Cheniménil

Cheniménil ([ʃənimenil] , en vosgien de la montagne [ʃnimɛniː]) est une commune française située dans le département des Vosges, en région Grand Est.

Cheniménil

L'église paroissiale et le monument aux morts.

Blason
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Vosges
Arrondissement Épinal
Intercommunalité Communauté de communes Bruyères - Vallons des Vosges
Maire
Mandat
Joël Mangel
2020-2026
Code postal 88460
Code commune 88101
Démographie
Gentilé Chnérant(e)s
Population
municipale
1 232 hab. (2018 )
Densité 133 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 08′ 20″ nord, 6° 36′ 18″ est
Altitude Min. 362 m
Max. 617 m
Superficie 9,28 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Épinal
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Bruyères
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Cheniménil
Géolocalisation sur la carte : Vosges
Cheniménil
Géolocalisation sur la carte : France
Cheniménil
Géolocalisation sur la carte : France
Cheniménil
Liens
Site web pagesperso-orange.fr/chenimenil

    Ses habitants sont appelés les Chnérants. Il est courant d'appeler cette commune « Chne » (prononcer /ʃnə/).

    Géographie

    Localisation

    Localisation dans le département.
    Situation géographique de Cheniménil.
    Légende.

    La commune est située dans la basse vallée de la Vologne et entourée d'éminences boisées. D'où le nom du village qui signifie « (groupe de) maisons au milieu de chênes » en ancien français[réf. nécessaire].

    Transports

    La commune se situe à la croisée entre la RD 159 (ancienne route nationale 59bis), reliant Pouxeux à Raon-l'Étape, et la RD 11 reliant Épinal au Tholy. Cette dernière a été deviée afin de contourner le village de Cheniménil (et le village limitrophe de Docelles) par le nord, en surplombant légèrement la vallée de la Vologne. L'ancien tracé de la RD 11 est devenu pour partie la RD 44g, courte route départementale qui relie le centre de Cheniménil à la limite orientale de l'agglomération docelloise.

    Le village était également desservi, jusqu’à fin 2018, par la gare de Docelles - Cheniménil, située sur la ligne de chemin de fer d'Épinal à Saint-Dié-des-Vosges. Usuellement cinq trains y marquaient quotidiennement l'arrêt dans chaque sens. Une desserte par voie routière (cars TER) s’est substituée depuis, avec arrêt à proximité immédiate de la gare.

    Urbanisme

    Typologie

    Cheniménil est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Épinal, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 118 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[5],[6].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (56 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (56,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (35,6 %), terres arables (27,6 %), prairies (19,6 %), zones agricoles hétérogènes (8,8 %), zones urbanisées (8,4 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].

    Histoire

    Le nom de Chinumasnil est attesté dès 1156 dans un document conservé aux archives de Meurthe-et-Moselle sous la cote H 333. Cheniménil faisait partie du bailliage de Bruyères. Il y avait, sur son territoire, trois seigneuries : Saint-Pierre, Raigecourt (ou Rachecourt) et Parois. À la Révolution, elles étaient réunies et appartenaient au seigneur du village. Outre les amendes champêtres, il prélevait le tiers des locations des terrains communaux affermés et acensés[9].

    L’église était annexe de Docelles.

    Cheniménil a fait partie du canton de Docelles jusqu’au 19 vendémiaire an X ().

    Politique et administration

    La mairie.

    Budget et fiscalité 2014

    En 2014, le budget de la commune était constitué ainsi[10] :

    • total des produits de fonctionnement : 1 092 000 , soit 918  par habitant ;
    • total des charges de fonctionnement : 1 040 000 , soit 874  par habitant ;
    • total des ressources d’investissement : 457 000 , soit 384  par habitant ;
    • total des emplois d’investissement : 1 024 000 , soit 861  par habitant ;
    • endettement : 200 000 , soit 168  par habitant.

    Avec les taux de fiscalité suivants :

    • taxe d’habitation : 20,36 % ;
    • taxe foncière sur les propriétés bâties : 13,36 % ;
    • taxe foncière sur les propriétés non bâties : 30,70 % ;
    • taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 38,75 % ;
    • cotisation foncière des entreprises : 17,36 %.

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1971 1979 Abel Claude   Décédé en cours de mandat
    1979 mars 1989 Cécile Guiter (1915-2008)   Retraitée de la Filature
    mars 1989 2003 Jacques Odille   Décédé en cours de mandat
    2003 août 2019 Christian Bahoff[11] (1952-2019)   Employé de banque, décédé en cours de mandat[12]
    En cours Joël Mangel   Retraité de la Fonction Publique Territoriale

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[14].

