Clelles

Clelles est une commune française située, géographiquement dans le Trièves, administrativement dans le département de l'Isère, en région Auvergne-Rhône-Alpes et, autrefois rattachée à l'ancienne province du Dauphiné. Ses habitants sont dénommés les clellois et les clelloises.

Clelles

Vue de Clelles depuis le chemin des Hormes.
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Isère
Arrondissement Grenoble
Intercommunalité Communauté de communes du Trièves
Maire
Mandat
Alain Roche
2020-2026
Code postal 38930
Code commune 38113
Démographie
Population
municipale
541 hab. (2018 )
Densité 26 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 49′ 41″ nord, 5° 37′ 26″ est
Altitude Min. 520 m
Max. 1 560 m
Superficie 20,88 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Grenoble
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Matheysine-Trièves
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Clelles
Géolocalisation sur la carte : Isère
Clelles
Géolocalisation sur la carte : France
Clelles
Géolocalisation sur la carte : France
Clelles
Liens
Site web https://www.clelles.fr/
    Le clocher de l'église de Clelles, Mens, le Bonnet de Calvin et le Massif des Écrins.

    La commune est un des principaux villages de la micro région, et ancien chef-lieu de canton, du Trièves, un territoire de moyenne montagne dont l'altitude se situe entre 500 et 1 500 mètres d'altitude et qui se positionne entre les massifs montagneux qui l'entourent de trois côtés : à l'ouest, on peut découvrir le massif du Vercors, au sud et à l'est se détache le chaînon de l'Obiou appartenant au massif du Dévoluy.

    Ancien chef-lieu de canton du département de l'Isère jusqu'en 2015, le village se situe désormais dans le canton de Matheysine-Trièves dont le Bureau centralisateur est à La Mure depuis le nouveau découpage territorial.

    La commune appartient également à la Communauté de communes du Trièves dont le siège est situé à Monestier-de-Clermont et qui regroupe 28 communes

    Géographie

    Situation

    Le mont Aiguille depuis Clelles.

    Positionné au sud du département de l'Isère et de la région Auvergne-Rhône-Alpes, le village de Clelles (mairie) est situé à environ, 52 km de Grenoble, 149 km de Valence, 197 km de Genève (Suisse), 153 km de Lyon, 342 km de Montpellier, 222 km de Marseille, 321 km de Nice (par la route et l'autoroute), 625 km de Strasbourg et 623 km de Paris[1].

    Le territoire de Clelles qui se love à la limite des secteurs de basse montagne et de haute montagne se positionne à une altitude de 831 m au niveau de la gare de Clelles, et a adhéré au parc naturel régional du Vercors créé en 1970 et qui comprend 85 communes.

    Description

    Clelles est un village entouré de forêts, de champs et de torrents. Le bourg et ses hameaux sont situés à proximité du mont Aiguille, symbole du Trièves et qui culmine à 2 087 mètres d'altitude, mais qui appartient au territoire de la commune voisine de Chichilianne.

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Clelles est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Grenoble, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 204 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[5],[6].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (63,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (63,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (63,1 %), prairies (17,2 %), terres arables (8,9 %), zones agricoles hétérogènes (7,9 %), zones urbanisées (1,8 %), eaux continentales[Note 3] (0,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,4 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].

    Histoire

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    Le village de Clelles s'étend au pied du Mont Aiguille, face à l'Obiou, dans la région du Trièves (dont le nom rappelle que sur le plateau se croisaient, à l'époque romaine, trois voies romaines). Sur le plan religieux, Clelles et le Trièves relevaient de l'évêché de Die, dont le premier évêque est mentionné en 325. Les découvertes antiques ont été peu nombreuses sur le plateau (noter toutefois la nécropole mérovingienne de Roissard[9]), sans doute faute de fouilles.

    Vue générale de Clelles au début du XXe siècle. Au fond, le Mont Aiguille.

