Cérences

Cérences est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 1 792 habitants[Note 1].

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Cérences

L'église Notre-Dame de Cérences sur la place du Marché.
Administration
Pays France
Région Normandie
Département Manche
Arrondissement Avranches
Intercommunalité Communauté de communes de Granville, Terre et Mer
Maire
Mandat
Jean-Paul Payen
2020-2026
Code postal 50510
Code commune 50109
Démographie
Gentilé Cérençais
Population
municipale
1 792 hab. (2018 )
Densité 69 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 54′ 59″ nord, 1° 26′ 08″ ouest
Altitude Min. 14 m
Max. 115 m
Superficie 26,04 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Granville
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Bréhal
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Normandie
Cérences
Géolocalisation sur la carte : Manche
Cérences
Géolocalisation sur la carte : France
Cérences
Géolocalisation sur la carte : France
Cérences
Liens
Site web www.cerences.fr

    Géographie

    La commune est au sud du Coutançais. Son bourg est à km à l'est de Bréhal, à km à l'ouest de Gavray, à 17 km au sud de Coutances, à 17 km au nord-est de Granville et à 20 km au nord-ouest de Villedieu-les-Poêles[1].

    Le territoire de Cérences est le plus étendu des trente communes du canton de Bréhal. La Sienne, rivière d'environ 80 km de long, prend sa source en forêt de Saint-Sever et termine son aventure à Regnéville sur mer dessinant un paysage des plus remarquables : le havre de Regnéville. À Cérences, la Sienne offre de beaux méandres, des moulins égrainés et des saumons frétillants.

    Communes limitrophes de Cérences[2]
    Muneville-sur-Mer Quettreville-sur-Sienne, Trelly(sur quelques dizaines de mètres), Le Mesnil-Aubert Le Mesnil-Aubert,
    Lengronne
    Bricqueville-sur-Mer,
    Bréhal(sur quelques dizaines de mètres)
    Ver
    Chanteloup Hudimesnil, Le Loreur Ver

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[4]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[5].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[6]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[4]

    • Moyenne annuelle de température : 11 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 1,3 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 0,7 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 11,6 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 3] : 957 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 14,1 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,6 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[8] complétée par des études régionales[9] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Granville – pointe du Roc », sur la commune de Granville, mise en service en 1973 et qui se trouve à 14 km[10],[Note 4], où la température moyenne annuelle évolue de 11,6 °C pour la période 1971-2000[11] à 11,9 °C pour 1981-2010[12], puis à 12,4 °C pour 1991-2020[13].

    Urbanisme

    Typologie

    Cérences est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[14],[15],[16].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Granville, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 34 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[17],[18].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (93,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (51,9 %), terres arables (23,9 %), zones agricoles hétérogènes (16,6 %), forêts (4,2 %), zones urbanisées (2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,4 %)[19].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].

    Toponymie

    Le toponyme est attesté sous la forme curtam que appellatur Cerencis en 1027[21].

    Albert Dauzat le considère issu ou lié à l'ancien français seran / cerens, « séran », instrument servant à carder la filasse[22], mot d'origine gauloise, pluriel de l'oïl serence, seran, peigne pour séparer la filasse des fibres de lin ou de chanvre[21].

    Le gentilé est Cérençais.

    Histoire

    À la création des cantons, Cérences est chef-lieu de canton. Ce canton est supprimé lors du redécoupage cantonal de l'an IX (1801)[23].

    En 1964, Cérences (1852 habitants en 1962) absorbe Bourey (73 habitants)[23],[24].

    Politique et administration

    La mairie.
    La maison des services publics.
    Liste des maires[25]
    Période Identité Étiquette Qualité
    1830 1846 Louis Jouenne[26]    
             
    1871 1876 Auguste Maheut    
             
    1945 1949 André de Beaucoudrey    
    1949 1971 Alphonse Letarouilly    
    1971 1977 André Combaux    
    1977 1988 Jean de Roincé    
    1988[27] avril 2014 Jean-Louis Remoué UMP Vétérinaire, conseiller général
    avril 2014[28] En cours Jean-Paul Payen SE Salarié du secteur médical
    Les données manquantes sont à compléter.

