Communautarisme (idéologie)
Le communautarisme est une conception qui soutient que « l'individu n'existe pas indépendamment de ses appartenances, qu'elles soient culturelles, ethniques, religieuses ou sociales ». Cette conception implique donc que les individus appartiennent invariablement à des communautés distinctes (d'où le terme) endogènes et homogènes. Une telle conception présuppose ainsi qu'il y ait globalement peu d'échanges et des incompréhensions fondamentales entre chaque communauté qui les empêcheraient ainsi de se fondre dans une seule. Cette idée s'oppose ainsi à l'universalisme qui conçoit au contraire de telles différences comme négligeables devant l'unicité du genre humain.
Pour les articles homonymes, voir Communautarisme.
L'usage de ce terme n'est pas reconnu par la sociologie ou par les sciences sociales en général, qui considèrent qu'il s'agit plus d'une catégorie du débat public et médiatique qu'une conception réellement défendue et mise en pratique par des individus ou des groupes sociaux.
Étymologie
Le terme vient du latin « communis », formé de « cum » qui signifie « avec, ensemble » et de « munus » signifiant « charges, problèmes, dettes ». D'un point de vue strictement étymologique, le communautarisme désigne donc le fait de se mettre ensemble pour affronter des problèmes communs, ou au contraire un groupe d'individus possédant comme dénominateur commun le trait religieux, culturel, ethnique, linguistique ou idéologique caractérisant leur « communauté » et les distinguant des autres, de ceux qui n'en font pas partie.
Communautariste ou communautarien
Les communautaristes et les communautariens n'ont pas les mêmes conceptions politiques. En anglais, il existe deux sens au mot communautarian. On ne le retrouve pas en français. Il est fréquent de séparer en communautariste et communautarien[1].
Les communautaristes voient les droits des individus d'abord comme des droits collectifs liés à l'appartenance à une communauté. C'est le sens souvent retenu en France. Charles Taylor précise « Il renvoie plutôt aux communautés qui existent à l'intérieur d'un pays, les "communautés culturelles", comme on les appelle au Québec ». Ils peuvent revendiquer des droits différents justifiés par l'appartenance à une communauté (droit de régler les problèmes selon des lois propres, de manifester une appartenance religieuse…)[1].
Les communautariens sont un courant qui s'oppose au libéralisme politique[2]. Ils refusent "l'atomisme" des libéraux. C'est-à-dire les comportements individuels organisés uniquement par des lois. Les communautariens vont préférer le bien au juste. Ils pensent qu'un ensemble de valeurs doit être donné par la communauté et que l'individu est fait pour vivre en communauté. Ils rejoignent Karl Marx lorsqu'il disait "c'est seulement dans la communauté que la liberté est possible". Les principaux porteurs de ce courant sont Charles Taylor, Michael Walzer[3], Michael Sandel ou Alain de Benoist. Certains communautariens se définissent aussi comme des "libéraux communautariens". John Rawls, auteur de la théorie de la justice, finira par admettre que la vie sociale suppose une adhésion commune à des valeurs. Comme l'explique Charles Taylor "On peut être communautarian, au sens où l'est par exemple le sociologue américain Amitai Etzioni, et cela équivaut pratiquement au républicanisme français. C'est une philosophie de la communauté nationale envers laquelle ses membres ont des responsabilités et des devoirs"[1].
Définition
Arrêt sur images indique que si « le terme apparaît ponctuellement et dans des usages très variés » à partir de la fin du XIXe siècle, « c'est à partir de 1989, année de la première affaire du "foulard islamique" à Creil (Oise) qu'il se stabilise comme catégorie péjorative ciblant particulièrement l'islam » en France[4]. Le terme intègre Le Petit Larousse en 1997[4].
Selon Pierre-André Taguieff :
« Le communautarisme est défini par ses critiques comme un projet sociopolitique visant à soumettre les membres d'un groupe défini aux normes supposées propres à ce groupe, à telle communauté, bref à contrôler les opinions, les croyances, les comportements de ceux qui appartiennent en principe à cette communauté. »
En France, le terme s'emploierait de manière péjorative et généralement idéologique pour désigner une sorte de menace qui pèserait sur la nation et les droits de l'homme, et qu'on oppose de façon équivoque autant au républicanisme qu'à la laïcité, au nationalisme, à l'universalisme ou à l'individualisme[5].
