Ravières
Ravières est une commune française située dans le département de l'Yonne, en région de Bourgogne-Franche-Comté. Elle est traversée par le canal de Bourgogne.
Ravières | |||||
Vue de l'église de Ravières. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
Département | Yonne | ||||
Arrondissement | Avallon | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Le Tonnerrois en Bourgogne | ||||
Maire Mandat |
Bruno Letienne 2020-2026 |
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Code postal | 89390 | ||||
Code commune | 89321 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
728 hab. (2018 ) | ||||
Densité | 33 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 44′ 07″ nord, 4° 13′ 43″ est | ||||
Altitude | Min. 179 m Max. 293 m |
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Superficie | 21,85 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton du Tonnerrois | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Géolocalisation sur la carte : Yonne
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Géographie
Hydrographie
La commune est traversée par l'Armançon et le canal de Bourgogne selon un axe nord-sud. L'Armançon est barré d'un seuil-déversoir en limite du village de Nuits, qui créé un bassin et une petite cascade. Le canal possède sur la commune un petit port au sud-ouest du bourg et une écluse (n°76) au nord du bourg sur la route d'Ancy-le-Franc.
Le ruisseau de Plainefaux, canalisé dans sa partie traversant le centre-bourg, se jette dans La Petite Rivière, un bras secondaire de l'Armançon, en limite du village.
La plaine à l'ouest du bourg, entre le canal et l'Armançon, est inondée chaque année en hiver, les infrastructures ferroviaires qui la traversent sont adaptées en conséquence (talus et ballast surélevé, ponts pour le passage de l'eau).
Villages, hameaux, lieux-dits, écarts
Aucun hameau sur le territoire communal en sus du bourg de Ravières.
Quatre écarts :
- La Malassise (ferme sur le plateau dit des Accins, en limite nord-est de la commune)
- La Chapoline (ferme très proche de la précédente)
- Les Larris aux Curés (dans le bois des Brousses)
- Les Perrets (entre le canal et les coteaux qui longent le canal au nord du bourg, incluant une maison et un chalet après l'écluse en direction de Chassignelles)
Autres lieux-dits, non habités :
- Les bois : bois de Champoux ; bois des Brousses (incluant l'essart Pion) ; bois communal de Ravières (incluant la Grande Réserve au nord de la RD210 et la Petite Réserve au sud ; la Grande Ligne, la Ligne Ferrée et la ligne des Trois Fayards sont les sentes historiques du bois) ; le Sart (un petit bois contigu à l'ouest du précédent) ; bois du Petit Mont Main et du Grand Mont Main (sur des buttes séparées du Sart par la RD953) ; Garle (partie du bois de Garle sur le territoire communal de Ravières)
- Dans la plaine inondable cultivée à l'ouest du territoire communal : Prairiot (au nord de la voie ferrée entre la Petite Rivière et l'Armançon), les Noues (au sud de la voie ferrée entre la Petite Rivière et l'Armançon), la Lice (entre la Petite Rivière et le canal), Moloise (entre l'Armançon et le canal au nord) et les Laumes (entre le canal et les carrières au sud du bourg)
- Sur les plateaux cultivés au nord du bourg : Sous Pont, la Forêt, la Fourtière, Prestalon, la Creusotte et Molle Vau
- Les coteaux : Bardin (coteau boisé d'un des plateaux au nord du bourg), la Côte aux Loups (boisée, du coté des carrières au sud du bourg)
- Les combes : Varenne (où la combe du ruisseau de Plainefaux se raccorde au bourg) ; la combe Joubart et la Vallée aux Biches (qui rejoignent la précédente) ; la combe aux Épousées (sous les carrières au sud du bourg) ; à noter que la RD210 est dite la Rufosse dans la combe cultivée en bas et dite Côte du Boulin dans la partie boisée de la combe en haut.
Communes limitrophes
Chassignelles | Stigny | Jully | ||
Nuits | N | Verdonnet (Côte-d'Or) Asnières-en-Montagne (Côte-d'Or) | ||
O Ravières E | ||||
S | ||||
Cry |
Urbanisme
Typologie
Ravières est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (47,6 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (47,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (47,6 %), terres arables (36,9 %), zones agricoles hétérogènes (10,2 %), zones urbanisées (2,8 %), mines, décharges et chantiers (2,5 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Histoire
Appelé Ribarias au VIII° puis Raverias au XII°, parfois Rabiera.
Ravières était un fief fortifié du comté de Tonnerre. L'enceinte fortifiée qui l'entourait a été rasée en 1591 mais le village possède encore des traces de cette époque (fin XV°, début XVI°) : maisons anciennes et vestiges de l'enceinte.
Au XVII°, les Clermont étaient marquis de Cruzy et seigneurs de Ravières.
Les villages de Ravières et Nuis (renommé depuis Nuits-sur-Armançon) apparaissent déjà reliés par une route viabilisée sur la carte de Cassini de 1750.
