Bivès

Bivès (Vivèrs en gascon) est une commune française située dans le département du Gers en région Occitanie.

Bivès

Vue générale.
Administration
Pays France
Région Occitanie
Département Gers
Arrondissement Condom
Intercommunalité Communauté de communes Bastides de Lomagne
Maire
Mandat
Chantal Calac
2020-2026
Code postal 32380
Code commune 32055
Démographie
Gentilé Bivèsiens, Bivèsiennes
Population
municipale
133 hab. (2018 )
Densité 13 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 50′ 03″ nord, 0° 48′ 20″ est
Altitude 182 m
Min. 107 m
Max. 192 m
Superficie 9,93 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Fleurance-Lomagne
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : région Occitanie
Bivès
Géolocalisation sur la carte : Gers
Bivès
Géolocalisation sur la carte : France
Bivès
Géolocalisation sur la carte : France
Bivès

    Ses habitants sont appelés les Bivèsiens et les Bivèsiennes.

    Géographie

    Localisation

    Cette commune rurale se situe en Gascogne dans la vallée de l'Arrats en Lomagne à 28 kilomètre au nord-est d’Auch qui est la préfecture.

    Situation de la commune.

    Communes limitrophes

    Géologie et relief

    Bivès se situe en zone de sismicité 1 (sismicité très faible)[2].

    Hydrographie

    Le principal cours d’eau traversant Bivès est la rivière Arrats.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat du Bassin du Sud-Ouest », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[4].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[5]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[3]

    • Moyenne annuelle de température : 13,3 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 1,9 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 10,5 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 15,7 °C
    • Cumuls annuels de précipitation : 732 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 10,1 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 5,9 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Ste-Anne », sur la commune de Sainte-Anne, mise en service en 1995[8] et qui se trouve à 16 km à vol d'oiseau[9],[Note 2], où la température moyenne annuelle est de 13,5 °C et la hauteur de précipitations de 653,6 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Auch », sur la commune d'Auch, mise en service en 1985 et à 27 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 13,1 °C pour 1981-2010[12] à 13,5 °C pour 1991-2020[13].

    Urbanisme

    Typologie

    Bivès est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 3],[14],[15],[16]. La commune est en outre hors attraction des villes[17],[18].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (96 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (96 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (80,7 %), zones agricoles hétérogènes (15,3 %), forêts (4 %)[19].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Histoire

    Au Xe siècle, Bivès était le fief de la famille de ce nom. Dès 1418 le fief devient celui de la maison de Marrenx. L’une ou l’autre de ces familles a pu construire la partie la plus ancienne du château de Bivès. Puis par alliance à partir du XVe siècle, le château est la propriété des Castelbajac.

    En effet, Pierre de Castelbajac, Seigneur de Paridoux épouse en 1520, Rose de Marrenx, dame de Bivès. Les terres sont vendues en 1557 pour 1370 livres à Bernard de Roquelaure.

    Son petit fils, Bernard de Castelbajac passe bail à bâtir avec les maçons du village les et pour opérer des démolitions et d'importantes transformations du château auquel il a été adjoint un corps de logis d’un étage, parallélépipède flanqué au nord-est d’une tour ronde, gage d’une vis de pierre.

    Sa petite fille, seigneuresse de Bivès, Philiberte de Castelbajac, épousera Octavien II du Bouzet coseigneur de Ligardes, capitaine du régiment de Roquepine, deuxième fils d’Octavien I, le . Elle lui apportera donc le village de Bivès en dot.

    En 1629 un contrat passé avec un maître lissier d’Aubusson témoigne des préoccupations décoratives du château de Bivès.

    Devenu par échange la propriété d'Henri de Preissac d'Esclignac qui plus tard émigrera. Le château sera alors vendu comme un bien national le .

