Blaise Patrix

Blaise Patrix est un artiste peintre de double nationalité, française et burkinabè, né le à Paris.

Pour les articles homonymes, voir Patrix.

Après avoir vécu à Ouagadougou (1982-1997) et à Dakar (1998-2001), il partage sa vie entre Bruxelles, Gênes et la Haute-Normandie. Dans les années 1990, il développe le concept d'« art socia(B)le »[1] à travers le projet « les ateliers pARTage ».

Biographie

Bien que né dans le 17e arrondissement de Paris en 1953, Blaise Patrix n'est pas un enfant de la capitale : en 1958, son père, l'artiste peintre Michel Patrix[2], et sa mère, Annie Aubrun-Patrix, quittent le 63bis, rue Dulong pour s'installer à Reilly dans l'Oise, puis définitivement à Gonneville-sur-Scie dans la Seine-Maritime. Le jeune Blaise étudie les arts plastiques dans l'atelier de son père dont il rencontrera la plupart des amis (comme l'architecte Édouard Albert, le cinéaste Jacques Baratier, les peintres Pierre Dmitrienko, Jacques Busse, Jean Cortot, Dany Lartigue ou Jean-Marie Calmettes) et dont « il présentera les mêmes dons généreux »[3] suivis en 1971 mais surtout l'amicale bienveillance du peintre et sculpteur Alfred Lerond, d'Héronchelles[4],complèteront son apprentissage.

À l'âge de 17 ans (1970, à la suite de sa première exposition collective avec le Groupement d'Art Populaire -GAP- à La Ciotat), Blaise Patrix part effectuer un périple d'un an en Afrique de l'Ouest, notamment dans le Sahel et au Burkina Faso (alors encore Haute-Volta) ou il voyage à pied des mois durant. A cette occasion, la rencontre avec un savoir vivre sahélien qu'il estime plus respectueux de la symbiose universelle, le marque au point qu'il choisira dix ans plus tard de retourner s'y installer pour une vingtaine d'années. De retour en Europe, après deux années passées à Bois-le-Duc (1971-1972), il présente sa première exposition personnelle Galerie Rollin à Rouen (1973). Il séjourne dans cette ville de 1974 à 1981 où il adhère au groupe de "la Rougemare", enseigne la sérigraphie à la Maison des jeunes et de la culture du plateau à Canteleu en même temps qu'il présente des expositions personnelles en France et en Allemagne. Il revient s'installer à Ouagadougou en 1981 (à Nonsain puis à Kologho Naba )[5]. Jacques Busse, commentant la relation picturale de Blaise Patrix à l'Afrique (« des compositions énergiquement maîtrisées »), évoque un « émerveillement », un « choc initial »[3] qui nous sont dans un premier temps restitués dans ses portraits mêlant ou alternant les expressions de fierté et d'humilité[6]...

Dans un second temps, la peinture africaine de Blaise Patrix s'éloigne de la figuration : « Écartées les images, ce furent la lumière et la nuit, les couleurs et les cris, les secrets et les signes, les demeures et les passages, les matières et les savoir-faire qu'il capta désormais dans des peintures qui sont dites abstraites informelles ou matiéristes, en fait là-bas parfaitement concrètes et plus ressemblantes que n'importe quelle représentation désuète »[3].

Le séjour burkinabè de Blaise Patrix connait plusieurs interruptions : en 1986, c'est avec le sculpteur Ky Siriki et le peintre de batik Noufou Ouedraogo qu'il séjourne et expose en Allemagne, dans la ville de Belm. Il revient en Allemagne en 1989 pour l'exposition itinérante Auf dem Burkina, suivie d'une exposition au centre Jean-Renoir de Dieppe.

En 1990, une première exposition de son travail en Afrique est présentée sous le titre "Symbiose" à l'hôtel de ville du Havre, suivis d'expositions en la Galerie Médiane de Rouen, et en l'espace Commines à Paris. Il présente l'exposition Symbiose en 1991 successivement au palais Bénédictine de Fécamp puis à Galerie Artec de Mannheim et à la Galerie Jordi Boronat de Barcelone.

À deux reprises, en 1991 puis en 1992, il suit à Pastrana, en Espagne, les cours de gravure et de lithographie de l'Université d'Alcalá de Henares en compagnie d'artistes latino-américains, puis reste en résidence au couvent désaffecté San Francisco.

