Charles IV (empereur du Saint-Empire)

Charles IV (en allemand : Karl IV, en tchèque : Karel IV., né le à Křivoklát (Bohême) et mort le à Prague), de la maison de Luxembourg, est roi de Bohême de 1346 à sa mort, puis également empereur des Romains de 1355 à sa mort, en 1378.

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Charles IV

Portrait de Charles IV (détail du couronnement), par Maître Théodoric.
Titre
« Roi des Romains »

(32 ans, 4 mois et 18 jours)
Couronnement à Bonn
Prédécesseur Louis IV
Successeur Venceslas Ier
Roi de Bohême

(32 ans, 3 mois et 3 jours)
Couronnement à Prague
Prédécesseur Jean Ier
Successeur Venceslas Ier
Empereur du Saint-Empire

(23 ans, 7 mois et 24 jours)
Couronnement à Rome
Prédécesseur Louis IV
Successeur Sigismond Ier
Comte de Luxembourg
Prédécesseur Jean Ier de Bohême
Successeur Venceslas Ier de Luxembourg
Biographie
Dynastie Maison de Luxembourg
Nom de naissance Venceslas de Luxembourg
Date de naissance
Lieu de naissance Křivoklát
Saint-Empire
Royaume de Bohême
Date de décès
Lieu de décès Prague
Saint-Empire
Royaume de Bohême
Sépulture Cathédrale Saint-Guy de Prague
Père Jean Ier de Bohême
Mère Élisabeth de Bohême
Conjoint 1. Blanche de Valois
2. Anne du Palatinat
3. Anne de Schweidnitz
4. Élisabeth de Poméranie
Enfants Voir section

Comtes de Luxembourg
Rois de Bohême
Empereurs des Romains

Il est le fils de Jean l’Aveugle, roi de Bohême et comte de Luxembourg, et d'Élisabeth de Bohême, héritière par son père Venceslas II de la couronne de Bohême.

Enfance

Baptisé Venceslas (Václav en tchèque), il choisit de prendre le nom de son oncle par alliance et parrain, le roi de France Charles IV, lors de sa confirmation. Son père, Jean de Luxembourg, en conflit ouvert avec sa mère, Élisabeth de Bohême, décide de soustraire son jeune fils à l'influence maternelle : tout d'abord éloigné au château fort de Křivoklát, il est ensuite envoyé parfaire son éducation chevaleresque à la cour de son parrain Charles IV, où il arrive le et où il reste sept ans. C'est grâce à une dérogation du pape Jean XXII qu'encore enfant, il épouse Blanche de Valois le , peu après son arrivée en France.

Grâce à cette éducation cosmopolite, il parle couramment cinq langues : le latin, l'allemand, le tchèque, le français et l'italien.

En 1330, il quitte la France avec son épouse, tout d'abord pour son comté de Luxembourg (où reste Blanche de Valois) puis l'Italie.

Accession au pouvoir

En 1331, aux côtés de son père et âgé d'à peine quinze ans, il participe à sa première bataille en Italie. De fait, entre 1331 et 1333, date de son retour à Prague, il est régent des seigneuries appartenant à la maison de Luxembourg en Italie.

Dès 1333, à dix-huit ans, outre le margraviat de Moravie qui lui est nominalement attribué en tant qu'héritier de la couronne de Bohême, il est, de fait, le régent du royaume, en raison des absences fréquentes de son père, parfois surnommé le « chevalier-errant ».

Charles est élu roi des Romains (rex romanorum) le par cinq princes-électeurs avec l’appui de Clément VI (ce qui lui vaut le surnom de rex clericorum) contre Louis IV et couronné à Bonn le . Louis s'était fait beaucoup d'ennemis parmi la haute noblesse allemande, bien qu'il disposât de l'appui des villes franches et des ordres de chevaliers (en particulier des Chevaliers teutoniques). Charles n’est d’abord considéré que comme un anti-roi, la réalité du pouvoir restant au prince Louis le Bavarois de la Maison de Wittelsbach. Une guerre civile menace l'Empire, que seule la mort soudaine de Louis IV, en 1347, d’un infarctus lors d’une chasse au sanglier, permet d'éviter ; au terme d'une année de combats ponctuée de multiples intrigues entre ducs et évêques (dont l'élection d’un nouvel anti-roi à la mort de Louis le Bavarois), Charles parvient à contraindre le parti des Wittelsbach à lui remettre la couronne des rois Ottoniens.

