Casino Royale (film, 1967)

Casino Royale [kæˈsinoʊ ˈɹɔɪəl][1] est un film d’espionnage parodique américano-britannique coréalisé par Val Guest, Kenneth Hughes, John Huston, Joseph McGrath et Robert Parrish, sorti en 1967.

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Casino Royale
Une affiche du film sur un tramway aux Pays-Bas
Réalisation John Huston, Val Guest, Kenneth Hughes, Joseph McGrath et Robert Parrish
Acteurs principaux
Sociétés de production United Artists
Pays d’origine États-Unis
Royaume-Uni
Genre Parodie
Espionnage
Durée 131 minutes
Sortie 1967


Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Synopsis

James Bond a été anobli et est devenu Sir James. Il a pris sa retraite et vit dans son château en Écosse. Une délégation des chefs des services secrets américain, français, soviétique, et son ancien patron, « M », chef des services secrets britanniques, viennent lui demander de reprendre du service. Bond refuse. « M » lui présente un pli scellé de la reine mais Bond refuse encore (« même pas pour elle », dit-il). Pour le convaincre enfin, « M » fait exploser le château de Bond.

« M » ayant péri dans l'explosion du château, Bond part présenter ses condoléances à la veuve de son ancien patron, lady Fiona McTarry (McTarry étant le vrai nom de feu « M »). Mais Bond ignore que le château des McTarry a été occupé par les agents de l'organisation SMERSH, parmi lesquels l'agent Mirabelle qui se fait passer pour lady Fiona.

Après maintes péripéties Bond se rend à Londres, où il reprend la place de feu McTarry à la tête des services secrets britanniques. Il monte une stratégie pour faire face au SMERSH, c’est-à-dire nommer tous les agents James Bond, avec pour tous l'indicatif 007 et les entraîner à résister à la séduction féminine. L'un des agents phare sera Mata Bond, la fille qu'il a eue avec la danseuse et espionne Mata Hari. Evelyn Tremble, un joueur de baccara, est engagé pour être l'un des faux James Bond et affronter Le Chiffre au Casino Royale.

Puis l'histoire devient de plus en plus surréaliste jusqu'à une scène finale explosive et à l'issue surprenante.

Fiche technique

Distribution

Sources et légendes : Version française (VF) sur AlloDoublage[3]

Un James Bond à part

Albert R. Broccoli (producteur de James Bond 007 contre Dr No et de Goldfinger entre autres) n'a jamais pu obtenir les droits du roman Casino Royale, ceux-ci ayant été acquis précocement par la chaîne de télévision CBS (qui en fit un téléfilm en 1954), puis par le producteur Gregory Ratoff, qui mourut en 1960 avant d'avoir pu monter une nouvelle adaptation du roman. Sa veuve revendit les droits au producteur Charles K. Feldman qui, voyant l'énorme succès des James Bond produits entre-temps par Harry Saltzman et Albert R. Broccoli, entreprit de monter Casino Royale pour le grand écran. L'acteur choisi au départ était Sean Connery mais ce dernier déclina le rôle, notamment à cause de son contrat avec Harry Saltzman et Albert R. Broccoli. Le film aurait d'ailleurs dû se faire en collaboration avec ces deux derniers mais les négociations ayant échoué, Charles K. Feldman décida de changer de projet et de faire réécrire le scénario sur un mode plus humoristique.

L'acteur retenu pour jouer Sir James Bond fut David Niven, l'acteur pressenti (parmi les six sélectionnés par la production) par Ian Fleming pour incarner son célèbre agent 007. Peter Sellers, qui interprète l'un des faux James Bond, multiplia les absences et ne tourna pas toutes les scènes prévues pour lui, ce qui contribue à expliquer certaines ellipses concernant son personnage, et sa brusque disparition du récit[4].

L'intrigue du film n'a que peu de rapports avec celle du roman dont il est tiré. EON Productions, producteur habituel des films de James Bond, a réalisé après avoir pu en acquérir les droits une nouvelle adaptation, sortie en , et qui est le 21e de la série produite par cette firme, plus conforme au roman de Ian Fleming.

Du fait du nombre de réalisateurs et de scénaristes de Casino Royale, le film est relativement décousu et son rythme déroutant. Certains plans très travaillés esthétiquement sont suivis de scènes un peu déconcertantes... La critique ne fit pas un très bon accueil au film quoique celui-ci, malgré un budget énorme pour l'époque, fût rentré dans ses frais. La musique de Burt Bacharach interprétée notamment par l'orchestre de Herb Alpert, et certaines scènes lounge font de Casino Royale un film emblématique de l'époque dite pop et un monument de ce que l'on appelle désormais l'easy listening, au même titre que des films tels que Diamants sur canapé (1961) (Breakfast at Tiffany's en VO) ou The Party (1968).

Autour du film

  • Lors des scènes en gros plan sur les mains de l'agent Mirabelle, ce sont celles d'Anjelica Huston que l'on peut voir. Il s'agissait de la première participation de l'actrice à un long métrage, qui n'a pas été créditée au générique.
  • James Bond fait par deux fois référence à son homonyme qui est aussi agent des services secrets britanniques, il s'agit d'un clin d'œil au James Bond joué par Sean Connery dans les films officiels d'EON Productions. La première fois, il interroge M à son sujet lors de sa visite dans son château en émettant le souhait qu'il fasse partie des agents tués en mission. La seconde fois, lorsqu'il remplace M à la tête du MI6, il s'informe de la situation des différents agents en mission à travers le monde et notamment de son homonyme, ce à quoi on lui répond qu'il a démissionné et s'est fait embaucher à la télévision, nouveau clin d'œil à la série cinématographique James Bond.
  • Ursula Andress qui tient ici le rôle de Vesper Lynd est notamment connue pour avoir joué le rôle de la première James Bond Girl au cinéma, Honey Rider dans le premier film de James Bond, James Bond 007 contre Dr No.
  • Angela Scoular qui tient le rôle de Bouton d'Or jouera deux années plus tard dans le sixième opus de la saga officielle de James Bond, Au service secret de sa Majesté.

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

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