Biesme (localité)
Biesme [bjɛm][1] (en wallon Bieme) est une section de la commune belge de Mettet située en Région wallonne dans la province de Namur.
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Biesme | ||||
L’église Saint-Martin (XIVe siècle) | ||||
Administration | ||||
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Pays | Belgique | |||
Région | Région wallonne | |||
Communauté | Communauté française | |||
Province | Province de Namur | |||
Arrondissement | Namur | |||
Commune | Mettet | |||
Code postal | 5640 | |||
Zone téléphonique | 071 (Charleroi) | |||
Démographie | ||||
Gentilé | Biesmois(e) | |||
Géographie | ||||
Coordonnées | 50° 20′ nord, 4° 36′ est | |||
Superficie | 2 133 ha = 21,33 km2 | |||
Localisation | ||||
Géolocalisation sur la carte : Province de Namur
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Géolocalisation sur la carte : Belgique
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C'était une commune à part entière avant la fusion des communes de 1977.
Le village porte le même nom que le ruisseau le traversant : la Biesme, un affluent de la Sambre.
Histoire
Anciennement, le nom du village était « Biesme-la-Colonoise » parce qu'il dépendait du monastère Saint-Géréon, de Cologne.
En 1289, le relevé des cens et rentes signale : « le cens c'on dit de Saint-Pierre de Coloingne ».
En 1559, lors de la création du diocèse de Namur, les autorités ecclésiastiques créent le concile — ou doyenné — de Biesme, comprenant 27 paroisses ; il sera supprimé à la fin du XVIIe siècle avec la création de deux nouveaux conciles : ceux de Walcourt et de Bouvignes[2].
Le comte de Namur y détenait les droits seigneuriaux depuis le XIIIe siècle. La seigneurie est vendue en 1671 à Jean de Gozée, bailli de Bouvignes, et passe en 1709 à Martin Desmanet, seigneur de Sart-Eustache ; elle restera dans cette famille jusqu'à la fin de l'Ancien Régime.
Une autre seigneurie foncière du lieu fut donnée en 1400 par le comte Guillaume à Robert, son fils naturel et passa ensuite aux Changes en 1473 et aux Senzeilles en 1497 ; ce fief fut morcelé mais une partie importante resta aux Senzeilles[3].
En 1555, Pierre de Senzeilles, seigneur du lieu et de Saint-Martin, près de Rhisnes, est capitaine du château de Namur; il épouse Anne de Hun; lors de la destruction de la chapelle de Saint-Martin, leur remarquable pierre tombale a été transférée dans l'église d'Anthée où elle est toujours visible.
Marie, une fille de ce couple, également dame de Biesme-la-Colonoise, eut un destin tragique. Son 3e mari, Jean-Jacques, comte de Bellejoyeuse, de noblesse italienne et neveu de saint Charles Borromée, la séquestra durant de longues années et, croit-on, l'étouffa en 1603 pour faire main basse sur son héritage, et notamment sur le château et le domaine de Chokier, en région liégeoise[4].
Urbanisme
Le village est relativement étendu, et se compose surtout de différents hameaux plus ou moins séparés les uns des autres (au nord, Le Planois, Rosimbois, Noéchamps, l'Agrappe, plus au centre on trouve Nefzée, Alvaux et Biesme-Centre et au sud Prée, Wagnée et Les Bruyères). Si les hameaux septentrionaux et centraux forment ensemble une agglomération, la situation est différente au sud, où l'on peut franchement parler de petits villages, plus isolés entre eux.
Ce n'est pas la seule différence entre les deux sections du village : au niveau de la population et de la présence de commerces ou de petites sociétés, la parité est loin d'être de mise. Biesme compte environ 2 000 habitants et plus de 75 % d'entre eux vivent dans la moitié nord du village ou dans le centre ; l'ensemble des services (boulangeries, librairies, supérettes, coiffeurs, cafés, station service, écoles, lieux de cultes, cabinet médical, centre sportif, pharmacie) y sont dès lors localisés.
