Bardenac

Bardenac est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine).

Bardenac

Habitat traditionnel.
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Charente
Arrondissement Angoulême
Intercommunalité Communauté de communes Lavalette Tude Dronne
Maire
Mandat
Dany Poirier
2020-2026
Code postal 16210
Code commune 16029
Démographie
Gentilé Bardenacais
Population
municipale
227 hab. (2018 )
Densité 28 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 18′ 06″ nord, 0° 00′ 49″ ouest
Altitude Min. 61 m
Max. 162 m
Superficie 8,04 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Tude-et-Lavalette
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Bardenac
Géolocalisation sur la carte : Charente
Bardenac
Géolocalisation sur la carte : France
Bardenac
Géolocalisation sur la carte : France
Bardenac

    Ses habitants sont appelés les Bardenacais et les Bardenacaises[1].

    Géographie

    Localisation et accès

    Bardenac est une commune du Sud-Charente située entre Brossac et Chalais.

    Elle est à km au nord-ouest de Chalais et km au sud-est de Brossac. Elle est aussi à 22 km de Barbezieux, km de Montboyer, 16 km de Montmoreau et 42 km d'Angoulême[2].

    La commune est traversée du sud-est au nord-ouest par la D 731, route de Chalais à Brossac, Barbezieux, Archiac et Cognac, que le bourg surplombe. La commune est aussi traversée par la D 89, petite départementale de Montboyer à Saint-Vallier et qui passe au bourg[3].

    La gare la plus proche est celle de Chalais, desservie par des TER à destination d'Angoulême et de Bordeaux.

    Hameaux et lieux-dits

    La commune compte de nombreux hameaux et fermes. Il n'y a pas de hameau particulièrement important. On peut citer : le Haut et le Bas Bousson au nord-est, chez Vrignaud au pied du bourg, chez le Fourrier, chez Barret à l'ouest, la Motte à Coyron au sud-est, la Moulinasse au nord, etc.[3].

    Communes limitrophes

    Communes limitrophes de Bardenac
    Brossac Brie-sous-Chalais
    Saint-Vallier Curac
    Yviers

    Géologie et relief

    La commune, comme son bourg, est partagée entre les coteaux calcaires crayeux du Campanien (Crétacé supérieur) sur sa moitié nord-est, et les terrains composés de sable kaolinique, d'argiles et de galets, dépôts datant du Tertiaire, de la forêt de la Double saintongeaise pour sa partie sud-ouest[4],[5],[6].

    Le terrain communal est plus élevé à l'ouest dans ces sols pauvres et argileux qui sont boisés, et une cuesta faisant face au nord-est et qui est celle du bourg de Brossac fait la séparation de la forêt et de la champagne. La Motte à Coyron est une butte-témoin de cette côte.

    Le point culminant de la commune est à une altitude de 162 m, situé dans la forêt à l'ouest du bourg au sud de Bel-Air. Le point le plus bas est à 61 m, situé à la limite orientale de la commune le long de la Viveronne. Le bourg, construit sur un promontoire, est à 130 m d'altitude[3].

    Hydrographie

    La Viveronne, en limite avec Brie.

    La commune est sur le bassin versant de la Dordogne.

    La Viveronne, affluent de la Tude à Chalais et sous-affluent de la Dronne, et dont la source est à Brossac, limite la commune au nord.

    Au sud du bourg, l'Argentonne, qui est un autre affluent de la Tude, prend sa source et descend au sud vers Yviers.

    À l'extrémité occidentale de la commune, naissent de petits ruisseaux intermittents descendant vers la Poussonne, affluent du Palais qui se jette dans le Lary. Le ruisseau de la Vauzelle, affluent de la Viveronne, borde la commune au nord-ouest[3].

    Climat

    Comme dans les trois quarts sud et ouest du département, le climat est océanique aquitain.

