Avenue de Villiers

L’avenue de Villiers est une rue du 17e arrondissement de Paris

Ne doit pas être confondu avec Avenue de la Porte-de-Villiers.

17e arrt
Avenue de Villiers

Avenue de Villiers vue depuis la place Prosper-Goubaux.
Situation
Arrondissement 17e
Quartier Ternes
Plaine-de-Monceaux
Début 2, boulevard de Courcelles et 1, rue de Lévis
Fin 1, boulevard Gouvion-Saint-Cyr et avenue Stéphane-Mallarmé
Morphologie
Longueur 1 775 m
Largeur 30 m
Historique
Dénomination
Ancien nom Boulevard de Neuilly
Géocodification
Ville de Paris 9819
DGI 9841
Géolocalisation sur la carte : 17e arrondissement de Paris
Géolocalisation sur la carte : Paris
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Situation et accès

L'avenue part du boulevard de Courcelles et de la rue de Lévis et arrive sur le boulevard Gouvion-Saint-Cyr et l’avenue Stéphane-Mallarmé.

Sa longueur est de 1 775 mètres, et sa largeur de 30 mètres.

Origine du nom

Elle doit son nom actuel au fait qu'elle conduisait, initialement, au village de Villiers-la-Garenne.

Historique

À l'origine, cette voie conduisait de Paris à l’ancien village de Villiers-la-Garenne qui a été absorbé par la commune de Levallois-Perret[1]. Les terrains des numéros pair de l'avenue de Villiers entre la place Pereire et la place du Brésil appartenaient aux frères Pereire qui les avaient acquis dans des opérations de spéculation immobilière et les revendirent vers 1880[2] Le carrefour formé par l'avenue, la rue Jouffroy-d’Abbans et la rue Brémontier a été dénommé « place Monseigneur-Loutil » en 1965. Elle traverse la place du Général-Catroux.

Le 7 août 1918, durant la première Guerre mondiale, un obus lancé par la Grosse Bertha explose au no 84 avenue de Villiers[3].

L’avenue de Villiers, du temps des tramways de la CGO, ancêtre de la RATP (avant 1921).

