Monfort (Gers)
Monfort est une commune française située dans le département du Gers, en région Occitanie.
Monfort | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Occitanie | ||||
Département | Gers | ||||
Arrondissement | Condom | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Bastides de Lomagne | ||||
Maire Mandat |
Régis Lagardère 2020-2026 |
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Code postal | 32120 | ||||
Code commune | 32269 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
494 hab. (2018 ) | ||||
Densité | 22 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 43° 47′ 43″ nord, 0° 49′ 29″ est | ||||
Altitude | 164 m Min. 105 m Max. 194 m |
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Superficie | 22,49 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Gimone-Arrats | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : région Occitanie
Géolocalisation sur la carte : Gers
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Liens | |||||
Site web | monfort.fr | ||||
Géographie
Localisation
Monfort est une commune gasconne de Lomagne située sur la RD 654 entre Fleurance et Mauvezin, dans le nord-est du département du Gers.
Monfort est à 32 km d'Auch, 64 km de Toulouse, 55 km de Montauban, 59 km d'Agen et 104 km de Tarbes.
Communes limitrophes
Géologie et relief
Monfort se situe en zone de sismicité 1 (sismicité très faible)[2].
Hydrographie
L'Orbe et son affluent le ruisseau de Lourbat arrosent la commune.
Morphologie urbaine
Le village présente un ordonnancement de l'espace urbain typique d'une bastide médiévale : à savoir un plan en damiers avec rues à angle droit et une place centrale bordée par des maisons à galeries (« couverts ») où se situe la halle communale. Le village est une halte touristique pittoresque, tant de par la qualité de son patrimoine architectural que de son aspect de village médiéval perché dominant une rivière.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat du Bassin du Sud-Ouest », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[4].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[5]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Ste-Anne », sur la commune de Sainte-Anne, mise en service en 1995[8] et qui se trouve à 13 km à vol d'oiseau[9],[Note 2], où la température moyenne annuelle est de 13,5 °C et la hauteur de précipitations de 653,6 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Auch », sur la commune d'Auch, mise en service en 1985 et à 25 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 13,1 °C pour 1981-2010[12] à 13,5 °C pour 1991-2020[13].
Urbanisme
Typologie
Monfort est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 3],[14],[15],[16]. La commune est en outre hors attraction des villes[17],[18].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (98,8 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (79,3 %), zones agricoles hétérogènes (17,6 %), prairies (1,9 %), zones urbanisées (1,2 %)[19].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Histoire
L'acte de fondation de la bastide n'est pas connu mais il dut précédé de peu celui de l'octroi des coutumes le Géraud V, Comte d'Armagnac. On prétend que cette bastide avait pour but d'assainir la région infestée par les brigands, entre Mauvezin et Fleurance[20].
La ville est encore ceinturée de remparts dans lesquels ouvraient au moins trois portes. Les rues se coupent à angles droits.
Le au soir, deux couples de Hollandais sont sauvagement assassinés dans une ferme du hameau de la Boupillère. Ce crime fait la une des journaux. Au terme d'une enquête qui dure trois ans, Kamel Ben Salah, petit dealer et ouvrier qui effectuait des travaux de peinture dans la maison acquise par Artie Van Hulst (chef d’entreprise hollandais de 50 ans) est accusé d'avoir torturé et tué ses victimes pour obtenir les codes de leurs huit cartes bancaires. Le , la Cour d'assises du Gers le condamne à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d'une période de sûreté de 22 ans[21].
Politique et administration
Commune : territoire et institution
La commune absorbe en 1824 Esclignac[22].
Liste des maires
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[25].
En 2018, la commune comptait 494 habitants[Note 4], en augmentation de 2,07 % par rapport à 2013 (Gers : +0,53 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Le village conserve, entre autres :
- l'église Saint-Clément (XIIIe siècle) Classé MH (1964)[27],[28]. avec un clocher-tour octogonal, nef unique, chœur polygonal, chapelles logées entre les contreforts ; tableau XVIIIe, deux tableaux-retables en relief de stuc ou de bois XVIIe. Plusieurs objets sont référencés dans la base Palissy : Orgue (partie instrumentale) Classé MH (1991), autel, tabernacle et contre table Inscrit MH (1985), tableau de saint Roch Inscrit MH (1985).