Gil Delannoi, chercheur au CEVIPOF, le définit ainsi :
« Si le nationalisme est une obsession de la Nation, le communautarisme est une obsession de la communauté. »
Selon Marwan Mohammed, sociologue au CNRS et coauteur du livre Communautarisme?, « le terme communautarisme vise moins à décrire qu’à prescrire des normes et des codes de conduite au nom de l’injonction à l’assimilation, et proscrire des pratiques et des demandes publiques de la part de groupes dont les singularités sont construites comme une menace pour la cohésion sociale »[6].
Dans le rapport de 2004 de la direction centrale des Renseignements généraux sur les « quartiers sensibles surveillés », le « repli communautaire » est évalué à partir de huit critères : un nombre important de familles d’origine immigrée, « pratiquant parfois la polygamie » ; un « tissu associatif communautaire » ; la « présence de commerces ethniques » ; la « multiplication des lieux de culte musulman » ; le port d’« habits orientaux et religieux » ; les graffitis « antisémites et anti-occidentaux » ; l’existence, au sein des écoles, de primo-arrivants ne parlant pas français ; la « difficulté à maintenir une présence de Français d’origine »[4].
Dans le débat public français
Selon Fabrice Dhume[alpha 1][8], dans la presse française, avant 1994, « seules 2 dépêches par an, en moyenne, comprennent au moins l’un des termes “communautarisme/ste”, “communautarisation”, ou “communautarien(ne)” ». Entre 1994 et 1995, la fréquence dans les dépêches AFP est multipliée par 15 ; puis entre 2001 et 2002, la moyenne annuelle est encore multipliée par 7. L'année 1995 correspond à l'affaire Khaled Kelkal et l'année 2001 aux attentats du World Trade Center à New York. Dans ces deux cas, la notion de “communautarisme” est liée à la réalité du terrorisme islamiste. Selon ce chercheur, si le terme est au départ surtout appliqué à des musulmans, il est rapidement appliqué dans certains discours politiques et médiatiques également à d'autres situations et d'autres communautés (noires, asiatiques, etc.), mais quasiment toujours dans un sens péjoratif[9]. Fabrice Dhume estime que ce concept se développe « dans un contexte où s’impose le paradigme de l’intégration, à travers lequel la France entendrait affirmer "le modèle français", en s’imaginant un adversaire dans "le modèle anglo-saxon" »[4],[8].
Jusqu'alors appliqué à la situation du Liban, le terme est notamment importé en France en 1989 par plusieurs figures avant d'être progressivement repris par les titres de presse :
- le politologue Gilles Kepel, qui appelle à « favoriser l’intégration » face à des « groupes qu’on pourrait appeler piétistes ou communautaristes » ;
- l’historien orientaliste Maxime Rodinson, qui alerte dans une tribune, à la suite de la première affaire du foulard de Creil, quant au risque d’une « France libanisée » par « le glissement de l’État unitaire vers l’État fédération de "communautés » ;
- la philosophe Élisabeth de Fontenay, qui accuse Lionel Jospin, ministre de l'Éducation nationale, du crime d'« idéologie communautariste »[4].
Selon la sociologue Sylvie Tissot, le rapport de la direction centrale des Renseignements généraux de juillet 2004 sur les « quartiers sensibles surveillés » constitue un moment important de sa diffusion dans les médias[4]. Selon Arrêt sur images qui s'appuie sur le sociologue Fabrice Dhume, « ce n'est qu'en 2005, à l'issue d'une année dominée par les débats sur "la loi sur les signes religieux à l'école", que la rhétorique anti-communautaire se répand réellement dans le débat public »[4]. Fabrice Dhume indique que « son occurrence comme mot clé sur le moteur de recherche Internet Google est passée de 91 100 au 3 mai 2005 à 634 000 au 30 mars 2006, et 1 030 000 au 3 mai 2007 »[4].
