Constant Roux

Constant Ambroise Roux, dit Constant Roux, né le à Marseille et mort le 17 novembre 1942 dans la même ville, est un sculpteur français.

Biographie

Constant Roux est le fils du droguiste Antoine Paulin Roux et de Marie Marguerite Philip. Il débute comme sculpteur sur bois chez l'ébéniste d’art marseillais Michel Achille Blanqui. Il est élève à l'École des beaux-arts de Marseille dans les ateliers d’Émile Aldebert, de Marius Guindon et de Théodore Jourdan. Puis il est admis à l'École des beaux-arts de Paris, où il suit l'enseignement de Jules Coutan, de Jules Cavelier et de Louis-Ernest Barrias.

Son ami Jean Turcan lui confie l'exécution de la France armée, bronze monumental placé au sommet du monument élevé à la mémoire des mobiles des Bouches-du-Rhône situé en haut de la Canebière, anciennes allées de Meilhan, à proximité de l'église des Réformés. Ce monument sera commencé le , terminé le et inauguré le [1]. En avril 1894, Barrias présente son élève Constant Roux au concours du prix de Rome où le sujet à traiter est Achille commençant à revêtir l'armure apportée par Thétis sa mère pour venger son ami Patrocle. Il obtient le premier grand prix de Rome de sculpture. À la fin de son séjour à Rome, il épouse Joséphine Signoret, sœur de son camarade Charles Signoret. Leur fils unique meurt et le couple se sépare.

À son retour à Marseille, il entreprend divers travaux : buste du général Lamoricière ; statue d'Antoine-Fortuné Marion, directeur du laboratoire de zoologie marine de Marseille ; quatre bas-reliefs pour la décoration de la chambre des députés ; décor des archivoltes de trois portes-fenêtres du premier étage du siège de la Caisse d'épargne de Marseille et enfin, à la suite d'un concours ouvert à tous les artistes provençaux, une statue en marbre représentant la République pour orner la cour d'honneur de l'hôtel de préfecture des Bouches-du-Rhône.

Il s'installe à Paris et, le , il épouse en secondes noces Émilie Déchenaud, sœur du peintre Adolphe Déchenaud (ou Deschenaux). Bien que résidant à Paris, il reste en contact avec Marseille. Il réalise en 1908 le Monument à Louis Salvator, riche courtier de Marseille, qui a légué sa fortune et sa propriété pour la construction d'un hôpital qui porte son nom[2]. En 1910, il travaille en collaboration avec l'architecte Emmanuel Pontremoli à la décoration extérieure de l'Institut de paléontologie humaine créé par le prince Albert Ier de Monaco, membre associé de l'Institut de France. Le prince de Monaco ayant à cette occasion apprécié le travail de l'artiste, lui confie la réalisation d'un monument représentant La Science découvrant les merveilles de l'Océan. En 1922, il réalise le Monument à Jean Bouin à la mémoire de coureur de fond marseillais Jean Bouin, mort au champ d'honneur le , érigé sur le parvis du stade Vélodrome à Marseille.

Constant Roux meurt dans sa ville natale le .

Œuvres dans les collections publiques

L’Homme primitif (1912), bas-relief, Paris, façade de l'Institut de paléontologie humaine.
En France
À Monaco
  • palais de Monaco, esplanade : La Science découvrant les richesses de l’Océan, 1914, groupe en pierre[17].
Au Viêt Nam

Galerie d’œuvres

Distinctions

Notes et références

  1. Paul Masson (dir.), Ferdinand Servian, André Gouirand, Pierre Léris, Émile Ripert, Jean Reynaud, Gaston Vimar et al., Les Bouches-du-Rhône, vol. II, t. VI : La vie intellectuelle, Marseille, Archives départementales des Bouches-du-Rhône, , 877 p., p. 820
  2. Jean Chélini (dir.), Félix Reynaud (dir.), Madeleine Villard (dir.) et Académie de Marseille, Dictionnaire des marseillais, Marseille, Édisud, , 368 p., 24,5 × 17,5 cm (ISBN 2-7449-0254-3), p. 312
  3. Henri Lecomte, CNAP
  4. Amitié franco-américaine.
  5. Nicolas poussin RMN.
  6. Nicolas Poussin CNAP
  7. Noet 2012, p. 138
  8. Noet 2012, p. 206
  9. Noet 2012, p. 122
  10. Le fronton a été sculpté par Henri-Édouard Lombard.
  11. Noet 2012, p. 116
  12. « Monument aux morts à Saint-Martin-de-Crau », notice no MHR93_20101302083, base Mémoire, ministère français de la Culture
  13. « Monument aux morts à Seillans », notice no MHR93_20108300469, base Mémoire, ministère français de la Culture.
  14. Noet 2012, p. 147
  15. Site https://www.lemonde.fr/idees/article/2015/12/28/l-homme-de-cro-magnon-n-etait-pas-blanc_4838707_3232.html, article "L’homme de Cro-Magnon n’était pas blanc", consulté le 13 juin 2021.
  16. memorial14-18.paris.fr.
  17. « La science découvrant les richesses de l'Océan », notice no IVN00_2007003618, base Mémoire, ministère français de la Culture.
  18. Noet 2012, p. 197
  19. Noet 2012
  20. « Cote 19800035/565/64316 », base Léonore, ministère français de la Culture

Annexes

Bibliographie

  • Jean-Marie delli Paoli, Revue municipale de Marseille, n° 126, 4e trimestre 1981.
  • Laurent Noet, Constant Roux : catalogue raisonné, Paris, Mare & Martin, , 253 p. (ISBN 978-2-84934-090-5).

Liens externes

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