- La maison natale de Guillaume Saluste du Bartas (demeure de style Renaissance remarquable par la finesse de ses proportions et de ses fenêtres à meneaux sculptés – MH – située dans la Grande Rue Saluste-du-Bartas).
- La place à arcades avec halle ancienne (aujourd'hui place de la Mairie).
- Une partie de l'ancienne enceinte fortifiée.
- Des maisons anciennes à colombage XIVe – XVe – XVIe siècle (place de la Mairie, rue d'Embonneau, Grande Rue Saluste-du-Bartas, rue des Écoles…) ou en pierre avec portes ogivales (par exemple : à l'angle de la place de la Mairie et de la Grande Rue Saluste-du-Bartas…).
- Des maisons de style Renaissance (par exemple l'immeuble abritant le bureau de poste – situé rue des Écoles –, le presbytère avec sa tour d'angle – situé derrière l'église…).
À proximité immédiate du village :
- Le château d'Esclignac Inscrit MH (1958)[29], restauré : logis rectangulaire flanqué d'une tour carrée et d'une tour circulaire, deux vastes cours, pont-levis, salles voûtées, douves ; parc, plan d'eau. Ce château a appartenu aux comtes de Preissac et plus récemment à la famille du Cos de la Hitte (sur la route de Fleurance)
- Des ruines de moulins à vent (lieu-dit de l'Armitas).
- La chapelle des comtes de La Hitte et tombes du XIXe siècle dans le cimetière.
- Le Lavoir ancien (à la sortie du village - route d'Homps).
Personnalités liées à la commune
- Guillaume du Bartas (1544-1590), écrivain et poète français.
- Famille de Broqueville, installée à Monfort depuis le XIVe siècle et dont descend Charles de Broqueville, premier ministre de Belgique (1911-1918) et (1932-1936).
- Famille Solirène ou de Solirène, Jean Joseph Timothée, co-seigneur de Canet, Taÿbosc et Esparbès fut capitoul de Toulouse en 1773. Procureur du Roi pour Monfort et Mauvezin[30].
- Anselme Bellegarrigue, écrivain et anarchiste.
La tuerie de Monfort
Assassinat le de deux couples de Néerlandais, dans la ferme de Artie et Marianne Van Hulst « la Boupillère » et sa sœur Dorothea Nieuwenhuis et son mari Johan par Kamel Ben Salah employé par les Van Hulst pour des travaux de peinture[31].
Héraldique
Blasonnement :
De gueules à la montagne d'or mouvant de la pointe, sommée d'un créquier du même accompagné, en chef, de deux besants d'argent chargés d'une croix d'azur[32]. |
Voir aussi
Bibliographie
- Georges Courtès (dir.), Communes du département du Gers, vol. II : Arrondissement de Condom, Auch, Société archéologique et historique du Gers, , 469 p. (ISBN 2-9505900-7-1, notice BnF no FRBNF39919209)
Articles connexes
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
- Carte IGN sous Géoportail
- Plan séisme
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Occitanie », sur occitanie.chambre-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Ste-Anne - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Monfort et Sainte-Anne », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Ste-Anne - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Monfort et Auch », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique d'Auch - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique d'Auch - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- B. Cursente, G. Loubès, « Villages Gersois » (Publication de la Chambre d'Agriculture du Gers, 1991)
- Solène Haddad, 50 affaires criminelles qui ont marqué la France, City Edition, , p. 87.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Site de la préfecture - Fiche de Monfort
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « L'église », notice no PA00094868, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Les objets classés de l'église », base Palissy, ministère français de la Culture.
- « Le château d'Esclignac », notice no PA00094867, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Source : « histoire de Monfort »
- La tuerie de Monfort sur le site Scène de Crime
- Banque du blason.
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