Couflens
Couflens (en occitan : Coflens) est une commune française, située dans le département de l'Ariège en région Occitanie.
Couflens | |||||
![]() L'église Notre-Dame de Salau. | |||||
Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Occitanie | ||||
Département | Ariège | ||||
Arrondissement | Saint-Girons | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Couserans-Pyrénées | ||||
Maire Mandat |
Henri Richl 2020-2026 |
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Code postal | 09140 | ||||
Code commune | 09100 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Couflensois | ||||
Population municipale |
88 hab. (2018 ![]() |
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Densité | 1,6 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 42° 47′ 17″ nord, 1° 11′ 14″ est | ||||
Altitude | Min. 559 m Max. 2 865 m |
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Superficie | 56,26 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton du Couserans Est | ||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : région Occitanie
Géolocalisation sur la carte : Ariège
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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La commune fait partie de la communauté de communes Couserans - Pyrénées et du parc naturel régional des Pyrénées ariégeoises.
Ses habitants sont appelés les Couflensois.
Géographie
Localisation
La commune de Couflens se trouve dans le département de l'Ariège, en région Occitanie et est frontalière avec l'Espagne (Catalogne)[1].
Elle se situe à 40 km à vol d'oiseau de Foix[2], préfecture du département, à 22 km de Saint-Girons[3], sous-préfecture, et à 32 km de La Bastide-de-Sérou[4], bureau centralisateur du canton du Couserans Est dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales[1]. La commune fait en outre partie du bassin de vie de Saint-Girons[1].
Les communes les plus proches[Note 1] sont[5] : Ustou (6,4 km), Seix (8,7 km), Sentenac-d'Oust (9,9 km), Oust (10,0 km), Ercé (10,9 km), Soueix-Rogalle (12,0 km), Aulus-les-Bains (12,4 km), Aleu (13,4 km).
Sur le plan historique et culturel, Couflens fait partie du Couserans, pays aux racines gasconnes structuré par le cours du Salat (affluent de la Garonne), que rien ne prédisposait à rejoindre les anciennes dépendances du comté de Foix[6].
La commune de Couflens, frontalière avec l'Espagne et dominée par le Mont Rouch (2868 m) se situe dans les Pyrénées centrales aux sources du Salat en Couserans, à 30 km de Saint-Girons. Elle compte 84 habitants en 2016, et accueille la mairie dont dépendent les hameaux d'Angouls, Espalots, Lau, les Capsades, la Souleille et le village de Salau.
Le port de Salau (2 087 m d'altitude) est le point de passage privilégié pour rejoindre à pied l'Espagne.
Le pic de la Montagnoul et la vallée d'Angouls, situés sur le territoire de la commune, ont été classés « Zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique », en raison de leur flore des hautes montagnes calcaires avec plantes endémiques ou rares, et de la présence d'une faune de montagne riche.
Hydrographie
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Le Salat, le ruisseau de Léziou, le ruisseau des Cougnets, le ruisseau d'Angouls... sont les principaux cours d'eau parcourant la commune.
Climat
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Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat semi-continental », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[9]. En 2020, la commune ressort du type « climat de montagne » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, la température décroît rapidement en fonction de l'altitude. On observe une nébulosité minimale en hiver et maximale en été. Les vents et les précipitations varient notablement selon le lieu[10]. À l'ouest du département, le climat océanique, avec ses entrées d’air atlantique, apporte des perturbations qui arrosent les reliefs[11].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[12]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-contre[9].
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[13] complétée par des études régionales[14],[15] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Aulus-les-Bains », sur la commune d'Aulus-les-Bains, mise en service en 1959[16]et qui se trouve à 12 km à vol d'oiseau[17],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 10,3 °C et la hauteur de précipitations de 1 586 mm pour la période 1981-2010[18]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Saint-Girons », sur la commune de Lorp-Sentaraille, mise en service en 1949 et à 25 km[19], la température moyenne annuelle évolue de 12,2 °C pour la période 1971-2000[20], à 12,3 °C pour 1981-2010[21], puis à 12,7 °C pour 1991-2020[22].
Urbanisme
Typologie
Couflens est une commune rurale[Note 4],[23]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[24],[25]. La commune est en outre hors attraction des villes[26],[27].
Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (98,7 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (44,8 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (32,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (21,1 %), zones agricoles hétérogènes (1,4 %)[28].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
Couflens est située au confluent du Salat et de l'Angouls et très proche de la confluence du riu de Rouze. Cette situation est à l'origine de son nom, du latin confluens[29], comme de nombreux autres lieux en France (Confolens, Couffoulens, Conflent, Conflans...)[30].
Histoire
Une convention signée en 1904 entre la France et l'Espagne prévoyait la construction d'une ligne ferroviaire transpyrénéenne entre Saint-Girons (Ariège) et Sort (Pallars Sobira), franchissant la frontière par un tunnel sous le port de Salau[31]. Ce projet fut ensuite abandonné mais quelquefois réactivé jusque dans les années 1990 sur une hypothèse routière.