    Urbanisme

    Typologie

    Bardenac est une commune rurale[Note 1],[7]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[8],[9]. La commune est en outre hors attraction des villes[10],[11].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (72,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (72,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (42,1 %), zones agricoles hétérogènes (30,3 %), forêts (21,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (6 %)[12].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    Le toponyme a peu évolué puisqu'une forme ancienne est Bardenac en 1302[13], et de Bardenaco (non daté)[14].

    L'origine du nom de Bardenac remonterait à un personnage gallo-romain Bardinus ou Bardannus, lui-même dérivé du gaulois Bardos, auquel est apposé le suffixe -acum, ce qui correspondrait à Bardinacum, ou « domaine de Bardinus »[15],[16]. Ce serait aussi un nom d'homme franc, d'où dérive Bardinus ou Bardenus[17].

    Histoire

    Quelques vestiges gallo-romains ont été retrouvés sur le territoire communal, et encadrent une voie ancienne reliant Brossac et Chalais, supposée voie romaine entre Saintes et Cahors et se confondant avec la route actuelle[18],[19].

    La motte castrale de Coyron, au bord de la route de Chalais, appartenait aux seigneurs de Barbezieux, et relevait, comme eux et Chalais, de l'archevêque de Bordeaux. La châtellenie s'étendait sur toutes ou partie des six paroisses de Bardenac, Brossac, Châtignac, Saint-Cyprien (dans l'actuelle commune de Châtignac), Sainte-Souline et Saint-Vallier.

    En 1347, le château (fortalicium) est repris par les Anglais, et, la même année, le roi de France Philippe VI le promet à Henri de Barbezieux « comme un sien chasteau, appelé Coyron, lequel est en Xaintonge, et aux frontières de nos ennemis, où estait capitaine Pierre Arnaud, de Broussac et emprès ait esté pris par traïson par Guillaume de Guellande, chevalier, lequel l'aurait occupé depuis. »

    Aux XVIIe et XVIIIe siècles, le fief de Coyron était possédé pour les trois cinquièmes par les seigneurs de Saint-Vallier, les du Verdier. Ils le tenaient à foi et hommage lige du marquis de Barbezieux, sous le devoir « d'un épervier sor garny de sonnettes et de gants », c'est-à-dire d'un jeune épervier muni de ses accessoires de chasse.

    La petite seigneurie de Masperier appartenait, avant la Révolution, à des familles du parlement de Bordeaux[20].

    Bardenac absorbe Brie-sous-Chalais en 1973 et devient Brie-Bardenac, mais la recède en 1993[21].

    Administration

    Mairie.
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1981 2008 André Jouannet    
    2008 2014 Alain Vallet DVG Retraité EDF
    2014 En cours Dany Poirier    
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[23].

    En 2018, la commune comptait 227 habitants[Note 2], en diminution de 8,84 % par rapport à 2013 (Charente : −0,48 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1841 1846 1851 1856
    402269330463468464510477450
    1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    461447443436409386408367336
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    353364340314286297292270238
    1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015 2018
    232405362367238232253231227
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[24].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    Pyramide des âges à Bardenac en 2007 en pourcentage[25].
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,8 
    90  ans ou +
    0,9 
    6,5 
    75 à 89 ans
    10,2 
    11,3 
    60 à 74 ans
    16,7 
    19,4 
    45 à 59 ans
    12,0 
    23,4 
    30 à 44 ans
    27,8 
    15,3 
    15 à 29 ans
    14,8 
    23,4 
    0 à 14 ans
    17,6 
    Pyramide des âges du département de la Charente en 2007 en pourcentage[26].
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,5 
    90  ans ou +
    1,6 
    8,2 
    75 à 89 ans
    11,8 
    15,2 
    60 à 74 ans
    15,8 
    22,3 
    45 à 59 ans
    21,5 
    20,0 
    30 à 44 ans
    19,2 
    16,7 
    15 à 29 ans
    14,7 
    17,1 
    0 à 14 ans
    15,4 

    Remarques

    Bardenac absorbe Brie-sous-Chalais en 1973, qu'il recède en 1993[21].

    Économie

    Agriculture

    La viticulture occupe une petite partie de l'activité agricole. La commune est située dans les Bons Bois, dans la zone d'appellation d'origine contrôlée du cognac[27].