À l'approche des élections municipales de 2020, la préparation de « listes communautaires », venant notamment de l'Union des démocrates musulmans français dans une cinquantaine de communes, suscite une polémique dans la classe politique et dans les médias[4]. Xavier Bertrand (Les Républicains), président du conseil régional des Hauts-de-France, demande leur interdiction[4]. En octobre 2019, Emmanuel Macron annonce qu'il sera « intraitable » dans sa « lutte contre le communautarisme », évoquant « des mesures d'interdiction » pouvant consister à « dissoudre parfois certaines associations encore davantage, interdire certaines pratiques qui se sont installées et qui ne sont pas conformes aux lois de la République »[4]. Il reçoit alors à l'Élysée les responsables du Conseil français du culte musulman pour les exhorter à « combattre, au côté de l'État, le communautarisme et l'islamisme »[4]. L'universitaire Philippe Corcuff relève qu'à partir de l'intervention d'Emmanuel Macron devant les députés de La République en marche le 11 février 2020, « le terme « séparatisme » tendra à remplacer celui de « communautarisme » » dans le débat public, notion empruntée selon lui, dans un sens ethno-culturel, à Christophe Guilluy qui l'utilise dans son livre Fractures françaises de 2010[10].
Différents communautarismes
Argumentation
Selon les adversaires du communautarisme[Qui ?] les droits d’un individu risquent de devenir différents en fonction de son appartenance à telle ou telle communauté, fondée sur une religion, une ethnie ou une communauté linguistique[11].
Pour les républicains, le communautarisme remet en cause l’espace public neutre, et empêche l’individu de se définir ou de se redéfinir[12] : une fois membre d’une communauté, il devient difficile d’en sortir (par exemple, le Conseil français du culte musulman (CFCM), sous la pression de l'Union des organisations islamiques de France (UOIF), refuse d’accepter le droit à changer de religion pour les musulmans, et préfère que ne soit cité dans la charte, que la référence aux droits de l'homme et non à la seule liberté de changer de religion car cela accréditerait l'idée qu'il y ait quelque chose en islam qui limite cette liberté[13]).
Les positions extrêmes et le positionnement situé
Pour ses défenseurs les plus extrêmes[Qui ?], aucune perspective n'existe en dehors de la communauté et il est impossible de se détacher de son histoire et de sa culture[réf. nécessaire].
Pour eux,
- La communauté précède l'individu, l'idéal partagé est plus important que la défense de la liberté individuelle.
- L'État — ou l'autorité, pour les communautés plus petites —, ne peut être neutre ou laïque en matière de choix culturels, religieux ou de morale.
- Les valeurs de référence sont essentiellement traditionnelles, construites sur un passé mythique ou idéalisé.
Il existe cependant des formes de communautarisme n'adoptant pas des positions aussi caricaturales[réf. nécessaire], souvent empreintes de fanatisme religieux et de traditionalisme[réf. nécessaire]. Pour eux[Qui ?], l'individu est simplement engagé dans une histoire dont il ne peut être totalement indépendant[14].
Communautarisme et communautés
Il convient de distinguer le communautarisme des communautés. Cette distinction est faite par le CEVIPOF dans un article « autour du communautarisme » où ce dernier se dénote par sa fermeture et son emprise sur les parties de la communauté. Le communautarisme se définit par opposition à une autre identité.
Ainsi, Cyprien Avenel dans « sociologie des quartiers sensibles » considère que sont considérées souvent à tort comme communautaires des personnes issues de l'immigration où enfants d'immigrés. Il démontre que « plus on est pauvre, plus on est isolé socialement et plus l'univers de sociabilité se ferme au lieu de résidence ». Il parle alors de « sociabilité contrainte » pour expliquer la tendance en particulier des « jeunes de quartier » à rester ensemble. En réalité, bien qu'englobés de façon très large comme « communauté arabo-musulmane » ou « immigrés », ces groupes sont très hétérogènes, que ce soit dans leur façon de vivre l'islam (la majorité des 2e générations n'étant pas pratiquante) ou encore dans leurs origines et trajectoires sociales.
Si Isaiah Berlin défend une théorie où dans le cas où deux cultures se rencontrent, soit l'une cède le pas à l'autre (assimilation) soit les deux fusionnent (intégration), Gil Delannoi ajoute l'hypothèse négative : celle de la perte de la culture d'origine sans adhésion à la nouvelle culture. La ségrégation spatiale des couches populaires issues de l'immigration et les diverses discriminations (au faciès, à l'embauche, etc.) les confinant dans un espace de sociabilité réduit, ils ne peuvent accéder à la culture française, et en même temps, pour les enfants nés en France de parents immigrés, ils n'ont plus que des restes lointains de la culture de leurs parents.