Il produit a cette occasion la série intitulée Aujourd'hui, en hommage à la Princesse d'Eboli. D'après lui, la Princesse d'Eboli, veuve d'un éminent conseiller du Roi eut l'audace de tenir tête à Felippe II tout en réunissant fileurs de soie maurisque venus d'Andalousie commerçants juifs,les uns et les autres prétendument convertis à la suite de la seconde inquisition, ensemble avec des tisserands chrétiens tournaisiens autour de l'activité de la manufacture de tapisserie qu'elle édifia dans son Fief. L'artiste tire sa conviction d'informations glanées auprès d'habitants férus d'histoire ainsi que de ses promenades quotidiennes durant trois mois à la découverte des témoignages du faste passé de ce petit village miné par l'exode rural. Il restait en effet quelques tapisseries dans la sacristie. Les clés de voûtes des portes cochères et les façades montrent paradoxalement ici l'épée de l'inquisition, ici encore l'étoile de David plus loin des arabesques maurisques. le Monastère qu'elle fit construire à l'orée du défilé menant à Cuenca, au-dessus de la grotte de habitée par Saint Jean de la Croix. Sa correspondance avec Therèse d'Avila, qui parait il la jugeait "Trop de ce monde" pour entrer dans les ordres comme elle en faisait la demande. Son entêtement à maintenir la tenue du marché le mercredi à l'encontre de l'édit royal faisant obligation de tenir le marché le samedi, de façon à contraindre les juifs qui ne seraient pas réellement convertis à renier leur Shabat... . Autant de signes qui portent l'artiste à croire que qu'il faut chercher la raison de l'emprisonnement de la princesse dans son propre palais durant les dix dernières années de sa vie et non, comme l'a prétendu Giusepe Verdi dans un opéra, parce qu'elle aurait tenté de séduire le roi. Alors que le roi armait les conquistadors qui ont amorcé par leur pillages la richesse de l'Europe, cette femme avait, d'après Blaise Patrix, l'ambition d'une rencontre inter-culturelle unilatéralement bénéfique. Avec un demi millénaire d'avance son ambition est encore souhaitable de nos jours.

En 1993, Il voyage aux Caraïbes. la Ville du Marin (Martinique) l'invite à la semaine culturelle qu'elle consacre aux religions syncrétiques, l'hôtel de région de Martinique présentant son travail à Fort-de-France. Après un bref séjour en Haiti, il présente l'exposition Le pont à la Galerie Motte de Genève. En 1994, il est invité à présenter la même exposition Le Pont à l'hôtel de ville du Havre, à l'hôtel de région Midi-Pyrénées, enfin à Souillac dans le cadre d'une résidence d'artiste. La présentation de ce travail inaugure la programmation d'expositions du tout nouveau Centre international des étudiants et stagiaires (C.I.E.S.) à Paris.

Le FRAC Normandie soutient la création de sa première œuvre d'art socia(B)le, un tableau monumental destiné à être enrichi de tags puis soumis à l'intervention des jeunes de la cité La Houssière de Saint-Étienne-du-Rouvray ; Il mène une intervention d'art socia(B)le avec les employés de l'usine Toshiba de Martin-Église, conçue pour intégrer des participations sous forme de peinture et de dessin collés. Sa réalisation sur place donne lieu à l'animation d'un atelier créatif à l'attention de seize volontaires. L'atelier, ouvert aux visites aux heures de détentes prend en compte les observations des collaborateurs. Une enquête menée six mois après sa mise en place révèle que 98% du personnel s'identifie à la co-création ainsi réalisée.

En 1996 il est invité au festival Plein Air Painting de Santa Catalina (Californie). Son travail est représenté par les galeries Chassie Post (New York) et Atlanta) et Imago (Palm Desert), lui offrant un deuxième voyage aux États-Unis en 1999.

De 1998 à 2001 (cette dernière date à compter de laquelle, avec sa famille, il vivra principalement à Bruxelles), il s'installe au Sénégal où il expose à la Galerie Atiss[7] dirigée par Aïssa Dione[8], ainsi qu'à plusieurs reprises aux États-Unis (Los Angeles et New York). En 2001, un séjour de Blaise Patrix sur l'Ile de Lampedusa lui inspire une série intitulée Clandestins[9].

