Cry (Yonne)

Cry est une commune française située dans le département de l'Yonne en région Bourgogne-Franche-Comté.

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Cry

Église de Cry.
Administration
Pays France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Yonne
Arrondissement Avallon
Intercommunalité Communauté de communes Le Tonnerrois en Bourgogne
Maire
Mandat
José de Pinho
2020-2026
Code postal 89390
Code commune 89132
Démographie
Population
municipale
167 hab. (2018 )
Densité 15 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 42′ 29″ nord, 4° 14′ 20″ est
Altitude Min. 184 m
Max. 292 m
Superficie 11,16 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Montbard
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton du Tonnerrois
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Cry
Géolocalisation sur la carte : Yonne
Cry
Géolocalisation sur la carte : France
Cry
Géolocalisation sur la carte : France
Cry

    Géographie

    Carte de la commune de Cry et des proches communes.

    Proche de l'écluse no 73 du canal de Bourgogne et à 30 minutes du site d'Alesia, Cry est un petit village riverain de la Côte-d'Or situé dans la vallée de l'Armançon, proximité de celle du Serein.

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Cry est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Montbard, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 34 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (51,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (51,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (51,6 %), terres arables (35,2 %), prairies (7,5 %), zones agricoles hétérogènes (5,7 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Histoire

    Le Gros Chêne sur Cry est un site du bronze final III[8],[N 1]. Le gué traversant l'Armançon daterait de l'époque gallo-romaine.

    En 1164, le pape Alexandre III, alors exilé en France, confirme par une bulle que la cure de l'église est la propriété de l'abbaye de Saint-Martin d'Autun[9]. L'existence d'un prieuré dépendant de celle-ci est attesté à la fin du XVIe siècle[10].

    Le savoir-faire ancestral des pierreux et autres carriers ou tailleurs de pierres de Bourgogne a servi, entre autres, à la construction de nombreux bâtiments parisiens grâce à la qualité de cette pierre non gélive et la proximité immédiate du canal de Bourgogne en contrebas des carrières.[réf. nécessaire]

    Économie

    La commune compte des entreprises agricoles mais aussi le Restaurant du Pont.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    avant 1988  ? Jean Saucourt    
             
    2008 en cours José de Pinho[11]    

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[13].

    En 2018, la commune comptait 167 habitants[Note 3], en diminution de 6,18 % par rapport à 2013 (Yonne : −1,17 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    361357314332344332335316368
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    318321320326336311296314333
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    308270263247222211189195226
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
    233220232215181170178188174
    2018 - - - - - - - -
    167--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[14] puis Insee à partir de 2006[15].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Conservation de la nature

    Jusqu'en 1930, sur les éboulis des nombreuses carrières de pierres calcaires, se trouvait une espèce de violette unique au monde - la Viola cryana - détruite par des remblais d'exploitation des carrières.

    Ce sont cependant ces sols d'éboulis escarpés et secs, en favorisant la présence de plantes et insectes spécifiques et rares, qui ont entraîné le classement du village (avec Asnières-en Montagne, Molosmes et Saint-Martin-sur-Armançon) en zone protégée Natura 2000 par l'Union européenne[16].

    Lieux et monuments

    • Lavoir du XIXe siècle
    • Pont en pierre du XVe siècle à 12 arches
    • Église Saint-Julien de Cry. La crypte est classée en 1958[17] ainsi que 32 statues, tableaux, reliquaires et autres objets.
    • Canal de Bourgogne
    • Maison à colombages, arcs de décharge visibles sur nombre de façades de pierres des anciennes petites maisons de vigneron à escalier extérieur et cavons.
    • Tombeau de la famille Boussard dans le cimetière communal.

    Personnalités liées à la commune

    • Pierre Marcou, (1631- …), ancêtre du député du Québec Pierre Marcoux, émigrant au Canada vers 1655[18].
    • Jean Boussard (1844-1923), architecte, est originaire de Cry et est inhumé dans le cimetière.
    • Jean Dorville (1901-1986), artiste peintre, effectua plusieurs séjours à Cry dont on cite les paysages dans son œuvre.

    Pour approfondir

    Bibliographie

    • Pignard -Peguet, Histoire des communes de l'Yonne, p. 897.
    • Marcel Trudel, Catalogue des Immigrants (1632-1662), Cahiers du Québec, Collection histoire, 1983, p. 327 et 399.

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Les sites du bronze final III ne sont pas très nombreux dans le sud-est de l'Yonne. Ce sont : les Milosiottes à Noyers ; le Gros Chêne à Cry ; le Coin à Argentenay ; le Petit Béru à Tonnerre ; les Roches à La Chapelle-Vaupelteigne ; grottes de Villiers-Tournois à Massangis ; Fontaine Sainte-Marguerite à Guillon ; Cisery ; les Fontaines Salées à Saint-Père-sous-Vézelay ; grotte au Larron à Voutenay-sur-Cure ; grotte de Nermont à Saint-Moré ; grottes et dépôt de fondeur (de métal) à Arcy ; et grotte de la Roche au Loup à Merry-sur-Yonne. Voir Poitout & Mordant 1979, p. 56.
    Notes sur la population
    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Montbard », sur insee.fr (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Bernard Poitout et Claude Mordant, « Les incinérations du Bronze final des Milosiottes à Noyers (Yonne) », Bulletin de la Société préhistorique française, vol. 76, no 2, , p. 55-62 (lire en ligne, consulté le ), p. 56.
    9. Cartulaire de l'Abbaye de Saint-Martin d'Autun: Charte n°XVIII.
    10. « Clergé régulier - série H » [PDF], série H 1319-1341, sur yonne-archives.fr (consulté le ), p. 5.
    11. Conseil général de l’Yonne, Ma Commune, consulté le 17 décembre 2013.
    12. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    13. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    14. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    15. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    16. « FR2601004 - Éboulis calcaires de la vallée de l'Armançon », sur INPN (consulté le ).
    17. « Église Saint-Julien de Cry », notice no PA00113667, base Mérimée, ministère français de la Culture.
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