Anticommunautarisme européen
En septembre 2006, le terme a été employé dans un article du Figaro.fr pour désigner l'attitude, jugée hostile par la Commission européenne, du gouvernement allemand d'Angela Merkel à l'égard des institutions européennes[15]. Au niveau d'une communauté de pays, comme l'Union européenne, le terme peut être employé pour désigner une attitude ou une politique hostile à l'égard de cette communauté ou de ses institutions[15]. Certains inversent le terme, présentant par exemple les défenseurs de la Communauté européenne comme communautaristes, auxquels s'opposent les souverainistes, en fait plus repliés sur leur communauté nationale.
Canada et Québec
Le communautarisme au Québec s'apparente beaucoup plus au communautarisme américain qu'au communautarisme français et se base sur un concept socio-ethnolinguistique. Il est presque exclusivement associé aux regroupements issus de l'immigration (Italo-Québécois[16], Québécois d'origine haïtienne, Arméno-québécois, ou Irlando-québécois) incluant les Anglo-québécois qui sont également considérés comme une communauté historique (peuples fondateurs). En général, le terme de communautarisme ne s'applique pas aux autochtones du Québec. On va plutôt parler de « communauté autochtone » pour définir une population spécifique dans un territoire donné (réserve ou établissement). Le facteur social n'étant pas nécessairement pris en compte.
L'équivalent québécois des débats français sur le communautarisme (question de l'intégration des immigrants) tourne plutôt autour de la politique fédérale de multiculturalisme.
États-Unis
Le mot serait apparu aux États-Unis dans les années 1980[réf. nécessaire]. Mais selon le militant contre le racisme Louis-Georges Tin, le mot y serait très peu utilisé, mis à part dans les milieux ultra-conservateurs[17]. En revanche, le terme de communauté est omniprésent dans le discours public comme dans le discours privé, que ce soit pour désigner une localité ou une petite ville, ou pour désigner un groupe humain. Dans ce cas précis, l'appartenance à une communauté se caractérise principalement par rapport à une différence extérieure par rapport à la majorité, d'où l'usage du terme pour les communautés LGBT, noire, hispanique, asiatique, ou encore musulmane.
Critique du terme
Le terme a été critiqué, notamment par Pierre-André Taguieff, pour son usage jugé tendancieux pouvant servir à légitimer un discours raciste : « le « communautariste », c’est toujours l’autre. Et l’autre, c’est une figure pathologique composite qui, lorsqu’elle fait l’objet de passions intellectualisées, est construite par les anti-communautaristes déclarés avec les attributs d’intolérance, de fermeture sur soi, d’ethnocentrisme, voire de xénophobie[18]. » Selon le sociologue Fabrice Dhume, l'usage de ce mot révèle une forme subtile de nationalisme : il sous-entend que la seule communauté valable serait pour lui, la communauté nationale, et que les autres communautés seraient une menace à l'hégémonie du groupe majoritaire et dominant[19].
De même selon Pierre-André Taguieff : « le « communautarisme » est d'abord un mot qui, dans le discours politique français depuis une quinzaine d'années, fonctionne ordinairement comme un opérateur d'illégitimation » et « le communautarisme est défini par ses critiques comme un projet sociopolitique visant à soumettre les membres d'un groupe défini aux normes supposées propres à ce groupe, à telle communauté, bref à contrôler les opinions, les croyances, les comportements de ceux qui appartiennent en principe à cette communauté »[5]. Il avance ainsi : « Le terme « communautarisme » est utilisé, surtout en langue française (depuis les années 1980), pour désigner avec une intention critique toute forme d'ethnocentrisme ou de sociocentrisme, toute autocentration de groupe, impliquant une autovalorisation et une tendance à la fermeture sur soi, dans un contexte culturel dit « postmoderne » où l’« ouverture », et plus particulièrement l’« ouverture à l'autre », est fortement valorisée […] »[20].
Selon la sociologue Sylvie Tissot, le terme est constamment utilisé pour désigner des minorités ethniques ou religieuses, mais jamais l’entre-soi bourgeois, blanc et masculin qui structure largement le monde des décideurs économiques et politiques. Elle souligne également ce paradoxe : la « communauté » se voit « parée de toutes les vertus quand elle est nationale, et elle appelle une allégeance, un amour, un dévouement impérieux et exclusifs (un « bon communautarisme »). Elle devient suspecte dès qu’elle est régionale, sociale, sexuelle, religieuse, ou plus précisément dès que, sous ces différentes modalités, elle est minoritaire. »[21].