En 1993, c'est à la demande de Guy Maurette, directeur du Centre Culturel français de Ouagadougou, qu'il s'investit, dans le cadre du festival Ouag'art, dans la formation d'une quinzaine d'artistes burkinabé[10]. Parallèlement, Blaise Patrix poursuit le développement à l'échelle internationale du concept d'« art socia(B)le »[11] avec la production de co-créations spontanées gratifiant durablement dans son univers quotidien la créativité collective spontanée d'un public donné (Belgique, France, Italie, Finlande, Burkina Faso, territoires occupés de Palestine, Bulgarie). Depuis 2006, le projet « Les ateliers pARTage »[12],[13] regroupe cette part de son activité. Des œuvres d'art urbain, de design graphique ou d'objet sont créées au sein de ces projets à partir de productions d'ateliers ouverts à des publics les plus divers. Leur processus créatif et leur publication ont pour finalité de créer du lien social et de favoriser la réappropriation du cadre de vie par les citoyens tout en stimulant un lien créatif et participatif entre une population et son environnement quotidien. L'« Art socia(B)le » suscite l'intérêt et l'adhésion de professionnels de l'urbanisme[14], du travail social, de la gestion des ressources humaines en entreprise[15] et de l'enseignement supérieur, domaine dans lequel il intervient depuis 2011 à l'IESSID à Ixelles[16]. « La chance d'avoir longuement bénéficié de l'apport humaniste d'une culture très différente de celle qui m'a vu naître, dit Blaise Patrix, m'a porté a une réflexion personnelle sur l'utilité sociale de la création artistique. »

Dans le même esprit, Blaise Patrix aime accompagner aujourd'hui ses expositions (Rouen en [9], Mosnac en [17]) d'ateliers participatifs de peinture en cercle[18].

Expositions personnelles

  • Galerie Rollin, Rouen, 1973, 1977.
  • L'innocence perdue, Hôtel de ville de Königswinter, 1977.
  • Château de Mondétour, Morgny-la-Pommeraye, 1977.
  • La foire, Galerie P.R. Laurent, Rouen, 1978.
  • Institut français de Bonn, 1978.
  • Hommage à Malcolm Lowry, Galerie P.R. Laurent, Rouen, 1979.
  • L'autoroute, Galerie P.R. Laurent, Rouen, 1980.
  • La foire, Galerie P.R. Laurent, Rouen, 1981.
  • Centre culturel français, Ouagadougou, 1982, 1983, 1984, 1985, 1986, 1987, 1988, 1989.
  • Galerie Jordi Boronat, Barcelone, 1990.
  • Symbiose, Centre d'action culturelle Jean-Renoir, Dieppe (Seine-Maritime), 1990.
  • Galerie Motte, Genève, 1990, 1991.
  • Galerie les Alizés, Bruxelles, 1991
  • Galerie Artec, Mannheim, 1991.
  • Galerie Médiane, Rouen, 1991, 1993, 1995.
  • Palais Bénédictine, Fécamp, 1991.
  • Hôtel de ville, Le Havre, 1992, 1995.
  • Galerie La Turlure, Le Havre, 1991, 1992, 1993, 1995.
  • Espace Commines, Paris, 1992.
  • Galerie Septentrion, Marcq-en-Barœul, 1993, 1995.
  • Conseil général de Martinique, Fort-de-France, 1993.
  • Secrets et territoires, Couvent San Francisco, Pastrana, 1994.
  • C.I.E.S., Paris 1994, 1995.
  • Territoires et passages, Centre culturel français, Ouagadougou, 1995.
  • Galerie les Alizés, Bruxelles, 1995.
  • Secrets et territoires, Théâtre de l'Écharde, Rouen, 1995.
  • Le Pont, Casino de Forges-les-Eaux, 1995.
  • Demeures, secrets, territoires et passages, Chapelle Saint Martin Souillac, 1995.
  • Demeures et passages, Hôtel de région, Toulouse, 1995.
  • Galerie Fabrice Galvani, Toulouse, 1995.
  • Demeures, Ernie Wolf gallery, Los Angeles, 1995.
  • Galerie Artescence, Abidjan, 1998.
  • Nourritures premières, African Muse Gallery, Paris, 1998.
  • Galerie Farafina, Ouagadougou, 1998.
  • Œuvres récentes, Espace 061, Rouen, 1998.
  • Imago Gallery, Palm Desert, 1999.
  • Galeria Ghilione, Gênes, 2000[19].
  • Galeria Mares, Pavie, 2000.
  • Galeria Montcada, Barcelone, 2000.
  • Galerie AMG, Paris, 2000.
  • Casa Ferro Costa, Milan, 2001.
  • Galerie Arte (Joëlle Le Bussy), Dakar, 2001.
  • Galerie Atiss, Dakar, 2001[7].
  • Galerie de l'Europe, Paris, 2002.
  • Château de Bornato, Cazzago San Martino, 2002.
  • Ouakam, paroles d'océan, Galerie Luc Berthier, Paris, 2003[20].
  • Café Garibaldi, Gênes, 2005.
  • The Center, Bruxelles, 2005.
  • La Chesneraie, Gréoux, 2006.
  • Compania de Barcelone, 2006.
  • Galerie@all, Shanghaï, 2005[21].
  • Cabinet Bremens, Cité internationale, Lyon, février-mai 2007[22].
  • Spazio M&M, Gênes, 2008.
  • La Source, Galerie Iconoclastes, Paris, 2008[23].
  • Galerie La Ruelle, Bruxelles, 2009.
  • Hôtel de ville de Rouen, mai 2015[9].
  • Blaise Patrix - Symbioses, peintures récentes, La Perche, Bruxelles, février-mars 2020.

