Brûlon
Brûlon est une commune française, située dans le département de la Sarthe en région Pays de la Loire, comptant 1 550 habitants[1].
Brûlon | |||||
La mairie. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Pays de la Loire | ||||
Département | Sarthe | ||||
Arrondissement | La Flèche | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Loué-Brûlon-Noyen | ||||
Maire Mandat |
Daniel Coudreuse 2020-2026 |
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Code postal | 72350 | ||||
Code commune | 72050 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Brûlonnais | ||||
Population municipale |
1 550 hab. (2018 ) | ||||
Densité | 95 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 58′ 04″ nord, 0° 14′ 05″ ouest | ||||
Altitude | Min. 47 m Max. 128 m |
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Superficie | 16,27 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Loué | ||||
Législatives | Quatrième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Pays de la Loire
Géolocalisation sur la carte : Sarthe
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Liens | |||||
Site web | www.mairie-brulon.fr | ||||
La commune fait partie de la province historique du Maine.
Géographie
Brûlon est une commune sarthoise, ancien chef-lieu du canton de Brûlon, située à 35 km à l'ouest du Mans et 17 km au nord de Sablé-sur-Sarthe. Elle est traversée par la route départementale no 4 Sablé-Sillé. Brûlon est située à 4 km de la sortie 1 de l'autoroute A81 qui relie notamment Le Mans à Laval.
Le territoire est bordé par la Vègre.
Géologie
La commune repose sur le bassin houiller de Laval daté du Culm, du Viséen supérieur et du Namurien (daté entre -346 et -315 millions d'années)[2].
Urbanisme
Typologie
Brûlon est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5]. La commune est en outre hors attraction des villes[6],[7].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (90,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (94,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (54,8 %), terres arables (33,5 %), zones urbanisées (5 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (3,1 %), zones agricoles hétérogènes (2,6 %), forêts (0,9 %)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].
Toponymie
les anciennes appellations sont Bricilonum VIe siècle, Bruciron (monnaie mérovingienne) VIIe siècle, in condita Bruslondense 814 ; la signification en serait indéterminée[10]. D'autres évoquent une technique de défrichement[11]
Le gentilé est Brûlonnais.
Histoire
La destruction du château en 1774 et les fouilles réalisées en 1983 sur la motte castrale révèlent l'ancienneté de l'occupation du site. Une occupation celte et romaine est retrouvée avec mise au jour d'un mur gallo-romain, lui succède une vaste nécropole mérovingienne dont cent cinquante sarcophages en pierre de falun sont mis au jour au XVIIIe siècle[12].
Au haut Moyen Âge, la motte castrale devient le siège d'un château avec développement de deux agglomérations, une autour du château médiéval détruit par son propriétaire en 1774 et l'autre autour de l'église romane et son prieuré. Les deux pôles et les douves autour de la motte sont visibles sur le cadastre de 1826, les douves sont finalement comblées en 1960[13].
Au XVIIIe siècle, un nouveau château y est reconstruit et c'est de là que Claude Chappe réalise sa première expérience publique de communication à distance entre Brûlon et Parcé le avec l'aide de ses quatre frères. L'expérience consiste à placer deux cadrans mobiles dotés d'aiguilles et de chiffres, appelés par lui tachygraphe initialement avant d'adopter en 1792 le mot plus adapté de télégraphe[Note 2], installés respectivement dans son village natal de Brûlon et le village de Parcé-sur-Sarthe distant de 14 km. L'expérience, envoyer un message dans chaque sens, est réussie et authentifiée par un compte rendu officiel[Note 3]. Claude Chappe put, avec ces preuves de fonctionnement, se rendre à Paris pour promouvoir son invention auprès de l'Assemblée législative avec le soutien de son frère Ignace Chappe, député et de Joseph Lakanal.
Des mines de charbon sont brièvement exploitées entre 1844 et 1850[2].
Au XIXe siècle, c'est une évolution haussmannienne que connait Brûlon sous l'impulsion de son jeune maire Constant Cordier élu en 1849 : les nouvelles halles abritant à l'étage la mairie deviennent le nouveau centre avec cinq voies rectilignes rayonnantes dont les rives se construisent rapidement en quelques années d'immeubles de qualité et assez homogènes. Cette évolution est complétée par l'arrivée du train à la fin du siècle au bout du boulevard de la Gare[14].