Entre-temps, à la suite du décès de Jean l’Aveugle à la bataille de Crécy, le , Charles est couronné roi de Bohême le . Il devient également comte de Luxembourg, et ce jusqu’en 1353, quand il laisse le comté à son demi-frère cadet, Venceslas Ier de Luxembourg. C’est à cette époque qu’il écrit une autobiographie en latin[1], la première autobiographie d'un souverain d'importance dans l'histoire occidentale[2] depuis l'empereur Auguste.

Consolidation

La suite est une formalité issue des limbes féodales du Saint-Empire : il est élu, après avoir éliminé l'opposition menée par son compétiteur Gunther de Schwarzbourg, le , roi de Germanie, et couronné le 25 juillet de la même année ; mais le second couronnement à Aix-la-Chapelle (donc cette fois dans la ville héraldique légitime), qui se déroule après un délai convenu entre les parties, a lieu sans que les joyaux aient été remis. En , Charles doit négocier de nouveau avec l'électeur palatin Robert ; la paix de Bautzen du lui permet de conclure favorablement l'affaire, et les reliques sont restituées au nouvel empereur le de la même année.

Un mois plus tôt, Charles a dépêché à Munich des émissaires qui, le , se sont fait remettre le trésor sacré et les regalia, comme cela est consigné dans un acte dressé pour l’occasion. Charles fait porter la couronne et les autres emblèmes sans retard à Prague. Il parade avec au dimanche des Rameaux, le , sur le Hradschin, pour les exhiber au peuple. Peu après, il les expédie à Nuremberg, où il tient une Diète d'Empire le . Là encore, il se produit devant la population en procession. À chacun des bans d'Empire, Charles continue ainsi de faire montre de son pouvoir.

En 1353, l'official du défunt archevêque de Brandebourg, Dietrich Kagelwit, rejoint sa cour : c'est un conseiller avisé qui redresse les finances du royaume de Bohême. Son ambassade auprès du pape aboutit au couronnement de Charles de Bohême en tant que roi des Romains le , puis empereur romain germanique le 5 avril (jour de Pâques) de la même année, à Rome en l'archibasilique Saint-Jean de Latran par le cardinal d'Ostie.

Le , comme son prédécesseur Frédéric Barberousse, Charles relève un titre impérial désuet qui en dit plus sur ses intentions historico-impériales que sur son pouvoir réel en Provence : il se fait couronner roi d'Arles en la cathédrale Saint-Trophime d'Arles.

Charles IV sut tirer parti d'une querelle entre les héritiers de Louis l'aîné, mort en 1361 : contre la reconnaissance de la succession, il se fit promettre par Louis le romain et Othon que la marche de Brandebourg reviendrait à son propre fils Venceslas s'ils n'avaient pas d'enfant ; or Louis mourut sans enfant en 1365, et lorsqu'en 1371 son frère Othon, qui venait d'épouser une fille de Charles IV, entreprit de transmettre le Brandebourg à sa propre famille, l'empereur Charles lui déclara la guerre ; mais dès 1373, Othon accepta, par le traité de Fürstenwalde, de céder la marche de Brandebourg moyennant la somme de 500 000 florins d'or[3].

Politique

La Bulle d'or

la Bulle d'or de 1356.

Un an à peine après son couronnement impérial, c'est à Metz que Charles IV promulgue la Bulle d'or qui codifie les élections impériales, et qui est restée en vigueur jusqu'à la dissolution du Saint-Empire romain germanique en 1806.