    Le conseil municipal est composé de dix-neuf membres dont le maire et cinq adjoints[29].

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[31].

    En 2018, la commune comptait 1 792 habitants[Note 7], en diminution de 3,76 % par rapport à 2013 (Manche : −0,79 %, France hors Mayotte : +1,78 %). Cérences a compté jusqu'à 2 346 habitants en 1800. Bourey a atteint son maximum démographique en 1831 avec 357 habitants.

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    2 2072 3462 3202 0522 0642 2962 2532 2182 244
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    2 1412 1622 1001 9421 9911 9161 9171 8551 910
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 6981 6481 7541 6341 7101 8021 7671 7761 808
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
    1 8521 8331 8651 8581 7771 7571 7891 7941 798
    2013 2018 - - - - - - -
    1 8621 792-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[23] puis Insee à partir de 2006[32].)
    Histogramme de l'évolution démographique
    Évolution démographique de Bourey
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846
    226308328355357353340333
    1851 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886
    301292307211182183175168
    1891 1896 1901 1906 1911 1921 1926 1931
    149160126130125111100118
    1936 1946 1954 1962 - - - -
    919510073----
    (Source : EHESS[24])

    Activité économique

    La distillerie de pommes

    La distillerie de pommes est créée en 1926. En 1936, elle est rachetée par Lesaffre, industriels du Nord. Située près du pont sur la Sienne et à proximité de la gare, elle est détruite aux trois quarts par les bombardements américains en 1944 et reconstruite en 1946. En 1958, elle se tourne vers le séchage du lait pour produire de la poudre de lait. Dès les années 1970, elle produit de la levure sèche. Avec la réorientation de la PAC (politique agricole commune) et la fin des excédents laitiers, l'usine se spécialise dans le séchage d'ingrédients alimentaires. Ainsi quatre nouvelles tours de séchage sont construites entre 1990 et 2003.

    Économie actuelle

    Maisonneuve (fabrication de fûts et citernes), Lesaffre ingrédients services (poudres alimentaires).

    Tourisme

    Un gîte et une aire de camping-cars de six places constituent l'offre d'hébergement de la commune.

    Lieux et monuments

    L'église Notre-Dame de Bourey.
    • L'église Notre-Dame de Cérences. Elle dépend de la paroisse Notre-Dame-de-l'Espérance du doyenné du Pays de Granville-Villedieu[33]. Elle abrite une Vierge à l'Enfant du XVIe siècle classée à titre d'objet aux Monuments historiques[34].
    • L'église Notre-Dame de Bourey.
    • Château de la Motte Billard.
    • Ancien lavoir.
    • La Forêt des elfes, parc aventure[35].

    Activité et manifestations

    Manifestations

    • Fête communale autour du 14 juillet, autrefois très populaire.
    • Fête du jeu et du sport en mars depuis 2014.

    Personnalités liées à la commune

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Population municipale 2018, légale en 2021.
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[7].
    4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    7. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr
    2. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
    3. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
    4. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    5. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    6. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    7. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    8. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    9. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    10. « Orthodromie entre Cérences et Granville », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station météorologique de Granville – pointe du Roc - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    12. « Station météorologique de Granville – pointe du Roc - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Granville – pointe du Roc - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    15. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    16. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    18. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    19. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    20. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    21. Ernest Nègre - 1990 - Toponymie générale de la France - Page 283 - (ISBN 2600028838).
    22. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse, .
    23. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    24. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Bourey », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
    25. René Gautier, 601 communes et lieux de vie de la Manche : et les 46 communes fusionnées ou associées depuis 1960, Marigny, Éditions Eurocibles, , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0).
    26. Annuaire du département de la Manche, 12e année, 1840, p 224
    27. « Municipales à Cérences. Jean-Marie Remoué a présenté sa liste », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
    28. « Mairie : un troisième tour sous très haute tension », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
    29. « Cérences (50510) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
    30. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    31. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    32. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    33. Site du diocèse
    34. « Groupe sculpté : Vierge à l'Enfant accompagnée d'un donateur », notice no PM50000180, base Palissy, ministère français de la Culture.
    35. « Site de la Forêt des elfes » (consulté le ).
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