Cet urbanisme, la qualité des édifices et de leur restauration permet à Brûlon d'accéder au label de Petites cités de caractère.
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[18].
En 2018, la commune comptait 1 550 habitants[Note 4], en diminution de 1,71 % par rapport à 2013 (Sarthe : −0,54 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Économie
Brûlon est une commune agricole, industrielle et touristique.
83 % de la surface de la commune est utilisée à des fins agricoles. 23 exploitants sont installés sur 17 exploitations dont la superficie moyenne est de 74 hectares. La concentration prévaut sur le nombre d'installations nouvelles. L'agriculture est dominée par l'élevage hors-sol (porcs, volailles dont les volailles de Loué) et les vaches allaitantes.
L'industrie a été favorisée par l'arrivée au début des années 1980 de l'autoroute A81 dont la sortie 1, sur la commune de Joué-en-Charnie, n'est distante que de 4 km de la commune. Le dynamisme industriel est essentiellement basé sur l'entreprise FPEE (fabrication industrielle de menuiseries alu ou PVC) et ses succursales (Art et fenêtre, Ouverture, Mixal, etc.) FPEE est la première entreprise à s'être installée sur la zone industrielle de Brûlon.
L'économie touristique s'appuie sur de l'hôtellerie de plein air, de l'hôtellerie classique, séjours à thème (Tipis), restaurant, gîtes et chambres d'hôtes. Un syndicat d'initiative est ouvert à l'année.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Motte castrale, marquant l'emplacement du site de l'ancien château de Brûlon, de l'époque gallo-romaine et du Moyen Âge, inscrite au titre des monuments historiques en 1995[21]. De cette motte a été émis le premier message télégraphique, un mat de télégraphe est encore planté au milieu.
- Église Saint-Pierre-et-Saint-Paul, du XIe siècle, remaniée au XIXe siècle (mobilier et décor intérieur).
- Prieuré partageant l'origine romane de l'église (tour d'escalier), porche du XIVe siècle, reconstruit aux XVe et XVIe siècle. Il abrite le musée Claude-Chappe[14].
- Maison natale de Claude Chappe, inventeur du télégraphe, des XVIIe et XVIIIe siècle.
- Nouvelles Halles, construction décidée en 1853, siège actuel de la mairie.
- Tour du Pissot, du XIXe.
- Ancienne gare, du XIXe siècle.
- Château de Vert, du XIXe siècle.
- Château de Bellevue.
Motte castrale Mât de télégraphe sur la motte castrale Église de Brûlon, clocher en bâtière et chevet roman Église de Brûlon, façade Église de Brûlon, chaire en marbre et chemin de croix, XIXe siècle Prieuré (musée Claude-Chappe) Nouvelles halles XIXe siècle (mairie)
Manifestations passées
Sports et loisirs
- Base de loisirs : plan d'eau (baignade et activités), tipis.
- Base VTT labellisée FFC.
- Randonnées.
- Les Tipis du bonheur de vivre.
- Le club de football de Brûlon, la Patriote Brûlonnaise, comprend aux alentours de 70 licenciés dès 18 ans. L'équipe phare du club évolue au niveau DSR de la ligue.
Jumelages
La commune de Brûlon est jumelée comme beaucoup de communes de la Sarthe à une petite ville du Lincolnshire.
Personnalités liées à la commune
- Claude Chappe (1763 à Brûlon - 1805), physicien, inventeur du télégraphe aérien et des tours de Chappe.
- Émile Grouard (1840 à Brûlon - 1931), prélat et missionnaire catholique.
- Paul Cointreau, sabotier et inventeur brûlonnais. Pour la pêche, il invente le bouchon ferré et le cueille fruit. Il a reçu la médaille d'argent au concours Lépine pour sa plus célèbre invention : les crampons moulés des chaussures de football[réf. nécessaire].
- Jules Delamotte et William Béatrix : résistants brûlonnais de la Seconde Guerre mondiale.