Économie et tourisme
L'exploitation de carrières, acheminant la pierre via le canal, était commune dans ce pays de la pierre blanche et participait grandement à l'économie locale. Il reste des vestiges de carrières sur le territoire communal et une est encore en activité (Rocamat, au sud du bourg le long du canal).
La commune ne possède pas de gros employeur ni de commerce de destination mais possède encore (au ) divers commerces de proximité en activité, majoritairement regroupés autour de l'église et de la mairie : une supérette, une boulangerie, deux restaurants (dont un nouvellement ouvert mais que l'été), une galerie artistique, un coiffeur, une agence postale, un tabac-presse, une agence bancaire.
Un point presse-bazar, une pharmacie, une boucherie et un bar ont fermé au cours des années 2010. La rue principale (rue Camille Rizier) présente diverses cellules commerciales vacantes.
Il existe une petite activité touristique, essentiellement estivale et liée à la rivière Armançon, au port du canal de Bourgogne, aux sites de la commune (voir plus bas) et à ceux des environs (notamment les châteaux de Rochefort, de Nuits et d'Ancy-le-Franc situés dans les communes voisines), qui font du village une halte pour les plaisanciers et les cyclotouristes.
"Ravières en scène", un festival gratuit d'apéro-concerts lancé en 2015 et se déroulant les vendredis soir de juillet et août sur la place de l'Hôtel-de-ville, participe à l'attractivité locale en été.
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[9]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[10].
En 2018, la commune comptait 728 habitants[Note 2], en diminution de 13,13 % par rapport à 2013 (Yonne : −1,17 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Lieux et monuments
- Église Saint-Pantaléon de Ravières, classée en 1913[13]. Sans usage cultuel. État de conservation considéré comme Bon par l'Observatoire du Patrimoine Religieux (ORP).
- Hôtel de ville.
- Nombreuses maisons des XVI°, XVII° et XVIII°.
- Lavoir de 1829, avec 7 ouvertures, dont la restauration s'est achevée en 2018.
- Petit château appartenant aux héritiers de la famille Davout.
- Vestiges d'un château XVI° ayant appartenu à la famille des Clermont.
- Carrières de pierre.
- Ermitage Deon puis Chapelle funéraire Saint-Roch fin XVIII°/début XIX°, ou chapelle Davout, car elle abrite la sépulture de cette famille. Sans usage cultuel. État de conservation considéré comme Bon par l'Observatoire du Patrimoine Religieux (ORP).
- Ancien colombier seigneurial du XVIII° sur la place Edme Dauphin, transformé en habitation.
- Écluse n°76 du canal de Bourgogne.
- Monument aux morts.
- Plusieurs calvaires.
- Nombreuses carrières .
Personnalités liées à la commune
- Charles-Antoine Bridan, (1730-1805) sculpteur né à Ravières et mort à Paris, professeur de l'Académie Royale de Peinture et de Sculpture. Une plaque commémorative est visible sur l'un des cotés de l'hôtel de Ville. Au delà de ses œuvres visibles à Paris, Chartres, Versailles ou Aix-en-Provence, certaines de ses réalisations peuvent être découvertes à proximité de Ravières : le calvaire de Moulin-en-Tonnerrois (calvaire en bois édifié en 1766, classé monument historique et protégé par un édicule en pierre), médaillon sculpté dans l'ancien hôpital de Tonnerre représentant François César Le Tellier (décédé en 1781, ce petit fils du conte de Tonnerre avait souhaité que Bridan réalise son mausolée dont il ne reste aujourd'hui que ce médaillon, visible à gauche du tombeau des Louvois). Une sculpture en pierre de Saint Roch dans l'église saint Pantaléon de Ravières, lui serait hypothétiquement attribuée en tant qu’œuvre de jeunesse.
- Louis Nicolas Davout, maréchal, (1770-1823)
- Louis Alexandre Edme Davout ( - Étivey, province de Bourgogne-Franche-Comté ✝ - Ravières (Yonne)), général de brigade français, frêre du maréchal.
- Chevalier d'Éon, bien qu'il soit né à Tonnerre, à quelques kilomètres de là.
- Pantaléon Barthelon de Ravières, poète. Il naquit à Ravières et fut recteur du collège de la ville. Du Verdier est le seul biographe qui en ait parlé. Tout porte à sembler qu’il ne jouissait pas d’une grande réputation de son vivant et ses ouvrages furent vraisemblablement oubliés après sa mort. Ses productions consistent en près de trois cents distiques, d'abord composés en latin et qu’il traduisit ensuite en quatrains François. Certains se démarquent par les traits satiriques qu’ils renferment ou par leur but moral.
Galerie
- Port de Ravières sur le canal de Bourgogne
- Mairie de Ravières
- Église de Ravières
- Vitrail de l'église de Ravières
Pour approfondir
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Conseil général de l’Yonne, Ma Commune, consulté le 31 décembre 2013.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « Église Saint-Pantaléon de Ravières », notice no PA00113798, base Mérimée, ministère français de la Culture.
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