Expositions collectives

  • Groupe d'art contemporain, La Ciotat, 1970.
  • Salon des artistes français, 1979 à 1981.
  • Auf dem Burkina, Belm, Bonn, Berlin, 1989.
  • Foire internationale d'art contemporain (stand Galerie Pierre Dumonteil), Paris, 1991.
  • Université de Aranjuez, 1994.
  • Blaise Patrix et Brahim Injaï, Galerie du Bellay, Mont-Saint-Aignan, 1994.
  • Collectif Trames, marron, mawon ci mawon, Centre des arts, Pointe-à-Pitre, 1994.
  • Ouag'Art, Centre culturel français, Ouagadougou, 1995.
  • Collectif Trames, art métis, Le Palace, Paris, 1995.
  • Salon d'art contemporain de Montrouge, 1995, 1996, 1997, 1998, 2002, 2014[24].
  • Collectif Trames, marron, mawon ci mawon, Centre culturel Côte des neiges, Montréal, 1995.
  • Plein air painter, Santa Catalina, 1995.
  • Salon de Marne-la-Vallée, 1996.
  • Artistes métis, Hôtel de ville, Le Havre, 1996.
  • Galerie Askeo, Paris, 1996, 1997, 1999, 2001, 2003, 2004.
  • Galerie Daniel Besseiche, Courchevel et Deauville, 1996, 1997, 1998, 1999, 2002, 2003, 2004.
  • Imago Galleries, Palm Desert, 1996, 1998, 1999, 2001, 2004, 2005.
  • Chassie Post Gallery, New York et Atlanta, 1996.
  • African Muse Galerie, Paris, 1997, 1999, 2001, 2002, 2003.
  • Salon Itinéraire, Mitry-Mory, 1997.
  • Aide à l'enfance réfugiée, Espace Commines, Paris, 1997.
  • Église de Saint-Paul-de-Vence, 1998.
  • Salon grands et jeunes d'aujourd'hui, Paris, 1997, 1998.
  • Salon de Brive-la-Gaillarde, 1997.
  • Galerie les Alizés, Bruxelles, 1997.
  • Generous miracle gallery, New York, 2001, 2003, 2004.
  • Galeria Montcada, Barcelone, 2003, 2004, 2005.
  • L'élément terre, Festival Couleur Café, Bruxelles, 2003[25].
  • Galerie A.M.G., Paris, 2004, 2005.
  • Fiera d'arte contemporaneo, Santa Margherita Ligure, 2005.
  • Galerie Oms, Céret, 2005.
  • Galerie Daniel Besseiche, Paris, 2005.
  • Dak'art, Biennale de Dakar, 2006.
  • Les rencontres précaires, Art amazone, Bruxelles, 2006.
  • Partage: Soly Cissé, Jems Robert Koko Bi, Blaise Patrix, Galerie Atiss, Dakar, 2006[7].
  • Six artistes pour la Palestine, Théâtre Molière, Bruxelles, 2007[26].
  • I colori d'umani - Les couleurs de l'humain, Comité économique et social européen, Bruxelles, novembre-décembre 2009, Antoni Tapiès, Ben, Hervé di Rosa, Blaise Patrix, Ernest Pignon-Ernest, Ange Leccia, Brassaï, Morio Matsui, Jean-Paul Marcheschi[27].
  • 9ème nuit des femmes, Centre culturel de Schaerbeek, Bruxelles, 6 mars 2010[28].
  • Proches, Château de Favières, Mosnac (Charente-Maritime), août 2015[17]
  • Exodes - Vingt artistes soutiennent l'intégration des migrants, E-Gallery, 29 rue Jacques de Lalaing, Bruxelles, avril-mai 2016[29].
  • Artistes solidaires, organisation Viviane Carlier, Bruxelles, juin 2016.
  • Architêtes - Blaise Patrix (peinture), Fabienne Cressens (photos), Luc Broché (sculptures), Véronique van der Wielen (dessin), atelier d'architecture François Mertens, 33, avenue Jean Volders, Bruxelles, juin-septembre 2017.
  • Éternelle jeunesse - Portraits d'après modèles, Fabienne Cressens (photos), Blaise Patrix (peintures, dessins, estampes), atelier d'architecture François Mertens, Bruxelles, mars-juin 2018.
  • Partages - Manuel Lagoa, Blaise Patrix, Paolo Stefani Ateliers Partage (participation Helen Arts Gallery), Bruxelles, mars 2018.
  • Bruxelles terre d'identités, Administration communale de Saint-Josse, Bruxelles, et Centre culturel d'Anderlecht, avril-mai 2018[30].

