Baratier
Baratier est une commune française située dans le département des Hautes-Alpes en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Pour les articles homonymes, voir Baratier (homonymie).
Baratier | |||||
Héraldique |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Provence-Alpes-Côte d’Azur | ||||
Département | Hautes-Alpes | ||||
Arrondissement | Gap | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Serre-Ponçon | ||||
Maire Mandat |
Christine Maximin 2020-2026 |
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Code postal | 05200 | ||||
Code commune | 05012 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Baratons | ||||
Population municipale |
612 hab. (2018 ) | ||||
Densité | 38 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 44° 32′ 19″ nord, 6° 29′ 45″ est | ||||
Altitude | Min. 780 m Max. 2 857 m |
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Superficie | 15,99 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Embrun (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton d'Embrun | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Provence-Alpes-Côte d'Azur
Géolocalisation sur la carte : Hautes-Alpes
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Ses habitants sont appelés les Baratons. Située dans les Alpes du Sud, à proximité le lac de Serre-Ponçon et de la ville d'Embrun, la commune de Baratier s'étend sur 1 490 ha et compte 612 habitants.
Géographie
Localisation
Baratier est située à 50 km de Briançon, à 40 km de Gap, à 4 km d’Embrun et à proximité des stations de sports d'hiver des Orres et de Crévoux.
Le point culminant de la commune est le mont Pouzenc, à 2 898 m d'altitude.
Quatre communes sont limitrophes de Baratier[1] :
Climat
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | −3,2 | −2,1 | 0,1 | 3,1 | 6,7 | 9,9 | 12,4 | 12,1 | 9,7 | 5,8 | 0,9 | −1,9 | 4,4 |
Température moyenne (°C) | 1,2 | 2,7 | 5,5 | 8,7 | 12,7 | 16,2 | 19,3 | 18,8 | 15,9 | 11,4 | 5,6 | 2,4 | 10 |
Température maximale moyenne (°C) | 5,7 | 7,6 | 10,9 | 14,4 | 18,6 | 22,4 | 26,2 | 25,5 | 22,1 | 16,9 | 10,4 | 6,7 | 15,6 |
Humidité relative (%) | 66 | 64 | 61 | 61 | 64 | 65 | 59 | 62 | 66 | 68 | 68 | 66 | 64 |
Transports
Le territoire communal est traversé par les routes départementales 40 (liaison de la route nationale 94 aux Orres) et 240[1].
La route nationale 94 dessert la vallée de la Haute Durance entre Gap et Briançon et dessert Embrun.
Urbanisme
Typologie
Baratier est une commune rurale[Note 1],[3]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[4],[5]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Embrun, une agglomération intra-départementale regroupant 3 communes[6] et 7 833 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[7],[8].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Embrun, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 12 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[9],[10].
La commune, bordée par un plan d’eau intérieur d’une superficie supérieure à 1 000 hectares, le lac de Serre-Ponçon, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[11]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[12],[13].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (78,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (78,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (56,3 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (14,6 %), prairies (9,5 %), zones agricoles hétérogènes (7,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (7,2 %), zones urbanisées (3,1 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2 %)[14].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[15].
Structure de l'habitat
Le vieux village est un village-rue s'étendant le long du torrent des Vachères, la grand' rue formant désormais la rue Guillaume-Apollinaire et la rue du Pouzenc. Le village s'est étendu vers l'ouest, avec des lotissements comme la Mûre ou les Grands Champs.
Il existe quelques hameaux : Pied de Chanchorre, les Allemands (renommé la Serbie après la Première Guerre mondiale), Verdun, Champ Rambaud, l'Osselin.
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Baraterium et Barater en 1237.
Pour ce toponyme, la signification reste obscure.
Histoire
La découverte d'une lame de poignard sur les pentes du Pouzenc confirme l'occupation par l'homme de la terre Baratonne dès la fin de l'âge de bronze. Ce vestige est exposé au musée départemental de Gap.
Au Moyen Âge, il existait deux fiefs : Baratier et Verdun. Administrativement et judiciairement, Baratier dépendait d'Embrun. Ses armoiries « d'argent au lévrier de sable accolé de gueules » sont maintenant celles de la commune.
Une autre famille seigneuriale possédait le fief de Verdun. Le site est un peu à l'écart du village qu'il domine, le quartier s'appelle encore « Verdun » ; de la maison subsiste une tour carrée qui parait remonter aux XIIe et XIIIe siècles, elle est englobée dans des constructions « modernes ». Les « Baratier » primitifs reposent dans l'église du village, dans la chapelle dédiée à saint Joseph. Faisant référence à l'état ecclésiastique, la paroisse de Baratier était et reste de nos jours sous le vocable de Saint-Chaffrey.
Politique et administration
Liste des maires
Intercommunalité
Baratier fait partie :
- jusqu'en 2016, de la communauté de communes de l'Embrunais ;
- à partir du , de la communauté de communes de Serre-Ponçon[21].
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[23].
