Bataille de Vella Lavella

La bataille de Vella Lavella est une bataille de la Seconde Guerre mondiale. Elle s'est déroulée du 15 août au 6 octobre 1943 dans le théâtre d'opérations de l'océan Pacifique, sur l'île de Vella Lavella dans les îles Salomon. Elle opposa le Japon aux forces alliées composées de Marines américains, d'unités néo-zélandaises et Fidjiennes.

Bataille de Vella Lavella
Des soldats néo-zélandais de la 3e division débarquent à Baka Baka, sur Vella Lavella le 17 septembre 1943.
Informations générales
Date 15 août -
Lieu Vella Lavella, îles Salomon
Issue Victoire alliée
Belligérants
États-Unis
Nouvelle-Zélande
Fidji
Empire du Japon
Commandants
États-Unis Theodore S. Wilkinson
États-Unis Oscar Griswold
Nouvelle-Zélande Harold Barrowclough
Empire du Japon Noboru Sasaki
Forces en présence
environ 5 900 hommes
environ 3 700 hommes
environ 700 hommes
Pertes
58 morts,
166 blessés
32 morts,
32 blessés
environ 250 morts

Seconde Guerre mondiale - Pacifique

Batailles

Campagne des îles Salomon
Terrestres :

Navales :



Coordonnées 7° 44′ sud, 156° 38′ est

Histoire

L'opération suivait la bataille de la Nouvelle-Géorgie qui était en train de se terminer.

Les combats sur Vella Lavella ont eu lieu après la bataille de Nouvelle-Géorgie, elle a amené l'évacuation des Japonais de Guadalcanal et les Alliés ont pu avancer vers les principaux ports Japonais à Rabaul dans le cadre du plan de l'opération Cartwheel. Après la perte de l'aérodrome de Munda Field par les forces américaines, les Japonais se sont retirés à Kolombangara et ont établi une garnison de 10 000 à 12 000 hommes sous le commandement du général Noboru Sasaki. Le plan américain était une attaque sur Kolombangara. Mais l'Amiral William F. Halsey, décida de contourner Kolombangara et les forces terrestres autour de Barakoma sur Vella Lavella, où ils devaient capturer l'aérodrome japonais et développer une base navale[1].

Carte de la bataille de Vella Lavella.

Située à 65 km au nord-ouest de Munda, Vella Lavella était l'île la plus septentrionale de la chaîne de Nouvelle-Géorgie et servirait de tremplin pour les opérations futures contre les forces japonaises sur les îles Shortland et Bougainville. Elle offrait également de meilleures perspectives de développement de base qu'à Kolombangara. Dans le même temps, elle était assez proche des bases aériennes américaines à Munda.

Le 12 août, un détachement avancé composé de soldats du 103e régiment d'infanterie est envoyé de Guadalcanal à bord de quatre torpilleurs. En cours de route, les bateaux sont soumis à une attaque aérienne qui fait plusieurs victimes mais leurs équipages ont pu continuer leur chemin et ont été accueillis par des indigènes en canoë. Comme des rapports ont été reçus au sujet d'une force japonaise plus importantes que prévu près de la plage de débarquement, cette force est renforcée le 14 août avec la 103e Division d'Infanterie. La force est chargée de tenir la tête de pont de la force d'assaut et d'assurer la sécurité des prisonniers japonais dans les environs[2].

Le débarquement initial sur Vella Lavella est entrepris par une force d'environ 4 600 hommes des troupes américaines commandés par le Brigadier Général Robert B. McClure. Les principaux éléments proviennent de la 35e Regimental Combat Team (RCT), commandée par le général Oscar Griswold. Ces troupes débarquent le 15 août dans le cadre[pas clair] d'un corps expéditionnaire sous le commandement du contre-amiral Theodore S. Wilkinson. Le corps expéditionnaire se compose de plusieurs navires. Les Japonais ont envoyé un grand nombre de chasseurs Zero et de bombardiers en piqué Val en réponse au débarquement. Ils attaquent vers midi mais sont chassés par des tirs antiaériens. Une autre tentative en fin de journée est également vaine. Sur le trajet de retour, les avions japonais sont attaqués par des Corsair des Marines qui ont été chargés de mener une mission de mitraillage autour de Kahili. Les pertes américaines lors de ces attaques japonaises sont légères, aucun navire américain n'étant coulé et seuls deux avions américains en défense étant abattus, contre des pertes japonaises de 17 à 44 avions.

Les pertes lors du débarquement initial sont de 12 morts et 50 blessés pour les Américains. Après les combats, les Américains établissent une tête de pont et entreprennent des opérations de réapprovisionnement. Pendant ce temps, les Japonais décident de ne pas contre-attaquer, choisissant d'évacuer l'île. Un groupe de destroyers japonais, les Sazanami, Hamakaze, Shigure et Isokaze, commandé par le contre-amiral Matsuji Ijuin, quitte Rabaul, tandis qu'un groupe de renforts américains est également envoyé pour sécuriser Horaniu. Celui-ci se compose de deux compagnies du 13e régiment d'infanterie, avec une force combinée de 390 soldats et un peloton de troupes du Special Naval Landing Force[3].

En réponse, quatre destroyers américains, Nicholas, O'Bannon, Taylor et Chevalier, ont quitté Purvis Bay (en) sous le commandement du capitaine Thomas J. Ryan. Le 18 août, au cours de la bataille d'Horaniu, des destroyers américains et japonais s'affrontent: deux destroyers japonais sont endommagés et plusieurs petits navires détruits. Pendant que ces combats se déroulent en mer, les péniches japonaises chargées de troupe se dirigent vers la côte nord, où elles se camouflent et se cachent. Elles arrivent à Horaniu le lendemain. Alors que les Japonais travaillent à l'établissement de leur dépôt de barges, deux échelons[pas clair] supplémentaires de troupes et de fournitures américaines sont envoyés à Barakoma, les 17 et 20 août respectivement. Ceux-ci sont soumis à d'autres attaques aériennes japonaises et le destroyer USS Philip entre accidentellement en collision avec l'USS Waller.