Réception critique

  • « Tels ceux de Giacometti, les portraits de Blaise Patrix sont construits de l'intérieur. La forme extérieure y est déterminée à partir d'un centre qui semble être à la fois le regard du modèle et celui, empathique, de l'artiste. Tout cela est rendu possible par la manière picturale où ce sont les différences de matière lisse ou grenue, de qualité du trait, fouillé ou cursif, qui génèrent les contours du visage, du torse ou des mains. C'est là la force d'une peinture qui, s'affirmant comme telle, nous dit de la personne portraiturés infiniment plus que pourrait nous dire un tableau platement figuratif ou, a fortiori, une simple photographie. Ainsi, Blaise Patrix manifeste d'un seul mouvement la haute idée qu'il se fait de l'Homme et de la peinture. » - Alain Le Métayer[22]
  • « Des portraits pour nous confronter à nouveau au mystère du visage de l'autre. Plus que portraits, apparitions bouleversantes de ce qui pourrait être, à travers le voile ou le masque de traits familiers, le visage de ces femmes ou de ces hommes qui nous font face sur la toile. Portraits qui portent traces de l'exigence du moment où ils ont pris la pose, une pause afin de laisser le temps défaire les traits que la vie en société leur a imposés. Où le peintre, dans ce face-à-face aigu, a tenté de mettre en signes ce qui ne cesse d'échapper, de rester à jamais sans forme. Portraits radicalement dissemblants "à l'image de l'insondable dissemblance de l'autre". » - Roland Shön[22]
  • « Monotype et pastel sur papier, utilisation de plumes d'oiseau, technique mixte sur lin, lavis et collage sur papier marouflé, pigments... Blaise Patrix maîtrise un alphabet universel pour rendre une vision claire, à l'apparente douceur qui contraste avec la violence de certains sujets abordés. » - Philippe Tual[9]

Collections publiques

Collections privées

Sculptures monumentales

Églises

Créations « art socia(B)le » (ateliers "partage")