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

Plaque commémorative apposée au No 89 avenue de Villiers.
Le No 89 avenue de Villiers avec le panneau Histoire de Paris.
  • No 15 : immeuble de cinq étages, construit en 1897 par l'architecte Félix le Nevé.
  • Nos 25-27 : siège de la Ligue nationale de rugby.
  • No 27 bis : hôtel particulier édifié entre 1882 et 1885 pour le compte d’Ernest May, directeur de la Banque franco-égyptienne et collectionneur d’art, architecte Hector Degeorge[4].
  • No 29 : hôtel particulier construit en 1880 par l'architecte Jules Février, élève de Constant-Dufeux et architecte de l'hôtel Gaillard, place du Général Catroux. Sa façade présente un remarquable travail d'assemblage de briques rouges et noires dessinant un motif de losanges entre des harpes de pierres blanches. Construction en forme de castel qu'il emprunte à la Renaissance française et au style gothique. Abrite actuellement le conservatoire municipal de musique Claude-Debussy.
  • No 31 : immeuble d'angle donnant aussi sur le 6, place du Général-Catroux, construit en 1907 par l'architecte Georges Hennequin[5].
  • No 35 : consulat général d'Haïti en France.
  • Nos 42-44 : hôtel particulier de Gustave et Albert Mirabaud, construit en 1880 par l'architecte Lucien Magne.
  • No 43 : hôtel particulier (XIXe siècle) élevé par l'architecte Nicolas Félix Escalier (1843-1920) sur l'emplacement d'une maison habitée par Jules Michelet en 1849[1]. Il fut construit en 1876 pour le peintre Roger Jourdain (1845-1918) qui le vendit dès 1878 à Guillaume Dubufe (1853-1909). Celui-ci l'aménagea en demeure familiale, lieu de réception et lieu de travail, puis créa en 1889 un nouvel atelier au troisième étage en remplacement de celui situé jusqu'alors au premier étage. Ses héritiers revendirent l'hôtel en 1921 à une nièce par alliance de Jean-Jacques Henner. La demeure devient alors le musée Jean-Jacques Henner et est ouverte au public en 1924[6].
  • No 53 : hôtel particulier de Mihály Munkácsy et la baronne Anne-Marie Cécile Papier de Marches qui y reçurent le compositeur hongrois Franz Liszt[7] et le cardinal hongrois Lajos Haynald[8].
  • No 70 : Félix Lagrange[9], pseudonyme de Félix-Hyacinthe Leroy (1827-1901), artiste dramatique du Vaudeville, du Gymnase et du théâtre impérial de Saint-Pétersbourg y est mort le .
  • No 71 : demeure de René Quinton (1866-1925), élève du lycée Chaptal, biologiste, physiologiste français, qui mit au point le traitement de thérapie marine (1904) avec le Plasma Quinton qui sauva des milliers d'enfants. Il fut président de la Ligue nationale aérienne qu'il créa en 1907, permettant le développement de l'aviation française.
  • No 72 : Anatole de La Forge (1820-1892), journaliste et homme politique, député et préfet y est mort le .
  • No 74 : Léontine-Victorine Beaugrand (1842-1925), danseuse de l'Opéra de Paris, y est morte le .
  • No 81 : Eugène Touron (1857-1924), industriel et homme politique, sénateur de l'Aisne, y est mort le .
  • No 89 : demeure de la princesse Marie Cantacuzène (1820-1898), où mourut le peintre Pierre Puvis de Chavannes le (une plaque commémorative est apposée sur la façade)[10].
  • No 95 : Narcisse Fournier (1803-1880), journaliste, romancier et auteur dramatique français y est mort le .
  • No 96 : Alexandre Munié (1821-1878), artiste dramatique du Vaudeville, directeur du théâtre de San Francisco y est mort le .
  • No 98 : Alexandre Dumas fils y a vécu ; une statue sur la place du Général-Catroux voisine lui rend hommage[11]. Ferdinand Dreyfus (1849-1915), homme politique, publiciste, député et sénateur y est mort le .
  • No 99 : Jacques Saint-Cère (1855-1898), journaliste politique, essayiste et traducteur y est mort le .
  • N° 104 : Cette façade Haussmannienne dissimule les anciens ateliers d'Henri Billouin, ingénieur-constructeur, qui de 1905 à 1913 manufactura des vélos, motos et automobiles commercialisés sous la marque "Albatros" . Cette firme est connue pour son palmarès sportif en deux roues.
  • No 107 : Bernard Montaut (1823-1899), polytechnicien et ingénieur des Ponts et chaussées, député de la Seine et Marne y est mort le .
  • No 115 : Paul Mahalin[12] (1828-1899), pseudonyme d’Émile Blondet, écrivain et auteur dramatique y est mort le .
  • No 127 : maison des franciscaines réparatrices de Jésus-Hostie.
  • No 130 : ensemble d'hôtels particuliers construit vers 1880-1890 en brique et pierre dans le style de la Belle-Époque, caractérisé par une façade néo-Louis XIII, par l'architecte Julien Morize en 1890.
  • No 134 : hôtel particulier Régnard de Chérif, construit par l'architecte Stephen Sauvestre en 1882-1883. Construit en briques rouge, la forme de son pignon à redans en fait un bâtiment d'inspiration néo-flamande. Il est décoré de carreaux de céramique. Jean-Francis Laglenne (1899-1962), artiste peintre et décorateur de théâtre, y vécut[13].
  • Adresse non localisée : sculptures de Émile Joseph Nestor Carlier (1849-1927), de la façade d'un hôtel particulier construit par Lucien Magne, après 1881.

Notes et références

  1. Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Paris, Les Éditions de Minuit, 1972, 1985, 1991, 1997, etc. (1re éd. 1960), 1 476 p., 2 vol.  [détail des éditions] (ISBN 2-7073-1054-9, OCLC 466966117), p. 647.
  2. Pierre Wachenheim, Le 17ème arrondissement, Paris, Action artistique de la Ville de Paris, , 143 p. (ISBN 2-913246-17-6), p. 63-64
  3. [bpt6k4605797h/f6.item lire en ligne] sur Gallica
  4. Séance plénière de la Commission du Vieux Paris , api-site-cdn.paris.fr, 28 juin 2017, p. 3.
  5. Son nom gravé dans la façade de l'immeuble stipule « architecte US ».
  6. La demeure de Guillaume Dubufe sur le site officiel du musée national Jean-Jacques Henner, musée-henner.fr.
  7. (en) Franz Liszt, The Letters of Franz Liszt to Olga Von Meyendorff, 1871-1886, in the Mildred Bliss Collection at Dumbarton Oaks, Dumbarton Oaks, , 532 p. (ISBN 978-0-88402-078-3, présentation en ligne).
  8. Docufox Kft. www.docufox.hu, « Munkácsy Mihály Múzeum », sur www.munkacsy.hu (consulté le ).
  9. « Félix Lagrange », data.bnf.fr.
  10. (en) Russell T. Clement, Four French, Symbolist A. Soucebook on Pierre Puvis de Chavannes, Gustave Moreau, Odilon Redon, and Maurice Denis, Greenwood Publisling Group, 1996, 583 p., p. 49.
  11. Panneau Histoire de Paris place du Général-Catroux, à l'angle avec le boulevard Malesherbes.
  12. « Paul Mahalin », data.bnf.fr.
  13. Musée d'art moderne de la ville de Paris, Salon des Tuileries - XXIe exposition, catalogue, juin 1944, « Jean-Francis Laglenne », p. 25.

Voir aussi

Articles connexes

Lien externe

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