    À l'époque féodale, le Trièves se trouva intégré dans le patrimoine de la maison des comtes d'Albon, dauphins de Viennois. Il vit alors se dresser de nombreuses maisons-fortes. Le village de Clelles et ses abords conserve les vestiges de quatre de ses demeures nobles. La plus ancienne, dominant le ravin de l'Orbanne, est la maison forte du Chaffaud (XIVe siècle), dont il ne reste que quelques murs. À l'entrée du village, une grosse bâtisse moderne, précédé d'une allée d'ifs centenaires, porte le nom de "château". On aperçoit près du clocher le toit en poivrière d'une tourelle : c'est le manoir de Réneville (XVIe siècle), rue de l'Hôpital. Non loin, la maison forte des Segond, de la même époque, conserve une grosse tour carrée. Enfin, à la sortie du village, sur la route de Mens, se trouve le château de Monval (XVIe siècle), domaine agricole dominé par une vaste demeure, ouvrant au levant sur un parc aux arbres remarquables. La façade au couchant, quasi aveugle, est cependant flanquée d'une tourelle crénelée moderne, ajoutée au début du XXe siècle.

    Les XVIe et XVIIe siècles furent marqués, comme dans tout le Trièves, par les conflits religieux. Toutefois, les protestants étaient moins nombreux sur la rive gauche de l'Ebron (pays de Clelles), sur la rive droite (le pays de Mens).

    Au XIXe siècle, la construction de la RN75, descendant du col de la Croix-Haute, puis du chemin de fer de Grenoble à Aix, avec ses viaducs remarquables, ouvre la commune au tourisme. Clelles devient un lieu de villégiature, point de départ pour des courses en montagne, dont témoignent encore les nombreux hôtels et les villas Belle Époque du quartier de la Gare (la villa des Roses). Souvenir de cette époque faste, l'imposant Hôtel de Ville d'une commune qui a vu perdre, ces dernières années, son statut de chef-lieu de canton.

    Transports

    Viaduc de l'Orbanne

    Par la route

    Par le chemin de fer

    La commune est desservie par la ligne de Lyon-Perrache à Marseille-Saint-Charles (via Grenoble). La gare porte la dénomination de Clelles - Mens (Attention, la commune de Mens est située à 14 km à l'est de Clelles). La gare de Clelles est également le terminus des trains périurbains du Sud grenoblois.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    2001 2008 Lionel Perraudat    
    2008 2020 Marie-Claire Brizion SE Employée
    2020 En cours Alain Roche    
    Les données manquantes sont à compléter.

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[11].

    En 2018, la commune comptait 541 habitants[Note 4], en diminution de 4,59 % par rapport à 2013 (Isère : +2,28 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    580681626646612710746750777
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    695707733730869676644639632
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    602601532421415411428397382
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    361328285319345378475489548
    2017 2018 - - - - - - -
    543541-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[12] puis Insee à partir de 2006[13].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    La commune possède une école maternelle et primaire d'environ 90 élèves [14].

    Groupe scolaire Antoine de Ville.

    Culture locale et patrimoine

    Église de Clelles

    Patrimoine civil

    • Maison forte dite « fort du Chaffaud », du XIVe siècle[15].
    • Château de Monval, des XVIe et XIXe siècles[15].
    • Maison forte des Segond, du XVIe siècle remaniée au XVIIIe siècle[15].
    • Maison forte des Renéville, du XVIe siècle[15].

    Patrimoine religieux

    • Église Sainte-Marie de Clelles
    L'essentiel de l'édifice actuel date de l'époque moderne (du XVIIe au XIXe siècle).
    Elle renferme l'un des trois seuls carillons de l'Isère avec celui de l'église de Châtenay et celui de la basilique de la Salette.
    Le clocher de l'église de l'Assomption de Clelles, du XIVe siècle, fait l'objet d'une inscription partielle au titre des monuments historiques par arrêté du 26 mai 1977[16].
    • Une église se trouve également au hameau de Longefonds, en contrebas du village.

    Personnalités liées à la commune

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Site de annuaire-mairie.fr, page sur Clelles.
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    9. Michel COLARDELLE, Nécropole mérovingienne de Roissard (Isère) et rapport préliminaire, 1975 sur la Base de données bibliographiques "Malraux".
    10. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    11. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    12. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    13. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    14. « Annuaire : présentation des écoles, collèges, lycées, etc. », sur Ministère de l'Éducation nationale et de la Jeunesse (consulté le ).
    15. Eric Tasset, Châteaux forts de l'Isère : Grenoble et le Nord de son arrondissement, Grenoble, éditions de Belledonne, , 741 p. (ISBN 2-911148-66-5), p. 674.
    16. « Eglise », notice no PA00117138, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    17. « Louis de Saint-Ferriol », Museum de Grenoble.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Communes de l'Isère

    Liens externes

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