  • Dieppe, entreprise TOSHIBA, Martin L'église, fresque 24 M2 peinture et collage sur toile, avec la participation du personnel, 1998.
  • Bruxelles, cour de l'Institut des filles de Marie (1 000 élèves), Saint-Gilles, fresque, 2006-2007[31],[32].
  • Chimay, Ma planète en urgence, fresque participative de 300M2, Collège Saint-Joseph, participation de 100 élèves, 2008[12].
  • Bruxelles, Fresque polaire (sur les enjeux du développement durable), station de métro Belgica (Jette), participation de 500 personnes, 2009-2010[33],[34].
  • Bruxelles, Métrocool, fresque murale de 40 m2, station de métro Bockstael, rue des artistes, participation de 300 personnes, 2009[35].
  • Bruxelles, Hall de la Maison des Femmes de Schaerbeek, Installation d'un mobile créé à partir des productions d'un "atelier-de-peinture-en-cercle", 2010.
  • Bruxelles, Bonjour voisin, Beste Buurman ? fresque urbaine participative imprimée sur bâche, rue de Mérode, quartier Jacques Franck, Commune de Saint-Gilles, participation de 300 habitants, 2013[36] (photos ci-contre).
  • Schaerbeek, rue Destouvelles, quartier Gaucheret, fresque, 2013[37],[38].
  • Qalqilya (Cisjordanie), Strong together, fresque participative de 320 m2, participation de 300 personnes, 2014[39].
  • Veliko Tarnovo (Bulgarie), Peinture-en-cercle, [40].
  • Ville de Mers-les-Bains, Journées du Patrimoine, [41].

Livres illustrés

  • Muriel Bloch, La marchande de soleils, illustrations de Blaise Patrix, Éditions Thierry Magnier, 2002[42].
  • Albert Russo, Sang mêlé, ou ton fils Léopold, couverture de Blaise Patrix, roman, Ginkgo éditeur, 2007.
  • Annie Aubrun-Patrix[43], Yog'Aplomb (yoga et aplomb), illustrations de Blaise Patrix, Paradox, Paris, 2013.

Cinéma

Notes et références

  1. Blaise Patrix, L'art socia(B)le, une méthode d'art participatif originale basée sur la co-création spontanée, in revue Africa e Mediterraneo, no 76, janvier 2012.
  2. Le musée privé, biographie de Michel Patrix (1917-1973)
  3. Jacques Busse, in Dictionnaire Bénézit, Gründ, 1999. Les cours de graphisme de l'Académie royale d'art et de design (nl)
  4. Jean-Marc de Pas, Alfred Lerond, Union des arts plastiques, Saint-Étienne-du-Rouvray, 2009
  5. Divan contemporary, Biographie de Blaise Patrix (langue anglaise)
  6. Blaise Patrix, Portraits (Site de l'artiste)
  7. Afrique in visu, La galerie Atiss, les artistes
  8. Mehdi Ba, Aïssa Dione, portrait, Jeune Afrique, janvier 2015
  9. Philippe Tual, « Blaise Patrix à Rouen », Paris Normandie, 19 mai 2015
  10. Rémy Rousseau, L'émergence de l'artiste au Burkina Faso, Université Panthéon-Sorbonne, Paris, 2007
  11. Blaise Patrix présente l'art socia(B)le, site de l'artiste
  12. Les ateliers "partage", site de l'artiste
  13. Philippe Agéa, Les ateliers "partage", entretien avec Blaise Patrix, Exporevue, février 2007
  14. Blaise Patrix, Art socia(B)le et urbanisme, Africa et Mediterrano, 2005.
  15. Blaise Patrix, l'art socia(B)le en entreprise, film, 2014 Source: YouTube, durée 5 min 24 s
  16. Blaise Patrix, Art socia(B)le - peinture en cercle à l'IESSID, film, 2014 Source : YouTube : durée 23 s.
  17. Colette Macintos, Créer du lien grâce à l'art et à la peinture, Sud-ouest, 28 août 2015
  18. Blaise Patrix, Art socia(B)le: animation de "peintures en cercle", film Source: YouTube, durée 1 min 53 s.]
  19. Blaise Patrix à Gênes, 2000 (langue italienne)
  20. Galerie Luc Berthier, Paris, Expositions passées
  21. Blaise Patrix, présentation de l'exposition, Shanghaï, 2005 Source: Exporevue.
  22. Roland Schön et Alain Le Métayer, présentation de l'exposition, Lyon, 2007 Source : Exporevue.
  23. Véronique Grange-Spahis La Source, Blaise Patrix à la Galerie Iconoclastes, Exporevue, décembre 2008
  24. Salon d'art contemporain de Montrouge, 1995, les exposants
  25. Dominique Simonet, Festival Couleur Café, La libre Belgique, 2003
  26. Site Out, Bruxelles, Six regards pour la Palestine, 2007
  27. C.E.S.E., I colori d'umani, 2009
  28. 9ème nuit des femmes, Bruxelles, mars 2010, les exposants
  29. Exodes, affiche de l'exposition, Bruxelles, 2016
  30. Bruxelles terre d'identités, présentation de l'exposition, avril 2018
  31. Céline Teret, Créativité collective pour mieux coexister, à propos de l'Institut des filles de Marie Source: Site Monde qui bouge.
  32. Film, La fresque avec Blaise Patrix, Institut des filles de Marie, 2007 Source: YouTube, durée 33 min 11 s.
  33. Site S.T.I.B., Belgica, une station polaire à Bruxelles, 2009
  34. Blaise Patrix, La priobvc,film Source: YouTube, durée 4 min 44 s.
  35. Ville de Bruxelles, La fresque "Métrocool" pour la station de métro Bockstael
  36. Site la ville est à nous, L'art socia(B)le, 2013
  37. Ville de Schaerbeek, Le quartier Destouvelles-Gaucheret retrouve ses couleurs"", 2013
  38. Blaise Patrix et les ateliers "partage", Vos soleils pour Gaucheret, film Source: YouTube, durée 4 min 01 s.
  39. Blaise Patrix, Strong together, film Source: YouTube, durée 8 min 19 s.
  40. Film, Peinture en cercle, Veliko Tarnovo, 2014 Source: Youtube, durée 42 s
  41. « Blaise Patrix et l'art socia(B)le se sont installés à Mers-les-Bains pour les Journées du Patrimoine », Le Courrier picard, 23 septembre 2019
  42. Muriel Bloch et Blaise Patrix, La marchande de soleils, présentation Source: Librairie Ombres Blanches, Toulouse.
  43. Arthur-Max Pilas, Sur un fil à plomb, film dédié à Annie Aubrun-Patrix, mère de l'artiste Source: TouTube, durée: 31 min 59 s.
  44. Court-métrage intégré dans le film L'Afrique s'anime, ensemble de sept courts-métrages inspiré des contes et légendes de la tradition orale africaine.
  45. B2Fays, Univers palimpseste, 2008 Source: Dailymotion, durée 6 min 21 s.