Héraldique
Blason | De gueules à la salamandre d'or sur sa patience du même; au chef d'argent chargé d'une crosse de sable mouvant du trait du chef. |
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Détails | Adopté le 28 novembre 1960. |
Voir aussi
Références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Le Robert historique de la langue française (1992, 1998) attribue plutôt à André-François Miot de Mélito, en 1792, la paternité du nom « télégraphe ». Cet ouvrage précise que cette appellation désignait bien l'appareil inventé par les frères Chappe, mais que ceux-ci l'appelaient « tachygraphe ».
- Aujourd'hui 2 mars 1791, sur les onze heures du matin, nous soussignés officiers municipaux de Parcé, district de Sablé, département de la Sarthe, accompagnés de MM. François Delauney de Fresney, Julien Delauney de La Motte, Léon Delauney, Prosper Delauney, René Taillay, Jean-André Tellot, notaire royal et électeur du département de la Mayenne, tous demeurant à Laval ; Etienne Eutrope Brossard, notaire royal à Avoise ; Jean-Baptiste-Joseph Gillier de la Cheverollais, curé de Saint-Pierre de Parcé. Sur l'invitation qui nous a été faite par M. Claude Chappe, nous nous sommes transportés à la maison de M. Ambroise Perrotin, située audit bourg de Parcé, à l’effet de constater le résultat d’une découverte ayant pour objet de se communiquer et se correspondre dans l’espace de temps le plus rapproché. D’abord nous sommes montés avec ledit sieur Claude Chappe dans une des chambres de ladite maison, où nous avons trouvé un pendule et un télescope dirigé du côté de Brulon, distant de Parcé de quatre lieues. De suite ledit sieur Claude Chappe fixant Brulon avec son télescope, nous a annoncé que, bien encore que le temps fût pluvieux, son correspondant à Brulon alloit néanmoins commencer à procéder à la transmission de ce qui alloit lui être dicté par MM. les officiers municipaux dudit lieu ; et continuant d’avoir l’œil attaché au télescope, il a successivement, et dans l’espace de quatre minutes, dicté au sieur Pierre François Chappe, son frère, plusieurs caractères, à nous inconnus. Version faite desdits caractères, il en est résulte la phrase suivante : Si vous réussissez vous serez bientôt couvert de gloire. Fait et arrêté à Parcé, en la maison dudit sieur Perrotin, avant l'heure de midi, dits jour et an. Suivent les signatures : Leblaye, officier municipal ; Pottier, procureur de la commune ; François Delauney de Fresney ; J. Delauney de La Motte ; Delauney, consul à Oran ; Prosper Delauney ; Foureille, officier municipal ; Taillay ; Tellot ; Brossard ; Gillier, curé ; François Chappe ; Claude Chappe, abbé.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références
- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2014 (site de l'IGN, téléchargement du 1er mars 2015)
- Population municipale 2018.
- H. Etienne et J.-C. Limasset, Ressources en charbon de la région Pays-de-la-Loire : Loire-Atlantique, Maine-et-Loire, Mayenne, Sarthe et Vendée, Nantes, BRGM, (lire en ligne [PDF]).
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, t. 1, Genève, Droz, (lire en ligne), p 54.
- Georges Plaisance, « La toponymie des défrichements et des déboisements », Revue géographique de l'Est, vol. 2, , p. 221-232 (lire en ligne, consulté le ).
- Bilan scientifique de la région Pays de la Loire 1993, Nantes, ministère de la Culture et de la Communication service régional de l'archéologie, , 126 p., p. 79.
- Aire de Valorisation de l’Architecture et du Patrimoine, COMMUNE DE BRULON- SARTHE - : Synthèse de l'étude, DREAL des Pays de la Loire, , 59 p. (lire en ligne).
- « Histoire de Brûlon », sur Mairie de Brûlon (consulté le ).
- Réélection 2020 : « Municipales à Brûlon. Daniel Coudreuse réélu maire pour un quatrième mandat », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- « Résultats municipales 2020 à Brûlon », sur Le Monde.fr (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « Site archéologique du château de Brûlon », notice no PA00135558, base Mérimée, ministère français de la Culture.
Liens externes
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