Pour de nombreux militants LGBT, il est indu de reprocher aux minorités discriminées leur « communautarisme » puisqu'elles sont précisément exclues par le groupe majoritaire. Selon Yohann Roszéwitch, ex-président de SOS homophobie : « Les accusations de communautarisme sont fréquentes de la part des opposants à l'égalité des droits. Moi je n’emploie pas le terme communautarisme. »[22].
En 2019, Arrêt sur images relève que selon l'enquête « Trajectoires et Origines » de juillet 2013 de l'Institut national d'études démographiques[23], « l'endogamie religieuse (le fait de s’unir à une personne partageant la même confession) des musulmans se situe dans une fourchette semblable aux chrétiens (environ 80 %) et est légèrement supérieure à celle des athées ou des juifs ». Arrêt sur images note également que « les musulmans choisissent le plus souvent leurs amis en dehors de leur communauté religieuse, à la différence des athées, qui ont davantage tendance à se lier avec d'autres personnes sans religion »[4]. De même, les chercheurs Marwan Mohammed et Julien Talpin affirment dans leur ouvrage Communautarisme ? (2018) que « les espaces les plus homogènes socialement ou religieusement sont les quartiers les plus huppés », et le politologue Jérôme Fourquet analyse la « sécession » des « classes favorisées » dans un rapport intitulé « 1985-2017 : quand les classes favorisées ont fait sécession », publié en février 2018 par la fondation Jean-Jaurès[4].
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Bibliographie sur le sujet
- Jérémy Guedj, Réalité(s) du communautarisme religieux, Paris, CNRS Éditions, 2020.
Ouvrages critiques envers le communautarisme
- Joseph Macé-Scaron, La Tentation communautaire, Paris, Plon, 2001.
- Robert Grossmann et François Miclo, La République minoritaire. Contre le communautarisme, Paris, Michalon, 2002.
- François Devoucoux du Buysson, Les Khmers roses. Essai sur l'idéologie homosexuelle, Éditions Blanche, 2003 (essai plus spécifiquement centré sur ce que l'auteur analyse comme « un communautarisme gay »).
- René Andrau et Antoine Sfeir, Liberté, égalité, Islam. La République face au communautarisme, Paris, Tallandier, 2005.
- Julien Landfried, Contre le communautarisme, Paris, Armand Colin, 2007.
- Eric Keslassy, La République à l'épreuve du communautarisme, Les notes de l'Institut Diderot, 2011.
- Anne-Sophie Nogaret et Sami Biasoni, Français malgré eux. Racialistes, décolonialistes, indigénistes : ceux qui veulent déconstruire la France, L'Artilleur, 2020.
Ouvrages et articles critiques envers l'« anti-communautarisme » et/ou explicitement favorables au communautarisme
- Kate Glazer et Brian Holmes, « Mobiliser l'identité ? Les contradictions américaines », Politiques, no 7, 1994, éd. Quai Voltaire.
- Philippe Mangeot, article « Communautarisme », in Dictionnaire de l'homophobie, sous la dir. de Louis-Georges Tin, Paris, PUF, 2003.
- Anne Rambach et Marine Rambach, chapitre "Communautarisme" in La Culture gaie et lesbienne, Paris, Fayard, 2003.
- Vincent Geisser, La nouvelle islamophobie (2004)
- Esther Benbassa, La République face à ses minorités (2004)
- Laurent Lévy, Le spectre du communautarisme, Paris, éditions Amsterdam, 2005, coll. "Démocritique".
- Pierre Tevanian, Le voile médiatique (2005)
- Vincent Cespedes, Mélangeons-nous. Enquête sur l'alchimie humaine (2006)
- Alain de Benoist, Nous et les autres : problématique de l'identité, Éditions Krisis, 2006.
- Guillaume Marche, « Militantisme et identités gaies et lesbiennes : quelle identité pour quels objectifs ? », Transatlantica, 2008 : 1. [lire en ligne]
- Julien Talpin, Marwan Mohammed, Communautarisme?, PARIS, PUF, 2018, coll. "La Vie des idées".
Autres
- Revue politique et parlementaire, Numéros 1038 à 1039, « Communautarisme et laïcité » article d'Henri Paris, éditions Armand Colin, 1976
- Les alternances du progrès : Une histoire sans préférences. Robert Bonnaud, Éditions Kimé, 1992.