Les raisons

Le milieu du XIVe siècle marque la fin d’une longue période de conflits incertains entre les dynasties allemandes des Luxembourg, Wittelsbach et Habsbourg, conflits attisés par les papes, enclins à diviser pour mieux régner. Le summum de cette ingérence avait été atteint en 1343, quand le pape Clément VI invita les princes-électeurs à se réunir pour remplacer l'empereur Louis IV encore vivant. Qu'un roi des Romains soit élu du vivant de l'empereur est un fait exceptionnel qui témoigne d'une grave crise de pouvoir.

Les princes-électeurs se réunissent le et élisent Charles de Luxembourg, certes petit-fils de l'empereur Henri VII et héritier du trône de Bohême, mais en attendant, guère plus que margrave de Moravie, une province mineure de l'Empire, même pas allemande. On comprend le surnom de rex clericorum, roi des ecclésiastiques, dont Charles IV hérite de cette première élection.

On comprend mieux, ainsi, cette bizarre deuxième réélection au titre de roi des Romains, en 1349, pour définitivement asseoir sa légitimité. On saisit aussi la décision fondamentale d'organiser institutionnellement l'élection royale : l'empereur convoque la Diète d'Empire qui s'ouvre à Nuremberg le pour mettre de l'ordre dans les institutions et corriger les plus graves de leurs défauts ; de ce programme, une partie seulement est réalisée. Les travaux reprirent à Metz, le jour de Noël 1355. À la suite de cela, la Bulle impériale est édictée le .

Un code électoral sécularisé

Ce code impérial (Kaiserliches Rechtsbuch), appelé communément à partir du XVe siècle « Bulle d'or », règle minutieusement la désignation du souverain et le statut des princes constituant le corps électoral.

Autrefois étendu à l'ensemble des princes allemands, réduits à dix princes-électeurs dès 1125, le droit de vote est limité aux sept princes qui, dans les faits, l'avaient accaparé depuis le milieu du XIIIe siècle.

Ce collège électoral comprend trois ecclésiastiques : l’archevêque de Cologne, l’archevêque de Mayence et l’archevêque de Trèves ; et quatre laïcs : le roi de Bohême (maison de Luxembourg), le comte palatin du Rhin (maison de Wittelsbach), le margrave de Brandebourg (maison de Wittelsbach) et le duc de Saxe (maison de Wittenberg).

Afin d'éviter à l'avenir confusions et disputes, les électorats sont déclarés indivisibles : ils sont transmis par primogéniture en ligne directe et, en cas de minorité, l'oncle le plus âgé du prince voterait à sa place jusqu'à ce qu'il eût dix-huit ans. Si le lignage s'éteignait, l'empereur serait libre d'en désigner un autre à sa guise, sauf en Bohême, où le droit d'élire un nouveau monarque appartient à la diète des États de Bohême.

Trouver des prétextes légaux à la désignation d'un anti-roi n'est plus possible et l'ingérence étrangère en général et papale en particulier est réduite à néant.

Selon les normes électorales fixées par la Bulle d'or, le roi est élu à la majorité des voix du collège électoral, et non plus à l'unanimité afin d'éviter les élections doubles et rivales, sources de guerres civiles[4].

Le candidat élu par les princes-électeurs garde le titre carolingien de « roi des Romains » et devient in imperatorem promovendus soit « devant être promu empereur ».

La bulle reste silencieuse quant à la confirmation par le pape. La dignité impériale étant octroyée par les sept princes-électeurs, ce n'est plus le couronnement (par le pape) qui fait l'empereur, mais l'élection. La puissance impériale se sécularise.

Aix-la-Chapelle est le lieu exclusif du couronnement, alors qu'avant, pour se voir confirmer dans son titre impérial, l'empereur devait se rendre à Rome et se faire couronner par le pape en personne ou son représentant. Le pape est dépourvu de la possibilité de refuser de couronner un candidat qui n'aurait pas l'heur de lui plaire. Charles IV qui avait été traité non sans raisons de « roi des prêtres » choisit de régler les problèmes de l'approbation et la confirmation revendiquées par le pape en ne les posant pas. La Bulle passe également sous silence le vicariat auquel le Saint-Siège pouvait prétendre pendant la vacance du pouvoir impérial.