Gordan Rottman a écrit que la force japonaise sur Vella Lavella a finalement atteint 750 hommes. Jon Diamond fournit un chiffre plus élevé, indiquant que 1 000 Japonais se trouvaient sur l'île.

Pendant que l'action principale se déroule en mer et dans les airs, les troupes américaines à terre travaille pour améliorer les défenses autour de la tête de pont et commencent des opérations de patrouille. Fin août, une patrouille de reconnaissance américaine à la recherche d'un emplacement approprié pour un site radar découvre une forte concentration de troupes japonaises autour de Kokolope Bay. Le commandant américain McClure, commence alors une avancée le long de la côte est de l'île, avec l'appui de guides autochtones et d'un petit groupe d'éclaireurs fidjiens qui vise à capturer Kokolope Bay afin d'établir le site radar. Alors que les troupes du 1er bataillon du 35e régiment d’infanterie poussent au-delà de leur tête de pont, un bataillon du 145e régiment d'infanterie arrive de Nouvelle-Géorgie pour maintenir le périmètre. Le 3e bataillon, le 35e régiment d'infanterie et le 64e bataillon d'artillerie de campagne ont également rejoint l'avancée de la côte est. Plusieurs escarmouches ont lieu mais dans la majorité des cas les Japonais cherchent à éviter un engagement décisif. Le 14 septembre, Horaniu est capturé après que la garnison japonaise se soit retirée au nord-est de l'île.

À la mi-septembre, les Américains sont relevés par les Néo-Zélandais de la 3e division du général de division Harold Barrowclough. La 14e brigade néo-zélandaise, composée d'environ 3 700 hommes sous le commandement du brigadier Leslie Potter, opère une série d'opérations amphibies et de marches de fond pour traverser les zones côtières et sécuriser chaque secteur par des patrouilles. Deux bataillons d'infanterie, le 35e et le 37e, chacun affecté à huit péniches de débarquement, organisent une opération en tenaille pour piéger la garnison japonaise de 600 hommes, tandis que le 30e bataillon d'infanterie est maintenu en réserve autour de la principale concentration de troupes dans le sud de l'île.

Au départ de la plage de Maravari, le 21 septembre, les Néo-Zélandais établissent leurs zones avancées autour de Matu Soroto et Boro, puis commencent leur progression le 25 septembre. Au cours des dix jours, les Néo-Zélandais menent une série d'actions mineures alors que le 35e bataillon d'infanterie progresse sur la côte ouest et que le 37e remonte par l'est. Le 35e bataillon remonte jusqu'à la baie de Pakoi, se dirige ensuite vers la baie de Timbala et attaque la principale garnison japonaise qui se retire sur les deux fronts. Plusieurs patrouilles alliées sont avancées pour bloquer les itinéraires de retrait présumés vers la baie de Marquana. Ces patrouilles sont ensuite attaquées par les japonais et coupées du reste des troupes mais deux pelotons sont envoyés pour les sauver. Ceux-ci se sont également heurtés à une forte opposition et sont obligés de faire marche arrière et la décision est prise d'attendre que le 37e bataillon rejoigne la 35e avant d'attaquer. Pendant qu'ils attendent, d'autres patrouilles sont envoyées et les patrouilles embusquées se frayent un chemin à partir des lignes japonaises, leur infligeant de lourdes pertes et sont ensuite sauvées par barges. Le 5 octobre, ils nettoyent la baie de Warambari, au prix de violents combats. Le jour suivant, les deux bataillons néo-zélandais sont sur le point de se rejoindre, après avoir repoussés les Japonais dans une petite poche qui fut encore réduite lorsque le 37e bataillon atteignit Mende Point dans l'après-midi du 6 octobre. Une attaque à grande échelle était prévue sur les Japonais autour de Marziana Point et un barrage lourd a été composé sur la position. Cependant, l'apparition des avions japonais a fait taire les canons et pendant toute la nuit, la garnison japonaise a été évacuée de l'île, reproduisant le retrait qui avait eu lieu à Kolombangara entre le 28 septembre et le 4 octobre[4].

Notes et références

  1. Rottman, Japanese Army in World War II, p. 68
  2. (en) Miller, Cartwheel: The Reduction of Rabaul, pp. 175–178.
  3. Gillespie, The Pacific, p. 130.
  4. Bureau of Yards and Docks, Building the Navy's Bases in World War II, pp. 266–267.
Les destroyers américains Selfridge et O'Bannon endommagés après la bataille (7 octobre). Un autre destroyer, le Chevalier, avait été coulé la veille.

Bibliographie

  • (en) William L. McGee, The Solomons Campaigns, 1942–1943 : From Guadalcanal to Bougainville—Pacific War Turning Point, vol. 2 : Amphibious Operations in the South Pacific in WWII, BMC Publications, (ISBN 0-9701678-7-3), « Occupation of Vella Lavella ».
  • (en) Samuel Eliot Morison, History of United States Naval Operations in World War II, vol. 6 : Breaking the Bismarcks Barrier, Castle Books, , 463 p. (ISBN 0-7858-1307-1), chap. XIII (« Vella Lavella »).
  • (en) Gordon L. Rottman et Duncan Anderson (Dr), Japanese Army in World War II : The South Pacific and New Guinea, 1942–43, Oxford & New York, Osprey, (ISBN 1-84176-870-7).

Voir aussi

Lien externe

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