Boulevard du Capitaine-Gèze

Le boulevard du Capitaine-Gèze est une voie marseillaise située dans les 14e et 15e arrondissements de Marseille. Il va du boulevard Danielle-Casanova la rue de Lyon.

Boulevard du Capitaine-Gèze
Situation
Coordonnées 43° 19′ 51″ nord, 5° 22′ 20″ est
Arrondissement 14e et 15e
Quartier Le Canet, Les Arnavaux, Les Crottes, La Cabucelle
Tenant Rue de Lyon
Boulevard Oddo
Aboutissant Boulevard Danielle-Casanova
Morphologie
Type rue
Longueur 965 m
Transport
Métro
Bus
Histoire
Création 1934
Anciens noms Boulevard Oddo Prolongé
Géolocalisation sur la carte : Marseille

Avec l’avenue du Cap-Pinède il constitue un axe majeur de transit entre l’autoroute A 7 et l'autoroute du littoral et permet l'accès au port de Marseille.

Il se situe à la limite des quartiers du Canet et des Arnavaux. Il marque également la limite nord-est de la zone d'aménagement urbain Euroméditerranée.

Situation et accès

Le boulevard du Capitaine-Gèze et le boulevard du Cap-Pinède font fonction de rocade est-ouest entre l’autoroute du soleil, l'autoroute du littoral et le port de Marseille[1].

Depuis les années 1970 le franchissement des voies nord-sud par cet important axe de transit est assuré par un autopont dit passerelle Gèze. Sa démolition à partir de , dans le cadre de l’Opération d’Intérêt National Euroméditerranée, doit permettre à terme une requalification de l’espace entre la rue de Lyon et la place située à l'entrée de la station de métro Gèze[2],[3].

Le boulevard est desservi par les lignes 38 et 535 du réseau de bus RTM et par la ligne 2 du métro de Marseille.

Origine du nom

Après la Seconde Guerre mondiale la voie dénommée boulevard Oddo prolongé prend le nom de boulevard du Capitaine-Gèze en l’honneur du Capitaine Gèze mort pour la France le lors de la Libération de Marseille[4].

Histoire

Le boulevard comprend deux parties d’importance et d'époque différentes. La première, réalisée en 1892 dans le quartier de La Cabucelle[5], est une prolongation du boulevard Oddo depuis la rue de Lyon jusqu’au chemin des Aygalades. Dans les années 1920 il va donner accès depuis La Cabucelle au camp de réfugiés arméniens rescapés du génocide[6], dit Camp Oddo, qui occupe les baraquements d’un ancien camp militaire de la guerre de 1914-1918. Le terrain du camp est ensuite inclus dans la gare aux marchandises de Marseille-Canet construite de à .

Le second tronçon, dans le quartier des Arnavaux, est réalisé pour le compte de la Ville de Marseille par la compagnie de chemin de fer PLM dans le cadre du chantier de construction de la gare de Marseille-Canet. Ce second prolongement du boulevard Oddo est inscrit dans le plan d'extension de la Ville. Il doit permettre de mettre en valeur des zones mal desservies autour de la traverse rurale des Treize-Coins (aujourd'hui disparue) où sont prévues de nouvelles implantations industrielles. Le chantier comprend la construction deux ponts en béton armé franchissant le ruisseau des Aygalades et les voies d'entrée dans la gare[7].

Sur le boulevard

Le boulevard du Capitaine-Gèze dessert essentiellement des zones d’activité secondaires et tertiaires dont le parc d’Affaire des Aygalades, Arnavant Activités, et, au no 67, l’usine de confiseries Haribo.

Au no 68 se situe le groupe d'HBM Ambrosini construit en , dû à l'architecte lyonnais F. Clermont spécialiste du logement social. C’est la première opération de logement social réalisée dans ces quartiers industriels[8].

À la jonction du boulevard du Capitaine-Gèze et du boulevard du Cap-Pinède la station de métro Gèze, terminus nord de la ligne 2 du métro de Marseille, est un pôle d’échange multimodal comprenant un parking relais sur trois niveaux, une gare de bus accueillant 7 lignes de bus, dont une ligne de BHNS. Une deuxième ligne de BHNS est programmée, entre le pôle d’échanges Gèze et celui de La Fourragère via le boulevard Capitaine-Gèze élargi et réaménagé. Cette ligne en site propre doit relier le nord et l'est de Marseille sans passer par le centre-ville[9].

Notes et références

  1. « Le boulevard du Capitaine-Gèze sur la carte OpenStreetMap ».
  2. « Démolition de la passerelle Gèze et réaménagement provisoire des voiries, Marseille », sur www.marseille-provence.fr (consulté le ).
  3. « Bientôt détruite, la passerelle Gèze va laisser place à un boulevard réaménagé » (consulté le ).
  4. Adrien Blès, Dictionnaire historique des rues de Marseille : Mémoire de Marseille, Marseille, Jeanne Laffitte, , 526 p. (ISBN 2-86276-372-1).
  5. Michel Brocchiero, Un faubourg ouvrier de Marseille sous la Troisième République : Le quartier Oddo-Cabucelle-Madrague 1872-1931, Université de Provence (Maîtrise d'histoire sous la direction d’Éric Vial), 1989-1991.
  6. Émile Temime (dir.) et Marie-Françoise Attard-Maraninchi, Histoire des migrations à Marseille, t. 3 : Le Cosmopolitisme de l'Entre-deux-guerres, 1919-1945, p. 47-55.
  7. A. Joubret, « La nouvelle gare du Canet et les consolidations des murs de la Pinède à Marseille », Technica, no 15, , p. 3-19 (lire en ligne, consulté le ).
  8. Thierry Durousseau (dir.), Architectures à Marseille, Marseille, Maison de l’architecture et de la ville PACA, , 247 p. (ISBN 978-2-9534948-2-2).
  9. « BHNS B4 : une ligne de transport en commun pour désengorger le centre-ville de Marseille », sur Métropole Aix-Marseille-Provence (consulté le ).
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