    Tourisme

    • Gîte rural
    • Restaurant.

    Équipements, services et vie locale

    Enseignement

    École de Bardenac.

    L'école est un regroupement pédagogique intercommunal entre Bardenac et Yviers. Yviers accueille l'école primaire, et Bardenac l'école élémentaire[28].

    Lieux et monuments

    Église Saint-Saturnin

    L'église paroissiale Saint-Saturnin[29],[30] (ou Saint-Germain selon la source[31]) était à son origine, au XIe siècle le siège commun d'une cure et d'un prieuré dont on ne connaît pas l'abbaye d'affiliation. Probablement suite aux destructions des guerres de religion, la voûte a été refaite au XVe siècle. Mais menaçant ruine au XIXe siècle, l'église a été démolie et entièrement refaite sur ses bases, avec un clocher-porche. L'édifice fut consacré en 1897[31].

    L'église possède une cloche en bronze datée 1537 et classée monument historique au titre objet depuis 1943[29]. Elle a été restaurée et bénie en 2011. Elle aurait été fondue en 1537 par des ouvriers du Doubs, compagnons du tour de France. La cloche, en bronze airain (78 % de cuivre et 22 % d'étain), pèse 280 kilos. Pour la restauration, le maire de la commune Alain Vallet a fait appel à l'entreprise Bodet près de Tours. Des inscriptions découvertes ont été traduites du vieux français : « Je fus fait, damoiselle Cheminie, dame de Coyron de Grange et Borde. Fabriqueur M. Poupeau me fit. »[32].

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Site habitants.fr, « Les gentilés de Charente », (consulté le )
    2. Distances orthodromiques prises sous ACME Mapper
    3. Carte IGN sous Géoportail
    4. Carte du BRGM sous Géoportail
    5. Visualisateur Infoterre, site du BRGM
    6. [PDF] BRGM, « Notice de la feuille de Montguyon », sur Infoterre, (consulté le )
    7. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    8. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    9. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    10. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    13. Archives historiques de la Saintonge et de l'Aunis, Cartulaire du prieuré Notre-Dame de Barbezieux (1201-1300), , 426 p. (lire en ligne)
    14. Jean Nanglard, Pouillé historique du diocèse d'Angoulême, t. III, Angoulême, imprimerie Despujols, , 582 p., p. 393
    15. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (1re éd. 1963), 738 p. (ISBN 2-85023-076-6), p. 53.
    16. Jean Talbert, Origine des noms de lieux, 1928
    17. Foerstemann, Altdeutsches Namenbuch, Berlin, 1856, p.214 in Jean Talbert, Origine des noms de lieux, 1928
    18. Christian Vernou, La Charente, Maison des Sciences de l'Homme, Paris, coll. « Carte archéologique de la Gaule », , 253 p. (ISBN 2-87754-025-1), p. 103
    19. Joseph Piveteau, Bulletins et mémoires, Société archéologique et historique de la Charente, Constantin, (lire en ligne), p. 41-42
    20. Jules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, édité par l'auteur, Châteauneuf, 1914-1917 (réimpr. Bruno Sépulchre, Paris, 1984), 422 p., p. 73
    21. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    22. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    23. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    24. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    25. « Evolution et structure de la population à Bardenac en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le )
    26. « Résultats du recensement de la population de la Charente en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le )
    27. « Décret n° 2009-1146 relatif à l'AOC Cognac », sur legifrance, (consulté le )
    28. Site de l'inspection académique de la Charente
    29. « Cloche en bronze », notice no PM16000101, base Palissy, ministère français de la Culture
    30. « Clocher d'une église de France - Bardenac », sur clochers.org, (consulté le )
    31. Christian Gillet, Églises et chapelles de la Charente, imprimé à Rioux-Martin, Le vent se lève, , 387 p. (ISBN 978-2-7466-7404-2), p. 62-63
    32. Journal La Charente libre, « La cloche de Bardenac est de retour », (consulté le )

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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