Denise Bombardier

Denise Bombardier (née le à Montréal) est une polémiste, chroniqueuse, romancière, essayiste, productrice et animatrice de télévision québécoise.

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Souvent critiquée et controversée, elle a travaillé pour la chaîne de télévision francophone Radio-Canada pendant plus de 30 ans.

Biographie

Formation

Denise Bombardier obtient un baccalauréat en arts en 1964, une maîtrise en science politique de l'Université de Montréal, en 1971 et un doctorat en sociologie, de la Sorbonne en 1974[1].

Son intérêt pour la politique se manifeste aussi par un engagement militant. En 1963, elle agit en tant que présidente de la section de l'Université de Montréal du Rassemblement pour l'indépendance nationale[2].

Carrière télévisuelle

Elle commence sa carrière comme recherchiste pour l'émission télévisée Aujourd'hui de Radio-Canada. À partir de 1975, elle anime plusieurs émissions telles que Présent international, Hebdo-dimanche, Le Point, Entre les lignes et Noir sur blanc (de 1979 à 1983). Elle anime Trait-d'union de 1987 à 1988, tout en contribuant à d'autres émissions : Aujourd'hui dimanche (de 1988 à 1991) et L'Envers de la médaille.

Durant les années 1980, elle fréquente l'homme politique Lucien Bouchard[3].

Dans son émission Noir sur blanc, première émission d'affaires publiques animée par une femme au Québec, elle a reçu le premier ministre du Canada Pierre Elliott Trudeau, l'écrivain Georges Simenon, la première ministre d'Israël Golda Meir, le président français Valéry Giscard d'Estaing et son successeur, François Mitterrand.

D'avril à juin 1991, elle présente en France, l'émission À boulets rouges sur La Cinq.

De 1992 à 1997, elle anime l’émission Raison Passion, diffusée à Radio-Canada.

En 1999, elle anime et produit l'émission Les idées lumière, diffusée à Radio-Canada sous forme d'entretiens.

Elle rédige différents articles pour la presse écrite, certains créant des polémiques. Ils paraissent dans de nombreuses publications comme Le Monde, Le Devoir, L'Express, Châtelaine, Le Point et L'Actualité. Elle a signé de 2001 à 2012 une chronique politique hebdomadaire au quotidien Le Devoir. Depuis février 2014, elle publie un blogue pour le Journal de Montréal[4].

Radio-Canada met fin à son émission Le Point en 2003 après un débat « virulent » avec le porte-parole des Archives gaies du Québec[5].

Elle a sévèrement critiqué dans ses chroniques journalistiques et à la télévision, la télé-réalité, surtout Star Académie sous la conduite de Julie Snyder. Pourtant, elle travaille comme médiatrice lors des débats de la cuvée 2005.

Elle est actuellement une collaboratrice régulière au TVA 22 heures en tant qu'éditorialiste à côté de la lectrice de nouvelles Sophie Thibault.

Elle émet régulièrement des billets sur les ondes de la radio à Montréal au 98,5 fm dans le cadre de l'émission de Paul Arcand, Puisqu’il faut se lever.

Elle a animé l'émission de Gilles Proulx pendant sa convalescence en 2008, sur les ondes du 98,5 fm.

En 2007, elle écrit une chanson pour Céline Dion, La Diva, mise en musique par Erick Benzi. Elle figure sur l'album D'Elles.

Elle s'est en outre intéressée à la place de la religion dans l'histoire et dans l'actualité culturelle du Québec[6].

En 2008, elle accompagne Céline Dion tout au long de sa tournée mondiale Taking Chances World Tour afin de préparer un livre dans lequel elle parle des fans de la chanteuse à travers le monde.

Le 12 janvier 2016, dans Le Journal de Montréal, Bombardier a affirmé que 53% de la population québécoise serait analphabète et que le Ministère de l'Éducation serait en cause. Elle a abordé le terme Crime contre l’esprit, et cet article a engendré une grosse polémique sur les réseaux sociaux[7].

En 2019, elle dirige un documentaire, Denise au pays des Francos, sur son expérience dans les régions francophones hors Québec, au Manitoba, en Ontario et en Acadie. Ce documentaire suit un passage à l'émission Tout le monde en parle en 2018, où elle tient un discours très accusateur à l'endroit des Franco-Canadiens.

Le 21 octobre 2019, à l'émission de radio La soirée est (encore) jeune, Bombardier déclare que la plupart des femmes n'ont pas confiance en elles. Charles Lafortune contredit ces propos avec colère[8].

Affaire DSK

En octobre 2011, elle co-écrit avec la journaliste française Françoise Laborde Ne vous taisez plus (éd. Fayard), à la suite de l'affaire Dominique Strauss-Kahn, pour dénoncer le machisme en France[9]. Ce livre « est né des échanges informels qu'ont eues les deux femmes durant l'affaire DSK, où la Française et la Québécoise comparaient les réactions de leurs cultures respectives devant le geste sexuel fait par l'ancien président du FMI, Dominique Strauss-Kahn, alors potentiel candidat présidentiel, auprès d'une femme de chambre immigrée à New York »[10]. Dans le cadre de la publication de cet ouvrage, elle est invitée à participer à quelques émissions de télévision populaires au Québec dont Les Francs-tireurs, Bazzo.tv et Tout le monde en parle. Par ailleurs, le chroniqueur du quotidien de la ville de Québec, Le Soleil, lui rend un hommage personnel en lui accordant « l'étoile du match »[11]. En février 2012, le site Acrimed accuse Françoise Laborde et Denise Bombardier de plagiat pour cet ouvrage[12],[13], ce que démentent les auteures[14]. L'éditeur de l'ouvrage, Fayard, est reconnu coupable et se voit donc contraint de payer une somme de 35 000 euros (équivalent à 47 600 $ CA). Cette amende ne touche pas les deux auteures[15].

