 1],[7]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[8],[9]. La commune est en outre hors attraction des villes[10],[11].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (54,1 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (41,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (46,7 %), terres arables (36,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (7,4 %), cultures permanentes (3,2 %), zones urbanisées (3 %), prairies (1,7 %), zones agricoles hétérogènes (1,2 %)[12].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    Une forme ancienne est Deviaco (non datée)[13]. La commune s'appelait Deviac en 1793[14].

    L'origine du nom de Deviat remonterait à un nom de personne gallo-roman Devius, dérivé de devo-, terme de nom propre gaulois, auquel est apposé le suffixe -acum, ce qui correspondrait au « domaine de Devius »[15],[6].

    Histoire

    Les foires de Deviat ont été établies en 1598 par Jacques Goulard, baron de Touvérac et seigneur de la Faye, par lettres patentes du roi Henri IV. Au début elles se tenaient le 6 mai, 24 juin, 29 août et 27 décembre, puis se sont tenues jusqu'au XXe siècle le troisième vendredi de chaque mois[16].

    Le château de la Faye était le siège d'une importante seigneurie qui appartenait à la famille de La Touche. Vers 1585, Jacques Goulard, seigneur de Touvérac, épousa Françoise de La Touche et devint ainsi seigneur de la Faye. Puis la seigneurie passa aux mains de la famille de Saint-Simon, qui la conserva jusqu'à la Révolution.

    Villeneuve était autrefois une paroisse et le siège d'une seigneurie qui appartenait au XVIe siècle à Claude Jousset, écuyer.

    La commune, créée en 1793, a été brièvement un chef-lieu de canton avant d'être rattachée à celui de Montmoreau en 1801[14].

    Au début du XXe siècle, Deviat avait encore une laiterie située au Champ de Foire et dépendant de la laiterie Lescure, à Claix.

    À cette même époque étaient organisées des rencontres de pêche à l'étang de la Faye, qui avaient lieu tous les cinq ans et attiraient de nombreux étrangers[17].

    Administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    avant 1988 1989 René Servant PS  
    1989 2008 Étienne Thomas    
    2008 En cours Robert Borde SE Commerçant retraité
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[19].

    En 2018, la commune comptait 140 habitants[Note 2], en diminution de 6,04 % par rapport à 2013 (Charente : −0,48 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1841 1846 1851 1856
    371209398472474420445444414
    1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    410408355356372350334309309
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    302326282309305325292267238
    1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008 2013
    257230180156158164165166149
    2018 - - - - - - - -
    140--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[14] puis Insee à partir de 2006[20].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    Pyramide des âges à Deviat en 2007 en pourcentage[21].
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,0 
    90  ans ou +
    0,0 
    6,0 
    75 à 89 ans
    8,4 
    21,7 
    60 à 74 ans
    21,7 
    25,3 
    45 à 59 ans
    21,7 
    25,3 
    30 à 44 ans
    15,7 
    7,2 
    15 à 29 ans
    14,5 
    14,5 
    0 à 14 ans
    18,1 
    Pyramide des âges du département de la Charente en 2007 en pourcentage[22].
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,5 
    90  ans ou +
    1,6 
    8,2 
    75 à 89 ans
    11,8 
    15,2 
    60 à 74 ans
    15,8 
    22,3 
    45 à 59 ans
    21,5 
    20,0 
    30 à 44 ans
    19,2 
    16,7 
    15 à 29 ans
    14,7 
    17,1 
    0 à 14 ans
    15,4 

    Économie

    Agriculture

    La viticulture occupe une partie de l'activité agricole. La commune est située dans les Fins Bois, dans la zone d'appellation d'origine contrôlée du cognac[23].

    Équipements, services et vie locale

    Enseignement

    L'école était en 2012 un RPI entre Deviat et Nonac. Deviat accueillait l'école élémentaire et Nonac l'école primaire[24]. Ces deux écoles ont respectivement fermé en juillet 2015 et en juillet 2016.

    Le secteur des écoles[25] comme celui du collège est Montmoreau-Saint-Cybard[24].

    Lieux et monuments

    • L'église paroissiale Saint-Hilaire est de style néo-roman, du XVIIIe siècle, au clocher pointu couvert d'ardoises. Elle présente, quatre vitraux dédiés aux soldats de la paroisse tués pendant la Première Guerre mondiale. L'intérieur a été totalement rénové en 2014.

    Personnalités liées à la commune

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Distances orthodromiques prises sous ACME Mapper
    2. Carte IGN sous Géoportail
    3. Visualisateur Infoterre, site du BRGM
    4. Carte du BRGM sous Géoportail
    5. [PDF] BRGM, « Notice de la feuille de Montmoreau », sur Infoterre, (consulté le )
    6. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (1re éd. 1963), 738 p. (ISBN 2-85023-076-6), p. 245.
    7. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    8. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    9. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    10. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    13. Jean Nanglard, Pouillé historique du diocèse d'Angoulême, t. III, Angoulême, imprimerie Despujols, , 582 p., p. 408
    14. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    15. Jean Talbert, Origine des noms de lieux, 1928
    16. [PDF] Gustave Babinet de Rencogne, Inauguration d'une foire en Angoumois sous Henri IV, A. Nadaud, , 20 p. (lire en ligne)
    17. Jules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, édité par l'auteur, Châteauneuf, 1914-1917 (réimpr. Bruno Sépulchre, Paris, 1984), 422 p., p. 151
    18. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    19. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    20. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    21. « Evolution et structure de la population à Deviat en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le )
    22. « Résultats du recensement de la population de la Charente en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le )
    23. « Décret n° 2009-1146 relatif à l'AOC Cognac », sur legifrance, (consulté le )
    24. Site de l'inspection académique de la Charente, « Annuaire des écoles » (consulté le )
    25. « Tude et Dronne, les écoles », sur www.tude-et-dronne.fr (consulté le )
    26. « Château de la Faye », notice no PA00104584, base Mérimée, ministère français de la Culture

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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