Annexes

Bibliographie

  • Anne Avenel, Symbiose: Blaise Patrix, peintures et monotypes, édité par la ville du Havre, 1990.
  • Alain Le Métayer, Blaise Patrix, Théâtre de l'Hôtel de ville, Le Havre, 1994.
  • Artistes métis: Thierry Mathiassin, Blaise Patrix, Henri-Georges Vidal, Théâtre de l'Hôtel de ville, Le Havre, 1996.
  • Gérard Xuriguera, Blaise Patrix, in revue Demeures et châteaux, avril-.
  • Emmanuel Bénézit, Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs, Gründ, 1999. Tome 10, page 637, article de Jacques Busse.
  • Blaise Patrix, C'est pas grave, çà va aller, Éditions Ediandré, Gênes, 2001.
  • Blaise Patrix: Sankara et l'art utile in L'anthologie de l'art contemporain en Afrique, Éditions Revue noire, 2001.
  • Sylvie Chalaye, L'africanité en questions, Africultures no 41, Éditions L'Harmattan, (lire en ligne).
  • Marion Brousse, A la rencontre des artistes contemporains du Mali, du Burkina Faso et du Sénégal, mémoire d'esthétique et sciences de l'art, Université Paris I Panthéon-Sorbonne, (lire en ligne)
  • Marie-Hélène Boisdur de Toffol, Joelle Busca, Sabine Cornelis, An anthology of african art - The twentieth century, D.A.D./Éditions Revue noire, 2002.
  • Blaise Patrix, En noir et blanc et de toutes les couleurs, revue Area, no 8, .
  • Blaise Patrix, Art socia(B)le et urbanisme, revue Africa e Mediterraneo (Bologne), no 50, (lire en ligne).
  • Rémy Rousseau, L'émergence de l'artiste au Burkina Faso, Université Panthéon-Sorbonne, Paris, 2007.
  • Stéphane Éliard, L'art contemporain au Burkina Faso, Éditions L'Harmattan, 2011.
  • Blaise Patrix, L'art socia(B)le, une forme d'art participatif particulièrement conviviale, revue Africa e Mediterraneo, no 76, .

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