Bataille de Stoke
La bataille de Stoke, ou bataille de Stoke Field, dans le Nottinghamshire, qui eut lieu le est le dernier épisode de la guerre des Deux-Roses.
Date | |
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Lieu | East Stoke (Nottinghamshire, Angleterre) |
Issue | Victoire décisive de la Maison Tudor |
Maison Tudor | Maison d'York Soutenue par : Seigneurie d'Irlande État bourguignon |
Henri VII John de Vere Jasper Tudor Édouard Woodville | John de la Pole † Francis Lovell Thomas FitzGerald † |
12 000 hommes | 8 000 hommes |
3 000 morts | 4 000 morts |
Batailles
- St Albans (1455)
- Blore Heath (1459)
- Ludford Bridge (1459)
- Sandwich (1460)
- Northampton (1460)
- Worksop (1460)
- Wakefield (1460)
- Mortimer's Cross (1461)
- St Albans (1461)
- Ferrybridge (1461)
- Towton (1461)
- Tuthill (1461)
- Piltown (1462)
- Hedgeley Moor (1464)
- Hexham (1464)
- Edgecote Moor (1469)
- Losecoat Field (1470)
- Barnet (1471)
- Tewkesbury (1471)
- Londres (1471)
- Révolte de Buckingham (1483)
- Bosworth (1485)
- Révolte de Lovell-Stafford (1486)
- Stoke (1487)
Le prétendant
Henri VII occupait désormais le trône d'Angleterre après avoir vaincu le dernier Plantagenêt, Richard III, à la bataille de Bosworth en août 1485, et avait renforcé sa position en épousant Élisabeth d'York, fille d'Édouard IV. Le dernier mâle survivant de la dynastie d'York était le cousin de la reine, Édouard, comte de Warwick (fils de George, duc de Clarence), mais il était emprisonné à la tour de Londres.
Un nommé Lambert Simnel, qu'on fit passer pour le prisonnier évadé, attira l'attention de John de la Pole, comte de Lincoln. Lincoln, bien qu'apparemment réconcilié avec le roi Tudor, était lui-même un possible prétendant au trône ; en effet, Richard III en avait fait son héritier en mars 1485. Bien qu'il n'eut aucun doute sur la véritable identité de Simnel, Lincoln vit là une occasion de revanche.
Lincoln quitta la cour le et gagna la Cour de Malines et sa tante, Marguerite d'York, duchesse douairière de Bourgogne. Celle-ci lui fournit une aide financière et militaire avec 1 500 mercenaires allemands et suisses, commandés par Martin Schwartz. Lincoln fut rejoint à Malines par plusieurs lords rebelles, en particulier par Lord Lovell, Sir Richard Harleston, ancien gouverneur de Jersey, et Thomas David, un capitaine de la garnison de Calais.
La rébellion yorkiste
La flotte yorkiste arriva à Dublin le et Lincoln recruta 4 500 mercenaires irlandais supplémentaires et fit couronner, avec le soutien de la noblesse et du clergé irlandais, Lambert Simnel comme roi d'Angleterre. Lincoln et son armée débarqua ensuite au Lancashire le et, par une série de marches forcées, couvrit plus de 300 kilomètres en 5 jours. Dans la nuit du , 2 000 hommes commandés par Lovell dispersèrent une petite force ennemie de 400 hommes dans le Yorkshire du Nord.
Lincoln envoya ensuite une petite partie de son armée faire diversion pour occuper l'armée royale du Nord et se dirigea quant à lui, à la tête du corps principal, vers le sud. Il fut ralenti par quelques escarmouches près de Doncaster ce qui permit à Henri VII de recevoir des renforts, qui arrivèrent à Nottingham le 14 juin. Le lendemain, Henri VII partit à la rencontre de l'armée ennemie et, au matin du 16 juin, son avant-garde localisa les yorkistes près du village d'East Stoke.
La bataille fit rage pendant près de trois heures avant de tourner à l'avantage de l'armée royale. Presque tous les commandants de l'armée yorkiste, dont Lincoln, furent tués et Simnel fut capturé mais le roi Henri VII, conscient que le jeune garçon n'était qu'une marionnette, lui pardonna et l'employa dans ses cuisines.
Bibliographie
- (en) Michael J. Bennett, Lambert Simnel and the Battle of Stoke, Stroud, UK New York, Alan Sutton St. Martin's Press, , 157 p. (ISBN 978-0-312-10319-4).
- (en) David E Roberts, The Battle of Stoke Field, Newark and Sherwood District Council, Recreation and Tourism Department, (OCLC 942845028).
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