Ordre de Saint-Charles
L’ordre de Saint-Charles est la plus élevée des distinctions monégasques, devant l’ordre de Grimaldi.
Ordre de Saint-Charles | ||||||||||
Avers |
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Grand-Croix de l'Ordre de Saint-Charles. | ||||||||||
Conditions | ||||||||||
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Décerné par | Monaco | |||||||||
Type | Ordre honorifique civil et militaire | |||||||||
Décerné pour | Mérite et les services rendus à l'État ou à la personne du prince. | |||||||||
Éligibilité | Militaires ou civils | |||||||||
Détails | ||||||||||
Statut | Toujours décerné | |||||||||
Devise | Princeps et patria | |||||||||
Grades | Chevaliers Officiers Commandeurs Grands officiers Grand-croix |
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Statistiques | ||||||||||
Création | ||||||||||
Ordre de préséance | ||||||||||
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Collier du Grand-maître, croix de chevalier et plaque de grand-croix de l’ordre de Saint-Charles . |
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L’ordre
Créé le par le prince Charles III, l’ordre de Saint-Charles est décerné par le prince souverain de Monaco pour récompenser le mérite et les services rendus à l’État ou à sa personne. L’ordre de Saint-Charles, l’équivalent monégasque de la Légion d’honneur, est la plus importante distinction monégasque, devant l’ordre de Grimaldi.
Classes
L'ordre de Saint-Charles comprend cinq classes (par ordre croissant), les trois premières étant des grades et les deux plus élevées étant des dignités :
- chevalier,
- officier,
- commandeur,
- grand officier,
- grand-croix.
Chancellerie des ordres de la Couronne
- Grand maître de l’Ordre : Albert II, prince souverain de Monaco, qui en reçoit le grand collier le jour de son intronisation.
- Chancelier : docteur Jean-Joseph Pastor, grand officier de l’ordre.
- Secrétaire général : Laurent Anselmi, commandeur de l’ordre.
Traditionnellement, le prince remet ces distinctions chaque année dans le cadre des cérémonies marquant la fête nationale de la Principauté (le 19 novembre depuis le règne de Rainier III, jour de la Saint-Rainier, date maintenue par Albert II qui l’a conservée au lieu de la déplacer, comme ses prédécesseurs, le jour de sa propre fête)
Médaille et ruban
La médaille se compose d'une croix dorée à quatre branches et huit pointes en émail blanc bordé de rouge ; au centre de la croix se trouve un médaillon, portant d’un côté, sur émail rouge, un double monogramme C avec la couronne princière, portant la légende Princeps et patria en or sur émail blanc ; de l’autre, un écu fuselé de gueules et d’argent, en émail rouge et blanc, portant la devise de la Principauté, Deo juvante. La croix est entourée d’une couronne de laurier et d’olivier en émail vert et surmontée de la couronne princière en or.
Le ruban est quant à lui composé de trois bandes verticales d’égale largeur, rouge de part et d’autre et blanche au centre, ces couleurs étant celles de la Principauté de Monaco.
Barrettes de l'Ordre | ||||
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Conditions d'attribution
Les membres de la famille souveraine et les étrangers non compris, nul ne peut être admis dans l'ordre qu'avec le premier grade de chevalier. Pour être promu à un grade supérieur, il est indispensable d'avoir passé dans le grade inférieur :
- 1° pour le grade d'officier, quatre ans dans celui de chevalier
- 2° pour le grade de commandeur, trois ans dans celui d'officier ;
- 3° pour la dignité de grand officier, quatre ans dans le grade de commandeur ;
- 4° pour la dignité de grand-croix, cinq ans dans celle de grand officier.
Des services extraordinaires peuvent, dans certains cas, dispenser de ces conditions.
Aucun membre de l'ordre ne peut porter la décoration de la classe à laquelle il a été nommé ou promu, qu'après sa réception. Les étrangers sont admis et non reçus.
Les grands-croix, les grands officiers et les commandeurs reçoivent la décoration des mains du prince, grand maître de l'ordre, et cette remise sert de réception. Le chancelier ou un membre de l'ordre, d'un rang au moins égal à celui du récipiendaire, délégué à cet effet, peut procéder à la dite réception, si ainsi ordonné par le Prince.
Le chancelier procède à la réception des officiers et des chevaliers ; en cas d'empêchement, un membre de l'ordre est délégué pour le remplacer. Le chancelier remet au récipiendaire, au nom du Prince, grand maître, le brevet ainsi que la décoration, s'il y a lieu, et lui donne l'accolade.
Honneurs militaires
Les honneurs funèbres sont rendus par les carabiniers aux membres de l'ordre de Saint-Charles, ainsi qu'il suit :
- Chevaliers, officiers et commandeurs : Les honneurs sont rendus à l'intérieur de l'église par un piquet de quatre carabiniers commandés par un gradé, en grande tenue et en armes, disposés autour du catafalque et faisant face au chœur.