Affaire Matzneff

En décembre 2019, l'éditrice Vanessa Springora raconte sa relation sous emprise, à 14 ans, avec l’écrivain alors quinquagénaire Gabriel Matzneff dans son ouvrage Le Consentement qu'il avait lui-même retracée dans La Prunelle de mes yeux, un volume de son journal paru en 1993 et qui couvre la période allant du 13 mai 1986 au 22 décembre 1987. À cette occasion, Denise Bombardier revient sur sa confrontation avec Matzneff lors d'Apostrophes, l'émission de Bernard Pivot sur la chaîne française Antenne 2, en mars 1990[16], où elle avait été la seule personne présente sur le plateau à affronter Gabriel Matzneff, qui présentait un de ses livres relatant ses activités pédophiles[17]. Elle déclare, le 26 décembre 2019, à un journaliste du quotidien québécois Le Devoir, propos repris par France Info, que le milieu littéraire et la presse français s'étaient couchés pendant 30 ans devant un pédophile et un prédateur sexuel déclarant dans ses livres « sodomiser des mineurs », qu'elle a été alors la victime d'une calomnieuse polémique et qu'une conspiration du silence faisait que ses ouvrages n'étaient plus recensés[16],[18],[19],[20].

Le Le Journal de Montréal publie un article de Denise Bombardier intitulé « Être à la mode » où, à partir d'hyperboles et de métaphores sur la mode des tatouages, elle cible les déviants sexuels criminels se positionnant en victimes. Par la suite, sur les réseaux sociaux, des tatoués, dont Pénélope McQuade, réagiront au premier degré à ces propos[21],[22].

Honneurs et décorations

Œuvres

(Liste non exhaustive)

Émissions télévisées - animation

Filmographie

Cinéma

Télévision

Notes et références

  1. « Denise Bombardier, Chevalière (2000) », sur ordre-national.gouv.qc.ca (consulté le ).
  2. « Le RIN de l'U. de M. s'élève contre l'arrestation et la détention de 2 de ses membres », Le Devoir, , p. 3 (lire en ligne).
  3. Tout le monde en parle, SRC, 25 septembre 2011
  4. Denise Bombardier, « Connaître son peuple », sur lejournaldemontreal.com, Le Journal de Montréal, (consulté le ).
  5. Caroline Lavigne, « Denise Bombardier se dit victime des "fondamentalistes" homosexuels », Fugues, (lire en ligne, consulté le ).
  6. Denise Bombarder, « Année dérangeante », Le Devoir, (lire en ligne).
  7. https://www.journaldemontreal.com/2016/01/12/le-quebec-analphabete
  8. https://www.envedette.ca/potins-stars-quebec/media/grosse-chicane-entre-charles-lafortune-et-denise-bombardier-1.10109317
  9. «Ne vous taisez plus», Fayard (consulté le )
  10. Marie-Claude Lortie, «Ne vous taisez plus:éloge de l'indignation», sur cyberpresse.ca (consulté le )
  11. Richard Therrien, «L'étoile du match à Denise Bombardier», sur cyberpresse.ca (consulté le )
  12. Henri Maler, « Françoise Laborde (du CSA) et Denise Bombardier prises en flagrant délit de plagiat », sur Acrimed,
  13. « Allégations de plagiat à l'endroit de Denise Bombardier », sur cyberpresse.ca,
  14. Mélanie Colleu, « Accusations de plagiat », sur canoe.ca,
  15. Annabelle Blais, « Plagiat : Fayard défend Denise Bombardier », La Presse, (lire en ligne, consulté le )
  16. Le Point magazine, « Passe d'armes entre Gabriel Matzneff et Denise Bombardier », sur Le Point, (consulté le )
  17. « VIDÉO. Une romancière québécoise raconte le jour où elle a tenté dans "Apostrophes" de briser l'omerta face à l'écrivain Gabriel Matzneff », sur francetvinfo.fr, France Info, (consulté le ).
  18. « Pour Denise Bombardier qui l'avait dénoncé à la télé, "tout le monde savait" pour Matzneff », sur Le Huffington Post, (consulté le )
  19. « Matzneff, Pivot, et Bombardier », sur Le Devoir (consulté le )
  20. Institut National de l’Audiovisuel- Ina.fr, « 1990, quand Denise Bombardier dénonçait Gabriel Matzneff - Archives vidéo et radio Ina.fr », sur Ina.fr (consulté le )
  21. https://www.journaldemontreal.com/2020/01/10/etre-a-la-mode
  22. https://hollywoodpq.com/penelope-mcquade-se-fait-tatouer-et-repond-au-fameux-article-de-denise-bombardier/
  23. « Denise Bombardier reçoit le prix Reconnaissance », sur lapresse.ca, (consulté le ).

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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