En 2018, la commune comptait 612 habitants[Note 3], en augmentation de 17,69 % par rapport à 2013 (Hautes-Alpes : +1,02 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Enseignement
Baratier dispose d'une école maternelle et primaire, qui sert également à une partie de la commune de Saint-Sauveur. Les jeunes scolarisés vont ensuite généralement au collège et dans les lycées d'Embrun.
Économie
Une centrale hydroélectrique utilisant les eaux du ruisseau des Vachères est implantée sur la commune depuis 1930[26].
Une zone commerciale rassemblant supermarché, magasins spécialisés et restauration rapide s'est développée à partir des années 1980 sur la route nationale 94.
La proximité du lac de Serre-Ponçon et de la montagne entraîne une offre importante en hébergement et hôtellerie de plein air.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Tour de l’ancienne maison forte de Verdun XIIe siècle
- Église du XVIe siècle (dédiée à saint Chaffrey). Sur la façade principale apparaît un cadran solaire réalisé en 1992, qui reprend l’écu de la famille Baratier et la devise « Pauvres mais fiers et bons cœurs ».
- le château de Baratier, grande bâtisse du XVIIIe siècle.
- la villa gallo-romaine du site du Clapier des Monges (IVe siècle).
- la halle de la place du village, réalisée en mélèze (XXIe siècle)
- La Halle en mélèze.
- L'église Saint-Chaffrey.
- La villa gallo-romaine.
Sites naturels
- le vallon de Siguret et le mont Pouzenc.
- le lac de Serre-Ponçon et le sentier sur pilotis du Liou à l'embouchure de la Durance.
- la rocade de la forêt de la Mazelière et le hameau ruiné de Charamaille.
- les Vachères (rivière).
Personnalités liées à la commune
- Jean Davin (1749-1819), général des armées de la République et de l'Empire.
- Guillaume Apollinaire évoque Baratier dans l'un des plus célèbres de ses Poèmes à Lou, Si je mourais là-bas. Il y compare la production des fruits de la région avec des « soleils merveilleux ». La référence à Baratier renvoie cependant plus probablement à la villa Baratier, située à Saint-Jean-Cap-Ferrat, où le poète aurait rencontré Lou. Il y a peut-être également un jeu avec le nom du général Albert Baratier, mort sur le front en 1917. La grande rue du village n'en est pas moins nommée rue Guillaume-Apollinaire en son honneur.
- Auguste-Callixte Bonnabel, évêque de Gap de 1932 à 1961, né à l'Osselin et baptisé à l'église du village.
Héraldique
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Les armes peuvent se blasonner ainsi : « D'argent au lévrier rampant de sable colleté et bouclé de gueules » |
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Langue et culture régionales
Baratier fait partie de la zone culturelle occitane. Pour symboliser cette appartenance, la commune a organisé, le 19 novembre 2006, une cérémonie autour du drapeau occitan, à l'image de ce qui se fait dans les vallées occitanes d'Italie[27].
Le maire de la commune italienne de Crissolo a ainsi porté le drapeau occitan à son homologue de Baratier, pour symboliser la communauté linguistique et culturelle qui unit les deux villages entre eux mais aussi à un ensemble plus vaste.
Cette cérémonie s'est déroulée en présence des autorités du département, ainsi que de groupes musicaux venant d'Embrun, de Baratier et d'Ostana en Italie. Les hymnes occitans Se canta et la Copa Santa ont accompagné la cérémonie.
Pour approfondir
Liens externes
- Le site du Clapier des Monges sur le site de la Fondation du Patrimoine
- Le site du Clapier des Monges sur le site promotionnel Envie de Serre-Ponçon
Notes et références
Notes
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références
- Carte de Baratier sur Géoportail.
- Infoclimat
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 d'Embrun », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « Les communes soumises à la loi littoral », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
- « La loi littoral », sur www.collectivites-locales.gouv.fr (consulté le ).
- « Loi relative à l’amenagement, la protection et la mise en valeur du littoral », sur www.cohesion-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Préfecture des Hautes-Alpes, « Site de la préfecture des Hautes-Alpes », consulté le 9 mai 2008 (fichier au format Excel)
- Préfecture des Hautes-Alpes, « Liste des maires du département des Hautes-Alpes », 5 mai 2014, consultée le 23 octobre 2014.
- « Election des vice-présidents du 14 avril 2014 » [PDF], Communauté de communes de l'Embrunais (consulté le ).
- « Résultats des élections municipales 2020 », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le )
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le )
- Direction des libertés publiques et des collectivités locales, « Création de la communauté de communes de Serre-Ponçon par fusion des communautés de communes de l'Embrunais et du Savinois Serre-Ponçon et extension aux communes de Chorges et Pontis » [PDF], Recueil des actes administratifs no 05-2016-015, Préfecture des Hautes-Alpes, (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- Jean-Paul Clébert et Jean-Pierre Rouyer, La Durance, Privat, Toulouse, 1991, dans la collection Rivières et vallées de France, (ISBN 2-7089-9503-0), p 152
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