Le rôle des princes-électeurs est également élargi : la Bulle d'or en fait des conseillers qui, une fois au moins par an, délibèrent avec l'empereur des affaires du royaume.

Innocent VI, entouré du cardinal Albornoz et de l'empereur Charles IV, à ses pieds l'archevêque Simone Saltarelli sermonne Michel de Césène et Guillaume d'Ockham.

Charles IV assure définitivement l'indépendance du Saint-Empire, en fixant, par la Bulle d'or, les règles qui, tout en réduisant les risques de double élection, privent également le pape de toute capacité d'arbitrage entre les élus, donc de choix entre les candidats. Cette situation engendrée par la sécularisation du Saint-Empire ne peut convenir au Saint-Siège et le pape Innocent VI la rejette.

Soutien de la papauté

Bulle d'or mise à part, Charles IV montre une grande complaisance envers l'Église, établit en faveur du Saint-Siège des impôts onéreux, affranchit le clergé de toute autorité temporelle et s’attire par là de grandes difficultés. C’est contre cet aspect « clérical » de sa politique que les villes libres de l’Empire formèrent la ligue de Souabe.

En 1347, Charles IV, prince allemand par son père et tchèque par sa mère, tente une œuvre œcuménique au cœur de l’Europe, à la frontière entre les mondes slave orthodoxe et germain catholique, en fondant le cloître d'Emmaüs. Bien que catholique et dépendant de l’ordre de Saint-Benoît, le monastère des emmaüsiens s’est longtemps distingué pour célébrer la liturgie en vieux slave et avoir été un centre important de diffusion et d’éducation du vieux slave et de l’alphabet glagolitique.

Mécène des arts et des lettres

Le règne de Charles IV est, sur le plan artistique, le premier âge d’or de la Bohême. Charles IV, roi mécène, fait venir à Prague des artistes de toute l’Europe, qui réalisent des enluminures de manuscrits (Jean de Troppau) ou des peintures sur bois (Nicolas Wurmser). Il fait de son domaine tchèque le cœur artistique et administratif du Saint-Empire.

Chevet de la cathédrale Saint-Guy élevé par Mathieu d'Arras.

À la suite de l’élévation de Prague, en 1344, au rang d’archevêché par le pape Clément VI, la reconstruction gothique de la cathédrale Saint-Guy de Prague est entreprise, tout d’abord sous la direction de Mathieu d'Arras puis de l’architecte et sculpteur souabe Peter Parler.

En 1348, il fonde l’université Charles de Prague. Tout d’abord connue comme l’« université de Prague », universita pragensis, elle est la première université du monde germanique ; elle prend par la suite le nom de son fondateur et se nomme désormais Karlova universita. Le marque la fondation de la Nouvelle Ville de Prague qui double la surface de la ville et desserre l’étau des fortifications, permettant l’organisation autour de larges places :

  • le marché au bétail (l’actuelle « place Charles ») qui, avec 80 550 m2, est longtemps restée la plus vaste place urbaine d’Europe ;
  • le marché aux chevaux (l’actuelle place Venceslas) ;
  • le marché au foin (l’actuelle place Senovážné).

En 1348 encore, la construction du château fort de Karlštejn est entreprise. Retraite impériale, elle est superbement ornée d’un ensemble de tableaux et de fresques gothiques réalisées par maître Théodoric et reste l’un des plus beaux exemples de l’art civil de cette époque.

En 1357, il entreprend la construction du pont Charles, pour relier Malá Strana et le château de Prague avec la Vieille Ville de Prague et ce afin de remplacer un pont plus ancien, en bois, détruit par une inondation en 1342.