- Jean-Michel Belorgey, Nacira Guénif-Souilamas, Patrick Simon et Sylvia Zappi, « De l'usage politique du « communautarisme » », Mouvements, vol. 38, no 2, , p. 68-82 (DOI 10.3917/mouv.038.0068, lire en ligne)
- Le communautarisme: la République divisible ? d'Agnès Rabagny-Lagoa, Ellipses, 2007.
- (en) Jean-Paul Rocchi (dir.), Dissidences et identités plurielles, Nancy, Presses Universitaires de Nancy, coll. « Regards croisés sur le monde anglophone », , 360 p. (ISBN 978-2-86480-899-2)
Notes
- Sociologue, enseignant-chercheur à l'université Paris-Diderot, Fabrice Dhume « travaille aujourd'hui principalement sur les problématiques de discrimination, de racisme et de rapports ethniques, notamment dans le champ éducatif[7] ».
Références
- François Gauvin, « Charles Taylor : "La société moderne se fonde de plus en plus sur la discipline" », Le Point, (lire en ligne, consulté le )
- Ayse Ceyhan, « Le communautarisme et la question de la reconnaissance », Cultures & conflits, no 12, (ISSN 1157-996X et 1777-5345, DOI 10.4000/conflits.447, lire en ligne, consulté le )
- Guillaume Durin, « Amitai Etzioni et Michael Walzer face aux relations internationales », Études internationales, vol. 38, no 1, , p. 71 (ISSN 0014-2123 et 1703-7891, DOI 10.7202/015703ar, lire en ligne, consulté le )
- Laura Raim, « Communautarisme : aux origines d'un concept baladeur », sur Arrêt sur images.net, (consulté le ).
- Communautarisme, une notion équivoque, Catherine Halpern, article de Sciences Humaines, 1er avril 2004
- Marwan Mohammed : « Le concept de communautarisme nie aux minorités la possibilité de s’affirmer et d’agir dans l’espace public », Le Bondy Blog, 31 octobre 2018.
- « Fabrice Dhume », sur editions-harmattan.fr (consulté le ).
- Fabrice Dhume, « Communautarisme, une catégorie mutante », sur laviedesidees.fr, (consulté le )
- Fabrice Dhume, « L’imaginaire nationaliste entre catégorisation ethnique et prescription identitaire », sur lmsi.net (consulté le ).
- « Philippe Corcuff: le confusionnisme, «une trame idéologique en expansion» », sur Mediapart, (consulté le ).
- Selon René Andrau et Antoine Sfeir, « les tentatives de définition des droits culturels au sens de droits d'une culture impliquent une limitation des droits de l'individu. » René Andrau et Antoine Sfeir, Liberté, Égalité, Islam : La République face au communautarisme, Tallandier,
- Henri Pena-Ruiz, « Laïcité et égalité, leviers de l’émancipation », Le Monde diplomatique, (lire en ligne)
- [PDF]Mohamed El Khatib. Le processus de mise en place d'instances représentatives de l'islam en France. De Pierre Joxe à Nicolas Sarkozy : 1990-2003. Disponible en ligne , p. 58
- Voir la réflexion sur les agencements collectifs et l'écologie des pratiques proposée par la philosophe Isabelle Stengers.[MP3]
- Voir Pierre Avril, « L'attitude du gouvernement Merkel vis-à-vis des institutions européennes est jugée hostile. », publié le sur le site du Figaro.fr
- Les écrivains italo-québécois dans leur rapport à la langue et à la culture ou comment se positionner comme écrivain à part entière dans le contexte québécois par Jérôme Ceccon, Universiteit Antwerpen.
- Louis-Georges Tin, « Êtes-vous communautaristes ? », sur lmsi.net, .
- « Autour du communautarisme », Les Cahiers du Cevipof, no 43, , p. 102 (lire en ligne [PDF]).
- Le communautarisme, cette chimère toxique, France Culture, 24 septembre 2016.
- Pierre-André Taguieff, La république enlisée : pluralisme, communautarisme et citoyenneté, Paris, Éditions des Syrtes, coll. « Document/Histoire », , 345 p. (ISBN 2-84545-092-3), p. 71-72.
- Qui a peur du communautarisme ?, Les mots sont importants, 7 novembre 2012.
- Les propos du nouveau référent homophobie inquiètent des militants LGBT, Slate, 7 juillet 2016.
- Patrick Simon et Vincent Tiber, Sécularisation ou regain religieux : la religiosité des immigrés et de leurs descendants, INED, , 46 p..
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