Charles Lorrain

Charles Louis Fernand Ruault dit Charles Lorrain, né le à Béziers et mort le dans le 8e arrondissement de Paris, est un acteur français.

Biographie

Fils de Pierre Ruault, capitaine de 15e régiment de dragons en garnison dans la ville de Béziers, Charles Lorrain naît le [1].

À 16 ans, il est apprenti photograveur pour une maison d'édition parisienne qui édite les journaux illustrés : Le chat noir et le courrier français. Il débute parallèlement au concert dans des monologues et chansonnettes comiques avec parlé mais rêve déjà de faire du théâtre[2]. Cependant, son premier travail lui permet de porter des épreuves aux caricaturistes de l'époque : Alfred Grévin, Caran d'Ache, Willette, Steinlen. Il fréquente ainsi par ce biais le milieu artistique de l'époque, et, se fait introduire par le père de son ami Jack Abeillé au directeur du théâtre Montparnasse qui l'engage pour jouer le mélo, la comédie et l'opérette en 1889[3].

Il joue quelques rôle mineurs avant d'obtenir un premier rôle marquant : Tête de Buis dans La Porteuse de Pain et enchaîne dans Le Drapeau, Les compagnons de Jéhu, et, Turenne, avant de faire une première tournée en Belgique où il montre l'étendue de son talent et de son répertoire. Il ne revient en France qu'en 1892 toujours au théâtre Montparnasse, et continue à se faire connaitre davantage dans La fille des Chiffonniers, La fille de Madame Angol, Le braconnier du Nid de l'Aigle, Le voyage en Suisse et Le vieux caporal. Ses autres rôles marquants de l'époque sont : Ivan dans Russes et français, Bec salé dans L'Assommoir, Jean Leblanc dans La terre de Feu, le Grand Palôt dans les Quatre Henri, Magloire dans L'espion de la Reine, Clément Marot dans Le roi s'amuse, ou encore Fouinard dans Le Courrier de Lyon[2]. Son service militaire effectué dans le 6e régiment d'artillerie à Toul interrompt momentanément les succès de sa carrière théâtrale. Une fois cette intermède finie, 1897 marque le retour de Charles Lorrain au théâtre Montparnasse avec encore quelques succès à son actif : le Camelot, Le batard rouge, la joueuse d'orgue, les deux gosses, le bossu, le fils Lagardère[2]...

Charles Lorrain poursuit sa carrière au théâtre des nouveautés avec des rôles dans la Petite fonctionnaire, le sursis, la bande à Léon, Loute, La duchesse des folies bergères, Les sentiers de la vertu, La main passe, et, L'ange du foyer. Il crée Les exploits de Montalair au théâtre de la Porte-Saint-Martin et reprend La jeunesse des mousquetaires avant de partir en tournée au Caire avec Jean Coquelin et dans les grandes capitales européennes[3].A son retour en 1908, il crée Le Passe-partout au théâtre du gymnase et il reprend Claudine à l'école au Parisiana. Il poursuit sa carrière à Lyon puis de nouveau à Paris au théâtre de l'ambigu et également au théâtre de la Porte-Saint-Martin de 1909 à 1914.

Mobilisé dès le début de la grande guerre, il est rapidement réformé. Il part au théâtre Michel de Pétrograd où il assiste au début de la révolution russe. Il reprend ses rôles au théâtre de l'ambigu sitôt la guerre terminée. Dans le début des années 1920, il alterne des rôles entre le théâtre de la Porte-Saint-Martin, le théâtre de Paris, et, le théâtre de la Potinière

En parallèle à sa carrière théâtrale, Charles Lorrain participe à de nombreux films jusqu'à sa mort dont notamment Les Surprises du divorce, Madame et son filleul et L'Empereur des pauvres.

Charles Lorrain meurt le en son domicile, 15 rue de Moscou[4], dans le 8e arrondissement de Paris[5] des suites d'une grippe qui s'est aggravée en congestion pulmonaire[6],[7]. Il est inhumé au Cimetière de Saint Ouen (5e division)[8].

Théâtre

Filmographie partielle

Notes et références

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