La localité, dominée par de grands escarpements rocheux, a été ravagée en automne 1937 par une inondation qui a détruit de nombreuses maisons et emporté le pont de pierre. L'église a échappé à la destruction mais les colonnes de l'ancien cloître ont été emportées. Le 6 novembre 1982, le village de Salau sera dévasté par une crue du ruisseau des Cougnets qui emportera une partie de l'église romane, la route et des chalets.
Politique et administration
Liste des maires
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[32]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[33]. En 2018, la commune comptait 88 habitants[Note 5], en augmentation de 11,39 % par rapport à 2013 (Ariège : +0,25 %, France hors Mayotte : +1,78 %). |
Enseignement
Il n'y a plus d'école à Couflens. Les établissements scolaires les plus proches sont une école maternelle publique, une école primaire publique et un collège à Seix[36].
Manifestations culturelles et festivités
Tous les ans, le premier week-end d'août est organisée une Pujada festive réunissant au port de Salau des randonneurs venus du Couserans et du Pallars Sobira ainsi que des Occitanistes venus de plus loin encore. Une association locale envisage la restauration de l'ancienne cantine des ouvriers forestiers qui exploitaient le bois de la forêt de Bonabé au début du XXe siècle. expédié par câble à la papeterie Matussière-et-Forest alors située à Salau.
Économie
La mine de tungstène du hameau de Salau a fermé le 24 décembre 1986[37]. En février 2017, un permis de prospection a été accordé par l'État pour envisager une réouverture controversée[38] de cette mine, la seule en France pour ce métal rare. Finalement ce permis sera annulé le 16 juin 2020 par la justice française[39].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Dans le dernier village de la haute vallée du Salat, sur le territoire de Couflens, se trouve l'église romane Notre-Dame de Salau édifiée au XIIe siècle par les Chevaliers hospitaliers de l'Ordre de l'Hôpital de Saint-Jean de Jérusalem et classée depuis le 4 avril 1911 au titre des monuments historiques[40].
- Cascade du Léziou.
- Église Saint-Lizier de Couflens.
Film
En 1985, tournage du téléfilm La sorcière de Couflens"[41] de Gérard Guillaume avec Madeleine Robinson.
Pour approfondir
Articles connexes
Liens externes
- Ressource relative à la géographie :
- Ressource relative aux organisations :
- Couflens sur le site de l'Institut géographique national
Notes et références
Notes
- Les distances sont mesurées entre chef-lieux de communes à vol d'oiseau.
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le )
Références
- « Métadonnées de la commune de Couflens », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Stephan Georg, « Distance entre Couflens et Foix », sur https://fr.distance.to (consulté le ).
- Stephan Georg, « Distance entre Couflens et Saint-Girons », sur https://fr.distance.to (consulté le ).
- Stephan Georg, « Distance entre Couflens et La Bastide-de-Sérou », sur https://fr.distance.to (consulté le ).
- « Communes les plus proches de Couflens », sur www.villorama.com (consulté le ).
- Frédéric Zégierman, Le guide des pays de France - Sud, Paris, Fayard, (ISBN 2-213-59961-0), p. 300-301.
- Carte IGN sous Géoportail
- Institut cartographique de Catalogne, « Visualisateur cartographique Vissir » (consulté le )
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- [PDF]« Plan Local d’Urbanisme d’Allières – Rapport de présentation », sur wxs-gpu.mongeoportail.ign.fr, (consulté le ), p. 125
- « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Occitanie », sur occitanie.chambre-agriculture.fr, (consulté le )
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- « Station Météo-France Aulus-les-Bains - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Couflens et Aulus-les-Bains », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Aulus-les-Bains - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Couflens et Lorp-Sentaraille », sur fr.distance.to (consulté le ).
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- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
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- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, t. 1, Formations préceltiques, celtiques, romanes, Librairie Droz, , 708 p. (ISBN 2-600-02883-8, lire en ligne), p. 298
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (1re éd. 1963), 738 p. (ISBN 2-85023-076-6), p. 207.
- « Tunnels routiers transpyrénéens », sur Persée, 1950 in revue géographique des pyrénées et du sud-ouest, tome 21, fascicule 2-3,
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- Annuaire du Ministère de l'Éducation nationale, section Seix
- https://www.ladepeche.fr/article/2015/08/12/2158577-mine-de-salau-pourquoi-les-habitants-n-en-veulent-pas.html
- « Mine de Salau : 1 600 signatures en faveur du projet d'étude et de recherche », La Dépêche du midi,
- Éric Dourel, « La France a mauvaise mine », sur lecourrier.ch,
- Notice no PA00093784, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « La sorcière de Couflens »
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