L'activité agricole est omniprésente dans le village, avec de nombreuses exploitations en activité. Au niveau de l'histoire industrielle, on remarque aussi la présence de deux anciens hauts-fourneaux, l'un dans le centre du village et l'autre dans le Bois du Roi. Biesme possède quelques édifices anciens, comme l'église Saint-Martin, le château Toussaint, qui est un ancien hôpital, ainsi que le pont du Clicottiat, sous lequel coule la Biesme et au-dessus duquel passait jadis le chemin de fer, aujourd'hui disparu. Les chapelles sont également très nombreuses dans le village : on mettra en évidence la chapelle Saint-Roch de Nefzée et celle du Planois.
Environnement
Biesme est traversé de part en part par la rivière d'où provient son nom, la Biesme. Le terme « Biesme » proviendrait de la traduction germanique du mot castor (Bebronna) : il semblerait que bon nombre de castors vivaient autrefois sur les bords du cours d'eau. Biesme a d'ailleurs pour certains la forme d'un castor, le village possédant une sorte de queue (longue de presque 2,5 km et large d'à peine quelques centaines de mètres), qui se situe au sud-ouest et qui vient s'intercaler entre Oret et Hanzinne : il s'agit du Bois de Fayi, où se situe le point culminant du village (270 m au-dessus du niveau de la mer). À noter qu'au nord du village se trouve aussi le quartier de Belle-Vue à Noéchamps qui culmine à 250 m, le centre du village étant nettement plus bas.
Biesme possède de nombreux bois, les deux plus vastes étant situés aux extrémités du village. Le bois du Fayi déjà évoqué plus haut au sud, et le Bois du Prince au nord-ouest. Le village contient aussi de nombreux étangs, ceci dû en grande partie à la présence massive d'anciennes carrières : la plus importante étendue d'eau à Biesme est l'ancienne carrière du Cayaux des Hayettes, au Planois, d'où était extrait autrefois du marbre de Sainte-Anne. Mais certains étangs ne sont pas du tout d'anciennes carrières, comme ceux, très connus dans la région, du Moulin-Botte près de Noéchamps, appréciés des pêcheurs. On compte une dizaine d'anciennes carrières à Biesme, toutes ayant cessé leurs activités dans les années 1970.
Folklore
Biesme se situant dans la région de l'Entre-Sambre-et-Meuse, le village possède sa procession militaire (la Saint-Martin).
Les marches de l'Entre-Sambre-et-Meuse représentent le plus important groupement folklorique de Belgique : les marcheurs sont revêtus de costumes datant de l'époque napoléonienne.
Peu de faits historiques marquants à signaler, si ce n'est la bataille de Wagnée durant la Première Guerre mondiale, entre les troupes allemandes et françaises. Le village paya d'ailleurs un lourd tribut à cette bataille, les Allemands détruisant par le feu bon nombre d'habitations.
Mais il y a aussi la marche Sainte Rolende de Gerpinnes fêtée chaque année à la même date (les dimanche, lundi et mardi de Pentecôte). Biesme ne fait pas partie de la commune de Gerpinnes mais participe tout de même à cette grande fête.
Personnalités nées ou liées à Biesme
- Le lieutenant-général Cyriaque Gillain y est né.
Sport
Le village comporte une équipe de football amateur, le Royal Union Sportive Biesme (R.U.S.B). Le hameau du Planois possède une équipe de balle pelote, « Planois Sport ». Le village héberge également la piscine communale, juste à côté du terrain de la RUS Biesme.
Bibliographie
P. Gérard, Th. Grosbois & M-R. Toussaint, Petite histoire de Biesme-la-Colonoise depuis les origines, Biesme, 1988, 197 pages.
Abbé Auguste Soupart, Les seigneurs et la noble famille de Senzeilles, cahier n° 25 du Musée de Cerfontaine, 1997, 47 pages.
Abbé Auguste Soupart, Regards sur les anciens doyennés de Florennes, Biesme, Walcourt et Bouvignes, Cercle d'Histoire de Walcourt, 1999, 67 pages.
Notes
- Jean-Marie Pierret, Phonétique historique du français et notions de phonétique générale, Louvain-la-Neuve, Peeters, (lire en ligne), p. 105.
- Abbé Auguste Soupart, Regards sur les anciens doyennés de Florennes, Biesme, Walcourt et Bouvignes, 1999.
- Communes de Belgique, Crédit communal, 1980.
- Abbé Auguste Soupart, Les seigneurs et la noble famille de Senzeilles, cahier n° 25 du Musée de Cerfontaine, 1997.
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