Politique impériale et européenne

Charles IV conseille son neveu Charles V de France, à Metz, en 1356, lors d’un soulèvement des Parisiens. La visite qu’il rend encore à son neveu en janvier 1378, peu avant sa mort, est splendidement relatée dans les Grandes Chroniques de France ; c'est à cette occasion que Charles IV aurait pu offrir un fermail-reliquaire à l'aigle, conservé au musée de Cluny[5].

Ascendance

Mariages et descendance

Charles IV et sa première épouse, Blanche de Valois.
Anne du Palatinat.

Il se marie quatre fois. En 1329 sa première épouse est Blanche de Valois (1317-1348), demi-sœur de Philippe VI de France, avec qui il a deux filles :

En , il épouse Anne du Palatinat (1329-1353), fille de Rodolphe II du Palatinat. De cette union naît :

  • Venceslas ( - )

L'enfant meurt en bas-âge et Anne suit son fils dans la tombe peu de temps après, le . L’empereur est veuf pour la seconde fois et, âgé de trente-sept ans, n’a qu’une héritière, Catherine, laquelle vit à Vienne à la cour de son fiancé Rodolphe de Habsbourg.

Anne de Schweidnitz.
Élisabeth de Poméranie.

Un remariage est donc impératif et il est prompt : le , il épouse Anne de Schweidnitz (1339-). De cette union naissent :

  • Élisabeth (-), future épouse du duc Albert III de Habsbourg ;
  • Venceslas (1361-1419),héritier mâle et futur empereur qui reste dans l’histoire comme Venceslas l’Ivrogne.

Dix ans après son troisième mariage et un an après que sa troisième femme fut décédée en couches, Charles IV épouse le , Élisabeth de Poméranie (1347-1392), fille du duc Bogusław V et petite-fille par sa mère du roi Casimir III de Pologne. De cette union naissent quatre enfants :

Charles IV est inhumé avec ses épouses successives dans la crypte de la cathédrale Saint-Guy de Prague.

Sa sœur aînée, Bonne de Luxembourg, est l’épouse de Jean II de France, le fils de Philippe VI de France.

Postérité

Les billets de 100 couronnes tchèques sont à son effigie.

Depuis 1993, il existe un prix international Charles IV décerné tous les deux ans conjointement par la ville de Prague et l'université Charles.

Notes et références

  1. Pierre Monnet, Jean-Claude Schmitt, Vie de Charles IV de Luxembourg, éd. Belles Lettres, 2010, 420 p. (ISBN 2251340602)
  2. Joseph Rovan, Histoire de l'Allemagne
  3. D'après (en) « Brandenburg », dans Encyclopædia Britannica, 1911 [ (en) Lire en ligne sur Wikisource] .
  4. Henry Bogdan, Histoire des Habsbourg des origines à nos jours, Perrin 2002, p.41
  5. Collections du musée de Cluny.

Annexes

Bibliographie

Monument de Charles IV à l'allée de la Victoire du Tiergarten, œuvre de Ludwig Cauer.
  • Autobiographie (en latin) de Charles IV (Wikisource).
  • sous la direction de Pavel Bělina, Petr Čornej et Jiří et Pokorný (trad. du tchèque), Histoire des Pays tchèques, Paris, Seuil, , 510 p. (ISBN 2-02-020810-5, OCLC 123249390).
  • Joseph Calmette, Le Reich allemand au Moyen Âge, Payot, Paris, 1951.
  • Charles IV (empereur du Saint-Empire) (trad. Konrad Müller), Die Goldene Bulle Kaiser Karls IV., 1356, Bern, H. Lang, .
  • Francis Dvornik, Les Slaves histoire, civilisation de l'Antiquité aux débuts de l'Époque contemporaine, Seuil, Paris, 1970.
  • Jörg Konrad Hoensch et Françoise Laroche, Histoire de la Bohême : des origines à la Révolution de velours, , 523 p. (ISBN 978-2-228-88922-3 et 2228889229).
  • Pierre Monnet, Charles IV, Fayard, 2020.

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Liens externes

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