    En 2018, la commune comptait 1 232 habitants[Note 3], en augmentation de 3,36 % par rapport à 2013 (Vosges : −2,43 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1856
    7467448299761 0821 0381 0271 0661 059
    1861 1866 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
    1 012377945842829762756685632
    1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968
    7569041 0411 0831 1211 1511 2471 2471 195
    1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008 2013 2018
    1 1451 1821 1311 2311 1731 1651 1571 1921 232
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[15] puis Insee à partir de 2006[16].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Manifestations culturelles et festivités

    Depuis 2004, le stade de Cheniménil accueille le Festiv'Art Cirk'Ô'Zik qui a lieu fin juin. Les deux premières éditions duraient deux jours (vendredi avec un concert d'ouverture et samedi). Depuis il se concentre sur l'après-midi et soirée du samedi. N'ayant pas eu lieu en 2007, la cinquième édition s'est déroulée le , avec en tête d'affiche Les Fatals Picards et Congopunq. Ce fut la dernière édition.

    Économie

    Industrie

    La plus importante industrie du village était la filature qui a cessé son activité le [17].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Sanctuaire de Mercure, en forêt de Tannières.
    • Sanctuaire de Mercure, situé dans la forêt domaniale de Tannières[18], sur le territoire de la commune voisine d'Archettes.
    • Ruines du Château-sur-Perle, demeure seigneurale, tirant son nom des perles pêchées dans la Vologne, dont la construction fut, en 1473, autorisée sur la colline du Paroy, au nord du village, par le duc René II de Lorraine à Gérard de Haraucourt, sénéchal de Lorraine. Le guide Joanne (1883) indique que ce château renfermait autrefois une chapelle dite Notre-Dame-des-Neiges, but d'un pèlerinage très fréquenté, et qu'à la fin du XIXe siècle, bien que la chapelle eût disparu, le pèlerinage avait toujours lieu[19].
    • Église Saint-Jean-Baptiste, construite en 1860 et restaurée en 1945. L'orgue de Jacquot-Lavergne[20] a été construit en 1956[21],[22].

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

    Blasonnement :
    Coupé en chevron versé : au premier d’or à la tour d’argent ajourée et maçonnée de sable accostée de deux branches de chêne de sinople, en bande à dextre et en barre à senestre, au second de gueules aux deux écheveaux d’argent, en bande à dextre et en barre à senestre ; au chevron renversé d’azur chargé de sept besants d’argent brochant sur la partition.
    Commentaires : La tour figure le château aujourd'hui ruiné et les branches de chêne évoquent le nom de la commune. La Vologne est figurée par le chevron renversé, elle est chargée de perles d’argent. Enfin les écheveaux représentent la filature de Chéniménil.

    Pour approfondir

    Bibliographie

    • Château-sur-Perle. D’après un article paru dans les « Mémoires de l’Académie de Stanislas », Année 1869.
    • Pierre-Henri Mathieu, La Seconde Guerre mondiale dans la région d'Éloyes, Épinal, Association de recherches archéologiques et d'histoire d'Éloyes et dans ses environs, , 513 p. (ISBN 2-9513453-1-3), chapitre IX p.171 à 188 : Cheniménil-Docelles.
    • Pierre-Henri Mathieu, La vie rurale et son patrimoine, l’eau, la forêt et l’agriculture de montagne dans la région d’Éloyes, Épinal, Association de recherches archéologiques, histoire et patrimoine d'Éloyes et de ses environs, , 654 p. (ISBN 2-9513453-2-1), IIe partie : L'eau, la forêt, la vie à la campagne puis détail des recherches présenté dans chaque commune, p. 654 : Cheniménil.

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Par un quadripoint.
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Épinal », sur insee.fr (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    9. Site des Archives départementales des Vosges..
    10. Les comptes de la commune « Copie archivée » (version du 19 avril 2019 sur l'Internet Archive).
    11. « Christian Bahoff retrouve son fauteuil », sur Vosges Matin, (consulté le ).
    12. « Le maire Christian Bahoff est décédé », sur Vosges Matin, (consulté le ).
    13. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    14. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    15. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    16. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    17. Pascal Ambrosi, « La Filature de Cheniménil cesse son activité », L'Usine nouvelle, (consulté le ).
    18. Le temple de Mercure.
    19. Paul Joanne, Vosges, Alsace et Ardennes, Paris, Librairie Hachette, , 366 p. (lire en ligne).
      Présentation des villages de Cheniménil et Docelles : pages 117 et 118
      .
    20. L'œuvre de "Jacquot-Lavergne".
    21. Association d’Étude pour la Coordination des Activités Musicales (ASSECARM), Orgues de Lorraine : Vosges., Orgues Lorraine Vosges, Metz, Éditions Serpenoise, , 677 p. (ISBN 978-2-87692-093-4).
      Présentation de l'orgue de la commune : pages 187 à 189
      .
    22. Orgue de l'église saint-Jean Baptiste.
    23. Jean-Marc Toussaint, 100 portraits d'hommes et de femmes qui réussissent en dehors des Vosges, Strasbourg, Les cahiers de La Liberté de l'Est. Une réalisation des Éditions La Nuée Bleue, , 144 p.
      Numéro 3. Emmanuelle Riva l'artiste absolue, pp. 140 à 142
      .
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