Compagnie du chemin de fer de Saint-Quentin à Guise

La Compagnie du chemin de fer de Saint-Quentin à Guise est une société anonyme fondée pour assurer la création et l'exploitation d'une ligne de chemin de fer secondaire du réseau départemental de l'Aisne entre les villes de Saint-Quentin et Guise.

Compagnie du chemin de fer
de Saint-Quentin à Guise

La gare de Macquigny en 1913

Création 18 janvier 1869
Disparition 26 août 1922
Successeur CFS-NE

Forme juridique société anonyme
Siège social Saint-Quentin
 France
Filiales CDA

Longueur 40 km
Écartement des rails 1 435 mm

Elle disparait par fusion le 26 août 1922.

Historique

La création de la société anonyme dite Compagnie du chemin de fer de Saint-Quentin à Guise intervient le 18 janvier 1869[1]. Elle a pour objet la reprise de la concession d'un « chemin de fer d'intérêt local de Saint-Quentin à Guise par la vallée de l'Oise », afin d'en assurer la construction et l'exploitation.

Après de longues tractations et la période de la guerre de 1870, la ligne est ouverte dans sa totalité en août 1875.

Afin de développer un réseau secondaire dans le département, la société crée en 1905 une filiale la compagnie des chemins de fer départementaux de l'Aisne.

Durant la Première Guerre mondiale, les infrastructures sont totalement détruites. Cela va remettre en question l'existence de la société. Elle va alors fusionner avec sa filiale dont le réseau a moins souffert du conflit. La plupart des gares détruites sont reconstruites en briques à un étage sur un modèle différent de celui antérieur qui était à structure en bois à un seul niveau.

Le décret du 26 août 1922[2] autorise la fusion de la société avec sa filiale la compagnie des chemins de fer départementaux de l'Aisne, pour donner naissance à la Compagnie des chemins de fer secondaires du Nord-Est. Son exploitation par cette Compagnie fut reprise en 1952 par la « Régie départementale des transports de l'Aisne». La desserte voyageurs fut supprimée en 1966 sur la totalité de la ligne de Saint-Quentin à Guise avec fermeture à tous trafics de la partie d'Origny-Sainte-Benoîte à Guise à cette date[3]. L'exploitation de l'autre tronçon de Saint-Quentin à Origny-Sainte-Benoite resté ouvert pour le fret fut reprise par la SNCF le 31 octobre 1981.

Ligne de Saint-Quentin à Guise

La ligne

De la gare de Lesquielles-Saint-Germain jusqu'à Guise la voie longeait la ligne secondaire à voie métrique de Guise au Catelet fermée en 1951 et celle à voie normale de la Compagnie du Nord de Laon à Wassigny et au Cateau fermée à la desserte voyageurs en 1937 et aux marchandises en 1969. La ligne de Saint-Quentin à Guise fut donc la dernière desserte voyageurs de la ville de Guise jusqu'en 1966.

Stations

En 1908, outre la gare de Saint-Quentin la ligne dessert 14 stations[4] :

État actuel

La partie de la ligne de Saint-Quentin à Origny-Sainte-Benoite est utilisée en 2019 pour la desserte d'une usine Tereos et également pour la circulation des trains du chemin de fer touristique du Vermandois.

Le tronçon d'Origny-Sainte-Benoite à Guise fermé en 1966 a été déferré et l'ancienne plateforme s'est ensuite transformée en partie en chemins. Une voie verte de 6 kilomètres faisant partie de la véloroute EuroVelo 3 a été aménagée en 2018 sur le tracé de l'ancienne voie ferrée d'Origny-Sainte-Benoite à l'ancienne halte d'Hauteville près de Macquigny. De cette halte à Bohéries, l'ancienne plateforme ferroviaire a disparu. Quelques tronçons discontinus sont visibles sous forme de talus dans les prés. Du croisement avec la route départementale 69, au nord de Boheries près du pont sur l'Oise, jusqu'à Guise le tracé de l'ancienne ligne est indiqué sur 6 kilomètres comme parcours de cette véloroute. Cette partie de la véloroute sur un chemin boueux ou caillouteux non aménagé en 2019 est plus un passage VTT qu'un itinéraire convenant aux randonneurs cyclistes itinérants.

Notes et références

  1. Archives nationales, Chemins de fer secondaires du Nord-Est lire en ligne (consulté le 22 janvier 2011).
  2. École nationale des ponts et chaussées (France). Commission des Annales, Annales des ponts et chaussées: Partie administrative, Numéro 92, A. Dumas, 1922, page 518 extrait en ligne (consulté le 22 janvier 2011)
  3. « Liste des chemins de fer secondaires, Aisne », sur Patrimoine ferroviaire (consulté le ).
  4. Adolphe Laurent Joanne, Géographie du département de l'Aisne avec une carte coloriée et 15 gravures, Hachette, 1908, page 37 extrait en ligne (consulté le 22 janvier 2011)

Voir aussi

Articles connexes

Lien externe

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