- Grands officiers et grands-croix : Les honneurs sont rendus à l'entrée de l'église, à l'arrivée et au départ du corps du défunt par un peloton de vingt-quatre carabiniers en grande tenue et en armes, commandés par un officier.
Bases légales
Dans les armoiries de Monaco
Le collier de l’ordre de Saint-Charles accompagne l’écu dans les armoiries de Monaco.
Récipiendaires connus
Nommés par Rainier III
- Albert de Belgique, prince de Liège lors de l'inauguration d'un monument au roi Albert Ier à Monaco, le 13 octobre 1957[1],[2]
- Juan de Borbón y Battenberg, comte de Barcelone, le 11 mai 1962
- Juan Carlos Ier, roi d'Espagne, le 26 novembre 1975
- Albert de Monaco, marquis des Baux[3] (futur prince Albert II)
- Caroline de Monaco [4]
- Jacques Chirac, président de la République française[5]
- Victor-Emmanuel de Savoie, chef de la Famille royale italienne[6]
- Mireya Moscoso, présidente de la République du Panama[7]
- Alejandro Toledo, président de la République du Pérou[8]
- Abel Pacheco de la Espriella, président de la République du Costa Rica[9]
- Gueorgui Parvanov, président de la République de Bulgarie[10]
Nommés par Albert II
- Carlo Azeglio Ciampi, président de la République italienne[11]
- Janez Drnovšek, président de la République de Slovénie[12]
- Zine el-Abidine Ben Ali, président de la République tunisienne[13]
- Nicolas Sarkozy, président de la République française[14]
- Stjepan Mesić, président de la République de Croatie[15]
- Traian Băsescu, président de Roumanie[16]
- Fra' Matthew Festing, prince et grand maître de l'Ordre souverain de Malte[17]
- Abdoulaye Wade, président de la République du Sénégal[18]
- Francesco Mussoni et Stefano Palmieri, capitaines-régents de Saint-Marin[19]
- Danilo Türk, président de la République de Slovénie[20]
- Michel Sleiman, président de la République libanaise[21]
- Amadou Toumani Touré, président de la République du Mali[22]
Nommés par Rainier III
- Hubert Védrine, alors ministre des Affaires étrangères français[23]
- Dominique de Villepin, alors secrétaire général de la Présidence de la République française[23]
- Patrick Leclercq, ministre d'État de Monaco[24]
- Emmanuel-Philibert de Savoie, prince héritier de la Famille royale italienne[25]
Nommés par Albert II
Nommé par Rainier III
- Jacques Diouf, directeur général de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture[27]
Nommés par Albert II
- Max Mosley, ancien président de la Fédération internationale de l'automobile[28]
- Bernie Ecclestone[29]
Références
- Royauté-News « Copie archivée » (version du 7 avril 2012 sur l'Internet Archive)
- Photo du roi Albert II portant le grand cordon et la plaque de l'ordre de Saint-Charles
- The Royal Forums, plusieurs photos dont celle-ci et celle-là
- Photo de la princesse Carolineportant le grand cordon et la plaque de l'ordre de Saint-Charles
- Ordonnance souveraine no 13148 du 25 juillet 1997.
- Ordonnance souveraine no 15702 du 1er mars 2003.
- Ordonnance souveraine no 15902 du 25 juillet 2003 (Elle était grand officier depuis le 26 novembre 2002).
- Ordonnance souveraine no 16063 du 21 novembre 2003.
- Ordonnance souveraine no 16064 du 21 novembre 2003.
- Ordonnance souveraine no 16518 du 26 novembre 2004.
- Ordonnance souveraine no 331 du 13 décembre 2005.
- Ordonnance souveraine no 531 du 31 mai 2006.
- Ordonnance souveraine no 680 du 7 septembre 2006.
- Ordonnance souveraine no 1622 du 25 avril 2008.
- Ordonnance souveraine no 2164 du 16 avril 2009.
- Ordonnance souveraine no 2165 du 16 avril 2009.
- Ordonnance souveraine no 2405 du 14 octobre 2009.
- Ordonnance souveraine no 2457 du 9 novembre 2009.
- no 2654 du 5 mars 2010.
- Ordonnance souveraine no 3076 du 11 janvier 2011.
- Ordonnance souveraine no 3077 du 13 janvier 2011.
- Ordonnance souveraine no 3668 du 13 février 2012.
- Ordonnance souveraine no 13149 du 25 juillet 1997.
- Ordonnance souveraine no 15560 du 18 novembre 2002.
- Ordonnance souveraine no 15703 du 1er mars 2003.
- Ordonnance souveraine no 2694 du 25 mars 2010.
- Ordonnance souveraine no 15534 du 12 octobre 2002.
- Ordonnance souveraine no 526, 27 mai 2006.
- Ordonnance souveraine no 528 du 27 mai 2006.
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