    En 1855 Bivès devient la propriété de la famille de Mellis. Le château sera victime d'un incendie. Une reconstruction partielle fera l'objet d’une transformation et d’un changement de style renaissance. Dorénavant l’image actuelle du château n’a pas changé.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    2001 2008 Jean-Noël Mauran DVG  
    2008 2020 Aline Barailhé[20] DVD Retraitée Fonction publique
    2020 En cours Chantal Calac    

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[22]. En 2018, la commune comptait 133 habitants[Note 4], en augmentation de 8,13 % par rapport à 2013 (Gers : +0,53 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1841 1846 1851 1856
    495508549502549452445425455
    1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    406376378342338342317286272
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    255259216239238249220206193
    1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012 2017
    170147133125130131131124133
    2018 - - - - - - - -
    133--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[23] puis Insee à partir de 2006[24].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Depuis le dernier recensement de 2007, on y compte 138 habitants. La moyenne est de 13,9 habitants par km². Depuis 1999, la population de Bivès a augmenté de 6,2 %.

    Manifestations culturelles et festivités

    Lieux et monuments

    À Bivès se trouve quelques curiosités telles que :

    • un château des XIIIe et XIVe siècles remanié Renaissance ;
    • des pigeonniers ;
    • un moulin à vent ;
    • la chapelle Notre-Dame-des-Neiges du Chicoy.

    L’église Saint-André

    L'église paroissiale est en réalité une ancienne chapelle voûtée en berceau avec une sacristie du XIIe siècle. La nef, le chœur et le clocher-mur datent de 1612.

    Le clocher comporte cinq arcades toutes garnies de leur cloche. Ce qui est rarissime.

    En entrant dans la chapelle, le regard se porte à droite sur une statue moderne d’un bienheureux Martyr de Germain de Paris : Antoine Charles Octavien du Bouzet (1739-1792)[26] né au château de Bivès.

    Celui-ci au diocèse de Lectoure, fut vicaire général de Reims et abbé commendataire de Notre-Dame-des-Vertus à partir de 1775. Il fut a assassiné lors des massacres de , le 3, en l’abbaye de Saint-Germain-des-Prés à Paris où il a été incarcéré pour refus de serment. Il sera béatifié sous Pie XI le comme faisant partie des "Martyrs de Septembre".

    Un des vitraux près du chœur représente saint André.

    En 1853, l’église sera restaurée.

    Actuellement le clocher se détériore et des travaux doivent être entrepris pour le restaurer.

    L'édifice est répertorié dans la base Mérimée[27].

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Georges Courtès (dir.), Communes du département du Gers, vol. II : Arrondissement de Condom, Auch, Société archéologique et historique du Gers, , 469 p. (ISBN 2-9505900-7-1, notice BnF no FRBNF39919209)

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    3. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Carte IGN sous Géoportail
    2. Plan séisme
    3. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    4. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    5. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    6. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    7. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Occitanie », sur occitanie.chambre-agriculture.fr, (consulté le )
    8. « Station Météo-France Ste-Anne - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    9. « Orthodromie entre Bivès et Sainte-Anne », sur fr.distance.to (consulté le ).
    10. « Station Météo-France Ste-Anne - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    11. « Orthodromie entre Bivès et Auch », sur fr.distance.to (consulté le ).
    12. « Station météorologique d'Auch - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique d'Auch - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    15. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    16. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    18. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    19. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    20. Site de la préfecture - fiche de Bivès
    21. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    22. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    23. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    24. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    25. Michel de La Torre, Gers : Le guide complet de ses 462 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, coll. « Villes et villages de France », (ISBN 2-7399-5032-2, notice BnF no FRBNF35576310).
    26. Concernant Antoine Charles Octavien du Bouzet, l'on peut lire : Pierre-Louis Péchenard, Deux confesseurs de la foi : Vincent Abraham et Antoine-Charles-Octavien Du Bouzet, massacrés à Paris les 2 et 3 septembre 1792, Paris : J. Mersch, 1901, 29 p.
    27. « Église paroissiale Saint-André », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le ).
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